Le bénévolat pendant les heures de travail

Selon une nouvelle étude, en 2000, au Canada, près du quart de tout le temps alloué au bénévolat l'a été avec l'appui des employeurs.

L'étude a montré que les bénévoles occupant un emploi sont susceptibles d'accorder plus de temps au bénévolat s'ils bénéficient de l'appui des employeurs.

Se fondant sur les résultats de l'Enquête nationale sur le don, le bénévolat et la participation de 1997 et de 2000, l'article «Le bénévolat pendant les heures de travail» traite de l'appui des employeurs au bénévolat. On y examine les formes d'appui, les avantages du bénévolat effectué avec l'appui de l'employeur et les raisons pour lesquelles les employés ne font pas de bénévolat.

En 2000, près de 6,5 millions de personnes, ou 27 % de la population âgée de 15 ans et plus, exerçaient une forme d'activité bénévole par l'entremise d'un groupe ou d'un organisme. Cela représente une baisse de près d'un million de personnes par rapport aux 7,5 millions, ou 31 %, de bénévoles observés en 1997.

Malgré cette baisse, le nombre d'heures était en hausse parmi ceux ayant donné de leur temps. En moyenne, chaque bénévole a offert 162 heures de son temps en 2000, en hausse par rapport aux 149 heures enregistrées en 1997.

Tandis que la moyenne des bénévoles a chuté pendant cette période, la proportion des bénévoles bénéficiant de l'appui de leur employeur a augmenté.

En 2000, environ 1 725 000 bénévoles occupant un emploi, ou près de 48 % de tous les bénévoles occupant un emploi, ont reçu un quelconque appui de leur employeur, en hausse par rapport à 44 % en 1997.

Ces bénévoles ont consacré en moyenne 148 heures au bénévolat au cours de l'année, ce qui représente près de 20 heures de plus que leurs homologues ne recevant aucun appui de leur employeur. Le nombre d'heures de bénévolat attribuable aux employés recevant au moins une forme d'appui de l'employeur s'est chiffré à plus de 255 millions, soit le quart du nombre total d'heures de bénévolat.

Dans les plus petits milieux de travail, soit ceux de moins de 20 employés, l'appui prenait le plus souvent la forme de temps libre et d'horaires de travail modifiés.

Les plus petits milieux de travail étaient plus susceptibles d'offrir un appui aux bénévoles. Quelque 60 % des bénévoles obtenant l'appui de leur employeur dans les plus petits milieux de travail ont dit obtenir du temps libre, comparativement à 53 % dans les milieux de plus de 500 employés.

De même, 59 % des bénévoles obtenant l'appui de leur employeur dans les petits milieux de travail ont indiqué avoir été autorisés à modifier leur horaire de travail, comparativement à 52 % de ceux faisant partie de plus grands milieux.

L'étude a conclu que les avantages que présente l'appui de l'employeur pour l'employé, et en bout de ligne pour l'employeur lui-même, sont manifestes. Les bénévoles appuyés par leur employeur ont été plus nombreux que ceux ne recevant pas d'appui de ce genre à mentionner des avantages complémentaires pour leur emploi.

De plus, les employeurs peuvent être portés à appuyer les activités bénévoles de leurs employés afin de projeter une image publique favorable et de maintenir en poste leurs employés.

L'article «Le bénévolat pendant les heures de travail» est maintenant accessible dans le numéro en ligne d'avril 2003 de L'emploi et le revenu en perspective, vol. 4, n^o 4 , (75-001-XIF, 5 $ / 48 $).

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Diane Galarneau au (613) 951-4626 (diane.galarneau@statcan.ca), Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail .