Étude : Tendances de l'emploi chez les infirmières

Les infirmières représentent la plus grande proportion de travailleurs de la santé et jouent un rôle clef dans les soins directs que les Canadiens reçoivent.

Toutefois, entre 1987 et 2003, le nombre d'infirmières diplômées n'a connu qu'une hausse marginale, tandis que le nombre d'infirmières auxiliaires diplômées a fortement diminué, d'après une étude qui paraît aujourd'hui dans l'édition en ligne de L'emploi et le revenu en perspective.

Étant donné le vieillissement du personnel infirmier et le recul des inscriptions aux programmes de sciences infirmières, cette situation donne à penser que les inquiétudes concernant une éventuelle pénurie d'infirmières pourraient être justifiées, selon l'étude.

Cette étude examine les tendances de l'emploi entre 1987 et 2003 dans les deux professions infirmières réglementées, à savoir celle d'infirmière diplômée et celle d'infirmière auxiliaire diplômée et les compare aux tendances de l'emploi chez les aides et les auxiliaires médicales qui, elles, ne sont pas réglementées et qui sont moins rémunérées et moins qualifiées.

Durant cette période, l'effectif des infirmières diplômées employées n'a augmenté que de 17 %, pour passer à 259 800 en 2003, tandis que celui des infirmières auxiliaires diplômées a chuté de presque 40 %. Par contre, le nombre d'aides et d'auxiliaires médicales a plus que doublé pour atteindre 188 800.

Les infirmières diplômées et les infirmières auxiliaires diplômées ont toujours été les principales soignantes, mais la composition du personnel soignant a changé.

En 1987, les aides et les auxiliaires médicales représentaient 21 % du personnel soignant, mais vers 2003, cette proportion a grimpé pour se situer à 39 %.

Durant la même période, la proportion des infirmières auxiliaires diplômées est passée de 21 % à 10 %, tandis que celle des infirmières diplômées est passée de 59 % à 52 %.

Les aides et les auxiliaires médicales jouent un rôle de plus en plus grandissant en tant que personnel soignant, surtout dans le domaine des soins à domicile, où elles représentaient les deux tiers du personnel en 2003, contre 38 % en 1999.

Les régimes de travail des infirmières diffèrent beaucoup de ceux des autres travailleurs. Grosso modo, un tiers des infirmières employées travaillaient à temps partiel en 2003, contre 19 % de l'ensemble des travailleurs et la plupart (82 %) le faisaient de leur plein gré.

La rémunération horaire des infirmières diplômées était considérablement plus élevée que celle des infirmières auxiliaires diplômées. Mais celles-ci touchaient plus que les aides et les auxiliaires médicales.

En termes réels, la rémunération horaire des infirmières diplômées a augmenté d'environ 9 % entre 1997 et 2003, mais celle des infirmières auxiliaires diplômées a baissé et celle des aides et des auxiliaires médicales est demeurée assez stable.

Les infirmières diplômées étaient plus nombreuses à détenir un diplôme universitaire (baccalauréat ou maîtrise) en 2003 qu'en 1990. Les aides et les auxiliaires médicales ont aussi vu leur niveau de scolarité augmenter : 31 % d'entre elles avaient au plus un diplôme d'études secondaires en 2003, contre 47 % en 1990.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes 3701 et 3889.

L'article intitulé «Tendances de l'emploi chez les infirmières» figure dans le numéro en ligne de novembre 2004 de L'emploi et le revenu en perspective, vol. 5, n^o 11 (75-001-XIF, 6 $ / 52 $) qui est maintenant en vente.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Diane Galarneau au (613) 951-4626 (diane.galarneau@statcan.ca), Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail.