Le Quotidien. Le vendredi 25 janvier 2002 Intermédiaires financiers de dépôts: activités et performance économique2000La valeur des services produits par les intermédiaires financiers de dépôts au Canada, à savoir les banques à chartes, les sociétés de fiducie, les caisses populaires et les caisses d'épargne et de crédit, s'est élevée à 46,5 milliards de dollars en 2000, en hausse de 4,5 % par rapport aux 44,5 milliards de dollars enregistrés en 1999. Cette augmentation est partiellement attribuable à la forte performance du secteur des services de financement des grandes entreprises et des institutions publiques, de même que du secteur des services fiduciaires. La bonne conjoncture économique en 2000 s'est avérée un terrain fertile pour la croissance dans ces deux secteurs, à l'opposé de l'impact de la crise des devises sur les marchés étrangers durant la dernière partie de 1998 et au début de 1999. Le revenu autre que d'intérêts a progressé de 19,5 % en 2000 pour atteindre 23,8 milliards de dollars, alors que le revenu net d'intérêts a reculé de 7,7 % et s'est établi à 22,7 milliards de dollars. En 2000, le revenu autre que d'intérêts de ces intermédiaires a représenté 51,2 % de la valeur totale des services produits, en hausse par rapport au taux de 44,8 % observé en 1999. La croissance du revenu autre que d'intérêts, tendance qui se maintient depuis plusieurs années, indique que le revenu est tiré de plus en plus des services comportant des frais, plutôt que des dépôts et des prêts.
La croissance du revenu autre que d'intérêts s'explique par plusieurs facteurs. Ces facteurs incluent la conjoncture favorable du marché, laquelle a contribué à la croissance du volume des activités, et donc du revenu des transactions, une gamme élargie d'activités assorties de frais ou de commissions offertes en dehors des services bancaires au détail traditionnels et l'augmentation de la titrisation des actifs. La baisse du revenu net d'intérêts s'explique par la croissance des portefeuilles d'instruments dérivés d'actions, qui a dépassé les gains procurés par les écarts prononcés des taux d'intérêt en 2000. Cela s'explique par le fait que les dépenses liées aux instruments dérivés d'actions sont imputées au revenu net d'intérêts et que leur revenu de transactions est considéré comme un revenu autre que d'intérêts. Les services bancaires au détail ont représenté la fraction la plus élevée de la valeur globale des services, suivis des services de gestion de trésorerie et des services bancaires d'investissement, ainsi que des services de financement des grandes entreprises et des institutions publiques. La valeur des services fiduciaires a fait un bond en avant en 2000, en raison de la croissance de la demande dans les services de financement des grandes entreprises et des institutions publiques. La plus grande part du revenu revient aux services bancaires de détail qui toutefois perdent du terrainLes services bancaires de détail sont restés l'activité dominante des intermédiaires financiers de dépôts en 2000, et ils ont généré 27,8 milliards de dollars de la valeur totale des services produits, soit 0,5 % de plus qu'en 1999. La valeur des services bancaires de détail augmente depuis plusieurs années. Toutefois, le taux de croissance est resté modeste relativement à celui d'autres secteurs d'activité émergents, comme les services fiduciaires. Par conséquent, les services bancaires de détail ont représenté 59,8 % de la valeur globale des services produits, en légère baisse par rapport au taux de 62,2 % enregistré en 1999. Le revenu net d'intérêts (19,4 milliards de dollars) a représenté plus des deux tiers de la valeur des services bancaires de détail en 2000, en baisse par rapport à 77,0 % en 1999, ce qui va de pair avec le fait que le revenu autre que d'intérêts est en voie de devancer le revenu net d'intérêts. Progression des services de gestion de trésorerie et des services bancaires d'investissementLa valeur des services de gestion de trésorerie et des services bancaires d'investissement a progressé de 12,5 % et a atteint 9,7 milliards de dollars en 2000, en raison de l'augmentation de la demande de produits de placements au détail, poussée par la forte performance des marchés boursiers tout au long de 2000. Une bonne partie de la croissance globale dans ce secteur est attribuable à la hausse phénoménale du revenu net d'intérêts, qui a bondi de 709,0 millions de dollars en 1999 à 1,1 milliard de dollars au cours de 2000. Le revenu autre que d'intérêts pour les services de gestion de trésorerie et les services bancaires d'investissement s'est accru de 9,1 % en 2000, ce qui va de pair avec l'augmentation de l'actif géré et administré dans des fonds communs