Conditions économiques actuelles

La montée sans précédent du dollar canadien, qui est passé de 63 à 90 cents américains au cours des quatre dernières années, a pris fin ces derniers mois. Le taux de change n'a guère varié pendant cinq mois consécutifs.

Le plafonnement du dollar canadien s'est accompagné de taux d'intérêt stables et, plus récemment, d'une baisse des prix des produits de base. Dans le cas de ces derniers, l'énergie et les métaux ont été les principaux facteurs à l'origine de la diminution, ce qui a entraîné à la baisse le marché boursier en septembre, à la suite de la reprise qu'il avait connue au cours de l'été.

Jusqu'à présent cette année, la demande et la production ont été peu touchées par ces variations. Les dépenses intérieures sont demeurées la source la plus importante de la croissance, plus particulièrement les investissements des entreprises et les ventes d'automobiles, alors que le marché de l'habitation a ralenti.

Pendant l'été, les conditions économiques dans la plupart des régions ont suivi la tendance nationale. En juillet, les ventes au détail ont remonté partout au pays, tandis que, en août, les mises en chantier d'habitations ont fléchi partout sauf au Québec.

À Terre-Neuve-et-Labrador, le taux de chômage en septembre a presque égalé son plus bas niveau en 18 ans (14 %) atteint l'été dernier, soit le résultat d'une modeste progression de l'emploi et d'un rétrécissement de la population active. Au cours de la dernière année, cette province a été la première dans l'histoire du pays à compter plus de décès que de naissances.

La population de Terre-Neuve-et-Labrador a également diminué en raison d'une sortie migratoire interprovinciale. Au cours des quatre derniers trimestres, 14 912 personnes ont quitté la province. Près de la moitié de ces migrants sont allés en Alberta, soit la province qui, depuis les premiers mois de 2005, l'emporte sur l'Ontario comme premier choix de destination des migrants interprovinciaux. Au cours de la dernière année, 7 000 personnes ont quitté Terre-Neuve-et-Labrador pour l'Alberta, représentant 1,4 % de la population terre-neuvienne.

L'Alberta a continué d'attirer des migrants de toutes les provinces. Au deuxième trimestre, près de 27 000 personnes y ont migré; c'est autant que la moyenne de la dernière année, en hausse par rapport à la moyenne de 20 000 de l'année précédente et près du double du nombre de 2003.

L'an dernier, la prospérité albertaine a porté le produit intérieur brut (PIB) nominal des Prairies à 300 milliards de dollars, soit plus que le PIB nominal du Québec pour la première fois depuis 1981. Aussi récemment qu'en 1999, le PIB québécois était supérieur de 30 milliards au PIB des Prairies, dont l'Alberta détient une part de 72 %.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1301, 1901, 2152, 2306, 2406 et 3701.

La version imprimée du numéro d'octobre 2006 de L'observateur économique canadien, vol. 19, n^o 10 (11-010-XPB, 25 $ / 243 $) est maintenant en vente. Ce numéro comprend un sommaire des principaux événements économiques de septembre et renferme un article intitulé «Tendances nationales et régionales des faillites d'entreprises, 1980 à 2005».

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Philip Cross au 613-951-9162 (oec@statcan.ca), Groupe de l'analyse de conjoncture.