Le lundi 6 octobre 2003 Permis de bâtirAoût 2003Les intentions de construction ont diminué en août, la valeur des permis de construction ayant affiché une baisse généralisée dans les secteurs résidentiel et non résidentiel. Les municipalités ont délivré pour 4,1 milliards de dollars de permis, en baisse de 13,4 % par rapport au niveau révisé de 4,7 milliards de dollars atteint en juillet, qui représentait un sommet. La valeur des permis de construction de logements a diminué de 8,3 % pour s'établir à 2,6 milliards de dollars, ce qui mettait fin à une séquence de trois hausses mensuelles consécutives. Les intentions ont diminué à la fois dans les logements unifamiliaux et les logements multifamiliaux. Au même moment, la valeur des permis de construction non résidentielle a chuté de 21,1 % et est passée à un peu moins de 1,5 milliard de dollars, toujours en raison de diminutions dans les composantes industrielle, commerciale et institutionnelle. (La valeur affichée en juillet représentait le plus haut niveau des 14 dernières années.)
Malgré le recul général observé en août, la valeur des permis de bâtir, qui est un indicateur avancé de l'activité dans le secteur de la construction, était supérieure de 3,8 % au niveau mensuel moyen de 2002, qui a été une année exceptionnelle. Des replis ont été observés partout en août. Les intentions de construction des secteurs résidentiel et non résidentiel ont chuté dans chaque province, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador, au Manitoba et en Saskatchewan. En Alberta, seule la valeur des permis de construction non résidentielle a connu une baisse. Par ailleurs, de janvier à août, les municipalités ont délivré au total pour un peu plus de 33,8 milliards de dollars de permis de bâtir, soit 8,2 % de plus qu'au cours de la même période de huit mois en 2002. Si la valeur des permis continue de croître à ce rythme, 2003 devrait constituer une année record. En 2002, ce niveau a été atteint en septembre, tandis qu'en 2001, il n'avait été surpassé qu'en novembre. De janvier à août, la valeur des permis de construction résidentielle a été en hausse de 5,6 %, comparativement à 12,7 % du côté non résidentiel. Les facteurs expliquant la forte demande de nouveaux logements cette année comprennent les faibles taux hypothécaires, le marché du travail vigoureux et la rareté des logements existants disponibles dans plusieurs centres. Ces facteurs ont eu des effets d'entraînement positifs. Par exemple, de janvier à août, les ventes dans les magasins de meubles ont augmenté de 4,8 %, tandis que l'emploi dans le secteur de la construction a connu une croissance de 3,6 %. Toronto, Montréal et Québec ont affiché la plus importante croissance (en dollars) parmi les régions métropolitaines de recensement cette année. Un marché de l'habitation très actif est la principale cause de cette croissance à Montréal et à Québec, surtout du côté des logements multifamiliaux. À Toronto, ce sont exclusivement les projets du secteur non résidentiel qui ont entraîné les hausses observées. Arrêt de la croissance du côté des logements unifamiliaux et multifamiliauxLa diminution des intentions de construction a mis fin à trois augmentations mensuelles consécutives de la valeur des permis de construction de logements unifamiliaux et à cinq mois de croissance consécutifs du côté des logements multifamiliaux. La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a diminué de 8,2 %, étant passée à 1,7 milliard de dollars. Les municipalités ont approuvé la construction de 9 630 nouveaux logements unifamiliaux en août, soit 9,3 % de moins qu'en juillet. La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux s'est élevée à 899 millions de dollars, en baisse de 8,7 % par rapport à juillet. Toutefois, ce niveau est demeuré bien au-dessus (+13,1 %) du niveau mensuel moyen enregistré depuis le début de l'année. Le nombre de nouveaux logements multifamiliaux autorisés a chuté de 9,2 % en août et s'est établi à 9 115. La tendance de la demande de logements est, semble-t-il, passée des logements unifamiliaux aux logements multifamiliaux. Entre 1996 et 2002, les logements multifamiliaux autorisés représentaient de 38 % à 41 % de l'ensemble des logements. Jusqu'ici cette année, ils en représentent 46 %. À l'échelon provincial, la valeur des permis de construction résidentielle a diminué dans sept provinces, les plus importantes baisses ayant été enregistrées en Ontario (-6,2 %, valeur totale de 1,2 milliard de dollars) et au Québec (-9,5 %, valeur totale de 585 millions de dollars). Dans ces deux provinces, le recul est attribuable en bonne partie aux logements unifamiliaux. Par ailleurs, la valeur totale des permis de construction résidentielle délivrés de janvier à août a atteint 20,7 milliards de dollars, en hausse de 5,6 % par rapport à la même période de huit mois en 2002. Les niveaux cumulatifs observés dans le cas des logements unifamiliaux (+3,0 %) et multifamiliaux (+11,8 %) ont été supérieurs à ceux enregistrés pendant la même période en 2002. De janvier à août, les municipalités ont autorisé la construction de 148 250 nouveaux logements, en hausse de 3,3 %. La forte demande de nouveaux logements