Statistiques des télécommunications

Le secteur canadien des services de télécommunications a connu son trimestre le plus rentable des cinq dernières années entre avril et juin de cette année.

Au deuxième trimestre de 2004, les bénéfices d'exploitation se sont élevés à 1,8 milliard de dollars, en hausse de 26,1 % par rapport au deuxième trimestre de 2003. Cela représente une marge bénéficiaire de 21,8 cents par dollar de recettes, comparativement à 18,1 cents l'année précédente.

L'amélioration des bénéfices d'exploitation est, dans une large mesure, attribuable aux efforts soutenus qu'ont faits les fournisseurs de services pour contenir leurs dépenses d'exploitation.

Les dépenses d'exploitation du secteur ont atteint 6,6 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit un montant identique à celui du deuxième trimestre de 2003. Les recettes d'exploitation ont été de 8,5 milliards de dollars, en hausse de 4,7 %.

Bien que relativement modeste, cette augmentation trimestrielle d'une année à l'autre est la plus vigoureuse depuis le quatrième trimestre de 2001, alors que les recettes ont crû de 7,2 %.

Les segments des télécommunications par fil et sans fil ont tous deux amélioré leur rendement financier au deuxième trimestre. Cependant, le segment des télécommunications sans fil a dépassé par une bonne marge celui des télécommunications par fil.

Le segment des télécommunications sans fil fonctionne dans un environnement de forte croissance. La commodité des communications sans fil attire de nouveaux utilisateurs à un rythme constant et ces derniers dépensent de plus en plus pour ces services.

À la fin de juin de cette année, les communications sans fil comptaient 13,8 millions d'abonnés, en hausse de 12,0 % par rapport à la même période l'an dernier. Les recettes par abonné au deuxième trimestre ont été de 169,40 $, en hausse de 6,0 %.

Par conséquent, les recettes du segment des télécommunications sans fil ont fait un bond de 18,7 % qui les a portées à 2,3 milliards de dollars, tandis que les bénéfices d'exploitation ont atteint 663,4 millions de dollars, à la faveur d'une montée en flèche de 87,0 %.

Par ailleurs, la clientèle des services traditionnels de télécommunications par fil n'a pas cessé de s'effriter. Le nombre de lignes d'accès au réseau a régressé de 1,4 % au deuxième trimestre de 2004. Il s'agit de la dixième baisse trimestrielle consécutive d'une année à l'autre.

La tendance à la baisse a touché les marchés résidentiels et d'affaires et le nombre de lignes a diminué pour revenir aux niveaux observés au milieu de 1999. Cette tendance est généralement attribuée aux changements d'habitudes de consommation suscités par le changement technologique.

Ainsi, un nombre restreint mais croissant de ménages utilise les communications sans fil à la place des communications par fil. Le besoin de nouvelles lignes téléphoniques pour les télécopieurs ou une connexion Internet à accès commuté a diminué avec la pénétration accrue des services Internet à haute vitesse.

La diminution du nombre de lignes, combinée à une baisse des recettes de l'interurbain, exerce des effets de ralentissement sur les recettes d'exploitation du secteur. Ces recettes ont été de 5,8 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit le même montant qu'en 2003.

Malgré la stagnation des recettes, les bénéfices d'exploitation du segment des télécommunications par fil ont crû de 5,5 % pour atteindre 1,1 milliard de dollars. La marge bénéficiaire de ce segment a augmenté d'un point pour s'établir à 19,3 %.

Au deuxième trimestre de 2004, les dépenses en immobilisations ont crû de 26,5 % pour atteindre 332,3 millions de dollars dans le secteur des télécommunications sans fil et ont monté de 30,7 % pour se situer à 1,1 milliard de dollars dans le secteur des télécommunications par fil. Cela survient après une croissance tout aussi vigoureuse au premier trimestre de 2004, au terme de deux ans de chute des dépenses en immobilisations.

La transformation graduelle des réseaux pour offrir la téléphonie sur Internet et la prochaine génération de services mobiles est le moteur de la reprise des investissements.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2721.

Le numéro du deuxième trimestre de 2004 de Statistiques trimestrielles des télécommunications (56-002-XIF, 23 $ / 43 $) paraîtra sous peu.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Cimeron McDonald au (613) 951-3177 ou avec Daniel April au (613) 951-3177, Division des sciences, de l'innovation et de l'information électronique.