Étude : Un regard sur les apprentis inscrits au cours d'une décennie

Selon une nouvelle étude pilote, environ la moitié des individus qui s'étaient inscrits en 1992 à un programme d'apprentissage en Ontario, en Alberta et au Nouveau-Brunswick avaient complété leur formation une décennie plus tard dans le métier qu'ils avaient choisi.

Selon la province, une petite minorité d'apprentis, soit de 5 % à 12 % des apprentis qui avaient commencé leur programme en 1992, poursuivaient toujours leur formation en 2002. Certains d'entre eux avaient cependant complété leur formation de 1992 et apprenaient un nouveau métier.

Dans l'ensemble, de 46 % à 51 % des apprentis ont interrompu leurs études, et environ un dixième d'entre eux les ont par la suite terminées.

L'étude pilote a été conçue afin d'examiner les taux d'achèvement parmi les apprentis inscrits. Ce point est important car il y a une inquiétude grandissante concernant le risque d'une pénurie dans divers métiers à l'échelle du pays et le taux d'achèvement relativement faible de certains programmes d'apprentissage.

L'étude a suivi le parcours d'un groupe de 14 000 apprentis qui se sont inscrits en 1992, soit 8 300 en Ontario, 4 800 en Alberta et 900 au Nouveau-Brunswick. Le total représentait environ la moitié de tous les individus qui se sont inscrits comme apprentis en 1992.

Bien que le rapport n'analyse pas les raisons de non achèvement, plus de recherche pourrait mesurer l'impact des perspectives d'emplois, le coût de la formation en apprentissage, le manque de compagnons qualifiés pour former les apprentis, les obligations familiales et le rôle des syndicats dans les provinces et les territoires.

En 1992, environ 900 personnes ont commencé une nouvelle formation en apprentissage au Nouveau-Brunswick. Les métiers les plus prisés étaient les suivants : charpentier-menuisier, électricien en construction, technicien à l'entretien de véhicules automobiles, cuisinier et plombier/monteur d'installations au gaz.

Après la période de 11 ans, 452 individus avaient complété leur formation, soit un peu plus de la moitié du total. Six finissants sur dix ont reçu leur certificat au cours de la durée prévue du programme d'apprentissage.

Parmi les 451 individus qui ont décroché, 88 % n'ont jamais repris leur formation, ce qui représente la plus forte proportion parmi les trois provinces. Ce résultat fait ressortir la difficulté de maintenir les apprentis en poste.

Parmi les apprentis du Nouveau-Brunswick, on retrouve le plus haut taux de décrochage dans les métiers de la construction de bâtiments. Quelque 93 des 133 charpentiers-menuisiers n'ont pas complété leur formation, soit un taux de 70 % environ. Les cuisiniers et les mécaniciens de camions et de véhicules de transports étaient les autres métiers qui affichaient un haut taux de décrochage.

En 1992, plus de 8 300 personnes se sont inscrites à un programme d'apprentissage en Ontario. Neuf personnes sur dix étaient des hommes et plus du tiers étaient âgés de 20 à 24 ans, soit le groupe d'âge comptant le plus grand nombre d'apprentis.

Les métiers les plus prisés étaient les suivants : technicien à l'entretien de véhicules automobiles, électricien en construction, charpentier-menuisier, cuisinier, coiffeur-styliste et électricien industriel.

Après 11 ans, l'Ontario avait un taux d'achèvement moins élevé que les deux autres provinces. Un peu plus de 3 900 individus, soit environ 47 % du total avaient obtenu leur certificat.

Parmi les principaux métiers, ceux d'électricien en construction, de plombier/monteur d'installations au gaz et de mécanicien industriel affichaient un taux d'achèvement supérieur à la moyenne nationale. Les charpentiers-menuisiers et les cuisiniers ont enregistré des taux d'achèvement assez faibles.

Plus du tiers des personnes qui se sont inscrites comme apprentis en 1992 poursuivaient toujours leur programme après six ans. Après 11 ans, 12 % des apprentis y participaient toujours.

De plus, environ 83 % de ces personnes qui y participaient étaient toujours dans le même métier, soit la plus forte proportion parmi les trois provinces.

Comme on pouvait s'y attendre, un plus grand nombre d'apprentis en Alberta se retrouvaient dans les métiers directement liés à l'industrie pétrolière.

En 1992, plus de 4 800 individus ont commencé un nouveau programme d'apprentissage en Alberta. Seulement 14 % de ceux-ci étaient des femmes. Toutefois, parmi les trois provinces, elles représentaient la plus grande proportion de personnes inscrites comme apprentie. La grande majorité de ces femmes étaient inscrites dans les métiers de l'alimentation et des services. Un peu plus du tiers des apprentis étaient âgés de 20 à 24 ans, soit le groupe d'âge comptant le plus grand nombre d'apprentis.

Les métiers les plus prisés étaient les suivants : électricien en construction, charpentier-menuisier, soudeur, technicien à l'entretien de véhicules automobiles, mécanicien d'équipement lourd, plombier/monteur d'installations au gaz.

Parmi les 4 800 apprentis, quelque 2 850, ou 59 %, avaient complété leur programme, ce qui représente la plus forte proportion des trois provinces. Les taux d'achèvement étaient les plus élevés chez les métiers de coiffeur, de mécanicien industriel et de mécanicien d'équipement lourd.

L'Alberta compte seulement 10 % de la population canadienne, mais elle forme plus de 20 % des apprentis au pays et est un importateur net de travailleurs qualifiés. Ce phénomène est sans doute attribuable à la demande suscitée par l'industrie pétrolière. Par contre, elle reflète peut-être aussi l'organisation des programmes d'apprentissage de la province.

Huit finissants de la province sur dix ont terminé sans interruption le programme qu'ils avaient commencé en 1992. De plus, parmi les 2 255 individus qui ont décroché, environ le quart ont repris leur formation.

Environ 15 % des individus qui étaient inscrits comme apprentis en 1992 poursuivaient toujours leur formation après six ans, et seulement 5 % après 11 ans. Ces faibles proportions sont sans doute attribuables au nombre élevé d'apprentis qui ont complété leur formation plus rapidement et au nombre d'apprentis inscrits à des programmes de courte durée, par exemple la coiffure.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3154.

Le rapport Apprentis inscrits : La classe de 1992, une décennie plus tard (81-595-MIF2005035) est maintenant accessible gratuitement en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites, puis Éducation.

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