dans les régions métropolitaines de recensement de Montréal et de Québec est principalement à l'origine de l'augmentation survenue au Québec, où la croissance cumulative en dollars (+23,1 %, valeur totale de 4,2 milliards de dollars) était de beaucoup supérieure à celle observée dans les autres provinces. Par contraste, le plus important recul s'est produit en Alberta. Chute des intentions de construction industrielleLes baisses généralisées dans le secteur non résidentiel en août sont principalement attribuables à une chute spectaculaire de la valeur des permis de construction de projets industriels. Après avoir enregistré une importante croissance en juillet, les intentions de construction industrielle ont chuté de 46,8 % pour s'établir à 263 millions de dollars, soit leur plus bas niveau depuis juin 2002. La catégorie des usines de fabrication a été le plus important facteur à l'origine de cette baisse. Le Québec et l'Ontario ont affiché d'importantes baisses en dollars. La valeur des intentions de construction institutionnelle a diminué de 22,1 % et s'est établie à 467 millions de dollars, les bâtiments d'enseignement ayant enregistré la plus importante baisse. Le Québec a affiché le plus important recul (-53,5 %, valeur totale de 48 millions de dollars). Dans la composante commerciale, la valeur des permis en août a totalisé 734 millions de dollars, soit 3,7 % de moins qu'en juillet. Cette baisse est surtout attribuable aux diminutions enregistrées dans les projets de construction d'hôtels, de restaurants et de bâtiments de loisirs. Le niveau du mois d'août est le plus bas des cinq derniers mois et est inférieur de 6,8 % au niveau mensuel moyen de cette année. Le secteur non résidentiel a reçu des messages contradictoires des récents indicateurs économiques. L'Indice de confiance des entreprises publié par le Conference Board du Canada a enregistré sa plus forte diminution depuis le troisième trimestre de 2001. Par contraste, les entreprises, les administrations publiques et les établissements étaient censés accroître leurs dépenses en 2003, selon les données révisées portant sur les intentions d'investissements privés et publics. À l'échelon régional, 16 régions métropolitaines de recensement ont enregistré des diminutions mensuelles de la valeur des permis de construction non résidentielle en août, les deux plus importantes s'étant produites à Toronto et à Oshawa. Par contraste, une forte progression de la composante institutionnelle à Calgary a entraîné la plus forte croissance enregistrée en août (+149,1 %, valeur totale de 104 millions de dollars). Québec suivait (+185,3 %, valeur totale de 65 millions de dollars), la composante commerciale ayant connu une forte hausse. La plus forte baisse (en dollars) parmi les provinces est survenue au Québec (-37,1 %, valeur totale de 298 millions de dollars) et en Ontario (-12,4 %, valeur totale de 665 millions de dollars). Au Québec, une croissance dans la composante commerciale a été plus que neutralisée par des diminutions dans les secteurs industriel et institutionnel. En Ontario, des baisses dans chacune des trois composantes ont porté le total du mois d'août à son plus bas niveau depuis mars 2003. Par ailleurs, de janvier à août, les municipalités ont délivré pour un peu plus de 13,1 milliards de dollars de permis de construction non résidentielle, soit 12,7 % de plus qu'au cours de la même période en 2002. Les hausses les plus importantes ont été celles du secteur industriel, où les niveaux enregistrés pour les huit premiers mois de l'année sont en hausse de 24,8 % (valeur totale de 2,7 milliards de dollars), et du secteur institutionnel, où les intentions ont augmenté de 14,8 % pour s'établir à 4,1 milliards de dollars. La valeur des permis a augmenté de 7,0 % pour atteindre 6,3 milliards de dollars dans la composante commerciale. La valeur des permis de construction non résidentielle a augmenté dans huit provinces de janvier à août. La plus importante croissance a été enregistrée en Ontario (+8,5 %) et a été attribuable surtout à de fortes hausses des trois composantes non résidentielles observées dans la région métropolitaine de recensement de Toronto. La croissance du secteur non résidentiel à Toronto a été la plus forte parmi l'ensemble des régions métropolitaines de recensement. Le Québec venait ensuite (+19,3 %), surtout grâce à des projets dans la composante institutionnelle à Montréal et à des projets dans la composante commerciale dans la région de Québec. Seuls Terre-Neuve-et-Labrador et le Nouveau-Brunswick ont affiché des diminutions. Données stockées dans CANSIM : tableaux 026-0001 à 026-0008, 026-0010 et 026-0015. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2802. Le numéro d'août 2003 de Permis de bâtir (64-001-XIF, 15 $ / 156 $) paraîtra bientôt. Le communiqué sur les permis de bâtir de septembre 2003 sera diffusé le 4 novembre. Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec Vere Clarke au (613) 951-6556 ou composez sans frais le 1 800 579-8533 (bdp_information@statcan.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Étienne Saint-Pierre au (613) 951-2025, Division de l'investissement et du stock de capital.
|
|