Le Quotidien
Le jeudi 12 juin 2008

Étude : Caractéristiques des quartiers et répartition de la criminalité chez les jeunes sur l'île de Montréal

2006

L'étude «Caractéristiques des quartiers et répartition de la criminalité sur l'île de Montréal : analyse supplémentaire sur la criminalité chez les jeunes», diffusée aujourd'hui, analyse la répartition géographique de la criminalité déclarée par la police chez les jeunes de 12 à 17 ans sur l'île de Montréal et les facteurs des quartiers influant sur cette répartition.

Il s'agit de la deuxième phase d'un projet qui a permis d'examiner les données sur la criminalité déclarées par la police à l'échelon des quartiers à Montréal. Cet examen a été réalisé au moyen d'une combinaison d'analyses statistiques et de techniques de cartographie de la criminalité élaborées à l'aide du Système d'information géographique (SIG).

Les résultats de la première phase ont montré que, dans l'ensemble, les crimes signalés à la police n'étaient pas répartis uniformément sur l'île, mais avaient tendance à être concentrés dans un nombre restreint de points chauds.

Cette deuxième phase a toutefois révélé que la criminalité sur l'île était répartie différemment selon qu'il s'agisse de criminalité chez les jeunes déclarée par la police ou de criminalité chez les adultes. La criminalité chez les jeunes était répartie en plusieurs points chauds peu étendus sur l'ensemble du territoire de l'île.

Plusieurs de ces points chauds étaient concentrés à des endroits où se trouvent des écoles secondaires, des centres de jeunes et des centres commerciaux.

L'étude a permis de constater que 27 % des crimes violents chez les jeunes étaient survenus à l'école. De même, environ un cinquième des infractions relatives aux drogues s'étaient produites sur le territoire d'une école.

Comme le vol à l'étalage était l'infraction déclarée par la police la plus fréquente chez les jeunes, la densité des crimes contre les biens avait tendance à être la plus élevée aux endroits où se trouvaient des centres commerciaux importants.

L'étude a également examiné si les différences dans les taux de criminalité chez les jeunes dans les quartiers étaient associées à des facteurs propres à ces quartiers. Elle a permis de constater que les caractéristiques du quartier n'arrivaient à expliquer qu'une faible proportion de la variation de la criminalité chez les jeunes déclarée par la police.

Après prise en compte de tous les facteurs, le taux de crimes violents chez les jeunes était supérieur dans les quartiers comptant un plus grand nombre d'élèves du secondaire et un pourcentage plus élevé de terrains zonés à des fins commerciales.

Les taux de crimes violents étaient également plus élevés dans les quartiers comptant des proportions supérieures de personnes à faible revenu, de logements nécessitant d'importantes réparations, de résidents appartenant à une minorité visible et de résidents sans diplôme d'études secondaires.

Le taux de crimes contre les biens commis par les jeunes était supérieur dans les quartiers où il y avait une grande mobilité résidentielle et où les proportions de personnes titulaires d'un diplôme universitaire étaient moindres.

Les quartiers comptant un plus grand nombre d'élèves du secondaire et un pourcentage plus élevé de terrains commerciaux avaient également des taux supérieurs de crimes contre les biens.

Les données déclarées par la police montrent que Montréal affichait en 2006 un taux de criminalité chez les jeunes inférieur à la fois à la moyenne nationale et à la moyenne québécoise.

En fait, la région métropolitaine de recensement de Montréal, qui comprend l'île de Montréal et ses banlieues, affichait un taux de criminalité chez les jeunes inférieur à celui de toutes les autres régions métropolitaines du pays, à l'exception de la ville de Québec.

De 1996 à 2006, on a observé une tendance générale à la baisse de la criminalité chez les jeunes sur l'île de Montréal attribuable à une forte diminution des crimes contre les biens. Les crimes violents et les affaires relatives aux drogues ont légèrement augmenté.

L'étude, financée par le Centre national de prévention du crime au ministère de la Sécurité publique du Canada, a été effectuée à partir des données démographiques et socioéconomiques du recensement, des données de zonage de la Communauté urbaine de Montréal et des données sur la criminalité déclarées par la police.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3302.

L'étude «Caractéristiques des quartiers et répartition de la criminalité sur l'île de Montréal : analyse supplémentaire sur la criminalité chez les jeunes», qui fait partie de Série de documents de recherche sur la criminalité et la justice (85-561-MWF2008011, gratuite), est maintenant accessible sur notre site Web. À partir du module Publications, cliquez sur Publications Internet gratuites, puis sur Crime et justice.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec la Sous-section de l'information et des services à la clientèle au 613-951-9023 ou composez sans frais le 1-800-387-2231, Centre canadien de la statistique juridique.

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