Soutien social et mortalité chez les personnes âgées

Selon une étude sur la mortalité, le soutien social que le mariage procure aux personnes âgées réduit le risque de décès, mais uniquement chez les hommes.

Il semble en être de même du soutien qu'une personne reçoit en participant aux activités de groupes comme les organismes communautaires ou bénévoles, mais, de nouveau, seuls les hommes sont avantagés. L'étude indique aussi que les hommes âgés vivent d'autant plus longtemps que leur niveau de scolarité est élevé. Il n'en est toutefois pas de même pour les femmes âgées.

L'étude avait pour but d'étudier la mortalité chez un groupe d'hommes et de femmes de 65 ans et plus sur une période de six ans, allant de 1994-1995 à 2000-2001, grâce à l'analyse de données longitudinales provenant de l'Enquête nationale sur la santé de la population. Il s'agit d'une des rares études de ce genre, où la situation des hommes et des femmes est examinée séparément.

Plus précisément, l'analyse vise à vérifier l'hypothèse selon laquelle le soutien social influe sur le risque de décès chez les personnes âgées qui font partie de la population à domicile. Étant donné les différences entre les relations sociales des hommes et des femmes, les données sur les deux sexes ont été analysées séparément.

L'étude se concentre sur plusieurs aspects, ou indicateurs, du soutien social, à savoir l'état matrimonial, la participation aux activités de groupes ou d'organismes, les contacts avec la famille et les amis, et le soutien émotionnel perçu.

Les différences entre les hommes et les femmes sont évaluées en tenant compte de l'effet d'autres facteurs susceptibles d'influer sur la mortalité, dont l'âge, le statut socioéconomique, le stress, les comportements ayant un effet sur la santé, comme l'usage du tabac et le niveau d'activité physique durant les loisirs, et l'état de santé, tel que mesuré par les problèmes de santé chroniques et la dépendance.

Le soutien social réduit le risque de décès chez les hommes âgés

L'âge moyen des personnes âgées qui ont participé à l'enquête en 1994-1995 ne différait pas selon le sexe, mais les femmes ont survécu, en moyenne, trois mois de plus que les hommes durant la période de suivi. À la fin de celle-ci, 79 % de femmes, mais 68 % d'hommes étaient encore en vie.

Le fait d'être marié réduit le risque de décès chez les hommes, mais non chez les femmes. En effet, le risque de décès était 40 % plus faible chez les hommes mariés que chez ceux qui étaient célibataires, veufs, divorcés ou séparés.

En outre, chez les hommes, même si l'on tient compte de l'effet d'une série d'autres variables, la participation aux activités de divers organismes était associée à la longévité. Le risque de décès était 10 % plus faible chez ceux qui participaient à ce genre d'activités que chez les autres. En revanche, chez les femmes, il n'existe aucune association entre la participation à ces activités et le prolongement de la vie, si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs.

Le niveau de scolarité est un facteur de longévité chez les hommes

La probabilité de mourir durant la période observée était significativement plus élevée chez les personnes âgées qui n'avaient pas terminé leurs études secondaires et chez celles qui vivaient dans un ménage à faible revenu que chez celles qui avaient atteint un niveau plus élevé de scolarité et qui étaient mieux nanties.

Si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs éventuels, la relation entre le faible niveau de scolarité et le risque de décès persiste chez les hommes âgés, mais non chez leurs homologues féminins.

Le rapport complet intitulé «Soutien social et mortalité chez les personnes âgées» paraît dans la publication Rapports sur la santé, vol. 14, n^o 3 (82-003-XIF, 15 $ / 44 $; 82-003-XPF, 20 $ / 58 $), qui est maintenant en vente. Pour plus de renseignements concernant cet article, communiquez avec Kathryn Wilkins au (613) 951-1769, Division de la statistique de la santé.

Ce numéro contient deux autres articles intitulés «Cancer de la prostate : dépistage, incidence, chirurgie et mortalité» et «Évolution du diabète : prévalence, incidence et facteurs de risque».

Dans l'article sur le diabète, on se fonde sur des données longitudinales provenant de l'Enquête nationale sur la santé de la population conjuguées aux données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2000-2001 pour estimer l'incidence du diabète depuis le milieu des années 1990. Le nombre de Canadiens de 18 ans et plus chez lesquels on pose le diagnostic de diabète est généralement à la hausse depuis 1994-1995 et que le mode de vie a tendance à être un déterminant important. Pour plus de renseignements au sujet de cet article, communiquez avec Wayne J. Millar au (613) 225-4908, Division de la statistique de la santé.

L'article sur le cancer de la prostate montre qu'en 2000-2001, 43 % des hommes de 40 ans et plus ont dit avoir subi le test de dépistage de l'antigène prostatique spécifique, ou PSA. Il décrit aussi les tendances qui caractérisent l'incidence du cancer de la prostate, son traitement chirurgical et la mortalité par ce cancer. Pour plus de renseignements concernant cet article, communiquez avec Laurie Gibbons au (613) 951-4426, Division de la statistique de la santé.

Pour plus de renseignements concernant l'Enquête nationale sur la santé de la population, communiquez avec Mario Bédard au (613) 951-8933 (mario.bedard@statcan.ca) ou avec France Bilocq au (613) 951-6956 (france.bilocq@statcan.ca), Division de la statistique de la santé. Télécopieur : (613) 951-4198.

Pour plus de renseignements sur la publication Rapports sur la santé, communiquez avec Christine Wright au (613) 951-1765, Division de la statistique de la santé.