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![]() Le jeudi 27 mai 2004 Revenu agricole net2003Le revenu net comptant, soit la différence entre les recettes monétaires et les dépenses d'exploitation d'un agriculteur, s'est affaissé pour atteindre son plus bas niveau en plus de 25 ans en 2003 à la suite d'une succession de sécheresses les années précédentes et de la crise de la maladie de la vache folle. Le revenu net comptant a chuté de 43,3 % pour se situer à 4,2 milliards de dollars. Il s'agit de la deuxième baisse consécutive. Ce chiffre, de 37,2 % inférieur à la moyenne quinquennale précédente de 1998 à 2002, est à son plus bas niveau depuis 1977. Les deux années consécutives de sécheresse en 2001 et 2002 ainsi que le diagnostic de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez une vache du nord de l'Alberta l'an dernier comptent parmi les principaux facteurs liés à la baisse. Les agriculteurs des Prairies ont été les plus durement touchés. Le revenu net comptant a régressé de 72,3 % en Alberta, de 69,4 % en Saskatchewan et de 51,2 % au Manitoba. Les agriculteurs de seulement trois provinces ont enregistré des gains, soit ceux de Terre-Neuve-et-Labrador, du Québec et de la Colombie-Britannique. Malgré des paiements de programme records, les faibles recettes tirées des cultures et du bétail ont contribué à abaisser les recettes monétaires agricoles, tandis que les dépenses d'exploitation agricoles ont augmenté de 3,7 %. Les intrants, tels que les engrais et la chaux, le carburant pour les machines, les semences commerciales et les pesticides, ont contribué à la hausse des dépenses. Le revenu net comptant peut varier considérablement d'une exploitation à une autre en raison de facteurs comme les élevages et les cultures choisis, les prix et les conditions climatiques. Il ne tient pas compte de l'amortissement ou de la valeur de la variation des stocks à la ferme. Pour plus de détails sur les recettes monétaires agricoles au cours du premier trimestre de 2004, voir le communiqué publié aujourd'hui intitulé Recettes monétaires agricoles. Les recettes monétaires atteignent leur plus faible niveau en trois ansAu total, les agriculteurs ont tiré 34,1 milliards de dollars de toutes les sources de recettes l'an dernier, en baisse de 5,8 % par rapport à 2002. Bien que ce niveau soit le plus faible depuis 2000, il demeure néanmoins au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes.
Les recettes tirées du bétail ont chuté de 11,1 % pour se situer à 16,2 milliards de dollars, soit la plus forte baisse depuis plus d'une décennie. Les recettes des producteurs de cultures ont baissé de 10,2 % pour se situer à 13,0 milliards de dollars, ce qui représentait le montant le plus faible depuis 1994. En revanche, les paiements de programme ont augmenté de 41,6 % pour atteindre un sommet de 4,9 milliards de dollars, montant qui pulvérise le sommet précédent de 3,8 milliards de dollars atteint en 1992. Les recettes tirées des bovins ont chuté d'environ un tiers l'an dernier pour se situer à 4,6 milliards de dollars, les mises en marché et les prix ayant tous deux chuté à la suite de l'embargo sur les bovins et les produits du boeuf qui a été imposé après le diagnostic de l'ESB chez une vache du nord de l'Alberta le 20 mai 2003. Les recettes des exportations internationales de bovins ont chuté de plus de 67 % pour se situer à 572 millions de dollars. Presque toutes les exportations sont destinées au marché américain, dont l'accès s'est effondré en raison de l'embargo. En 2002, la valeur du marché d'exportation des bovins et du boeuf du Canada s'est établie à environ 4 milliards de dollars, soit près du double de la valeur du marché en 2003, d'après l'article La maladie de la vache folle et le commerce du boeuf : une mise à jour, publié le 18 février dans la série Analyse en bref. En outre, les recettes tirées des bovins d'abattage ont chuté de près de 25 % pour se situer à 3,4 milliards de dollars. On attribue la chute des prix et celle du nombre de têtes abattues à la baisse de la demande internationale des produits du boeuf canadien survenue après l'embargo. À la suite de celui-ci, le cheptel bovin au Canada a augmenté