Le Quotidien
Le mardi 17 octobre 2006

Rapports sur la santé : Satisfaction au travail, stress et dépression

Selon une nouvelle étude, en 2002, la grande majorité des travailleurs canadiens étaient satisfaits de leur emploi, mais environ 1 sur 12, soit quelque 1,3 million de personnes, ne l'était pas.

Selon les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2002, qui portait sur la santé mentale et le bien-être, un peu plus de 6 % des travailleurs n'étaient «pas trop satisfaits» et 2 % étaient «insatisfaits» de leur travail.

L'article intitulé «L'insatisfaction au travail», publié dans le plus récent numéro de Rapports sur la santé, a révélé que des proportions relativement élevées d'hommes et de femmes qui travaillaient dans le secteur des ventes ou des services, ou dans ceux de la transformation, de la fabrication ou des services publics, étaient insatisfaits de leur travail. Il en était de même chez les hommes occupant un emploi dans les secteurs de l'administration, des finances ou du travail de bureau. Le stress au travail, le travail par quarts et le faible revenu étaient autant de facteurs associés à l'insatisfaction au travail.

Un deuxième article, intitulé «Le stress et la dépression au sein de la population occupée», portait sur les niveaux de stress au sein de la population occupée de 18 à 75 ans et évaluait les liens entre le stress et la dépression.

La dépression se révèle être un important problème de santé au travail. Un peu plus d'un million d'adultes avaient vécu un épisode dépressif majeur durant l'année qui a précédé l'entrevue de l'enquête. Parmi ces personnes, 7 sur 10 étaient occupées durant cette année.

Chez les travailleurs des deux sexes, un niveau élevé de stress au travail et hors du milieu de travail était associé à la dépression.

Toutefois, les travailleurs de sexe masculin étaient plus vulnérables au stress en milieu de travail sur le plan de la santé mentale.

Les travailleurs par quarts sont plus susceptibles d'être insatisfaits

Les hommes et les femmes qui travaillaient par quarts de soirée ou de nuit étaient plus susceptibles d'être insatisfaits de leur travail que ceux ayant un horaire normal de jour, selon l'article intitulé «L'insatisfaction au travail».

Comme on pouvait s'y attendre, l'argent était un facteur lié à la satisfaction professionnelle, le revenu personnel étant toutefois plus fortement corrélé à la satisfaction au travail chez les hommes. Alors que 15 % des hommes dont le revenu annuel était inférieur à 20 000 $ étaient insatisfaits de leur travail, cela était le cas de moins de 5 % de ceux gagnant au moins 60 000 $.


Note aux lecteurs

Les renseignements fournis dans le présent communiqué sont tirés de deux articles publiés dans le plus récent numéro de Rapports sur la santé. «L'insatisfaction au travail» présente les résultats de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2002 : Santé mentale et bien-être. «Le stress et la dépression au sein de la population occupée» s'appuie quant à lui également sur les données de cette enquête ainsi que sur les résultats longitudinaux de l'Enquête nationale sur la santé de la population menée entre 1994-1995 et 2002-2003.


Cette étude a révélé des associations évidentes entre le niveau de stress au travail perçu par les travailleurs et leur degré de satisfaction professionnelle.

Chez les travailleurs qui considéraient que la plupart de leurs journées de travail étaient extrêmement stressantes, 1 sur 4 était insatisfait de son travail. En revanche, chez les travailleurs pour lesquels le stress n'était pas vraiment un problème, seulement 1 sur 15 était insatisfait.

L'étude a également révélé que, comparativement aux travailleurs qui étaient satisfaits de leur travail, des pourcentages relativement importants de travailleurs insatisfaits avaient déclaré que leur santé physique et mentale était passable ou mauvaise.

L'insatisfaction au travail était liée au nombre de jours d'incapacité pris au cours de deux semaines. Les travailleurs insatisfaits avaient pris en moyenne près de trois fois plus de journées d'incapacité que les travailleurs qui étaient très satisfaits de leur travail.

Le stress est courant chez les travailleurs

L'article intitulé «Le stress et la dépression au sein de la population occupée» permet d'examiner les niveaux de stress chez les Canadiens occupés ainsi que l'association entre le stress et la dépression.

