Le jeudi 27 mai 2004 Recettes monétaires agricolesPremier trimestre de 2004Les recettes monétaires agricoles ont diminué de 2,6 % pour se fixer à 8,9 milliards de dollars au premier trimestre de 2004, les répercussions de la maladie de la vache folle ayant continué de faire chuter les recettes des éleveurs de bovins. Malgré cette contraction généralisée, les recettes monétaires totales de janvier à mars 2004 ont dépassé de 3,5 % la moyenne quinquennale précédente de 1999 à 2003. Les recettes tirées du bétail ont chuté de 11,9 % pour s'établir à 4,1 milliards de dollars. Il s'agit du plus grand recul jamais constaté au cours d'un premier trimestre. Toutefois, les recettes tirées de la vente de cultures ont augmenté de 18,7 % pour se fixer à 3,7 milliards de dollars, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis l'an 2000. Les agriculteurs ont reçu 1,1 milliard de dollars en paiements de programme au cours des trois premiers mois de 2004, en baisse de 18,4 % comparativement à la valeur record de l'an dernier. Malgré cette diminution, les paiements de programme demeurent de 56,2 % supérieurs à la moyenne quinquennale précédente qui s'établissait à 728 millions de dollars.
Les recettes monétaires agricoles constituent une mesure des recettes brutes des exploitations agricoles. Elles ne tiennent pas compte des dépenses engagées par les agriculteurs. Les recettes monétaires peuvent varier considérablement d'une exploitation agricole à une autre en raison de plusieurs facteurs, dont les élevages ou les cultures choisis, les prix et les conditions climatiques. De plus, les effets de la fermeture le 20 mai 2003 de la frontière américaine aux bovins et au boeuf canadiens continueront de se faire sentir dans les statistiques financières agricoles. Pour obtenir les renseignements les plus récents au sujet du revenu agricole net en 2003, veuillez consulter le communiqué intitulé Revenu agricole net publié aujourd'hui. Les recettes monétaires des agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard ont affiché la plus forte diminution en pourcentage (-19,9 %). Cette baisse s'explique en grande partie par une diminution des prix et des mises en marché de pommes de terre. L'Île-du-Prince-Édouard était suivie de la Saskatchewan (-10,0 %), où les paiements de programme et les recettes provenant des bovins ont tous deux régressé. La plus forte progression des recettes monétaires a été observée en Nouvelle-Écosse (+9,4 %), les recettes tirées du bétail et les paiements de programme ayant été à la hausse. Les recettes tirées des bovins chutent de plus du tiers en raison de la réduction du commerce du boeufLes recettes provenant des bovins et des veaux ont diminué de 35,6 % au premier trimestre de 2004 pour se fixer à 1,2 milliard de dollars. Les mises en marché et les prix se sont affaissés dans la foulée de l'interdiction sur les exportations de bovins et de boeuf. Les recettes tirées des exportations internationales de bovins et de veaux sont tombées à zéro, alors que, il y a un an, elles avaient été d'environ 400 000 $ au premier trimestre. Pour ajouter à l'infortune des producteurs de boeuf, le prix des bovins d'abattage a reculé de 27,6 %. Cette diminution est attribuable à la faiblesse de la demande internationale pour les produits de boeuf canadien, qui a été entraînée par l'embargo sur l'exportation. Bien que le nombre de bovins d'abattage vendus ait commencé à se redresser, l'embargo a porté les cheptels bovins à des niveaux records au Canada. Pour leur part, les éleveurs de porcs ont enregistré des recettes monétaires de 926 millions de dollars au premier trimestre, en hausse de 9,2 % comparativement à la même période en 2003. De janvier à mars, il s'est exporté plus de 2,2 millions de têtes, ce qui représente un gain de 48,0 % d'une année à l'autre et plus du double de la moyenne décennale de 1994 à 2003. Les ventes de porcs destinés à l'abattage au Canada ont augmenté de 4,6 %, les prix ayant commencé leur remontée après les bas niveaux observés à la fin de 2003. En ce qui a trait aux secteurs assujettis à la gestion de l'offre, les recettes tirées du lait et de la crème, des poulets, des oeufs et des dindons et dindes se sont accrues. Le bétail et les produits d'origine animale assujettis à la gestion de l'offre ont représenté plus de 40 % des recettes tirées du