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Le vendredi 3 octobre 2003

Revenu familial et participation aux études postsecondaires

1980 à 2000

Selon une nouvelle recherche, les études postsecondaires ne sont pas plus maintenant l'apanage des étudiants de familles aisées qu'elles l'ont été il y a de ça 20 ans.

L'étude a confirmé que les membres de familles jouissant d'un revenu supérieur ont bien plus de chances de fréquenter l'université. Cependant, il s'agit d'une tendance qui dure depuis longtemps et l'écart de participation entre les membres des familles au revenu le plus élevé et le plus bas qui fréquentent l'université a, en fait, diminué tout au long des années 1990.

Le phénomène tient à une hausse de la participation chez les étudiants des familles ayant un revenu inférieur. Il reflète aussi un recul des taux chez les membres des familles au revenu supérieur.

L'étude analyse le rapport entre les études postsecondaires et le revenu familial à l'aide des données de l'Enquête sur les finances des consommateurs et de l'Enquête sociale générale.

La participation aux études postsecondaires, aux niveaux collégial et universitaire, a atteint des sommets sans précédent dans l'histoire, et rien n'indique vraiment que les taux de décrochage ont augmenté.

Les taux de participation aux études universitaires chez les membres de ménages à revenu inférieur a augmenté légèrement dans les années 1990. On n'a relevé aucune différence significative entre les catégories de revenu pour ce qui est des taux de participation aux études dans des collèges et des établissements de formation professionnelle.

La corrélation entre le revenu des parents et la participation aux études universitaires s'est en réalité faite plus étroite, mais seulement jusque vers le milieu de la décennie 1990 environ, un peu après que les frais de scolarité ont commencé à nettement augmenter. Depuis, la corrélation est plus faible. Cela correspond au fait que les étudiants, dans une période de hausses des frais de scolarité, ont emprunté davantage, dès que les changements apportés aux programmes de prêts étudiants ont augmenté les limites maximales des prêts. La valeur moyenne des prêts aux étudiants s'est élevée de manière significative dans les années 1990.


Notes aux lecteurs

Le présent communiqué se fonde sur un nouveau document de recherche intitulé Revenu familial et participation aux études postsecondaires, qui paraît aujourd'hui.

Les données sont tirées de deux principales sources : l'Enquête sur les finances des consommateurs (EFC) et l'Enquête générale sociale (EGS) de 1986, 1994 et 2001. Supplément à l'Enquête sur la population active (EPA), l'EFC fournit des données transversales sur le revenu des Canadiens et de l'information sur la participation au marché du travail d'individus âgés de 15 et plus dans le ménage économique.

L'analyse a utilisé à la fois les fichiers individuels et des familles économiques de l'EFC pour la période allant de 1979 à 1997, s'attardant en particulier aux jeunes âgés de 18 à 24 ans. L'EGS, pour sa part, recueille des données sur les tendances sociales afin d'évaluer les changements dans les conditions de vie et le bien-être des Canadiens au fil du temps, et renseigne sur des questions de politiques publiques d'intérêt général ou de nature urgente.


L'étude a révélé que le choix de fréquenter un collège communautaire à moins de frais et, en particulier, d'emprunter davantage ont été des facteurs importants qui influent sur le rapport entre le revenu familial et la participation aux études universitaires. La participation aux études collégiales n'était pas en relation significative avec le revenu de la famille.

Progression soutenue des taux de participation aux études universitaires chez les jeunes des familles au revenu inférieur

Le seul groupe à avoir réalisé une progression constante de ses taux de participation aux études universitaires dans les années 1990 était celui des jeunes de 18 à 24 ans des familles au revenu le plus bas.

Vers la fin des années 1990, les jeunes des familles ayant 25 000 $ ou moins de revenu avaient presque autant de chances de fréquenter l'université que ceux dont les parents pouvaient compter sur un revenu de 25 000 $ à 50 000 $. En outre, leur niveau de participation aux études universitaires était plus similaire à celui des individus dont le revenu des parents allait jusqu'à 100 000 $, que c'était le cas au début des années 1990.

À l'extrémité supérieure de l'échelle, environ 40 % des jeunes des familles ayant un revenu de 100 000 $ et plus étaient titulaires d'un diplôme universitaire ou étudiaient à l'université. Ce taux est monté et a baissé un peu par la suite, mais le plus souvent il n'a accusé aucune variation du début au milieu des années 1980. Il est largement et invariablement supérieur à ceux des groupes inférieurs de revenu.

Le taux de participation des jeunes des familles dont le revenu se situe entre 75 000 $ et 100 000 $ exclusivement était notablement plus élevé que ceux des groupes inférieurs de revenu. Il se situait entre 20 % et 30 %.

Cependant, le régime de variations était à peu près le même une fois que le revenu familial excédait 25 000 $. Les taux de participation ont évolué à la hausse tout au long des années 1980, pour ensuite cesser de croître et même décroître dans les années 1990.

Les taux de participation semblent avoir culminé en 1991 ou en 1992. Ce n'est que chez les membres des familles au revenu le plus bas (25 000 $ et moins) qu'ils ont constamment progressé tout au long des années 1990. Les taux dans ce groupe sont partis de moins de 10 % au début des années 1980 pour atteindre 19 % en 1997.

