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Le mercredi 24 novembre 2004

Usage du tabac : un pas en avant, un pas en arrière

1994-1995 à 2002-2003

La proportion de fumeurs quotidiens qui ont cessé de fumer a augmenté régulièrement au cours de quatre périodes successives de deux ans depuis le milieu des années 1990, selon une nouvelle étude. Cependant, les fumeurs qui abandonnent le tabac ne le font pas tous de façon définitive.

L'étude montre que, de 1994-1995 à 1996-1997, environ 10 % de fumeurs quotidiens ont cessé de fumer. Durant la période de deux ans allant de 2000-2001 à 2002-2003, la proportion est passée à près de 17 %.

Pendant la même période de référence de huit ans, la proportion d'anciens fumeurs quotidiens qui ont recommencé à fumer au cours de chaque période de deux ans est demeurée stable, soit d'environ 4 %.

L'étude est fondée sur des données longitudinales provenant de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP), dans le cadre de laquelle des renseignements ont été recueillis auprès d'un même groupe de personnes tous les deux ans pendant la période de référence de huit ans. Ces données ont permis d'estimer, pour chaque période de deux ans, la proportion de fumeurs quotidiens qui ont abandonné le tabac. En outre, on a calculé les taux de rechute pour l'ensemble des personnes qui avaient déjà fumé quotidiennement.

Selon les données de l'ENSP, le degré d'accoutumance, particulièrement le nombre de cigarettes fumées par jour, est l'un des facteurs les plus fortement corrélés à l'abandon du tabac. En ce qui concerne la rechute, le facteur le plus important est le nombre d'années d'abstinence.

En 2003, 21 % des hommes âgés de 18 ans et plus et 17 % de femmes du même groupe d'âge fumaient des cigarettes quotidiennement. Ces taux sont fondés sur des données provenant de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2003. Ces deux taux sont inférieurs d'environ sept points à ceux observés en 1994-1995.

Les foyers sans fumée et les interdictions de fumer au travail sont associés à une consommation plus faible du tabac

Au cours de la période de référence de huit ans, 17 % de fumeurs faisant partie d'un ménage où personne ne fumait dans la maison, c'est-à-dire un «foyer sans fumée», ont cessé de fumer. Cette proportion est nettement plus élevée que celle de seulement 12 % observée pour ceux vivant dans un foyer où il était permis de fumer.

L'existence de milieux sans fumée est fortement corrélée à la consommation de cigarettes. Les hommes qui fumaient quotidiennement mais qui vivaient dans un foyer sans fumée consommaient, en moyenne, 14 cigarettes par jour, comparativement à 20 par jour pour ceux qui ne vivaient pas dans un foyer sans fumée. Chez les femmes, les chiffres correspondants étaient de 10 et de 16 cigarettes par jour.

Les interdictions de fumer au travail sont associées à une réduction supplémentaire du nombre de cigarettes consommées. Les hommes qui fumaient quotidiennement, qui vivaient dans un foyer sans fumée et qui travaillaient dans un lieu où il était interdit de fumer consommaient, en moyenne, huit cigarettes de moins par jour que ceux qui étaient autorisés à fumer à la maison et au travail. Dans le cas des femmes, la différence était de 6,5 cigarettes par jour.

Bien que les interdictions de fumer à la maison et au travail n'aient pas nécessairement un effet immédiat sur l'abandon du tabac, la diminution de la consommation quotidienne de cigarettes associée aux milieux sans fumée pourrait peut-être rendre cet abandon plus facile.

Un certain nombre d'«indicateurs d'accoutumance» sont des prédicteurs importants de la capacité de renoncer à la cigarette. Ces indicateurs incluent le nombre de cigarettes fumées par jour et le moment de la journée où est fumée la première cigarette. Même si l'on tient compte de l'effet de ces facteurs, plusieurs autres variables sont des prédicteurs importants de l'abandon du tabac.

