Statistique Canada - Statistics Canada
Logo de Statistique Canada EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
Le QuotidienLe Canada en statistiquesProfils des communautés - Profils statistiques de plus de 6,000 communautés au CanadaNos produits et services - Publications, catalogue, bases de données en ligne, séminaires, conférences et autres servicesPage d'accueil
RecensementLe Canada en statistiquesProfils des communautés - Profils statistiques de plus de 6,000 communautés au CanadaNos produits et services - Publications, catalogue, bases de données en ligne, séminaires, conférences et autres servicesAutres liens
espace
Recherche dans le Quotidien Voir ou imprimer Le Quotidien en format PDF. On doit utiliser Adobe Acrobat Reader. Produits récemment diffusés Parutions précédentes Dernier communiqué de l´Enquête sur la population active Dernier communiqué de l´Indice des prix à la consommation Derniers indicateurs économiques Calendrier de diffusion Abonnement gratuit au Quotidien électronique Information à propos du Quotidien Résumé des dernières statistiques économiques et sociales Le Quotidien
Le jeudi 1er août 2002

Le contexte socioéconomique régional et la santé

2000-2001

Les caractéristiques individuelles des personnes et les habitudes de vie influencent davantage l'état de santé que l'endroit où l'on vit, selon une nouvelle étude évaluant l'effet du contexte socioéconomique régional sur la santé.

Le rapport intitulé Le contexte socio-économique régional et la santé montre que la région dans laquelle vit une personne exerce une certaine influence sur sa santé, mais cette influence est peu importante.

Par contre, les facteurs individuels, comme le niveau de scolarité et le revenu, ainsi que les facteurs de risque pour la santé, comme l'obésité, jouent un rôle plus important et, en fait, expliquent la plupart des variations entre les régions sociosanitaires.

L'étude porte sur les caractéristiques des personnes qui ont déclaré, lors du cycle de 2000-2001 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, que leur santé était passable ou mauvaise.

Les résultats de l'étude viennent étoffer les conclusions d'un article intitulé «La santé dans les collectivités canadiennes», publié dans Le Quotidien du 4 juillet 2002. Cet article montre que l'état de santé autoévalué diffère considérablement d'une région sociosanitaire à l'autre, et qu'il existe un lien manifeste entre les facteurs socioéconomiques régionaux et l'état de santé moyen dans chaque région. Les résidents des grandes régions métropolitaines et des grands centres urbains, où le niveau de scolarité est élevé, jouissent de l'espérance de vie la plus longue au Canada. À l'autre extrémité de l'échelle, les habitants des régions éloignées du Nord, où le niveau de scolarité est plus faible, ont une santé moins bonne.

Le nouveau rapport examine dans quelle mesure ces variations régionales sont attribuables à des différences de composition démographique à l'intérieur de chacune des régions sociosanitaires plutôt qu'au contexte socioéconomique régional.

Caractéristiques individuelles des personnes dont la santé est passable ou mauvaise

En général, les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes indiquent que l'autoévaluation d'un état de santé passable ou mauvais dépend fortement de l'âge, du sexe, du niveau de scolarité, du revenu du ménage et des facteurs de risque pour la santé.


Note aux lecteurs

Le présent rapport est le deuxième d'une série visant à examiner divers aspects de la santé de la population canadienne au moyen de nouvelles données provenant de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2000-2001.

Pour la première fois, grâce à la grande taille de l'échantillon de l'ESCC, il est possible de faire des comparaisons de portée nationale d'estimations de l'état de santé et des facteurs de risque calculées au niveau de la collectivité ou de la région sociosanitaire.

D'autres articles, qui seront diffusés à intervalles réguliers, porteront sur des sujets comme les profils des besoins non satisfaits de soins de santé et la santé des Autochtones vivant hors réserve.


Chez les Canadiens âgés de 45 ans et plus, on note une proportion nettement plus forte de personnes jugeant leur état de santé passable ou mauvais que chez les autres. Par exemple, les Canadiens âgés de 45 à 64 ans étaient deux fois plus susceptibles, et ceux de 65 ans et plus, presque quatre fois plus susceptibles de considérer leur santé passable ou mauvaise que ceux de 30 à 44 ans.

Une plus forte proportion de femmes que d'hommes disent que leur santé est passable ou mauvaise. Cependant, si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs, comme l'âge, elles sont un peu moins susceptibles que les hommes de considérer leur santé de la sorte.

