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Le mardi 9 novembre 2004

Étude : Produit intérieur brut provincial par habitant

1990 à 2003

Au cours des années 1990 et au début des années 2000, le produit intérieur brut (PIB) par habitant de l'Alberta s'est écarté de plus en plus rapidement de la moyenne nationale. Durant cette période, le PIB par habitant des autres provinces a commencé à converger, selon une nouvelle étude.

L'étude porte sur les variations de la production économique par personne, mesurée par le PIB par habitant, selon la province ou le territoire durant deux périodes distinctes, à savoir de 1990 à 1997 et de 1997 à 2003.

La première période a été marquée par une récession importante et par une restructuration de l'économie causée partiellement par la mise en application des accords de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et de l'Accord de libre-échange nord-américain. La deuxième période a été caractérisée par une croissance économique assez vigoureuse et par un regain de croissance de la productivité du travail.

Ces tendances macroéconomiques sont reflétées par les taux provinciaux de croissance du PIB par habitant. De 1990 à 1997, ces taux ont été relativement faibles comparativement à ceux observés de 1997 à 2003.

Si on examine l'ensemble de la période de référence, l'Alberta a vu augmenter son PIB par habitant, ce dernier étant passé de 117 % à 140 % du niveau national.

Parmi les neuf autres provinces, l'Ontario et la Colombie-Britannique, qui affichaient les niveaux les plus élevées du PIB par habitant en 1990, n'ont généralement connu qu'une faible croissance. Par ailleurs, les provinces dont le PIB par habitant était assez faible en 1990, c'est-à-dire la Saskatchewan et les provinces atlantiques ont, en général, bénéficié d'une croissance vigoureuse. Ces tendances ont abouti à la création d'un groupe de provinces dont les niveaux du PIB par habitant sont devenus de plus en plus semblables au fil du temps.

Le PIB par habitant de l'Alberta continue de dépasser largement celui des autres provinces

De 1990 à 2003, l'Alberta et l'Ontario sont les seules provinces dont le PIB par habitant a excédé le niveau national. Toutefois, alors que le PIB de l'Alberta s'est écarté de plus en plus rapidement du niveau national, celui de l'Ontario s'en est rapproché.

En 1990, les PIB par habitant de l'Alberta et de l'Ontario se chiffraient, respectivement, à 117 % et 112 % du niveau national. En revanche, en 2003, le PIB par habitant de l'Alberta représentait 140 % du niveau national, tandis que celui de l'Ontario n'en représentait plus que 105 %.

Le PIB par habitant a augmenté comparativement au niveau national dans chacune des quatre provinces atlantiques. La croissance a été particulièrement importante pour Terre-Neuve-et-Labrador, dont le PIB par habitant est passé de 65 % du niveau national en 1990 à 92 % en 2003, toute la croissance ayant eu lieu après 1997.

Le niveau relatif du PIB par habitant du Québec a peu varié.

Dans les provinces de l'Ouest, le Manitoba et la Colombie-Britannique ont accusé un recul, tandis que la Saskatchewan et l'Alberta ont progressé comparativement au niveau national.

En Saskatchewan, le niveau relatif du PIB par habitant a augmenté pour passer de 86 % en 1990 à 95 % en 2003, tandis que celui de la Colombie-Britannique a fléchi, pour passer de 98 % à 91 %. En 2003, Terre-Neuve-et-Labrador et la Colombie-Britannique avaient à peu près le même niveau de PIB par habitant.

Croissance plus vigoureuse du PIB réel par habitant après 1997

Les variations interprovinciales du niveau relatif du PIB par habitant sont causées par des variations des taux de croissance relatifs de la production en volume et de la croissance relative des prix perçus pour les produits des diverses provinces. Le premier élément est une mesure en dollars constants ou PIB «réel» par habitant.

À l'échelle nationale, de 1990 à 1997, le PIB réel par habitant a augmenté au taux annuel moyen de 0,9 %. À la fin des années 1990, ce taux avait triplé pour atteindre 2,7 %. La croissance lente observée au début de la période traduit la récession prononcée qui sévissait alors tandis que la croissance ultérieure plus rapide témoigne du redressement important de presque tous les indicateurs économiques clés.

La région atlantique reflète la tendance observée pour Terre-Neuve-et-Labrador

Durant la période de 1990 à 1997, la croissance du PIB réel par habitant de Terre-Neuve-et-Labrador a été assez modeste. Par contre, au tournant du millénaire, cette province a affiché le taux de croissance du PIB par habitant le plus élevé du pays.

