Le jeudi 10 juillet 2008

Étude : L'intensité du capital au Canada et aux États-Unis

L'intensité du capital dans le secteur des entreprises, c'est-à-dire l'utilisation du capital pour la production, est plus élevée au Canada qu'aux États-Unis, en raison, pour une large part, des différences dans la structure industrielle des deux pays.

L'intensité du capital est mesurée par le ratio du stock de capital au produit intérieur brut (PIB). Ce ratio constitue l'un des indicateurs de la nature du processus de production. Un ratio plus élevé indique une plus grande utilisation de capital dans l'activité de production.

Les actifs peuvent être divisés en quatre groupes, soit les actifs de la catégorie des ouvrages de génie, les bâtiments, les actifs des technologies de l'information et des communications (TIC) et les machines et le matériel non TIC.

La plus forte intensité du capital au Canada a été principalement attribuable à un plus grand accent mis sur les industries dont les actifs de la catégorie des ouvrages de génie ont une forte intensité capitalistique, particulièrement l'infrastructure, comme les pipelines, les barrages et les chemins de fer. Ces actifs sont les fondements de l'infrastructure pour les chemins de fer, les services publics, l'extraction de pétrole et de gaz et les pipelines.

Note aux lecteurs Le présent communiqué est fondé sur le document de recherche intitulé «L'intensité du capital au Canada et aux États-Unis, 1987 à 2003», qui paraît aujourd'hui. Dans le document, l'intensité du capital est mesurée par le ratio du capital au produit intérieur brut. Ce ratio constitue l'un des indicateurs de la nature du processus de production. Les variations du ratio au fil du temps ont été utilisées pour tirer des conclusions au sujet de la productivité du capital. Les comparaisons de l'intensité du capital entre pays doivent tenir compte des différences éventuelles au chapitre des méthodes et des sources de données. Dans ce document, on aborde le problème en adoptant un ensemble commun d'estimations de la dépréciation pour les deux pays, puis en estimant le stock de capital au moyen de la méthode de l'inventaire permanent. Les actifs sont divisés en quatre groupes, à savoir les actifs de la catégorie des ouvrages de génie, les bâtiments, les actifs des technologies de l'information et des communications (TIC), et les actifs non TIC. Les actifs de la catégorie des ouvrages de génie sont les fondements de l'infrastructure pour les chemins de fer, les services publics, l'extraction de pétrole et de gaz et les pipelines. Les bâtiments abritent les établissements de fabrication, les bureaux commerciaux, les hôtels et les installations de vente en gros et au détail. Les TIC comprennent les ordinateurs, le matériel de télécommunications et les logiciels. Le matériel non TIC, dont une partie est très perfectionnée et comprend des fonctions d'automatisation informatique, représente le reste.

Au Canada, un plus grand accent est mis sur les industries dont les actifs appartiennent à la catégorie des ouvrages de génie

La plus forte intensité capitalistique du secteur des entreprises au Canada s'explique principalement par l'accent plus grand mis sur les industries dont les actifs appartiennent à la catégorie des ouvrages de génie, qui ont une forte intensité de capital. L'intensité du capital de ces actifs était environ trois fois plus élevée au Canada qu'aux États-Unis pendant la période allant de 1987 à 2003.

Deux secteurs, soit le secteur primaire (y compris les mines) et celui des services publics et du transport, comportent une intensité du capital en ouvrages de génie très élevée au Canada. Ensemble, ils étaient à l'origine de la prépondérance d'une intensité de capital plus élevée au Canada qu'aux États-Unis.

Les industries dans lesquelles les actifs de la catégorie des ouvrages de génie étaient concentrés étaient des industries infrastructurelles de base qui fournissent des services universels sur lesquels s'appuie le reste de l'économie, soit le transport, les communications et l'énergie. Ces industries contribuent davantage au PIB du Canada.

En outre, l'économie canadienne est plus diversifiée sur le plan géographique et utilise davantage les services de ces secteurs par unité de PIB produit que ne le font les États-Unis.

Intensité du capital moins grande dans les actifs des machines et du matériel dans la plupart des industries au Canada

Sur le plan agrégé, le Canada a eu une plus faible intensité de capital en actifs des TIC. Par ailleurs, les quantités relatives de machines et de matériel non TIC et de bâtiments sont davantage comparables dans les deux pays.

Toutefois, une fois les différences dans les structures industrielles des deux pays prises en compte, un faible écart d'environ 12 % subsiste dans le cas des machines et du matériel non TIC au Canada en 2003. L'écart était plus prononcé dans le cas des investissements en TIC au Canada, soit d'environ 33 %.

L'intensité du capital en TIC au Canada est systématiquement inférieure à celle aux États-Unis, du moins depuis 1987. L'écart était assez généralisé sur l'ensemble des industries en 2003. Il était particulièrement important dans les secteurs de la construction, des services publics, de la finance et des services immobiliers.

Le document de recherche «L'intensité du capital au Canada et aux États-Unis, 1987 à 2003», qui fait partie de La revue canadienne de productivité (15-206-XIF2008018, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous ce module, choisissez Études.

D'autres études sur la productivité sont offertes sans frais à l'adresse suivante : (www.statcan.ca/francais/studies/economic_f.htm).

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec John Baldwin au 613-951-8588, Division de l'analyse microéconomique.