considérablement pour atteindre un sommet. Les recettes tirées des bovins ont chuté de plus de 60 % au troisième trimestre de 2003. Toutefois, depuis la mi-septembre, le Canada a pu exporter en vertu d'un processus d'émission de permis du boeuf désossé provenant d'animaux de moins de 30 mois vers les États-Unis. Les recettes attribuables aux bovins ont peu à peu augmenté mais sont demeurées bien en deçà de la normale, les bovins et les veaux vivants ne pouvant franchir la frontière. En revanche, les éleveurs de porcs ont déclaré des recettes monétaires de 3,4 milliards de dollars, en hausse de 3,2 %. Le nombre de porcs vendus à l'étranger l'an dernier a augmenté de près de 30 %, ce qui a contribué à pousser les mises en marché vers des niveaux records, tandis que le prix moyen en 2003 est demeuré semblable à celui de 2002. En ce qui concerne les secteurs assujettis à la gestion de l'offre, lesquels ont représenté tout juste un peu plus de 40 % des recettes tirées du bétail en 2003, les recettes provenant du lait et de la crème ont continué d'augmenter. Les recettes tirées du poulet se sont redressées, tandis que les recettes tirées des oeufs ont fléchi. Les recettes tirées des produits laitiers ont augmenté de 8,7 % pour atteindre un sommet de 4,5 milliards de dollars, à la suite d'une hausse des prix mise en oeuvre par la Commission canadienne du lait (CCL) en février 2003 ainsi qu'une hausse des mises en marché. Les recettes des cultures en 2003 ont chuté de 4,3 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente, malgré l'amélioration des conditions de croissance dans l'Ouest canadien. Deux sécheresses consécutives ont réduit radicalement la production et amoindri considérablement les stocks de céréales et d'oléagineux à la fin de 2002. Par conséquent, les producteurs ont eu peu de produits à vendre avant la récolte des cultures de 2003. En 2003, les niveaux de production de la plupart des cultures ont surpassé ceux de 2002. Au cours de la dernière moitié de 2003 en particulier, l'augmentation des livraisons a été neutralisée par la baisse des prix de la plupart des principales céréales et des principaux oléagineux, de même que par la diminution des paiements de la Commission canadienne du blé (CCB). Les producteurs de blé (sauf le blé dur) et d'orge ont été les plus durement touchés. Les recettes tirées du blé (sauf le blé dur) ont chuté de 30,7 % pour se situer à 1,8 milliard de dollars à la suite de la baisse des livraisons et de la diminution des paiements de la CCB. Les agriculteurs ont reporté moins de recettes tirées des céréales et des oléagineux en 2003, puisque les deux années consécutives de sécheresse ont réduit la production et diminué les mises en marché en 2002. Cette pratique a entraîné une baisse des réalisations de 22,2 %, qui se sont situées à 654 millions de dollars, soit bien en deçà de la moyenne quinquennale précédente. Les recettes tirées des pommes de terre ont chuté de 7,4 % pour se situer à 850 millions de dollars, après avoir atteint un sommet en 2002. Cependant, règle générale, les recettes provenant des cultures horticoles, notamment les fruits, les légumes et les produits de floriculture, des gazonnières et des pépinières, ont augmenté de plus de 4 % pour se situer à près de 4 milliards de dollars, ce qui représente 30 % des recettes totales des cultures. La plus grande partie de la montée en flèche de 41,6 % des paiements de programme l'an dernier a eu lieu sous trois types de programmes distincts : le Fonds de transition 2003, les programme d'aide fournis pour contribuer à neutraliser l'incidence de l'embargo lié à l'ESB et les programmes d'assurance-récolte. Les agriculteurs canadiens ont tiré plus d'un milliard de dollars du Fonds de transition 2003 et des programmes liés à l'ESB. (Le Fonds de transition a été mis en oeuvre afin d'appuyer le secteur agricole au cours de la transition vers le nouveau Cadre stratégique pour l'agriculture.) Les paiements d'assurance-récolte ont atteint un sommet de 1,7 milliard de dollars, en hausse de 299 millions de dollars par rapport au sommet atteint en 2002 et plus du double de la moyenne quinquennale précédente. Cette montée en flèche a été attribuable