bétail au premier trimestre de 2004. Les recettes attribuables aux ventes de poulets ont augmenté de 8,7 % pour se situer à un sommet de près de 400 millions de dollars, tandis que les recettes tirées des produits laitiers ont progressé de 2,3 %, celles des oeufs, de 1,9 % et celles des dindons et dindes, de 0,3 %. Les recettes tirées des cultures connaissent une remontée au premier trimestreLes recettes tirées des cultures ont augmenté de 18,7 % pour atteindre 3,7 milliards de dollars. Il s'agit de la première hausse à être enregistrée au cours d'un premier trimestre depuis 1998. La production de céréales et d'oléagineux est revenue à des niveaux plus normaux en 2003. La production de blé (sauf le blé dur), d'orge et de canola a fait un bond d'environ 60 % par rapport aux niveaux de l'année de sécheresse 2002. Les livraisons de la plupart des grandes cultures ont nettement évolué de janvier à mars 2004 par rapport à la même période l'an dernier. Les paiements de la Commission canadienne du blé (CCB) relatifs au blé et à l'orge ont aussi contribué à la progression des recettes tirées des cultures, compte tenu du moment de la réception des paiements cette année par rapport à l'an dernier. Les prix moyens des céréales et des oléagineux, sauf ceux du soya, ont diminué d'une année à l'autre par suite de l'augmentation de l'offre et du raffermissement du dollar canadien par rapport au dollar américain. Les recettes tirées du canola ont représenté le gain le plus notable, passant de 274 millions de dollars au premier trimestre de 2003, soit le plus bas niveau enregistré en 15 ans, à 677 millions de dollars au trimestre correspondant de 2004. La hausse des livraisons a compensé la baisse des prix. Les recettes provenant des ventes de pommes de terre ont glissé sous la moyenne quinquennale précédente, les recettes tirées des pommes de terre de consommation ayant connu une forte régression en raison de la faiblesse des prix. Les recettes tirées des produits horticoles, qui comprennent les fruits, les légumes, et les produits de floriculture, de pépinière et de gazonnière, ont continué à représenter une plus grande partie de l'ensemble des recettes provenant des cultures. Les recettes tirées des cultures horticoles se sont accrues de 2,7 %, représentant presque 15,6 % de toutes les recettes culturales. Les paiements de programme accusent un recul par rapport à leurs niveaux recordsLes paiements des régimes d'assurance-récolte ont chuté par rapport à leurs niveaux records de 2003. Ils ont diminué de 69,0 % pour s'établir à 327 millions de dollars. Les infestations d'insectes ainsi que le temps chaud et sec ont posé des problèmes à un grand nombre de producteurs des Prairies dans la campagne agricole de 2003, mais les conditions générales de culture étaient bien supérieures à l'état de sécheresse de 2001 et 2002. Le Compte de stabilisation du revenu net (CSRN) a continué à effectuer des paiements records. Les producteurs ont retiré 369 millions de dollars de la partie gouvernementale, ce qui représente 232 millions de dollars de plus qu'au premier trimestre de 2003 et plus du triple de la moyenne quinquennale précédente de 107 millions de dollars. Cette augmentation pourrait être le résultat des retraits effectués par les producteurs qui commencent à liquider leurs comptes en prévision de l'instauration du Programme canadien de stabilisation du revenu agricole (PCSRA), qui remplacera le CSRN. Les paiements des programmes d'aide en cas de catastrophe liée au revenu se sont élevés à 123 millions de dollars, en hausse de 13,4 % par rapport au premier trimestre de 2003. Les paiements bruts des programmes provinciaux de stabilisation ont monté en flèche pour atteindre 94 millions de dollars. Cette progression est surtout attribuable aux paiements supplémentaires effectués par le Québec en réaction à l'affaiblissement des prix, ainsi qu'au moment des paiements versés au premier trimestre de 2003. Données stockées dans CANSIM : tableaux 002-0003, 002-0005, 002-0007 à 002-0009, 002-0012 et 003-0025. Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3436, 3437, 3439, 3471, 3472, 3473 et 3474. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Estelle Perrault au (613) 951-2448 (estelle.perrault@statcan.ca), Division de l'agriculture.
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