Le jeudi 6 novembre 2003 Les enfants qui deviennent actifs1994-1995 à 1998-1999La prévalence de l'obésité chez les enfants canadiens a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années, tendance qui reflète celles observées dans d'autres pays et chez les Canadiens adultes. Cette augmentation a été attribuable non seulement à la modification des habitudes alimentaires, mais aussi à la diminution du niveau d'activité physique. Il importe donc de savoir quels sont les facteurs qui poussent un enfant obèse à devenir actif et à le demeurer. Selon une étude fondée sur les données de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, la proportion d'enfants faisant de l'embonpoint ou obèses qui étaient inactifs en 1994-1995, mais qui étaient devenus actifs en 1996-1997 et l'étaient encore en 1998-1999 est à peu près la même que pour les enfants dont le poids se situait dans une fourchette normale. Plus précisément, 11 % des enfants faisant de l'embonpoint ou obèses sont devenus actifs et le sont restés, de même que 13 % des enfants ayant un poids normal. Cependant, les résultats de l'étude donnent à penser que les facteurs associés à ce genre de modification du comportement pourraient ne pas être les mêmes pour les deux groupes. L'un de ces facteurs est le nombre d'heures d'éducation physique reçues à l'école.
Chez les enfants qui faisaient de l'embonpoint ou qui étaient obèses, des cours d'éducation physique d'une durée relativement longue (en moyenne, au moins 18 minutes par jour) augmentaient de plus du double la cote exprimant la possibilité qu'ils deviennent et restent physiquement actifs. Parmi les enfants dont le poids était normal, la cote exprimant la possibilité qu'ils deviennent actifs ne variait pas de façon significative selon la durée des cours d'éducation physique. Ces résultats tiennent compte d'un certain nombre de facteurs susceptibles d'influer sur la possibilité qu'un enfant devienne actif, notamment le sexe, l'âge, la confiance en soi, et la proximité de parcs et de terrains de jeu. L'étude porte aussi sur l'effet qu'a sur l'activité physique le temps passé à regarder la télévision. Elle montre que, chez les enfants de poids normal, le nombre d'heures passées devant le téléviseur n'influe pas sur le niveau d'activité physique. Par contre, il n'en n'est pas ainsi chez les enfants plus corpulents. La cote exprimant la possibilité de devenir actif et de le rester est beaucoup plus faible pour les enfants faisant de l'embonpoint ou obèses qui regardent la télévision plus de deux heures par jour que pour ceux qui passent moins de temps devant un téléviseur. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4450. L'article intitulé « Les enfants qui deviennent actifs » (82-003-SIF, gratuit) est maintenant offert en ligne. Il est l'un de plusieurs articles qui seront diffusés au cours de l'automne dans la série intitulée La santé de la population canadienne, publiée à titre de supplément annuel à Rapports sur la santé (82-003-XIF, 17 $ / 48 $; 82-003-XPF, 22 $ / 63 $). Les articles à venir porteront sur l'image de soi à l'adolescence et les effets de la violence chez les enfants qui en sont témoins. Un recueil imprimé de tous les articles sera diffusé en décembre 2003. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Claudio E. Pérez au (613) 951-1733 (claudio.perez@statcan.ca), Division de la statistique de la santé. |
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