En 2002, un nombre considérable de travailleurs ont déclaré qu'ils étaient exposés au stress en milieu de travail ainsi que dans leur vie quotidienne.

Par ailleurs, 19 % des travailleurs et 27 % des travailleuses ont déclaré éprouver de fortes tensions et contraintes au travail, les exigences de leur emploi l'emportant sur leur capacité de prendre des décisions et de mettre en pratique leurs compétences.

Environ 17 % des travailleurs et 16 % des travailleuses ont déclaré un faible soutien des surveillants, et près du tiers des travailleurs de l'un et l'autre sexe ont déclaré un faible soutien des collègues. Environ le quart des travailleurs ont déclaré des niveaux élevés de stress général dans leur vie quotidienne.

Le stress est lié à la dépression

Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2002, un peu plus d'un million d'adultes de 18 ans et plus avaient vécu un épisode dépressif majeur durant l'année qui a précédé l'enquête. Plus de 70 % de ces personnes étaient occupées durant cette année.

Pour les travailleurs et les travailleuses, un niveau élevé de stress au travail et hors du milieu de travail était associé à la dépression.

Les hommes et les femmes éprouvant de fortes tensions et contraintes au travail étaient respectivement 2,5 fois et 1,6 fois plus susceptibles d'avoir vécu un épisode dépressif que leurs homologues dont les tensions et contraintes au travail étaient faibles.

Les travailleurs de sexe masculin et féminin qui considéraient que la plupart de leurs journées étaient assez ou extrêmement stressantes étaient plus de trois fois plus susceptibles d'avoir vécu un épisode dépressif majeur comparativement à ceux qui ont déclaré de faibles niveaux de stress général.

Le faible soutien des collègues était associé à une plus forte prévalence de la dépression chez les hommes et chez les femmes. Le faible soutien des surveillants était associé à la dépression chez les femmes.

Cependant, les sources de stress ne se manifestent pas toujours isolément. Un examen simultané de différentes sources de stress et d'autres influences éventuelles a révélé que de fortes tensions et contraintes au travail sont associées à la dépression chez les hommes, mais non chez les femmes. Un niveau élevé de stress quotidien général et un faible niveau de soutien des collègues était associé à un risque plus élevé de dépression chez les personnes des deux sexes.

Cette étude portait également sur la relation entre le stress et l'incidence de la dépression, évaluée sur une période de deux ans, en s'appuyant sur les données longitudinales provenant des cinq premiers cycles de l'Enquête nationale sur la santé de la population.

Chez les hommes, seules les tensions et contraintes au travail étaient associées aux nouveaux cas de dépression. Chez les femmes, les nouveaux cas de dépression étaient associés à un niveau élevé de stress personnel et à un faible niveau de soutien des collègues.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données s'appliquant à ces deux articles, communiquez avec Ron Gravel au 613-951-2295 (ronald.gravel@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.

Ce numéro de Rapports sur la santé contient deux autres articles. L'article «Les soins à domicile subventionnés par le gouvernement» décrit les tendances observées, entre 1994-1995 et 2003, quant aux proportions de Canadiens recevant de tels soins et aux caractéristiques présentées. L'article «Utilisation des services de soins à domicile par les personnes âgées» présente quant à lui, pour la population de bénéficiaires de soins à domicile de 65 ans et plus, les caractéristiques associées à l'utilisation de tels services, ainsi que les services fournis et les sources de ces services. Pour obtenir plus de renseignements sur ces articles ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données s'y rapportant, communiquez avec Kathryn Wilkins au 613-951-1769 (kathryn.wilkins@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.

Les versions complètes des quatre articles susmentionnés paraissent dans le plus récent numéro de Rapports sur la santé, vol. 17, no 4 (82-003-XIF, gratuit) accessible à partir du module Publications de notre site Web. Une version imprimée (82-003-XPF, 22 $ / 63 $) est également en vente.

Pour obtenir plus de renseignements sur les Rapports sur la santé, communiquez avec Christine Wright au 613-951-1765 (christine.wright@statcan.ca), Division de la statistique de la santé.


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