Le Quotidien
Le vendredi 23 mai 2008

Étude : Impartition et délocalisation au Canada

1961 à 2003

Les industries canadiennes ont augmenté constamment leurs niveaux d'«impartition» et de «délocalisation» de 1961 à 2003, selon un nouveau document de recherche sur les tendances des structures commerciales internationales.

L'impartition consiste à déplacer la production à l'extérieur d'une entreprise. Il y a délocalisation lorsque des entreprises canadiennes achètent des biens ou services produits à l'étranger à titre d'entrées à la production.

L'étude révèle qu'il s'est produit entre 1961 et 2003 un déplacement marqué vers la délocalisation tant des biens que des services, mouvement qui s'est accentué dans presque toutes les industries. Le taux de croissance de la délocalisation le plus élevé a été observé dans les industries de service.

L'étude donne à penser qu'il existe un lien positif entre la délocalisation des biens et la croissance de la productivité multifactorielle. Il y a un lien entre la délocalisation des services et le passage à des activités à plus grande valeur ajoutée dans les industries canadiennes.

L'étude constate que ni la délocalisation des biens ni la délocalisation des services n'est associée à un changement dans l'emploi dans les industries canadiennes. S'il n'y avait aucun lien entre la délocalisation des matériels et la croissance de la rémunération, il y avait un lien négatif entre la délocalisation des services et la croissance de la rémunération dans le secteur des services.

La croissance de la délocalisation des services comme des matières témoigne de la tendance continue vers la mondialisation de l'économie et vers l'intégration des économies mondiales. Si la délocalisation au Canada se fait surtout avec les États-Unis, elle s'est tout de même accrue avec les pays en développement au cours de la dernière décennie. L'intérêt pour l'impartition et la délocalisation s'est intensifié ces derniers temps avec l'essor économique de la Chine et de l'Inde.

La part des entrées de matériels importées a presque doublé au cours de la période de 40 ans

La croissance de la délocalisation des services et des matières reflète deux aspects distincts de la mondialisation. Il y a d'abord les changements qui se sont produits au fur et à mesure de l'accroissement du commerce avec les pays en développement, puis, les gains associés à la réalisation d'économies d'échelle dans les gammes de produits différenciés.


Note aux lecteurs

Ce communiqué est fondé sur le document de recherche «Impartition et délocalisation au Canada», offert aujourd'hui.

L'analyse se fonde principalement sur les données tirées des tableaux annuels d'entrées-sorties et de la base de données sur la productivité industrielle de Statistique Canada. Les tableaux d'entrées-sorties montrent la production de biens et services par industrie et l'utilisation de biens et services par industrie. La base de données sur la productivité industrielle renferme des séries chronologiques sur la productivité, les entrées et les sorties qui englobent le capital, le travail, l'énergie, les matières et les services achetés, selon l'industrie.

L'impartition consiste à déménager la production à l'extérieur d'une entreprise. La délocalisation consiste à se procurer à l'extérieur du pays une partie des entrées achetées. Dans le présent communiqué, le terme «impartition» correspond à la part des entrées intermédiaires achetées dans la production brute. Le terme «délocalisation» correspond à la part des entrées intermédiaires qui sont achetées à l'étranger.


Les industries canadiennes ont acheté une proportion croissante d'entrées de matières et de services à l'étranger, et cette tendance s'est répandue dans toutes les industries.

Entre 1961 et 2003, la part des importations des entrées de matériels a presque doublé, étant passée de 20,5 % à 38,0 %. La part des importations des entrées de services a presque triplé, étant passée de 2,6 % à 7,6 %.

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Les services aux entreprises (par exemple, les services de haute technologie, de recherche et développement, d'experts-conseils et de conception) sont la plus grande catégorie d'entrées de services que les industries canadiennes ont délocalisées, suivis des services financiers.

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La délocalisation des biens et services a des effets différents

L'étude constate que les effets économiques de la délocalisation des services ont différé de ceux de la délocalisation des matériels.

Il existe un lien positif entre la délocalisation des matériels et la croissance de la productivité multifactorielle au cours de la période de 40 ans, mais ce lien n'existe pas dans le cas de la délocalisation des services.

L'étude semble indiquer qu'entre 1961 et 2003 l'augmentation de la délocalisation de matériels a contribué pour 0,2 point de pourcentage par année à la croissance de la productivité multifactorielle. Cette augmentation représentait environ 8 % de la croissance de la productivité multifactorielle observée durant cette période.

Les industries qui ont accru leurs activités de délocalisation des services ont aussi augmenté leurs investissements dans les technologies de l'information et des communications (TIC) de même que la part de la valeur ajoutée dans leurs livraisons. L'utilisation intensive des entrées de TIC a servi à réduire les obstacles de distance associés au commerce des services.

L'étude révèle également qu'il n'y avait aucun lien entre l'une ou l'autre forme de délocalisation (de biens ou de services) et l'emploi dans les industries canadiennes. Toutefois, les deux avaient des effets différents sur la croissance de la rémunération.

La délocalisation des services a eu un petit effet négatif sur la rémunération des travailleurs du secteur producteur de services, mais peu d'effet sur la rémunération des travailleurs du secteur producteur de biens.

L'étude «Impartition et délocalisation au Canada», qui fait partie de la Série de documents de recherche sur l'analyse économique (11F0027MIF2008055, gratuit), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous Publications Internet gratuites, choisissez Comptes économiques.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec John Baldwin au 613-951-8588, Division de l'analyse micro-économique.

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