Le vendredi 21 novembre 2003 Écoute de la télévisionAutomne 2002La proportion de contenu canadien de la télévision payante et des services spécialisés canadiens a continué de croître, passant de 40 % à l'automne 1998 à 44 % à l'automne 2002. Au cours de la même période, la proportion de contenu canadien de la télévision conventionnelle canadienne a légèrement fléchi, passant de 57 % à 56 %. La croissance du contenu canadien des stations de la télévision payante et des services spécialisés canadiens a été observée dans tous les genres d'émissions (à des niveaux différents) à l'exception des émissions canadiennes de musique et de danse dont la part d'écoute a baissé de 4,5 % à 2,5 %.
Pour ce qui est des stations de la télévision conventionnelle canadienne, la baisse du contenu canadien est attribuable aux émissions canadiennes de sports (de 7,3 % à 4,8 %) et aux émissions canadiennes de variétés et de jeux (de 8,3 % à 5,6 %). Cette popularité croissante des stations de la télévision payante et des services spécialisés canadiens est encore plus apparente au niveau de l'écoute totale. En effet, le temps d'écoute que les Canadiens ont consacré à ces dernières ne cesse d'augmenter d'année en année, étant passé de 16 % en 1998 à 25 % en 2002, alors que le temps d'écoute consacré aux stations de la télévision conventionnelle canadienne a continué de baisser (de 56 % à 51 %) au cours de la même période.
Ce transfert de l'écoute et de son contenu canadien des stations de la télévision conventionnelle canadienne vers les stations de la télévision payante et des services spécialisés canadiens a été observé chez les deux groupes linguistiques. La proportion du temps d'écoute que les francophones ont consacrée aux stations de télévision conventionnelle canadienne reste élevée (71 % dont près de 80 % est d'origine canadienne), mais a néanmoins baissé par rapport à 77 % enregistré à l'automne 1998. Chez les anglophones, cette proportion se situait à 45 % (dont 43 % est d'origine canadienne) comparativement à 49 % il y a cinq ans. En ce qui concerne les stations de la télévision payante et des services spécialisés canadiens, les francophones leur ont consacré 22 % (dont 53 % est d'origine canadienne) de leur temps d'écoute par rapport à 13 % en 1998, alors que les anglophones leur ont consacré 25 % (dont 41 % est d'origine canadienne) comparé à 16 % en 1998.
Dans l'ensemble, l'écoute d'émissions d'origine canadienne est restée relativement stable au cours des cinq dernières années, soit autour de 39 % de l'écoute totale, mais plus élevée que la proportion de 35 % enregistrée il y a dix ans. Les émissions d'instruction académique étrangères et les documentaires canadiens sont de plus en plus populairesLe temps d'écoute des émissions d'instruction académique a doublé au cours des cinq dernières années pour atteindre 3,6 % à l'automne 2002. Cette forte augmentation est en grande partie attribuable aux émissions étrangères qui sont passées de 0,7 % à près de 2 % de l'écoute totale. Les anglophones écoutent de plus en plus ce genre d'émissions étrangères, soit 2,4 % de leur temps d'écoute par rapport à seulement 0,8 % en 1998. Les francophones, quant à eux, consacrent plus de temps à l'écoute des émissions d'instruction académique canadiennes (3,1 % comparativement à 2,1 % il y a cinq ans). Plus de 5 % de l'écoute de la télévision payante et des services spécialisés canadiens est consacrée aux émissions d'instruction académique comparativement à 2 % pour la télévision conventionnelle canadienne. L'autre catégorie d'émissions qui a connu une bonne croissance est celle des documentaires canadiens, qui ont presque doublé leur part d'écoute pour atteindre 1,5 % en 2002. Cette croissance a été observée tant chez les francophones que chez les anglophones. Les documentaires occupent 6 % de l'écoute de la télévision payante et des services spécialisés canadiens comparativement à 1,8 % pour la télévision conventionnelle canadienne.