Dans l'ensemble, la croissance assez faible du PIB réel par habitant au début des années 1990 et la croissance plus rapide au tournant du millénaire observées pour Terre-Neuve-et-Labrador se sont reflétées dans toute la région atlantique.

De 1990 à 1997, le PIB par habitant a augmenté au taux annuel moyen de 1,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Durant la période de 1997 à 2003, le taux était de 7,8 %. À l'Île-du-Prince-Édouard, la croissance s'est aussi accélérée de 0,9 point, en Nouvelle-Écosse, de 2,7 points et au Nouveau-Brunswick, de 2,0 points.

À Terre-Neuve-et-Labrador, l'ascension a été propulsée par la production de pétrole brut au large des côtes, où l'exploitation du champ de pétrole de Terra Nova a débuté au début de 2002.

En Ontario et au Québec, de 1997 à 2003, le taux annuel moyen de croissance du PIB par habitant a dépassé d'au moins deux points celui observé au début des années 1990.

Les diamants redonnent de l'éclat à l'économie des Territoires du Nord-Ouest

Les trois territoires ne comptent qu'environ 100 000 habitants, c'est-à-dire moins de 1 % de la population nationale, mais ils représentent le tiers de la superficie du Canada. Une forte proportion de l'économie du Nord est concentrée dans l'exploitation minière, un secteur à forte intensité de capital qui est sujet à d'importantes fluctuations des prix.

De 1990 à 1997, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest (le Nunavut n'existait pas encore) ont tous deux vu baisser la croissance de leur PIB réel par habitant.

Toutefois, les causes du recul étaient différentes. Il était dû à une mauvaise performance du marché du travail au Yukon, mais à une productivité médiocre dans les Territoires du Nord-Ouest.

Durant les années 1990, les Territoires du Nord-Ouest ont connu un redressement économique important, grâce à l'essor du secteur minier après la découverte d'une veine de diamants exploitable à 300 kilomètres de Yellowknife. Cette nouvelle activité a eu des retombées importantes, particulièrement en ce qui concerne la création d'emplois dans les secteurs de la construction et du transport.

Une première mine a été mise en exploitation en 1998 et une seconde, en 2003. De 1997 à 2003, les opérations de ces deux mines de diamants ont contribué au rebondissement de la production économique des Territoires du Nord-Ouest. Le PIB par habitant a augmenté au taux annuel moyen de 11,8 % de 1999 à 2003, comparativement à un fléchissement de 0,7 % de 1990 à 1997.

Sources de la croissance du PIB réel

Plusieurs facteurs ont contribué à la croissance du PIB réel par habitant des provinces au cours des années 1990.

Selon la présente étude, les provinces dont le taux de croissance du PIB réel par habitant a été élevé ont également connu une forte croissance de la productivité du travail, ainsi qu'une conjoncture favorable sur le marché du travail.

Durant la période de 1990 à 1997 et celle de 1997 à 2003, la croissance a été soutenue principalement par des gains de productivité du travail. Cette dernière reflète l'efficacité avec laquelle les heures travaillées sont utilisées pour réaliser la production. Par conséquent, il n'est pas étonnant que la croissance de la production par heure travaillée ait joué un rôle si important dans la croissance du PIB réel par habitant dans la plupart des provinces.

Terre-Neuve-et-Labrador, qui est la province dont le PIB réel par habitant a augmenté le plus rapidement de 1997 à 2003, a affiché une croissance de la productivité du travail excédant d'au moins 2,1 points celle de son concurrent le plus proche.

Parmi les facteurs qui dictent la croissance du PIB réel par habitant, la conjoncture du marché du travail, autrement dit le taux d'emploi ainsi que l'intensité du travail (nombre d'heures travaillées par travailleur) a également été un facteur influent.

Ainsi, de 1997 à 2003, la conjoncture du marché du travail a largement soutenu la croissance du PIB réel par habitant de toutes les provinces, sauf la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique. Ces dernières ont déclaré la croissance la plus lente du PIB par habitant au Canada durant la période de référence.

Le document de recherche intitulé Rattrapage et perte de terrain : la performance provinciale du PIB par habitant entre 1990 et 2003, no 24 (11F0027MIF2004024, gratuit) est maintenant accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Pour parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Comptes nationaux.

D'autres renseignements sur des documents connexes qui décrivent la performance économique à l'échelon provincial peuvent être obtenus à la page Mise à jour de l'analyse économique de notre site consacré à l'analyse économique.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Jean-Pierre Maynard au (613) 951-3654, Division de l'analyse microéconomique. Télécopieur : (613) 951-3292.


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