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Le mercredi 10 novembre 2004

Trouble bipolaire I, soutien social et travail

2002

Le trouble bipolaire I est un trouble de l'humeur chronique très perturbateur et pourtant, les deux tiers des personnes qui en souffrent sont capables de travailler, selon une nouvelle étude.

Avoir à sa disposition une personne offrant de l'aide pour faire face aux nécessités pratiques de la vie semble être le facteur qui joue le rôle le plus important dans le fait d'avoir ou non un emploi quand on souffre de ce trouble.

Environ 444 000 personnes âgées de 25 à 64 ans, c'est-à-dire un peu moins de 3 % de ce groupe de population, ont vécu au moins un épisode maniaque laissant présager un trouble bipolaire I, selon les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : Santé mentale et bien-être de 2002. Plus de la moitié d'entre elles ont également vécu un épisode dépressif majeur.

Les personnes atteintes d'un trouble bipolaire I souffrent d'épisodes maniaques qui, habituellement, sont caractérisés par une humeur élevée causant de l'euphorie ou une bonne humeur inhabituelle. Par exemple, la personne peut engager des conversations prolongées avec des inconnus dans des lieux publics ou faire des appels téléphoniques à des heures peu appropriées de la nuit. L'instabilité de l'humeur, qui alterne entre l'euphorie et l'irritabilité, est également courante.

Le trouble bipolaire I perturbe les activités quotidiennes normales et les rôles sociaux. Les personnes touchées peuvent avoir des rechutes fréquentes et ne pas retrouver un niveau de fonctionnement complètement normal entre les épisodes.

Bon nombre de personnes affectées ont un emploi

Étant donné l'effet perturbateur de ce trouble, il est remarquable que 69 % des personnes âgées de 25 à 64 ans qui en sont atteintes aient un emploi. Cette proportion est inférieure de neuf points seulement à la proportion correspondante observée à l'endroit des personnes ne souffrant pas du trouble.


Note aux lecteurs

Le présent communiqué porte sur l'article intitulé «Trouble bipolaire I, soutien social et travail». Il s'agit du deuxième d'une série de quatre articles qui paraîtront cet automne dans le supplément annuel aux Rapports sur la santé intitulé La santé de la population canadienne.

L'analyse du trouble bipolaire I est fondée sur des données provenant de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : Santé mentale et bien-être réalisée en 2002. L'article présente l'estimation de la prévalence du trouble bipolaire I au cours de la vie au sein de la population à domicile et décrit les caractéristiques des personnes en âge de travailler (25 à 64 ans) affectées par ce trouble.

Les autres articles de la série portent cette année sur le trouble d'anxiété sociale, la dépendance à l'égard de l'alcool et des drogues illicites et le trouble panique. Un recueil imprimé des articles, intitulé Regard sur la santé mentale, sera diffusé en décembre.


Parmi les personnes souffrant d'un trouble bipolaire I, quelles sont les caractéristiques qui distinguent celles qui travaillent de celles qui ne le font pas? Si on considère l'ensemble des facteurs sociaux, psychologiques, pathologiques et de soins de santé, assez peu de caractéristiques sont associées indépendamment à l'emploi. Cependant, parmi celles-ci, le soutien social concret semble avoir un effet appréciable.

Chez les personnes ayant souffert d'un trouble bipolaire au cours de leur vie, la probabilité de travailler est significativement plus élevée chez celles bénéficiant d'un haut niveau de soutien concret. Croire être en mesure de pouvoir compter sur l'aide d'une personne pour, au besoin, préparer les repas, vaquer aux tâches quotidiennes ou se rendre à des rendez-vous est associé au fait d'avoir un emploi. Cependant, plus du tiers des personnes atteintes d'un trouble bipolaire I déclarent que cette aide n'est disponible que peu fréquemment, voire jamais.

Apparition précoce

Le premier épisode signalant un trouble bipolaire survient habituellement tôt dans la vie. Environ 41 % des personnes ayant présenté un trouble bipolaire au cours de leur vie ont déclaré que le premier épisode maniaque, ou le premier épisode dépressif majeur chez celles qui ont vécu les deux, est survenu avant qu'elles n'aient 17 ans. L'âge médian auquel apparaît la maladie est de 19 ans.

Une proportion assez forte de personnes atteintes du trouble ont déclaré qu'elles avaient cherché à obtenir l'aide d'un professionnel concernant leur santé émotionnelle ou mentale ou concernant un problème de consommation d'alcool ou de drogue. Plus des deux tiers ont consulté un médecin de famille, un psychiatre ou un psychologue, comparativement à un peu plus du cinquième des personnes ne souffrant pas du trouble.

Association aux problèmes de santé physique chroniques

Les personnes souffrant d'un trouble bipolaire sont plus susceptibles que celles non atteintes de manifester d'autres problèmes mentaux et émotionnels. La prévalence de problèmes de santé physique chroniques est également étonnamment élevée chez ces personnes. Par exemple, 15 % faisaient de l'asthme, soit près du double du chiffre observé parmi les personnes non atteintes. Les personnes souffrant d'un trouble bipolaire I sont aussi deux fois plus susceptibles de souffrir de migraine et sont plus susceptibles d'être obèses.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5015.

L'article «Trouble bipolaire I, soutien social et travail» (82-003-SIF, gratuit) peut maintenant être consulté en ligne. Il s'agit du deuxième de quatre articles qui paraîtront cet automne dans le supplément annuel aux Rapports sur la santé (82-003-XIF, 17 $ / 48 $; 82-003-XPF, 22 $ / 63 $) intitulé La santé de la population canadienne.

Les autres articles du supplément portent cette année sur le trouble d'anxiété sociale (article diffusé le 26 octobre 2004), la dépendance à l'égard de l'alcool et des drogues illicites et le trouble panique. Un recueil imprimé des articles, intitulé Regard sur la santé mentale, sera diffusé en décembre.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Kathryn Wilkins au (613) 951-1769 (kathryn.wilkins@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.


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