Les émissions étrangères de variétés et de jeux sont de plus en plus populaires (8,1 % de l'écoute totale par rapport à 5,6 % en 1998) au détriment de ce genre d'émissions d'origine canadienne (3,5 % par rapport à 5,6 % en 1998). Ceci est le résultat combiné de l'augmentation de l'écoute des émissions étrangères de variétés et de jeux chez les anglophones et de la baisse de l'écoute de ce genre d'émissions canadiennes chez les francophones. L'avènement de la télé-réalité peut en partie expliquer la popularité des émissions étrangères de variétés et de jeux. En effet, 35 % de ces dernières va à l'écoute de la télé-réalité. Contrairement aux documentaires et aux émissions d'instruction académique, la proportion d'écoute d'émissions de variétés et de jeux est plus grande dans les stations de la télévision conventionnelle canadienne (14 %) que dans les stations de la télévision payante et de services spécialisés canadiens (6,5 %). Dans l'ensemble, les comédies et les drames, combinés, occupent la plus grande proportion (38,5 %) de l'écoute totale des Canadiens, suivis des émissions d'actualité et d'affaires publiques (25,2 %). Cette prédominance des comédies et des drames existe sur les stations des deux catégories de la télévision canadienne. Cependant, sur les stations de la télévision payante et des services spécialisés canadiens, les sports occupent la deuxième place (17 %), alors que sur les stations de la télévision conventionnelle canadienne, on retrouve, suivant de très près, les émissions d'actualités et d'affaires publiques (36 %). Dans les deux catégories de télévision, les comédies et les drames d'origine étrangère ainsi que les sports, les émissions d'actualités et d'affaires publiques d'origine canadienne dominent. Augmentation substantielle du taux de pénétration des antennes paraboliques au cours des cinq dernières annéesLe taux de pénétration des antennes paraboliques a connu une croissance remarquable depuis 1998, et ce, dans toutes les provinces. Il a atteint 19 % à l'automne 2002 par rapport à seulement 5 % il y a cinq ans. Par province, la Saskatchewan affiche le taux le plus élevé (35 %) et la Colombie-Britannique, le plus bas (15 %). Parallèlement, le taux de pénétration du câble n'a cessé de baisser pour atteindre 68 % comparativement à 77 % en 1998. Cette baisse a été observée dans toutes les provinces. Contrairement aux antennes paraboliques, c'est en Colombie-Britannique que le câble est le plus populaire, affichant un taux de pénétration de 78 %, alors qu'en Saskatchewan, on observe le taux le plus bas (51 %). L'Enquête annuelle sur la télédistribution confirme aussi ce nouveau visage de la télédiffusion avec le nombre d'abonnés à la télévision par satellite qui ne cesse d'augmenter et celui à la télévision par câble qui continue de baisser. Les francophones du Québec sont champions au chapitre de l'écoute de la télévisionC'est au Québec qu'on écoute le plus la télévision (23,8 heures par semaine), soit plus de deux heures de plus que la moyenne nationale. Cet écart est plus prononcé chez les 35 ans et plus. Les francophones du Québec passent encore plus de temps devant le petit écran (24,5 heures par semaine) alors que les anglophones du Québec sont pour la première fois ceux qui regardent le moins la télévision au pays. Les enfants et les adolescents passent de moins en moins de temps devant le petit écran, soit deux heures de moins par semaine qu'il y a cinq ans. Les hommes âgés de 18 à 24 ans continuent de représenter le groupe le moins intéressé par l'écoute de la télévision avec seulement 12,6 heures par semaine. À l'autre extrême, les femmes âgées de 60 ans et plus regardent le plus la télévision (près de 36 heures par semaine). Dans l'ensemble, les Canadiens consacrent toujours une bonne partie de leur temps à l'écoute de la télévision, soit 21,6 heures par semaine. Le nombre d'heures d'écoute de la télévision a été relativement stable au cours des quatre dernières années. Données stockées dans CANSIM : tableaux 502-0001 à 502-0005. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3114. Des données de l'Enquête sur l'écoute de la télévision sont offertes en ligne sous forme de tableaux (87F0006XIF, gratuits). Les données de cette enquête sont également disponibles selon la province. On peut obtenir des totalisations spéciales contre recouvrement des coûts. Pour plus de renseignements, ou pour obtenir des totalisations spéciales ou des tableaux standards, communiquez avec les Services à la clientèle au 1 800 307-3382 (cult.tourstats@statcan.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Lotfi Chahdi au (613) 951-3136 (lotfi.chahdi@statcan.ca), Culture, Tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur : (613) 951-1333.
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