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Le mardi 27 septembre 2005

Étude : Accès aux programmes professionnels, dans le contexte de la déréglementation des frais de scolarité

1995 à 2002

Les frais de scolarité des programmes professionnels des universités de l'Ontario ont grimpé à la fin des années 1990, ayant presque quadruplé dans le cas de la médecine et presque triplé dans le cas du droit.

Selon une nouvelle étude, ces hausses élevées étaient liées à des modifications substantielles de la probabilité que les étudiants ayant des antécédents socioéconomiques différents s'inscrivent en médecine, en droit ou en médecine dentaire.

L'étude a permis de déterminer que les inscriptions à l'université des étudiants de l'Ontario dont les parents sont les plus scolarisés, c'est-à-dire qui détiennent un grade supérieur ou professionnel, a augmenté considérablement dans ces programmes à la suite de la hausse marquée des frais de scolarité.

Parallèlement, les inscriptions des étudiants de l'Ontario dont les parents sont les moins scolarisés, c'est-à-dire qui n'ont pas de diplôme d'études postsecondaires, a aussi augmenté au cours de cette période, peut-être en raison de la hausse de l'aide financière accordée aux étudiants.

Par ailleurs, le seul groupe dont les inscriptions ont diminué est celui des étudiants de l'Ontario dont les parents sont moyennement scolarisés, c'est-à-dire qui ont fait des études postsecondaires inférieures à un degré supérieur.

Même si l'étude ne permet pas de déterminer la raison de cette baisse, il est possible que certains étudiants de ce groupe n'aient pas eu les moyens de payer ces frais plus élevés ou aient choisi de ne pas le faire, et n'aient pas été admissibles à autant d'aide financière que les étudiants provenant de familles moins scolarisées.

Cette évolution des tendances en matière d'inscriptions aux programmes professionnels selon les antécédents socioéconomiques a été particulièrement évidente en Ontario, où les hausses des frais de scolarité ont été les plus élevées. Dans les provinces comme le Québec et la Colombie-Britannique, où les frais de scolarité ont été gelés pendant cette période, on n'a pas observé de variation des tendances en matière d'inscriptions selon les antécédents socioéconomiques.

Dans les autres provinces, les frais de scolarité ont augmenté modérément et les tendances sur le plan des inscriptions aux programmes professionnels n'ont varié que légèrement à l'échelle du spectre socioéconomique.

L'étude repose sur des données de l'Enquête nationale auprès des diplômés (END), qui porte sur les personnes qui ont achevé un programme menant à un diplôme universitaire en 1995 et en 2000. Ces personnes ont été interviewées deux ans plus tard et on leur a demandé d'indiquer tout programme auquel elles se sont inscrites deux ans après l'obtention de leur diplôme, y compris un programme professionnel.

L'END ne contenait pas de renseignements sur le revenu familial, mais le niveau de scolarité des parents était utilisé comme indicateur de leur statut socioéconomique.

Tous les chiffres déclarés ont été rajustés pour tenir compte des différences liées au sexe, à l'âge, à l'état matrimonial ou à la présence d'enfants, ainsi que du niveau de scolarité précédent, du domaine d'études et des bourses.

D'autres études ont porté sur les changements qui ont touché les frais de scolarité des programmes de premier cycle au cours des années 1990 et n'ont pas permis de déceler de modifications des tendances en matière d'inscriptions. Cela est probablement dû au fait que les augmentations des frais de scolarité ont été beaucoup plus faibles et plus graduelles que celles enregistrées pour les programmes professionnels.

Hausse des frais de scolarité particulièrement marquée et soudaine des programmes en Ontario

Les frais de scolarité des programmes de premier cycle au Canada augmentent depuis la fin des années 1980. Toutefois, les hausses n'étaient pas réparties de façon égale et elles ont été particulièrement importantes et soudaines dans les programmes professionnels, c'est-à-dire la médecine, la médecine dentaire et le droit.

Entre les années universitaires 1995-1996 et 2001-2002, les frais de scolarité au Canada ont augmenté de 80 % en droit et de 160 % en médicine, et ils ont triplé en médecine dentaire. Ces hausses étaient nettement supérieures à celles d'environ 50 % dans l'ensemble des disciplines de premier cycle.

Ces hausses étaient attribuables en grande partie aux tendances observées en Ontario, où les frais de scolarité des programmes professionnels ont été déréglementés en 1998. Il en est résulté des hausses spectaculaires en médecine, où les frais ont presque quadruplé, en médecine dentaire, où ils ont pratiquement quintuplé, et en droit, où ils ont presque triplé.

Par contre, le Québec et la Colombie-Britannique ont continué de réglementer les frais au cours de cette même période. La Colombie-Britannique a affiché une baisse modérée des frais, soit de 3 % en médecine et en médecine dentaire et de 5 %, en droit. Au Québec, les frais de scolarité en droit sont demeurés stables, tandis qu'ils ont augmenté d'environ 44 % en médecine et de 27 %, en médecine dentaire.

D'autres provinces avaient déjà déréglementé les frais de scolarité ou ont fait l'expérience de la déréglementation à divers degrés. Il en est résulté des augmentations des frais de scolarité en Nouvelle-Écosse, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta, les hausses s'étant situées entre les deux extrêmes, d'une part, l'Ontario et d'autre part, le Québec et la Colombie-Britannique.

