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Le mardi 27 août 2002

La santé des Autochtones vivant hors réserve

2000-2001

Les Autochtones qui vivent hors réserve dans des villes et des villages sont généralement en moins bonne santé que la population non autochtone, selon la toute première étude à ce sujet, effectuée à partir des nouvelles données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2000-2001.

L'étude a permis de déterminer que les inégalités en matière de santé entre les Autochtones vivant hors réserve et les non-Autochtones demeuraient malgré la prise en compte des facteurs socioéconomiques et des comportements ayant un effet sur la santé.

L'étude a comparé la population autochtone vivant hors réserve et la population non autochtone en se fondant sur quatre mesures de l'état de santé: l'état de santé autoévalué, l'existence de problèmes de santé chroniques, l'existence d'une limitation prolongée des activités et la dépression. Étant donné que la population autochtone vivant hors réserve est beaucoup plus jeune que la population non autochtone, toutes les données ont été normalisées selon l'âge en prenant pour référence la population canadienne.

Sauf pour ce qui est des problèmes de santé chroniques, les populations autochtones vivant hors réserve, peu importent qu'elles soient établies dans les provinces ou dans les territoires, ont indiqué des niveaux de santé semblables.

En plus de fournir des données sur l'état de santé et les déterminants de la santé, l'ESCC a permis de mesurer l'utilisation des services de soins de santé.

En 2000-2001, 79 % des Autochtones vivant hors réserve dans les provinces ont indiqué avoir consulté un omnipraticien au moins une fois au cours de l'année précédant l'enquête, soit la même proportion que dans la population non autochtone. Toutefois, dans les territoires, la population autochtone vivant hors réserve était beaucoup moins susceptible d'avoir consulté un médecin (59 %) que la population non autochtone vivant dans les territoires (76 %), et elle était nettement plus susceptible d'avoir consulté une infirmière (49 % comparativement à 22 % pour la population non autochtone vivant dans les territoires).

En 2000-2001, 20 % des Autochtones vivant hors réserve ont déclaré avoir eu un besoin non satisfait en matière de soins de santé, cette proportion étant significativement plus élevée que celle de 13 % enregistrée pour la population non autochtone. Ce modèle était présent dans toutes les régions visées par l'étude.


Note aux lecteurs

Le présent article est le troisième d'une série qui porte sur divers aspects de la santé des Canadiens, à partir de nouvelles données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2000-2001.

Il met l'accent sur l'état de santé, les comportements influant sur la santé et l'utilisation des services de santé chez les Autochtones vivant hors réserve, dans des villes et des villages partout au pays. Une analyse similaire de la population autochtone vivant dans les réserves pourra être effectuée une fois que les données de l'Enquête postcensitaire auprès des peuples autochtones seront diffusées, à l'automne 2003.

Toutes les données ont été normalisées selon l'âge et ont fait l'objet de comparaisons avec les résultats obtenus pour la population non autochtone. Les données ont aussi été rajustées pour tenir compte des différences dans les facteurs socioéconomiques et les comportements qui influent sur la santé.

Selon l'ESCC, un nombre estimatif de 337 000 personnes âgées de 15 ans et plus, ce qui représente environ 1,4 % de la population canadienne, ont indiqué qu'elles appartenaient à un groupe culturel ou racial autochtone vivant hors réserve. La différence entre cette estimation et celle du Recensement de 1996 (374 400) peut être expliquée par les différentes méthodes de collecte utilisées et par le libellé de la question qui a servi à définir la population autochtone.

Aux fins de la présente analyse, 3 555 personnes ont déclaré être un Autochtone d'Amérique du Nord. Parmi ce groupe, 573 (représentant 88 000 personnes) ont déclaré une combinaison d'antécédents autochtones et non autochtones.

Les personnes qui ont répondu à la question, mais n'ont pas décrit leur race ou leur culture comme étant autochtone, ont été considérées comme des non-Autochtones.


Les Autochtones vivant hors réserve sont plus nombreux à juger leur santé passable ou mauvaise

Les recherches ont constamment montré le lien qui existe entre le faible statut socioéconomique et un mauvais état de santé. Toutefois, même après la prise en compte d'une gamme variée de facteurs socioéconomiques, comme le niveau de scolarité, la situation d'emploi et le revenu du ménage, la population autochtone vivant hors réserve était toujours plus susceptible (1,5 fois) de déclarer un état de santé mauvais ou passable que la population non autochtone. Cela laisse supposer que les facteurs socioéconomiques ne suffisent pas à eux seuls à expliquer entièrement pourquoi la population autochtone vivant hors réserve est plus susceptible de juger sa santé passable ou mauvaise.

Les recherches ont aussi révélé que certains comportements ont des répercussions négatives sur la santé. Toutefois, lorsque plusieurs de ces comportements, comme le tabagisme, l'obésité et la consommation abusive d'alcool, qui sont plus fréquents au sein de la population autochtone vivant hors réserve étaient pris en compte, la population autochtone vivant hors réserve était à nouveau 1,3 fois plus susceptible que la population non autochtone de déclarer un état de santé passable ou mauvais.

Cela laisse supposer que les facteurs socioéconomiques et les comportements influant sur la santé, tels que mesurés dans la présente analyse, n'expliquent pas entièrement la disparité entre les Autochtones et les non-Autochtones en ce qui concerne le fait de déclarer un état de santé passable ou mauvais.

