Conditions économiques actuelles

La reprise de la demande d'outre-mer au moment où la croissance est plus lente aux États-Unis s'est répercutée sur la répartition de nos exportations, la remontée des livraisons vers les pays d'outre-mer ayant en partie compensé la baisse des exportations vers les États-Unis au cours de la dernière année.

En effet, les livraisons vers les États-Unis ont fléchi de 0,3 % au cours de la dernière année malgré les hausses affichées par l'énergie, mais les exportations ont continué de croître dans l'ensemble, puisque les exportations à destination de l'Union européenne ont grimpé de 22 % et celles vers le Japon, de 12 %.

L'excédent au compte courant a diminué de moitié au deuxième trimestre, ce qui s'explique surtout par une réduction de l'excédent au compte des marchandises. La balance commerciale excluant l'énergie s'est soldée par un léger déficit pour la première fois depuis 1992, en raison d'exportations moins élevées (en particulier celles de produits forestiers) et d'une forte demande à l'importation.

La demande intérieure est demeurée vigoureuse à l'exception de la construction qui a connu un déclin au deuxième trimestre. La construction résidentielle et la construction non résidentielle ont toutes deux enregistré des reculs au deuxième trimestre, ce qui indique que ce sont les conditions météorologiques, et non pas des facteurs économiques, qui ont joué un rôle important dans le ralentissement des activités de construction. La construction avait été en plein essor au premier trimestre, alors que le temps était singulièrement clément; au deuxième trimestre, l'activité dans ce secteur est revenue à des niveaux plus près de la normale.

Les mises en chantier d'habitations et les permis de bâtir ont témoigné d'une relance de la croissance au cours de l'été. Les prix des logements sont demeurés fermes, en hausse de 10 % par rapport à l'an dernier, ce qui contraste vivement avec le fort ralentissement enregistré aux États-Unis. La fermeté au pays a été principalement attribuable à l'Ouest.

Dans l'année se terminant au deuxième trimestre, la construction résidentielle et les activités de rénovation ont crû de 8,5 %. En valeur nominale, il s'agit d'une forte hausse, mais la croissance s'est concentrée de plus en plus dans l'ouest du pays. Si on exclut l'augmentation de 36 % enregistrée en Alberta, la progression aurait été de 4,8 %, soit seulement un peu plus qu'aux États-Unis. Sans la hausse de 23 % observée en Colombie-Britannique, cet accroissement serait encore moindre (+1,5 %).

La hausse des prix a été de plus en plus à l'origine de la croissance de l'industrie de l'habitation dans l'Ouest canadien, en valeur nominale. À Calgary, les prix des logements neufs ont crû de 56 % depuis juillet 2005 et à Edmonton, de 30 %. C'est ainsi que, dans la dernière année, l'indice implicite des prix des logements a augmenté dans l'ensemble de 6,2 %, soit le double du rythme observé au milieu de 2005.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1301, 1901, 2152, 2306, 2406 et 3701.

La version imprimée du numéro de septembre 2006 de L'observateur économique canadien, vol. 19, n^o 9 (11-010-XPB, 25 $ / 243 $) est maintenant en vente. Ce numéro comprend un sommaire des principaux événements économiques d'août et renferme un article intitulé «L'irrépressible poussée économique de l'Alberta : l'éclosion de la rose de l'Ouest».

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Philip Cross au 613-951-9162 (oec@statcan.ca), Groupe de l'analyse de conjoncture.