Le niveau de scolarité et le revenu du ménage sont aussi des facteurs dont l'effet est significatif. Un niveau inférieur de scolarité et un revenu du ménage moindre sont tous deux associés à une augmentation des chances de juger sa santé passable ou mauvaise.

La cote exprimant le risque de juger sa santé passable ou mauvaise est cinq fois plus élevée pour les personnes appartenant à la catégorie inférieure de revenu que pour celles appartenant à la catégorie supérieure, même si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs, tels que l'âge, le sexe, l'usage du tabac, l'obésité et l'activité physique.

La proportion des personnes qui jugent leur santé passable ou mauvaise est plus forte parmi celles qui fument quotidiennement, qui sont obèses ou qui font peu souvent de l'exercice. Les personnes qui fument quotidiennement sont 1,5 fois plus susceptibles que les non-fumeurs de juger leur santé passable ou mauvaise. Les personnes identifiées comme étant obèses sont 1,7 fois plus susceptibles de juger leur santé passable ou mauvaise que les personnes non obèses.

Effet du contexte socioéconomique régional

Pour examiner le rôle du contexte socioéconomique régional, on a produit une série de 21 variables démographiques et socioéconomiques calculées pour chacune des 136 régions sociosanitaires du Canada, d'après les données du Recensement de 1996 et celles de la Division de la géographie de Statistique Canada.

Si l'on tient compte de l'effet de la composition démographique, du revenu, du niveau de scolarité et des facteurs individuels de risque pour la santé, l'effet des facteurs socioéconomiques contextuels n'est généralement pas significatif. Il semble exister une légère association entre la région dans laquelle vit une personne et son état de santé autoévalué, indépendamment des facteurs individuels. Toutefois, les facteurs contextuels examinés, qu'il s'agisse d'une région éloignée, prospère, cosmopolite ou défavorisée, n'ont généralement pas d'effet.

Dans l'ensemble, ces résultats laissent entendre que les facteurs individuels expliquent en grande partie les variations interrégionales de la prévalence des personnes qui jugent leur santé passable ou mauvaise. Comparativement, l'effet de facteurs socioéconomiques contextuels particuliers sur la prévalence de la déclaration d'une santé passable ou mauvaise au niveau de la région sociosanitaire est faible.

Explications possibles

Diverses explications de cette contribution assez faible du contexte social des régions sociosanitaires aux différences d'état de santé individuel ont été proposées.

Plusieurs programmes fédéraux et provinciaux, tels que le régime de santé universel, l'assurance-chômage et la Sécurité de la vieillesse, qui sont conçus pour tenir compte des disparités sociales, pourraient fort bien atténuer les effets du contexte social régional.

En outre, l'unité géographique particulière utilisée pour l'analyse, c'est-à-dire la région sociosanitaire, n'est peut-être pas celle qui convient le mieux pour représenter, du point de vue individuel, les effets du contexte socioéconomique.

Par exemple, les régions sociosanitaires métropolitaines, comme Toronto et Montréal, ont des structures sociales différentes, si bien que, pour la plupart des personnes, une unité géographique plus petite, comme le «quartier», serait peut-être plus appropriée.

Les écarts entre les régions sociosanitaires pourraient aussi être attribuables à d'autres variables régionales que le contexte socioéconomique tel qu'il est mesuré dans la présente étude. Par exemple, le «capital social» est un concept qui a trait à la qualité globale des relations sociales au sein d'une collectivité. Certaines personnes pensent que ce concept joue un rôle important dans l'explication des variations régionales de l'état de santé.

Curieusement, la poursuite de l'analyse en vue d'examiner certaines caractéristiques du système de santé, notamment le nombre de lits d'hôpitaux, d'omnipraticiens, de spécialistes et de médecins par habitant, montre qu'aucune de ces variables n'a un effet statistiquement significatif.

Autrement dit, comparativement aux autres facteurs, les variations interrégionales de la disponibilité de ces services de santé ne contribuent que très peu à expliquer les différences d'état de santé sur le plan individuel.

L'article intitulé Le contexte socioéconomique régional et la santé, vol. 13, no 2 (82-003-SIF, gratuit) peut être consulté dès maintenant sur le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca). À la page Nos produits et services, choisissez Publications gratuites, puis Santé.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Stéphane Tremblay au (613) 951-4765, Groupe d'analyse et de mesure de la santé.


Envoyez cet article à une autre personne
 Envoyez à :   

 Votre nom :   
 Votre courriel :   
 Commentaires : 


[Page d'accueil | Recherche | Contactez-nous | English]
Modifié le : Avis importants