Le jeudi 30 octobre 2003 Étude : les travailleurs du savoir dans la population active au Canada1971 à 2001La transition vers une économie du savoir au Canada a été plus étendue et plus continue que ne l'avaient prévu les analystes au départ, selon une nouvelle étude. Cette tendance ne s'est d'ailleurs pas limitée à des domaines d'intérêt restreints, par exemple, les secteurs définis couramment comme ceux des technologies de pointe. L'étude a permis de déterminer que cette expansion ne constitue pas un phénomène nouveau propre aux années 1990, années pendant lesquelles le secteur des technologies de l'information et des communications a connu une croissance phénoménale. En fait, la proportion de travailleurs du savoir a augmenté de façon constante au cours des trois dernières décennies, ce qui rend compte d'une tendance à la hausse qui s'était amorcée bien avant l'essor des technologies de pointe des années 1990. En 1971, environ 14 % de la population active au Canada occupait ce que l'on considère comme une profession à forte concentration de connaissances. En 2001, cette proportion avait presque doublé, pour atteindre 25 %. La croissance a aussi touché la majeure partie des branches d'activité.
Elle a été continue pour le personnel professionnel et les gestionnaires tout au long de la période de 30 ans à l'étude, mais a accusé du retard dans les années 1990 pour le personnel technique. La hausse la plus marquée a touché le groupe le plus important de travailleurs du savoir, c'est-à-dire le personnel professionnel. En 1971, ceux-ci représentaient près de 9 % de la population active au Canada. Trois décennies plus tard, cette proportion atteignait plus de 14 %. Les travailleurs du savoir se retrouvent dans tous les secteurs de l'économieContrairement à la perception selon laquelle les travailleurs du savoir ne se retrouvent que dans une poignée de branches des technologies de pointe, le rapport montre que les travailleurs qualifiés au Canada sont présents dans tous les secteurs et toutes les régions. La transition vers une main-d'oeuvre plus qualifiée a été un processus long et continu, qui a touché toutes les provinces et toutes les régions urbaines et rurales. L'étude montre qu'on a assisté à une hausse générale de l'importance des compétences, des connaissances et du capital humain dans de nombreuses catégories d'entreprises et de branches d'activité. D'une branche à l'autre, il existe des différences importantes quant au pourcentage de l'emploi représenté par les professions du savoir. En 2001, les concentrations les plus importantes de travailleurs du savoir se retrouvaient dans les services aux entreprises (66 %) et la finance et les assurances (42 %). Entre 1971 et 2001, la proportion de travailleurs du savoir dans le secteur de l'extraction minière et de l'extraction de pétrole et de gaz a presque doublé, passant de 14 % à 26 %. Dans les années 1990, la croissance de la proportion de travailleurs du savoir a été plus rapide dans les branches des services que dans celles des biens. Dans le secteur des entreprises, une proportion plus élevée d'hommes que de femmes occupent des professions du savoir. En 1996, 11 % des travailleuses de ces branches occupaient un emploi du savoir, comparativement à 19 % des travailleurs. Toutefois, à long terme, la proportion de travailleuses du savoir a augmenté plus rapidement que celle des travailleurs. Niveaux de scolarité plus élevés pour le personnel professionnelLa proportion de personnes qui occupent des professions du savoir et qui sont titulaires d'un diplôme universitaire a augmenté de façon significative. En 1971, 34 % des travailleurs du savoir avaient un diplôme universitaire, comparativement à un peu moins de 3 % des autres travailleurs. En 2001, 52 % de tous les travailleurs occupant des professions à forte concentration de connaissances avaient un diplôme universitaire, comparativement à moins de 10 % pour les autres professions. Les diplômes universitaires sont plus courants chez le personnel professionnel. En 1971, un peu moins de 45 % des personnes occupant des postes de professionnels avaient un diplôme universitaire. Trois décennies plus tard, cette proportion était passée aux deux tiers. Encore une fois, parmi les travailleurs du savoir, la croissance du nombre de diplômés universitaires, au cours des trois dernières décennies, a été la plus rapide au sein du personnel technique. Même si les professions du savoir continuent d'avoir une rémunération beaucoup plus élevée, l'avantage salarial dont jouissaient les travailleurs du savoir par rapport aux autres travailleurs n'a pas augmenté beaucoup entre 1971 et 2001. La hausse du nombre de travailleurs du savoir touche toutes les régionsLa hausse du nombre de professions du savoir a touché toutes les régions. Ce sont l'Ontario et le Québec qui ont connu les hausses les plus marquées en pourcentage. Toutefois, les différences provinciales en ce qui a trait à l'incidence des professions du savoir ont été principalement l'effet de leur structure industrielle et urbaine. Une fois contrôlées les différences quant à la structure industrielle et géographique, des différences très minimes seulement ressortent entre les provinces canadiennes. De 1971 à 1996, le pourcentage de travailleurs dans les professions du savoir était beaucoup plus élevé dans les régions urbaines que dans les régions rurales, mais cette différence s'est atténuée au fil du temps. Le quatrième document de recherche de la série L'économie canadienne en transition intitulé Nature et ampleur des changements qui ont touché les professions dans l'économie du savoir au Canada, 1971 à 1996 (11-622-MIF2003004, gratuit) est maintenant accessible en ligne. Une mise à jour comprenant des données sur les travailleurs du savoir pour 2001, Les travailleurs du savoir dans l'économie canadienne, 1971 à 2001 (11-624-MIF2003004, gratuite) est également offerte. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Comptes nationaux. Pour plus de renseignements concernant d'autres documents relatifs à la croissance et au développement de la nouvelle économie, visitez la page Transitions économiques de notre site Web (www.statcan.ca/francais/studies/eaupdate/trans_f.htm). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Jean-Pierre Maynard au (613) 951-3654, Division de l'analyse microéconomique. |
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