Le Quotidien
Le jeudi 16 août 2007

Étude : Un syndrome chinois plutôt que hollandais

Août 2007

L'économie canadienne n'est pas atteinte du syndrome hollandais, elle présente plutôt, dans une période de restructuration, le caractère de ce qu'on appelle le «syndrome chinois», selon une nouvelle étude présentée aujourd'hui dans L'observateur économique canadien.

La croissance des prix des produits de base et du taux de change après 2002 au Canada donnent d'abord l'impression de ressembler aux événements ayant provoqué le syndrome hollandais, qui s'apparente à la combinaison d'un secteur des ressources en plein essor, d'une monnaie en valorisation et d'un déclin de la production manufacturière.

Cependant, les Pays-Bas ont fait la découverte de nouvelles ressources, tandis que le Canada fait maintenant face à l'intégration des économies des nations émergentes, particulièrement la Chine, à l'économie mondiale. Aussi, contrairement à l'expérience hollandaise qui connaissait la chute à court terme du secteur de la fabrication, l'ensemble de la production manufacturière au Canada a augmenté de 1,3 % entre 2003 et 2006. Les secteurs de la construction et des services ont aussi affiché une croissance.

L'arrivée de la Chine dans l'économie mondiale a eu comme effet simultané de faire diminuer les prix des biens à la consommation et de faire augmenter les prix des ressources. Cette variation des prix lancée par la Chine a accéléré une vaste restructuration de l'économie canadienne. La forte demande du secteur des ressources a provoqué une demande accrue de main-d'oeuvre et une hausse des salaires.

L'élévation des revenus dans le secteur des ressources a fait augmenter la demande de biens et de services, favorisant ainsi la croissance des secteurs de la construction, de la finance et de l'immobilier.

Pendant que le secteur de la fabrication perdait des emplois, sa production globale est demeurée constante, soutenue par la croissance d'appareils et d'équipements, des ordinateurs et de l'électronique, ainsi que des métaux de première transformation et des métaux fabriqués. Plusieurs coupures de main-d'oeuvre dans le secteur de la fabrication, attribuables à d'autres raisons qu'à l'augmentation du taux de change, sont le résultat de changements structuraux dans des secteurs tels que le vêtement, l'automobile et les produits forestiers.

cliquez sur le bouton droit pour sauvegarder le graphique.

À l'augmentation des salaires et des revenus s'ajoute aussi celle de la valeur du dollar canadien, la montée des cours des matières premières et la chute des prix des biens manufacturés comme facteurs indiquant une croissance du pouvoir d'achat des Canadiens. Ainsi, les termes de la devise canadienne s'étant améliorés et les marchandises importées étant devenues relativement moins chères même si les ressources ont augmenté, le Canada a pu transformer ses exportations excédentaires de ressources en plus de produits manufacturés importés.

L'intégration des pays émergents dans l'économie globale est symbolisée par le bond de la croissance en Chine, qui a coïncidé avec l'essor des prix des ressources après 2002. La croissance des ressources au Canada, ayant généré des emplois aux salaires plus élevés, a attiré des personnes provenant principalement des provinces atlantiques vers l'Ouest, notamment en Alberta. La migration interprovinciale nette vers l'Alberta a été de 24 000 personnes en moyenne par an de 2003 à 2006. En 2006 seulement, l'Alberta a reçu 57 000 immigrants des autres provinces, ce qui en fait le plus grand mouvement de personnes d'une province à l'autre depuis 1972.

Le document de recherche «Un syndrome chinois plutôt que hollandais», qui fait partie de la publication Aperçus sur l'économie canadienne (11-624-MIF2007017, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Cet article paraît aussi dans le numéro en ligne d'août 2007 de L'observateur économique canadien, vol. 20, no 8 (11-010-XWB, gratuit), accessible en ligne.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Philip Cross au 613-951-9162, Division de l'analyse économique de conjoncture.


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