Selon les données rajustées selon l'âge uniquement, 23 % d'Autochtones vivant hors réserve jugeaient leur état de santé passable ou mauvais en 2000-2001, comparativement à 12 % de la population non autochtone. Par ailleurs, le pourcentage d'Autochtones vivant hors réserve qui déclaraient un état de santé passable ou mauvais ne variait pas de façon significative d'une région à l'autre. De plus, l'écart entre les Autochtones vivant hors réserve et les non-Autochtones s'est maintenu dans toutes les régions géographiques.

L'écart entre l'état de santé déclaré par les Autochtones et les non-Autochtones subsistait aussi à tous les niveaux de revenu. Une proportion de 33 % des Autochtones vivant hors réserve dans des ménages à faible revenu jugeaient leur santé passable ou mauvaise, comparativement à 25 % des non-Autochtones. La proportion était de 26 % par rapport à 16 % pour les ménages à revenu moyen, et de 13 % par rapport à 8 % pour les ménages à revenu élevé.

Prévalence de problèmes de santé chroniques

Une fois pris en compte les facteurs socioéconomiques, la population autochtone vivant hors réserve était 1,5 fois plus susceptible que la population non autochtone de déclarer au moins un problème de santé chronique, comme le diabète, l'hypertension ou l'arthrite. Une fois aussi considérés les comportements influant sur la santé, les Autochtones étaient toujours plus susceptibles de déclarer un problème de santé chronique, la probabilité étant dans ce cas 1,3 fois plus élevée.

D'après les données rajustées selon l'âge uniquement, 60 % des Autochtones vivant hors réserve ont déclaré au moins un problème de santé chronique en 2000-2001, comparativement à seulement 49 % pour la population non autochtone. Selon la région géographique, les Autochtones vivant hors réserve dans les territoires déclaraient une plus faible prévalence de problèmes de santé chroniques (45 %) que ceux vivant dans des régions rurales (60 %) ou des régions urbaines (63 %) dans les provinces. Cela est peut-être attribuable aux possibilités plus limitées pour les habitants du Nord de consulter un médecin pour diagnostiquer un tel problème.

Selon le niveau de revenu du ménage, 65 % des Autochtones vivant hors réserve dans des ménages à faible et à moyen revenus et 52 % de ceux dans des ménages à revenu élevé déclaraient un problème de santé chronique. À cet égard, l'écart entre les Autochtones vivant hors réserve et les non-Autochtones était important parmi les ménages à faible et à moyen revenus, mais négligeable pour les ménages à revenu élevé.

La limitation prolongée des activités est plus répandue

Lorsqu'on tenait compte des facteurs socioéconomiques, les Autochtones vivant hors réserve étaient 1,4 fois plus susceptibles de déclarer une limitation prolongée des activités que la population non autochtone. Une fois pris en compte les facteurs liés aux comportements influant sur la santé, cette différence disparaissait toutefois.

D'après les données rajustées selon l'âge uniquement, 16 % des Autochtones vivant hors réserve dans toutes les régions déclaraient une limitation prolongée des activités en 2000-2001, comparativement à 10 % pour la population non autochtone. Toutefois, cette différence était seulement significative pour les personnes vivant dans les provinces. Dans les territoires, le pourcentage de personnes déclarant une limitation des activités ne différait pas de façon significative entre les Autochtones et la population non autochtone.

Selon le niveau de revenu du ménage, 21 % des Autochtones vivant hors réserve dans des ménages à faible revenu déclaraient une limitation prolongée des activités, comparativement à 17 % pour les ménages à revenu moyen, et à 9 % pour les ménages à revenu élevé. L'écart entre les Autochtones vivant hors réserve et les non-Autochtones n'était significatif que dans les ménages à revenu moyen. La différence n'était pas significative pour les ménages à faible revenu et à revenu élevé.

Prévalence beaucoup plus élevée de la dépression

Lorsque les facteurs socioéconomiques étaient considérés, la population autochtone vivant hors réserve était 1,5 fois plus susceptible que la population non autochtone d'avoir vécu un épisode dépressif majeur au cours de l'année qui avait précédé l'enquête. Une fois aussi pris en compte les facteurs liés aux comportements influant sur la santé, la probabilité était alors de 1,3 fois plus élevée.

D'après les données rajustées selon l'âge uniquement, environ 13 % des Autochtones vivant hors réserve ont vécu un épisode dépressif majeur, comparativement à 7 % pour la population non autochtone. Selon la région géographique, 14 % des Autochtones vivant hors réserve dans des régions urbaines provinciales et 13 % de ceux vivant dans des régions rurales provinciales ont vécu un épisode dépressif majeur. Ces deux proportions sont beaucoup plus élevées que celles pour la population non autochtone vivant dans les mêmes régions. Dans les territoires, la différence entre la proportion déclarée par la population autochtone vivant hors réserve (9 %) et celle déclarée par la population non autochtone n'était pas significative.

Selon le niveau de revenu du ménage, 21 % des Autochtones vivant hors réserve dans des ménages à faible revenu avaient vécu un épisode dépressif majeur, comparativement à 13 % dans les ménages à revenu moyen et à 8 % dans les ménages à revenu élevé. L'écart entre les Autochtones vivant hors réserve et les non-Autochtones était significatif pour les ménages à faible et à moyen revenus, mais négligeable pour les ménages à revenu élevé.

L'article La santé des Autochtones vivant hors réserve (82-003-SIF, gratuit) est accessible dans le site Web de Statistique Canada (www.statcan.ca). Sous Nos produits et services, choisissez Publications gratuites, puis Santé.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Marie Beaudet au (613) 951-7025 (marie.beaudet@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.


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