Le mercredi 1er octobre 2003 Homicides2002Le taux d'homicides au Canada a augmenté en 2002, après deux années de relative stabilité. Parallèlement, la proportion d'homicides commis avec une arme à feu est tombée à son plus bas niveau jamais atteint. Les services de police ont signalé 582 homicides en 2002, soit 29 de plus qu'en 2001. Par conséquent, le taux national d'homicides a augmenté de 4 % et a atteint 1,85 homicide pour 100 000 habitants, contre 1,78 en 2001. Un peu plus du quart (26 %) des homicides ont été commis à l'aide d'une arme à feu en 2002, soit la plus faible proportion observée depuis le début de la collecte des statistiques en 1961. Tout au long des années 1960 et au début des années 1970, les armes à feu avaient été utilisées dans 40 % à 50 % de tous les homicides. Cette proportion est généralement en baisse depuis 1974. Un total de 149 homicides signalés en 2002 ont été commis avec une arme à feu, soit 22 de moins qu'en 2001. Ce total représentait un taux de 0,47 pour 100 000 habitants, soit le plus bas taux depuis 1966. L'augmentation du nombre d'homicides a été attribuable à un important bond en Colombie-Britannique, où 126 homicides ont été signalés en 2002, contre seulement 84 en 2001. Les 15 homicides de femmes disparues, qui avaient été commis au cours des années précédentes à Port Coquitlam et que la police a signalés en 2002, ont contribué à la hausse en Colombie-Britannique.
Le taux d'homicides au Canada s'était stabilisé en 2000 et en 2001, après avoir généralement diminué depuis le milieu des années 1970. Le taux de 2002 était similaire à ceux de l'Australie et de la France, et représentait le tiers de celui des États-Unis. Parmi l'ensemble des victimes d'homicide en 2002, 31 % sont décédées après avoir été poignardées, 26 % ont été abattues à l'aide d'une arme à feu, 21 % ont été battues et 11 % ont été étranglées ou sont décédées par suffocation. Des armes de poing sont utilisées dans les deux tiers des homicides commis à l'aide d'une arme à feuLes armes de poing représentaient les deux tiers des 149 homicides commis avec une arme à feu en 2002. Il s'agit d'une proportion en hausse par rapport à environ la moitié dans les années 1990 et à un tiers avant 1990. Les 98 homicides commis à l'aide d'une arme de poing correspondent à la moyenne annuelle de la dernière décennie. Il y a eu une tendance à la baisse de l'utilisation de carabines et de fusils de chasse, qui sont désormais utilisés dans le quart seulement de tous les homicides commis à l'aide d'une arme à feu. Les 37 homicides commis à l'aide d'une carabine ou d'un fusil de chasse en 2002 représentait un nombre nettement inférieur à la moyenne décennale précédente (67). Les 14 autres homicides commis à l'aide d'une arme à feu l'ont été avec un autre type d'arme à feu. De toutes les armes de poing ayant servi à commettre un homicide qui ont été récupérées par la police depuis 1997, 72 % n'étaient pas enregistrées. Là où la police a pu établir l'identité du propriétaire, l'accusé était propriétaire de l'arme de poing dans 49 % de ces homicides et la victime, dans 3 %. La majorité des autres armes de poing avaient été volées ou empruntées. Baisse du nombre d'homicides attribuables aux gangsPour la deuxième année consécutive, le nombre d'homicides attribuables aux gangs a baissé considérablement. Il y a eu 45 homicides attribuables à des gangs en 2002, soit 16 de moins qu'en 2001 et 27 de moins que le sommet de 72 atteint en 2000. La majeure partie de la diminution des deux dernières années provient d'une baisse considérable au Québec.
