Le Quotidien
Le vendredi 18 juillet 2008

Étude : Les immigrants sur le marché du travail canadien : analyse selon la région où le plus haut niveau de scolarité postsecondaire a été atteint

2007

Quand les immigrants intègrent le marché du travail canadien, plusieurs font face au départ à des difficultés pour trouver un emploi. Une nouvelle étude révèle que les immigrants âgés de 25 à 54 ans titulaires d'un grade universitaire et arrivés au Canada au cours des cinq années précédentes étaient également moins susceptibles d'avoir un emploi en 2007 que leurs homologues nés au Canada. Ce résultat s'avère peu importe le pays où ils ont obtenu leur diplôme.

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Les taux d'emploi pour ces immigrants variaient selon l'endroit où ils avaient obtenu leur grade universitaire. Ceux qui ont étudié dans les pays occidentaux avaient généralement des taux d'emploi plus élevés que ceux qui avaient étudié ailleurs.

Par contre, l'écart entre le taux d'emploi des immigrants titulaires d'un grade universitaire et celui des personnes nées au Canada était plus petit pour les immigrants arrivés depuis plus longtemps au pays. Pour les immigrants qui ont étudié à l'université et qui sont arrivés au Canada plus de 10 ans auparavant, le taux d'emploi en 2007 était comparable à celui des personnes nées au Canada.

Plus d'un immigrant sur trois a un diplôme universitaire

En 2007, 37 % ou 1,2 million d'immigrants du principal groupe d'âge actif, soit ceux âgés de 25 à 54 ans, avaient un grade universitaire, comparativement à seulement 22 % des personnes de ce groupe d'âge nées au Canada. La différence était encore plus prononcée chez ceux ayant immigré entre 2002 et 2007. Plus de la moitié de ces immigrants, soit 320 000, avaient un grade universitaire.


Note aux lecteurs

Des études ont montré que les nouveaux arrivants au Canada font face à des défis pour entrer sur le marché du travail. Par exemple, les difficultés associées à la reconnaissance des titres de compétences étrangers et une connaissance insuffisante des langues officielles contribuent à un écart entre les revenus et les taux d'emploi des immigrants et des personnes nées au Canada. Cependant, des études ont aussi indiqué que ces écarts sont plus faibles pour les immigrants établis au Canada depuis plus longtemps.

Cette étude, la quatrième d'une série d'articles analytiques qui s'appuient sur les données sur les immigrants de l'Enquête sur la population active (EPA), met en lumière la relation entre les pays où les immigrants ont atteint leur niveau d'études postsecondaires le plus élevé et leur situation sur le marché du travail en 2007.

Pour mieux comprendre l'expérience des immigrants sur le marché du travail, l'EPA a commencé, en janvier 2006, à recueillir des renseignements afin d'identifier les immigrants en âge de travailler, c'est-à-dire ceux de 15 ans et plus.

L'EPA s'est enrichie de cinq nouvelles questions permettant d'identifier les immigrants et de déterminer quand ils se sont établis au Canada ainsi que le pays où ils sont nés et dans lequel ils ont obtenu leur niveau de scolarité le plus élevé. L'ajout de ces questions faisait suite à un partenariat avec Ressources humaines et Développement social Canada ainsi qu'avec Citoyenneté et Immigration Canada. L'EPA est maintenant en mesure de fournir régulièrement des renseignements sur les immigrants sur le marché du travail.

Le premier rapport sur le marché du travail des immigrants fondé sur les données de l'EPA de 2006 a été diffusé dans Le Quotidien le 10 septembre 2007. Le deuxième portait sur le degré d'adaptation des immigrants de pays de naissance particuliers sur le marché du travail canadien en 2006. Le troisième comportait une mise à jour de la situation des immigrants sur le marché du travail en fonction des données de 2007.

Un rapport final, dont la diffusion est prévue pour l'automne 2008, offrira un examen des caractéristiques de l'emploi chez les immigrants au Canada, notamment le secteur d'activité et la profession, les salaires, les heures travaillées moyennes, le statut syndical, le travail à temps plein ou à temps partiel et les heures supplémentaires non rémunérées.


Parmi ces arrivants récents, plus de la moitié avaient reçu leur grade le plus élevé en Asie, suivis de loin de l'Europe, du Canada, de l'Afrique, de l'Amérique latine et des États-Unis.

Les arrivants récents titulaires de grades universitaires canadiens ont des taux d'emploi plus bas

En 2007, parmi tous les immigrants faisant partie du principal groupe d'âge actif et titulaires d'un grade universitaire, un sur trois, ou plus de 420 000, avait obtenu son grade le plus élevé au Canada. La plupart de ces immigrants ayant étudié au Canada étaient arrivés avant 1997.

Environ 28 000 immigrants faisant partie du principal groupe d'âge actif et arrivés entre 2002 et 2007 ont reçu leur grade le plus élevé au Canada. Malgré leur éducation canadienne, le taux d'emploi pour ces nouveaux arrivants était de 75,3 % en 2007, soit un taux beaucoup plus bas que la moyenne de 90,7 % notée pour leurs pairs nés au Canada ayant un grade universitaire.