de placement. Encore une fois, comme les produits et services offerts par les services de gestion de trésorerie et les services bancaires d'investissement sont essentiellement assortis de frais ou de commissions, le revenu autre que d'intérêts a représenté une proportion importante de 89,0 % de la valeur totale des services produits par ce secteur, ce qui constitue toutefois une baisse par rapport à 91,8 % en 1999. Forte hausse des services de financement des grandes entreprises et des institutions publiquesLa valeur totale des services produits par les services de financement des grandes entreprises et des institutions a atteint 3,7 milliards de dollars en 2000, en hausse de 22,2 % par rapport à 1999. Le revenu autre que d'intérêts est passé à 2,1 milliards de dollars, en hausse de 74,3 % par rapport à 1999. De concert avec la hausse des prêts, le revenu autre que d'intérêts a bénéficié de frais ou de commissions associés aux fusions et aux acquisitions dans l'économie. Ce bond a toutefois été atténué par la chute du revenu net d'intérêts en 2000, en partie en raison de la diminution des marges malgré les écarts prononcés des taux d'intérêt. Par conséquent, le secteur des services de financement des grandes entreprises et des institutions a représenté 8,0 % de la valeur totale des services produits en 2000, en hausse par rapport au taux de 6,8 % observé en 1999. Le secteur des services de financement des grandes entreprises et des institutions a tiré la plus grande partie de sa valeur à partir du revenu autre que d'intérêts. En 2000, ce revenu a représenté 55,9 % de la valeur des services produits par les services de financement des grandes entreprises et des institutions, en hausse par rapport au taux de 39,2 % enregistré en 1999. Repli des services financiers électroniques en raison de la croissance des coûts d'investissementLa valeur des services financiers électroniques s'est contractée de 7,4 %, passant de 3,4 milliards de dollars en 1999 à 3,2 milliards de dollars en 2000, en partie en raison du coût plus élevé des investissements. Les consommateurs ont continué de stimuler la demande de modes pratiques de prestation des services financiers. Les activités d'investissement ont dépassé le domaine des guichets automatiques, des services bancaires par téléphone et par ordinateur et sont entrées dans des domaines tels que les services financiers sans fil, le commerce électronique, l'authentification de la signature électronique et les transferts au comptant par Internet. Étant donné qu'une partie plus grande de l'activité dans ce secteur en émergence est maintenant impartie à des fournisseurs de technologies, cela pourrait se traduire à court terme par une hausse des coûts avant que les résultats à long terme soient connus. C'est ainsi que ce secteur a représenté 6,8 % de la valeur totale des services produits, en légère baisse par rapport au taux de 7,7 % enregistré en 1999. Comme les services et les produits offerts par l'entremise des services financiers électroniques sont essentiellement assortis de frais, 89,0 % de la valeur des services produits est attribuable au revenu autre que d'intérêts en 2000, en hausse par rapport au taux de 87,1 % observé en 1999. Forte croissance ininterrompue des services fiduciairesLes services fiduciaires ont connu une forte expansion en 2000, sur la lancée d'une forte croissance ininterrompue depuis quelques années. Les services fiduciaires se sont élevés à 2,1 milliards de dollars, en hausse de 20,7 %, et ils ont représenté 4,5 % de la valeur de tous les services produits en 2000, en hausse par rapport au taux de 3,9 % observé en 1999. Depuis quelques années, les intermédiaires financiers de dépôts ont élargi leurs services fiduciaires, surtout dans la gestion du patrimoine et la planification financière. Ce secteur a profité de la tendance démographique nouvelle qui favorise l'expansion du marché de la gestion de la richesse. Tout comme les services financiers électroniques, les produits et services communs offerts par les services fiduciaires sont assortis de frais ou de commissions. Par conséquent, le revenu autre que d'intérêts a représenté 86,5 % de la valeur des services fiduciaires en 2000, en hausse par rapport au taux de 83,9 % enregistré en 1999. Données stockées dans CANSIM: tableau 182-0001. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Mario Vella au (613) 951-1395 (mario.vella@statcan.ca), Division de l'organisation et des finances de l'industrie. Valeur des services produits par les intermédiaires financiers de dépôts
Distribution des revenus des activités des intermédiaires financiers de dépôts
Types de revenu par type d'activité
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