Estimations du bétail

Selon une enquête annuelle auprès de 22 400 agriculteurs, le cheptel national de bovins et de veaux a diminué de 1 % comparativement à juillet 2001, malgré un marché d'exportation favorable. La vaste majorité des exportations sont allées aux États-Unis.

Au 1^er juillet, les éleveurs ont estimé à 15 277 200 le nombre de bovins et de veaux qu'ils possédaient dans leur exploitation, en légère baisse par rapport au sommet de 15 424 500 affiché le 1^er juillet 2001.

Les stocks de bovins dans les parcs d'engraissement au Canada ont diminué de 6,6 % en raison d'une chute de 16 % enregistrée en Alberta où la sécheresse a sévi. Les augmentations qu'ont connues le Manitoba et l'Est du Canada ont partiellement atténué les reculs enregistrés en Alberta et en Saskatchewan. La majorité des bovins dans les parcs d'engraissement se situent en Alberta, où le temps sec, la faiblesse des prix des bovins et la hausse du coût des aliments ont contribué à réduire les stocks.

Cette baisse est survenue dans le sillage d'une augmentation de 22 % des exportations d'animaux sur pied en 2002, et d'un accroissement de 12 % des exportations de boeuf, par opposition aux animaux sur pied. Parallèlement, l'abattage au Canada a fléchi de 1,0 %.

La sécheresse survenue dans certaines régions des Prairies peut avoir eu une incidence sur la décision des agriculteurs d'expédier plus de bovins au sud de la frontière pour l'alimentation, l'engraissement et l'abattage. D'autres facteurs expliquent les exportations, soit le taux de change favorable, la croissance générale de la demande de boeuf aux États-Unis et la vigueur des prix en 2001. Les prix du bétail, en particulier ceux des porcs, ont fléchi en 2002.

Les prix moyens des porcs au deuxième trimestre ont été de près de 29 % inférieurs à ceux du deuxième trimestre de 2001. Malgré l'incertitude au sujet des prix, les agriculteurs ont déclaré un nombre record de 14,6 millions de porcs sur leurs fermes au 1^er juillet, soit 3,9 % de plus qu'à la même période en 2001.

Les exportations de moutons et d'agneaux ont également fait un bond grâce à une demande accrue et à la faiblesse du dollar canadien. Les agriculteurs avaient environ 1 252 500 animaux sur leurs fermes au 1^er juillet, ce qui représente une hausse de 0,4 % qui est modeste comparativement aux quatre dernières années.

L'Enquête sur le bétail a été menée en juin. On a demandé aux agriculteurs d'indiquer le nombre de têtes de bétail sur leurs fermes au 1^er juillet 2002. Par conséquent, l'activité qui a eu lieu après le 1^er juillet, principalement en raison de la sécheresse qui a sévi dans les Prairies, ne sera prise en compte que dans les prochains communiqués. Les données chronologiques ont été rajustées en fonction du Recensement de l'agriculture de 2001.

Le secteur du bétail prend de l'expansion avec moins de producteurs

Selon les données du Recensement de l'agriculture, le secteur du bétail, dominé par les bovins et les porcs, continue de prendre de l'expansion. Les éleveurs ont bénéficié à la longue d'un taux de change favorable et de l'accroissement de la demande à la fois pour ces animaux et pour leur viande, au sud de la frontière. La croissance coïncide avec la libéralisation des échanges.

Le secteur du bétail dans l'Ouest du Canada a pris de l'expansion plus rapidement que dans l'Est en raison partiellement de l'avantage que procure l'engraissement des animaux à proximité des principales zones de production d'aliments. L'abandon du tarif du Nid-de-Corbeau, qui servait à subventionner le transport des céréales de l'Ouest, a procuré un avantage concurrentiel aux producteurs situés à proximité des stocks d'aliments.

Selon les données du Recensement, le secteur des bovins n'a crû que de 4,4 % de 1996 à 2001, et de 15 % de 1981 à 2001. Au 15 mai 2001, soit le jour du recensement, il y avait un nombre record de 15,6 millions de bovins au Canada.

Même si l'expansion du secteur des bovins est attribuable à celui du boeuf, il y a eu moins de producteurs. En 2001, 122 000 fermes ont déclaré des bovins, en baisse de 14 % par rapport à 1996 et de 34 % par rapport à 1981.

L'exploitation moyenne de boeuf comptait 244 bovins, à l'exclusion des fermes ayant des ventes agricoles de moins de 25 000 $. Des bovins se retrouvent sur des fermes de toutes les tailles, et aucune taille ne domine. Les producteurs de boeuf ayant des ventes de plus de 500 000 $ possédaient 28 % des bovins au moment du recensement.

Les bovins, en particulier le boeuf, sont plus nombreux dans l'Ouest canadien. Les trois quarts du cheptel national se retrouvent dans l'Ouest et l'Alberta à elle seule compte 43 % des bovins au Canada, ce qui constitue environ 6,6 millions d'animaux.

Parallèlement, 21 900 producteurs ont déclaré avoir des vaches laitières. Les fermes laitières sont plus courantes dans l'Est du Canada. En outre, 38 % du cheptel est situé au Québec et 34 % en Ontario.

La baisse graduelle du nombre de vaches laitières s'est poursuivie en 2001. Le nombre de fermes ayant déclaré avoir des vaches laitières a fléchi de 29 %, tandis que le nombre de vaches laitières a diminué de 14 % comparativement à 1996. Des gains d'efficience sont encore obtenus dans l'industrie laitière, car la production est restée stable en raison de l'augmentation de la production par animal.

Le nombre de porcs atteint un sommet

L'une des augmentations les plus importantes rapportées dans le Recensement de l'agriculture de 2001 a été la forte hausse de 26 % des porcs depuis 1996. Parallèlement, le nombre de fermes ayant déclaré avoir des porcs a baissé de 27 %.

Selon le Recensement de l'agriculture de 2001, il y avait 14,0 millions de porcs, soit 41 % de plus qu'en 1981. L'expansion a été plus rapide dans l'Ouest du Canada. Toutefois, les deux provinces qui produisent le plus de porcs demeurent encore le Québec, avec 4,3 millions de têtes, et l'Ontario avec 3,5 millions de têtes.

Environ 15 500 fermes ont déclaré avoir des porcs dans le Recensement. L'exploitation moyenne, à l'exclusion de celles dont les ventes sont inférieures à 25 000 $, avait 1 195 porcs, en hausse de 70 % par rapport à 1996.

La plupart des porcs sont maintenant produits dans de grandes exploitations, surtout dans l'Ouest du pays, où 75 % de ceux-ci provenaient d'exploitations ayant des ventes de plus de 500 000 $. Dans l'Est, 52 % des porcs étaient engraissés dans de telles exploitations.

Données stockées dans CANSIM: tableaux 003-0004 et 003-0030 à 003-0032.

La publication Statistiques du bétail (23-603-XIF, 34 $ / 112 $) paraîtra en septembre.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Robert Plourde au (613) 951-8716 (robert.plourde@statcan.ca) ou composez sans frais le 1 800 465-1991, Division de l'agriculture.