Avoir un «avertissement» est l'un de ces prédicteurs. Les fumeurs quotidiens des deux sexes chez lesquels on venait de diagnostiquer un problème de santé au niveau vasculaire, tel qu'une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, étaient nettement plus susceptibles d'arrêter de fumer que ceux chez lesquels ce genre de problème ne s'était pas manifesté.

Les chances relatives de cesser de fumer sont près de trois fois plus élevées pour les hommes chez lesquels on avait diagnostiqué au moins un nouveau problème de santé au niveau vasculaire que pour ceux chez lesquels ce diagnostic n'avait pas été posé et plus de deux fois plus élevées dans le cas des femmes. En revanche, l'existence préalable de problèmes vasculaires n'est pas associée à l'abandon du tabac.

Les hommes et les femmes qui fumaient leur première cigarette de la journée dans les 30 minutes après leur réveil étaient moins susceptibles d'arrêter de fumer que ceux qui attendaient plus d'une heure. Les chances relatives de cesser de fumer sont de 40 % inférieures pour les hommes qui fumaient leur première cigarette dans les 30 minutes après leur réveil et de 30 % inférieures pour les femmes dans la même situation.

L'abandon du tabac est fortement corrélé au nombre de cigarettes fumées par jour. Les chances relatives de cesser de fumer sont deux fois et demie plus élevées pour les hommes qui fumaient moins de 10 cigarettes par jour que pour ceux qui en fumaient 25 ou plus. Pour les femmes, fumer moins de 10 cigarettes par jour est associé à une augmentation de 70 % des chances relatives de cesser de fumer.

Le stress chronique est également un facteur lié à l'abandon du tabac chez les femmes, mais non chez les hommes. Les chances relatives de cesser de fumer sont deux fois plus faibles pour les femmes ayant déclaré au moins six facteurs de stress que pour celles n'en ayant déclaré qu'un seul ou aucun.

La rechute est fortement associée au nombre d'années depuis l'abandon du tabac

La rechute est fortement associée au temps écoulé depuis qu'une personne a cessé de fumer. Une personne sur cinq n'ayant plus fumé depuis deux ans ou moins a recommencé à fumer au cours des deux années suivantes.

Par contre, à peine un des anciens fumeurs quotidiens sur 20 qui ne fumaient plus depuis 3 à 5 ans a recommencé à fumer. Parmi ceux qui avaient arrêté depuis plus de cinq ans, la proportion n'est que de 1 %.

Les hommes qui vivent dans un foyer sans fumée sont nettement moins susceptibles de recommencer à fumer que ceux qui font partie d'un ménage où il est permis de fumer. Par ailleurs, vivre dans un foyer sans fumée n'est pas corrélé à la rechute chez les femmes.

L'étude n'indique aucune association entre la rechute et l'existence d'un problème vasculaire ni chez l'homme ni chez la femme. Cependant, les femmes souffrant d'un problème respiratoire sont moins susceptibles que les autres de recommencer à fumer.

Le stress chronique est associé à la rechute chez la femme mais pas chez l'homme. Les chances relatives de recommencer à fumer sont près de trois fois plus élevées pour les femmes éprouvant un haut niveau de stress chronique que pour celles déclarant un faible niveau de stress. Pour celles soumises à un niveau de stress moyen, les chances relatives de recommencer à fumer sont deux fois plus élevées.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3225.

Le présent communiqué porte sur l'article intitulé «Un pas en avant, un pas en arrière: renoncement au tabac et rechute» qui peut maintenant être consulté en ligne. Il s'agit du premier de quatre articles qui seront diffusés au cours des prochains mois dans la publication En santé aujourd'hui, en santé demain? Résultats de l'Enquête nationale sur la santé de la population, no 1 (82-618-MWF, gratuit). Les autres articles de la série porteront sur la santé des immigrants, le vieillissement et l'obésité.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Anik Lacroix au (613) 951-1807 (anik.lacroix@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.


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