Pas de corrélation étroite avec le revenu familial et la participation aux études collégiales

Au collège, les tendances ont été fort différentes. Les taux de participation sont beaucoup plus convergents entre les groupes de revenu familial, les différences n'étant que de un à trois points de pourcentage environ. De plus, ils ont constamment progressé, passant de la plage de 15 % à 20 % au début de la décennie 1980 à la plage de 20 % à 25 %.

Bien que la participation aux études collégiales ne soit pas du tout en corrélation étroite avec le revenu familial comme la participation aux études universitaires, le groupe de revenu le plus bas a encore une fois connu la croissance la plus soutenue. Notons enfin que, dans les groupes intermédiaires de revenu, la participation a augmenté lentement mais sûrement tout au long des années 1990.

Chez les hommes, la participation aux études postsecondaires dans sa totalité (universitaires et collégiales à la fois) est devenue de moins en moins liée au contexte familial, en partie à cause qu'un nombre appréciable opte pour étudier dans un collège communautaire au lieu d'une université.

Les jeunes femmes ont également présenté une tendance à préférer le collège communautaire à l'université, mais pour deux ou trois années seulement au moment où les frais de scolarité se sont d'abord mis à augmenter. Au milieu des années 1990, les taux de participation des femmes aux études collégiales ont décru, puis sont demeurés stables le reste de la décennie. En revanche, leurs taux de participation aux études universitaires se sont élevés pour revenir à leurs niveaux antérieurs de progression.

Malgré que la relation entre le revenu parental et la participation aux études universitaires soit moins étroite, les emprunts estudiantins grimpent en flèche

La corrélation entre le revenu parental et la participation aux études universitaires a augmenté lors du début des années 1990 pour diminuer le restant de la décennie. Cette situation est en lien direct avec les changements apportés au Programme canadien de prêts étudiants qui ont augmenté le montant maximal des prêts accordés, uniquement après la hausse des frais de scolarité.

Le coût des études supérieures a augmenté dans les années 1990 et, en partie, il a été reporté sur les étudiants. Ce qui a coïncidé avec des niveaux bien supérieurs d'emprunts et des taux inférieurs de participation aux études universitaires des jeunes de familles au revenu intermédiaire, soit entre 25 000 $ à 100 000 $ de revenu.

À l'échelon national, entre les années scolaires 1990-1991 et 1999-2000, les frais de scolarité des programmes des arts ont presque doublé, en moyenne, passant de 1 866 $ à 3 456 $. En Nouvelle-Écosse, les frais ont invariablement été les plus élevés et ont connu les plus fortes augmentations.

Là où les décisions des étudiants du palier postsecondaire ont le plus changé, c'est dans le domaine des prêts. Des données recueillies auprès de la Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire indiquent, qu'entre les années scolaires 1986-1987 et 1988-1989, le nombre d'emprunteurs a diminué d'environ 15 %. Cependant, le mouvement s'est renversé dans les années 1990. Le nombre total d'emprunteurs est monté d'un peu plus de 300 000 à plus de 500 000 du début à la fin de la décennie.

De plus, le prêt moyen aux étudiants s'est considérablement accru dans la décennie 1990. Durant une seule année, entre 1992-1993 et 1993-1994, le montant moyen emprunté dans le cadre des programmes de prêts aux étudiants du gouvernement fédéral et des provinces autres que le Québec est passé d'environ 5 000 $ (niveau où il se situait depuis les premières années de la décennie 1980) à plus de 7 500 $. Il s'est élevé un peu par la suite pour atteindre les 7 680 $ à la fin des années 1990.

Ce bond considérable au début des années 1990 s'explique en partie par des changements administratifs qui ont porté le prêt maximal du Programme canadien des prêts aux étudiants (PCPE) de 105 $ à 165 $ par semaine en 1994. Les provinces qui participaient à ce régime ont égalé la mise dans un rapport de 60/40.

Ce changement de politique a aussi fait augmenter le nombre d'étudiants bénéficiaires des régimes provinciaux de prêts étudiants, puisque les provinces participantes n'accordaient auparavant de prêts et de subventions qu'à ceux qui avaient besoin de plus de 105 $ par semaine. Le changement de politique a incité un grand nombre de provinces à transformer leur régime de subventions en régime de prêts.

Le maximum admissible des prêts par semaine est monté de 105 $ à 275 $ dans plusieurs provinces en l'espace d'un an.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête 3502 et 4501.

Le document de recherche Revenu familial et participation aux études postsecondaires (11F0019MIF2003210, gratuit) est maintenant offert sans frais dans le site Web de Statistique Canada. À partir de la page d'accueil sélectionnez Études, sous Parcourir les périodiques et les séries analytiques, choisissez Gratuits et payants, puis, sous Séries, sélectionnez Études analytiques.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Miles Corak au (613) 951-9047 (miles.corak@statcan.ca), Division des études sur la famille et le travail.


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Date de modification : 2003-10-03 Avis importants