Statistiques des télécommunications

De plus en plus de Canadiens se déplacent avec un téléphone cellulaire ou un assistant numérique mobile à la main et l'industrie qui exploite les réseaux de télécommunications sans fil en tire pleinement profit.

L'industrie des télécommunications sans fil a recruté 438 000 nouveaux clients de mars à juin cette année et comptait 15,5 millions d'abonnés à la fin de cette période, en hausse de 12,6 % par rapport à la même période l'année dernière.

Ces nouveaux clients ont permis à l'industrie du sans fil de réaliser des recettes records au deuxième trimestre. Les recettes d'exploitation ont bondi de 16,1 % par rapport au deuxième trimestre de 2004 pour s'établir à 2,7 milliards de dollars. Le sans fil a généré plus de 30 % des recettes du secteur des services de télécommunications au deuxième trimestre, il en engendrait à peine 15 % cinq ans plus tôt.

Les bénéfices d'exploitation du sans fil ont atteint 742 millions de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 12,8 % par rapport à la même période en 2004. Il s'agit du deuxième meilleur résultat trimestriel des cinq dernières années, tout près de celui réalisé au troisième trimestre de 2004. La marge bénéficiaire de 27,6 % affichée au deuxième trimestre est également l'une des plus élevées de l'histoire récente de l'industrie.

Alors que le marché du sans fil est en plein essor, celui des télécommunications classiques par fil est en pleine régression. À la fin du deuxième trimestre de 2005, on comptait 19,2 millions de lignes résidentielles et commerciales traditionnelles, soit 1,4 % de moins qu'à la fin du deuxième trimestre de 2004. L'érosion de ce marché est une tendance lourde observée depuis la fin de 2001. On l'attribue généralement à l'innovation et à la substitution technologique ainsi qu'à la concurrence.

Un changement fondamental semble toutefois se dessiner. Depuis quelques trimestres, le nombre de lignes résidentielles chute plus rapidement que le nombre de lignes d'affaires alors que c'était le contraire depuis le début du phénomène d'érosion. C'est au dernier trimestre que ce revirement a été le plus évident. Le nombre de lignes résidentielles a dégringolé de 2 % de juin 2004 à juin 2005, soit une diminution bien plus considérable plus que la baisse de 0,3 % du nombre de lignes d'affaires.

Il semble bien que de nouvelles habitudes soient en train de prendre racine chez les utilisateurs résidentiels. Les consommateurs sont de plus en plus enclins à changer leurs façons de communiquer et leurs fournisseurs. L'entrée en scène de certaines entreprises de câblodistribution dans le marché de la téléphonie contribuera sûrement à renforcer ce mouvement.

Ces transformations n'ont pas été sans effets sur la performance financière des opérateurs traditionnels de réseaux par fil. Les plus récents résultats confirment la nette tendance à la baisse des recettes de ce secteur. Elles sont passées à 5,5 milliards de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 2,8 % par rapport au deuxième trimestre de 2004.

Les pertes de revenus ont amené les entreprises de ce secteur à une gestion vigilante des coûts d'exploitation. Cela a été fait avec un certain succès puisque la marge bénéficiaire avant intérêts et impôts du secteur gravite aux environs de 20 % depuis le premier trimestre de 2003. Au deuxième trimestre, elle était de 19,8 %, légèrement sous la barre de 20,2 % atteinte l'année précédente.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2721.

Le numéro du deuxième trimestre de 2005 de Statistiques trimestrielles des télécommunications (56-002-XIF, 23 $ / 43 $) paraîtra sous peu.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Daniel April au (613) 951-3177 ou avec Cimeron McDonald au (613) 951-2741, Division des sciences, de l'innovation et de l'information électronique.