Une partie de la diminution nationale de l'utilisation des armes à feu pour commettre des homicides était liée à la baisse du nombre d'homicides attribuables à des gangs. Ces homicides sont plus de deux fois plus souvent commis à l'aide d'une arme à feu que les autres homicides. La plupart des homicides sont commis par une connaissance ou un membre de la familleComme par le passé, la plupart des homicides ont été commis par une personne connue de la victime. En 2002, 44 % des homicides signalés ont été l'oeuvre d'une connaissance, 40 %, d'un membre de la famille et 15 %, d'un étranger. Des 200 victimes tuées par une connaissance, 100 l'ont été par une simple connaissance, 37 par quelqu'un qu'elles connaissaient dans le cadre d'une relation criminelle, comme le trafic de drogues et la prostitution, 29 par un ami intime, et 34 par un autre type de connaissance. Près de la moitié des 182 victimes tuées par un membre de la famille l'ont été par leur conjoint. Des 84 conjoints victimes d'homicide, 67 étaient des femmes tuées par leur mari, 16 des hommes tués par leur femme, et une autre personne tuée par un partenaire de même sexe. Le taux d'homicides de conjoint a fléchi de 3 %, à la suite d'une augmentation de 25 % en 2001. Malgré les fluctuations annuelles, le taux d'homicides de conjoint est généralement en baisse depuis le milieu des années 1970, tant pour les hommes que pour les femmes. Si l'on compte les homicides commis par les ami(e)s ou ex-ami(e)s de coeur, 44 % de toutes les victimes de sexe féminin et 8 % de toutes les victimes de sexe masculin ont été tuées par quelqu'un avec qui elles avaient eu une relation à un certain moment, soit pendant le mariage soit au cours de fréquentations. Bien que 15 personnes de plus aient été tuées par un étranger en 2002 qu'en 2001, le nombre de 69 victimes correspond au nombre moyen de personnes tuées par un étranger au cours des dix dernières années. Les hommes sont plus souvent tués par un étranger que les femmes. En 2002, une victime de sexe masculin sur cinq a été tuée par un étranger comparativement à une victime de sexe féminin sur 14. La plupart des accusés ou victimes d'homicide ont un casier judiciairePrès des deux tiers des 523 personnes accusées d'homicide en 2002 avaient un casier judiciaire. Parmi les accusés qui avaient un casier judiciaire, les trois quarts avaient déjà été condamnés pour une infraction avec violence, dont huit pour homicide. La moitié de toutes les victimes d'homicide de 12 ans et plus avaient un casier judiciaire. Comme par les années précédentes, 9 accusés sur 10 étaient des hommes, tout comme environ les deux tiers des victimes d'homicide. Un peu plus de la moitié des victimes et des accusés étaient âgés de 18 à 39 ans. Les hommes victimes ou accusés d'homicide étaient généralement plus jeunes que les femmes. Le principal groupe d'âge pour les hommes accusés ou victimes d'homicide était celui des 18-24 ans. Chez les femmes, c'était celui des 25 à 29 ans. Un total de 42 jeunes de 12 à 17 ans ont été accusés d'homicide, soit 12 de plus qu'en 2001. Malgré cette augmentation, le nombre de jeunes accusés est demeuré inférieur à la moyenne décennale précédente de 50. Le taux de jeunes accusés d'homicide (1,7 pour 100 000 jeunes) en 2002 était nettement plus bas que le sommet de 4,8 atteint chez les 18 à 24 ans. Taux d'homicides plus élevés dans l'OuestComme c'était généralement le cas par le passé, les taux d'homicides progressaient d'est en ouest du pays en 2002. Le Manitoba a déclaré le taux le plus élevé parmi les provinces pour la troisième année d'affilée, suivi de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan. Les taux les plus bas ont été observés dans les provinces de l'Atlantique. Mis à part la Colombie-Britannique, les nombres d'homicides sont demeurés relativement stables ou ont connu une légère hausse. La seule baisse considérable a été observée au Québec (-16 %), où il y a eu 22 homicides de moins qu'en 2001. La majeure partie de ce recul était attribuable à une forte baisse du nombre d'homicides imputables à des gangs. Le taux de 1,58 homicide pour 100 000 habitants observé au Québec représentait le taux le plus bas dans cette province depuis 1968. Winnipeg (23 homicides) et Saskatoon (8 homicides) ont chacune atteint un taux d'homicides de 3,41. Il s'agit du taux le plus élevé parmi les régions métropolitaines de recensement. Vancouver (69 homicides) était la seule autre région métropolitaine de recensement à afficher un taux supérieur à 3, soit 3,26. Bien que Toronto ait enregistré le plus grand nombre d'homicides (90), son taux d'homicides (1,80) est demeuré légèrement inférieur au taux national de 1,85. Oshawa a été la seule région métropolitaine de recensement à ne pas avoir eu d'homicides en 2002. Données stockées dans CANSIM : tableaux 253-0001 à 253-0006. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3315. Le Juristat : L'homicide au Canada, 2002, vol. 23, no 8 (85-002-XIF2003008, 8 $ / 70 $; 85-002-XPF2003008, 10 $ / 93 $) est maintenant en vente. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au (613) 951-9023 ou composez sans frais le 1 800 387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.
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