C'est en Ontario que les tendances en matière d'inscriptions selon les antécédents socioéconomiques ont le plus changé

Au cours de la période d'augmentation rapide des frais de scolarité des programmes professionnels en Ontario, les diplômés universitaires récents des familles les plus scolarisées, c'est-à-dire dont les parents étaient titulaires d'un grade supérieur ou professionnel, sont devenus beaucoup plus susceptibles de poursuivre des études menant à un diplôme professionnel.

Avant l'augmentation des frais de scolarité, 2,4 % des étudiants poursuivaient des études menant à un diplôme professionnel, comparativement à 5,2 % après l'augmentation des frais. Le nombre de places dans les programmes professionnels a augmenté au cours de cette période, peut-être à la suite de la déréglementation des frais de scolarité ou des pressions accrues en vue de former davantage de professionnels. Cela a permis à un plus grand nombre d'étudiants de s'inscrire.

Les étudiants de l'Ontario provenant des familles les moins scolarisées, c'est-à-dire dont les parents n'avaient pas de diplôme d'études postsecondaires, étaient aussi plus susceptibles de poursuivre des études menant à un diplôme professionnel après la déréglementation des frais de scolarité, la probabilité qu'ils s'inscrivent étant passée de 0,5 % à 1,2 % au cours de la période.

Même si l'étude n'a pas permis de déterminer la raison de cette hausse, il est possible qu'un meilleur accès à l'aide financière aux étudiants ait joué un rôle.

Les étudiants des familles les moins scolarisées pourraient aussi avoir évité les frais élevés de scolarité en s'inscrivant à des programmes similaires, mais moins coûteux, dans d'autres provinces.

Le groupe dont les inscriptions ont baissé était celui des étudiants de l'Ontario dont les parents avaient une formation postsecondaire inférieure à un degré supérieur, la probabilité que ces étudiants s'inscrivent ayant diminué, étant passée de 2 % avant l'augmentation des frais à 1 % après l'augmentation.

Il se peut que certains étudiants de ce groupe n'aient pu se permettre de payer ces frais plus élevés ou aient choisi de ne pas le faire, et n'aient pas été admissibles à autant d'aide financière que les étudiants provenant de familles moins scolarisées.

Au Québec et en Colombie-Britannique, où les frais sont demeurés relativement stables, il n'y a pas eu de variation des tendances en matière d'inscriptions à l'échelle du spectre socioéconomique. De façon plus particulière, on n'a pas noté de baisse des inscriptions parmi les étudiants de ces provinces dont les parents étaient moyennement scolarisés.

Dans les autres provinces, les hausses des frais de scolarité ont été modérées, tout comme la variation des tendances sur le plan des inscriptions à l'échelle du spectre socioéconomique.

Les étudiants dont les parents avaient un grade professionnel étaient les plus susceptibles de poursuivre des études menant à un diplôme professionnel

Selon l'étude, les étudiants dont les parents étaient titulaires d'un grade professionnel étaient les plus susceptibles de poursuivre eux-mêmes des études menant à un diplôme professionnel.

Par exemple, dans la promotion de 2000, la proportion des étudiants poursuivant des études menant à un grade professionnel était de 7,6 points de pourcentage plus élevée que celle des étudiants dont les parents n'étaient pas titulaires d'un diplôme postsecondaire.

Il s'agit d'un écart marqué, étant donné que moins de 2 % des étudiants poursuivaient des études menant à un diplôme professionnel.

Par contre, les étudiants de la promotion de 2000 dont les parents étaient titulaires d'un doctorat n'avaient qu'un avantage de 2,7 points de pourcentage par rapport aux étudiants dont les parents n'avaient pas de diplôme postsecondaire. L'avantage pour les étudiants dont les parents étaient titulaires d'une maîtrise était encore moins grand (1,1 point de pourcentage).

L'étude a aussi démontré que les étudiants dont les parents étaient titulaires d'un baccalauréat avaient peu ou pas d'avantage par rapport à ceux dont les parents n'avaient pas de diplôme d'études postsecondaires.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5012.

Le document de recherche L'incidence des frais de scolarité sur l'accès à l'université : résultats de la vaste déréglementation des frais de scolarité des programmes professionnels (11F0019MIF2005263, gratuit) est maintenant accessible en ligne. Une version abrégée de cette étude intitulée Sommaire de : L'incidence des frais de scolarité sur l'accès à l'université : résultats de la vaste déréglementation des frais de scolarité des programmes professionnels (11F0019MIF2005264, gratuit) est également accessible. À partir de la page d'accueil, sélectionnez Études, sous Parcourir les périodiques et les séries analytiques, choisissez Gratuits et payants, puis, sous Séries, sélectionnez Direction des études analytiques.

D'autres études de la Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail peuvent être consultées gratuitement à la page Mise à jour des études analytiques de notre site Web (11-015-XIF, gratuit).

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Marc Frenette au (613) 951-4228 (marc.frenette@statcan.ca), Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail.


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Date de modification : 2005-09-28 Avis importants