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Le mardi 18 mai 2004

Consommation d'alcool et de drogues au début de l'adolescence

1998-1999

Le comportement des amis est le facteur d'influence qui a le plus d'impact sur la consommation d'alcool et de drogues au début de l'adolescence, selon une nouvelle étude.

Les données utilisées dans le cadre de cette étude ont été recueillies auprès de 4 296 adolescents âgés de 12 à 15 ans qui ont participé à l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes de 1998-1999.

Les deux tiers des adolescents qui ont déclaré que tous leurs amis ou la plupart d'entre eux consommaient de l'alcool avaient, eux-mêmes, été ivres au moins une fois. Par contre, 8 % seulement de ceux qui ont déclaré n'avoir que quelques amis ou aucun ami consommant de l'alcool s'étaient soûlés.

De même, les quatre cinquièmes (82 %) des adolescents dont tous les amis ou la plupart d'entre eux fumaient de la marijuana en avaient fait de même. Par ailleurs, 7 % seulement de ceux dont les amis ne fumaient pas de marijuana l'avaient fait.

L'étude révèle également que le comportement des pairs est lié à la consommation d'alcool et de drogues chez les adolescents. Cependant, il est impossible de déterminer comment s'exerce cette relation de cause à effet. Par exemple, l'amitié peut entraîner l'apprentissage par imitation et le renforcement des comportements. Mais il se pourrait aussi que, selon le dicton, qui se ressemble s'assemble et que les adolescents recherchent des amis dont les habitudes à l'égard de l'alcool et de la drogue soient les mêmes que les leurs.

Association entre certains styles parentaux et la consommation d'alcool et de drogues

D'autres études ont démontré clairement l'existence d'un lien entre la consommation d'alcool et de drogues des jeunes et celle des parents. Dans la présente étude, l'influence des pairs semble être un facteur de risque plus important de consommation d'alcool et de drogues à l'adolescence que la consommation parentale d'alcool.

Si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs, les adolescents vivant dans une famille où la consommation d'alcool est une source de tension ne sont pas plus susceptibles de boire au point de se soûler, ni de prendre des drogues que ceux vivant dans une famille où l'alcoolisme n'est pas un problème.


Note aux lecteurs

La présente étude est fondée sur 4 296 adolescents de 12 à 15 ans qui ont participé à l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes de 1998-1999. Elle révèle une forte association entre le comportement des pairs et la consommation individuelle d'alcool et de drogues.


Par contre, l'hostilité parentale exerçait une influence sur le comportement des adolescents. Si l'on tient compte de l'effet d'autres facteurs, la cote exprimant le risque qu'un adolescent se soûle et prenne d'autres drogues est relativement élevée si les interactions avec les parents sont caractérisées par du harcèlement, l'application incohérente de règlements, des menaces et de la colère. L'hostilité parentale ne peut toutefois être décrite comme étant à l'origine de la consommation d'alcool ou de drogues. Il se pourrait que l'attitude des parents à l'égard de l'adolescent ait changé après l'apparition de problèmes comportementaux, comme la consommation d'alcool ou de drogues.

Selon l'étude, la cote exprimant le risque de prendre de la drogue est presque deux fois plus élevée pour les adolescents qui vivent dans une famille recomposée que pour ceux qui vivent dans d'autres familles.

Rôle important de l'attitude à l'égard des études dans la consommation d'alcool

Les adolescents qui ont déclaré avoir des résultats mauvais ou très mauvais à l'école étaient deux fois plus susceptibles d'avoir consommé de l'alcool au point de se soûler que ceux qui ont dit obtenir de bonnes notes.

De la même façon, les jeunes intéressés par les études étaient moins susceptibles d'avoir déclaré s'être soûlés que ceux dont l'engagement scolaire était plus faible. Par contre, ni l'une ni l'autre de ces mesures liées aux études n'est associée à la consommation précoce de drogues.

Expérimentation précoce

Dans l'ensemble, 42 % des adolescents âgés de 12 à 15 ans ont dit avoir consommé au moins un verre d'alcool, c'est-à-dire une bouteille de bière ou de boisson rafraîchissante au vin, ou un verre de vin, à un moment donné de leur vie. À l'âge de 15 ans, la proportion était de 66 %.

Plus du cinquième (22 %) de ces adolescents ont dit s'être soûlés au moins un fois. Parmi ceux de 15 ans, la proportion était de 44 %.

En outre, environ le cinquième (19 %) a indiqué avoir déjà fumé de la marijuana. De nouveau, la proportion chez les adolescents de 15 ans a grimpé pour atteindre 38 %.

L'âge moyen auquel les adolescents ont dit avoir bu leur premier verre d'alcool était de 12,4 ans et la différence entre les garçons et les filles était faible. L'âge moyen auquel les adolescents ont dit s'être soûlés pour la première fois correspondait à environ un an de plus, soit à peine 13 ans.

L'âge moyen auquel a débuté l'inhalation de colle était d'à peine plus de 12 ans. Pour les autres drogues, y compris la marijuana et les hallucinogènes, l'âge moyen de la première utilisation était plus avancé, allant de 13,1 à 13,8 ans.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4450.

L'étude intitulée «Consommation d'alcool et de drogues au début de l'adolescence» est publiée intégralement dans le numéro de mai 2004 de Rapports sur la santé, vol. 15, no 3 (82-003-XIF, 17 $ / 48 $; 82-003-XPF, 22 $ / 63 $) qui est maintenant en vente.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les méthodes, les concepts et la qualité des données, communiquez avec Tina Hotton au (416) 946-8106 (Tina.Hotton@utoronto.ca), Centre canadien de la statistique juridique et centre de données de recherche de Statistique Canada à l'Université de Toronto.

Ce numéro comprend aussi l'article «Information sur la santé : déclaration par procuration», qui examine comment le fait d'accepter que l'information au sujet d'une personne sélectionnée pour répondre à une enquête soit fournie par une autre personne influe sur l'estimation des problèmes de santé.

Ce numéro marque aussi le lancement d'une nouvelle section intitulée «Santé en bref». On y retrouve des renseignements descriptifs récents provenant de diverses enquêtes et bases de données. Dans ce numéro, les sujets abordés sont l'utilisation de fauteuils roulants et d'autres appareils d'aide à la mobilité, les blessures et la consommation prénatale d'un supplément d'acide folique.

Pour plus de renseignements sur Rapports sur la santé, communiquez avec Christine Wright au (613) 951-1765, Division de la statistique de la santé.


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