aux piètres conditions de croissance en 2002 et à une augmentation de la superficie assurée. Les paiements bruts en vertu des programmes provinciaux de stabilisation ont augmenté considérablement (+79,8 %) pour se situer à 711 millions de dollars. Les retraits du CSRN ont continué d'augmenter pour atteindre 723 millions de dollars, en hausse de 107 millions de dollars par rapport au sommet atteint en 2002. Les paiements aux fins des programmes d'aide en cas de catastrophe liée au revenu se sont chiffrés à 440 millions de dollars, en hausse de 13,8 %. Les dépenses liées aux récoltes figurent en tête de la croissance globale des dépenses d'exploitationLes dépenses d'exploitation ont augmenté de 3,7 % en 2003, au moment où il y a eu une augmentation importante des intrants dans les cultures, des coûts de la main-d'oeuvre agricole et des coûts du carburant. Les gains les plus importants ont été réalisés en Saskatchewan (+7,5 %), au Québec (+5,6 %) et au Manitoba (+5,6 %). Ce sont les dépenses liées aux engrais qui ont le plus augmenté (+18,7 %), pour se situer à 2,7 milliards de dollars, principalement en raison des coûts élevés du gaz naturel. Les salaires en espèces ont atteint 3,9 milliards de dollars, tandis que le coût du carburant pour machines s'est élevé à 1,6 milliard de dollars. Dans les deux cas, la hausse était attribuable à l'augmentation des prix et à l'utilisation. Les dépenses pour les semences commerciales ont crû puisque les prix des semences ont augmenté en raison des conditions de sécheresse dans l'Ouest canadien qui ont gravement diminué la qualité et la quantité des graines pour les semailles en 2003. Les dépenses liées aux pesticides se sont élevées à 1,7 milliard de dollars par suite de l'utilisation accrue des pesticides, particulièrement dans les Prairies à cause de l'infestation de sauterelles. Les primes de stabilisation ont atteint 182 millions de dollars, soit le niveau le plus élevé en sept ans. Les primes d'assurance ont atteint un sommet de 542 millions de dollars, surtout en raison des conditions défavorables ces dernières années. En revanche, les achats de bétail ont fléchi de 25,8 % pour se situer à 1,1 milliard de dollars à cause de la fermeture des marchés d'exportation du boeuf causée par l'ESB. Les coûts des aliments commerciaux ont chuté pour s'établir à 4,8 milliards de dollars, après trois hausses annuelles consécutives. Les prix des aliments pour animaux ont baissé par suite d'un approvisionnement relativement important en aliments pour animaux et de l'appréciation du dollar canadien. Les stocks font augmenter le revenu net totalAprès être tombé à un niveau très faible en 2002, le revenu net total a presque doublé pour se situer à 2,3 milliards de dollars, en hausse de 8,8 % par rapport à la moyenne quinquennale précédente. Le revenu net total corrige le revenu net comptant en fonction des variations des stocks de cultures et de bétail à la ferme, de l'amortissement et du revenu en nature. Les deux années consécutives de sécheresse dans l'Ouest canadien ont réduit considérablement les stocks de céréales et d'oléagineux à la ferme à la fin de 2002. Par conséquent, le retour à la normale des récoltes en 2003 a contribué à accroître les stocks. De la même façon, la crise de l'ESB a contraint les producteurs à garder leur bétail à la ferme, ce qui a entraîné une hausse des stocks. Puisque les agriculteurs des Prairies ont été les plus durement touchés, à la fois par les sécheresses et la crise de la maladie de la vache folle, leur variation de la valeur des stocks est celle qui a le plus augmenté. L'Alberta est arrivée en tête du total de la variation de la valeur des stocks, qui s'est établie à 1,0 milliard de dollars, suivie de la Saskatchewan (943 millions de dollars) et du Manitoba (384 millions de dollars). Données stockées dans CANSIM : tableaux 002-0003, 002-0005, 002-0007 à 002-0009, 002-0012 et 003-0025. Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3436, 3437, 3439, 3471, 3472, 3473 et 3474. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Marco Morin au (613) 951-2074 (marco.morin@statcan.ca), Division de l'agriculture.
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