Le Quotidien
Le lundi 2 octobre 2006

La violence faite aux femmes : tendances statistiques

2006

Statistique Canada a diffusé aujourd'hui un exposé détaillé de ce que l'on sait actuellement sur l'étendue et la gravité de la violence faite aux femmes au Canada.

Ce rapport réunit des données déjà diffusées provenant d'enquêtes sur les victimes d'actes criminels, d'organismes de service, des services de police et des tribunaux pour évaluer la nature de la violence faite aux femmes. On y traite des conséquences de la violence, des facteurs de risque connexes, des interventions assurées par les institutions et la collectivité ainsi que de l'utilisation des services par les victimes.

Le rapport constitue une mise à jour du rapport Évaluation de la violence contre les femmes : un profil statistique diffusé en 2002, qui présentait un certain nombre d'indicateurs de la violence. On y développe ces indicateurs, les organisant en cinq thèmes centraux : l'étendue et la gravité; les conséquences; les facteurs de risque; les interventions institutionnelles et communautaires et l'utilisation des services par les victimes.

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Même si la majorité des données ont déjà été diffusées, le rapport renferme de nouveaux renseignements sur la violence faite aux femmes résidant dans les trois territoires.

Pour la première fois, lors d'une étude pilote menée dans le cadre de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2004 sur la victimisation, on a interrogé des hommes et des femmes dans les trois territoires au sujet des incidents de violence conjugale et d'autres crimes dont ils pouvaient avoir été victimes.

L'ESG a montré que les femmes des territoires déclarent des taux plus élevés de violence conjugale que celles qui habitent dans les provinces. Les statistiques policières indiquent également que les taux d'agressions sexuelles et d'homicides contre les femmes sont plus élevés dans les territoires.

Selon l'ESG, des actes de violence conjugale perpétrés dans les territoires ont été portés à l'attention de la police plus souvent que ces mêmes actes de violence commis dans d'autres régions du Canada. En outre, l'utilisation de maisons d'hébergement dans les territoires est la plus importante au pays.

Dans l'ensemble, 12 % des résidents adultes des trois territoires qui avaient déjà été mariés ou qui avaient vécu en union libre avaient été victimes de violence aux mains d'un partenaire conjugal dans les cinq années précédant l'enquête. Ce pourcentage était de 7 % dans les provinces.

Les données policières indiquent que les taux d'homicides dans les territoires sont les plus élevés au pays. Les taux d'agressions sexuelles y sont aussi plus élevés que dans les provinces, même si ces taux ont affiché une baisse dans les trois territoires au cours des dernières années.

Ces derniers mois, Statistique Canada a diffusé plusieurs rapports renfermant des données sur la nature et l'étendue de la violence conjugale, du harcèlement criminel et de bien d'autres actes de violence perpétrés contre les femmes.

Ce nouveau rapport met ces données en contexte, et il fournit un aperçu de la violence faite aux femmes au Canada.

Le rapport indique entre autres que les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'être victimes des formes les plus graves d'agression entre conjoints ainsi que d'un homicide entre conjoints, d'une agression sexuelle et de harcèlement criminel.

Le taux d'homicides entre conjoints a également fléchi au cours des dernières années, à la fois pour les femmes et pour les hommes, et les données d'enquête indiquent que la gravité des agressions non mortelles contre des femmes a aussi légèrement diminué.

Les tendances des divers types de violence à l'endroit des femmes consignés dans les statistiques policières sont mixtes. Les taux d'agressions sexuelles signalées ont reculé depuis 1993. De plus, le nombre d'affaires de violence conjugale contre des femmes a diminué depuis 2000, alors que le taux d'actes de violence perpétrés par de petits amis a augmenté. En outre, le nombre de partenaires de sexe masculin dénoncés à la police relativement à du harcèlement criminel s'est accru.

L'agression sexuelle est un des crimes qui est le moins souvent signalé. Selon l'ESG, moins de 10 % des agressions sexuelles dans les deux années d'enquête ont été signalées à la police. Les statistiques policières révèlent une baisse des taux d'agressions sexuelles, laquelle a été la plus marquée au début des années 1990. Toutefois, il est difficile de savoir dans quelle mesure ce déclin est tributaire des changements dans le comportement de déclaration des victimes au fil du temps.

La décision des victimes de signaler la violence au système de justice pénale et aux services sociaux dépend de divers facteurs, notamment de la crainte face à leur agresseur, des sentiments de honte et de gêne qu'elles éprouvent, et de la disponibilité des services dans leur région. La majorité des victimes de violence conjugale et plus de 90 % des victimes d'agression sexuelle n'ont pas demandé l'aide du système de justice pénale.

Le nombre de femmes victimes d'une agression aux mains d'un conjoint qui ont communiqué avec la police ou les services sociaux est demeuré stable entre 1999 et 2004. Le nombre de femmes admises dans une maison d'hébergement s'est aussi stabilisé au cours des dernières années. Ces tendances ne reflètent pas nécessairement le besoin des services offerts par les maisons d'hébergement, car les données indiquent que plus de 200 femmes se sont vu refuser l'admission dans ces établissements en un jour donné.

Selon les statistiques policières, les taux d'affaires de violence conjugale et d'homicides entre conjoints sont plus élevés lorsque la victime est une femme autochtone que lorsqu'il s'agit d'une femme non autochtone ou d'un homme autochtone. La gravité et les conséquences de la violence conjugale sont aussi plus marquées chez les femmes autochtones.

Enfin, les taux d'agressions sexuelles et d'autres crimes avec violence sont plus élevés dans les réserves que dans les autres régions du Canada.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3302, 3312, 3315, 3896 et 4504.

Le rapport Mesure de la violence faite aux femmes : tendances statistiques de 2006 (85-570-XIF, gratuit) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Choisissez Publications Internet gratuites, puis Justice.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec la Sous-section de l'information et des services à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.


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