L'âge et la fréquentation scolaire influent sur les taux d'emploi des immigrants

Pour plusieurs raisons, les immigrants, particulièrement ceux qui sont arrivés plus récemment, peuvent éprouver de la difficulté à trouver un emploi. Des études antérieures ont fait état d'effets de difficultés associés à la reconnaissance des titres de compétences étrangers, à la barrière de la langue, à la comparabilité du niveau de scolarité, et au manque d'expérience et de connaissances sur le marché du travail canadien.

La présente étude révèle que l'âge et la fréquentation scolaire influent aussi sur le degré d'activité dans l'économie des immigrants hautement scolarisés.

En 2007, les nouveaux arrivants ayant immigré au Canada entre 2002 et 2007 et possédant un grade universitaire canadien avaient, en moyenne, cinq ans de moins que les personnes nées au Canada titulaires d'un grade universitaire. Compte tenu de leur âge et du peu de temps écoulé depuis leur arrivée au pays, ils étaient moins susceptibles d'avoir acquis une expérience de travail canadienne significative, voire une expérience de travail en général, que leurs homologues nés au Canada.

En 2007, la fréquentation scolaire des immigrants arrivés au cours des cinq années précédentes et ayant fait des études universitaires était différente de celle de leurs pairs nés au Canada. Près de 1 de ces immigrants titulaires d'un grade universitaire sur 5 était aux études au Canada en 2007, même s'il était déjà titulaire d'un grade universitaire, comparativement à 1 sur 15 des personnes nées au Canada.

Pour les immigrants ayant un grade canadien, la fréquentation scolaire était encore plus élevée, 1 sur 3 d'eux étant retourné aux études.

La majorité de ces immigrants aux études, arrivés au Canada entre 2002 et 2007, ne travaillaient pas et n'étaient pas à la recherche d'un emploi, tandis que la plupart des étudiants nés au Canada titulaires d'un grade travaillaient ou étaient à la recherche d'un emploi.

Le sexe était également un facteur important. Les femmes immigrantes représentaient près de la moitié des immigrants ayant un grade universitaire et arrivés au pays entre 2002 et 2007. Cependant, leur participation à la population active était beaucoup plus faible, surtout chez les femmes nées ou scolarisées en Asie.

L'écart entre les immigrants qui ont fait leurs études à l'étranger et les personnes nées au Canada est plus petit pour les immigrants arrivés depuis plus longtemps au pays

L'écart entre les taux d'emploi des immigrants titulaires d'un grade et des personnes nées au Canada est plus petit pour les immigrants arrivés depuis plus longtemps au pays. Parmi les immigrants ayant un grade universitaire et arrivés au Canada plus de 10 ans auparavant, environ 60 % avaient un grade universitaire canadien. En 2007, ces immigrants avaient un taux d'emploi comparable à celui des personnes nées au Canada.

En moyenne, l'âge de ces immigrants était beaucoup plus près de celui de leurs homologues nés au Canada. Pour cette raison, qui s'ajoute au temps passé au Canada, ces immigrants disposaient probablement des outils et de l'expérience de travail nécessaires pour améliorer leurs chances de décrocher un emploi.

Toutefois, des écarts importants entre les taux d'emploi subsistaient dans le cas des immigrants qui avaient obtenu un grade d'une université étrangère, comparativement aux personnes nées au Canada. Par exemple, en 2007, le taux d'emploi noté pour les 108 000 immigrants ayant obtenu un grade universitaire en Asie et arrivés au Canada avant 1997 était de 7,1 points de pourcentage inférieur à celui observé pour leurs homologues nés au Canada.

Les taux d'emploi sont élevés pour les immigrants titulaires d'un grade canadien vivant en Ontario et en Colombie-Britannique, mais plus bas pour ceux vivant au Québec

L'étude permet aussi d'examiner le taux d'emploi des immigrants âgés de 25 à 54 ans au sein des trois provinces où la vaste majorité des immigrants décident de s'établir, soit l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec.

Le Québec a affiché la plus grande proportion d'immigrants titulaires d'un grade universitaire canadien, sans égard à la période écoulée depuis l'arrivée au pays. La Colombie-Britannique, qui a une forte proportion d'immigrants asiatiques, a enregistré la plus grande part d'immigrants ayant obtenu un grade universitaire en Asie. En Ontario, les immigrants ayant obtenu un grade universitaire en Asie ou au Canada étaient les plus nombreux.

En Ontario et en Colombie-Britannique, les immigrants possédant un grade canadien avaient des taux d'emploi similaires à ceux des diplômés nés au Canada, sans égard à la période d'immigration. Cependant, au Québec, les immigrants ayant obtenu un grade au Canada et arrivés depuis 1997 avaient un taux d'emploi beaucoup plus bas que celui de leurs pairs nés au Canada.

Dans les trois provinces, le taux d'emploi des immigrants diplômés universitaires arrivés au Canada avant 1997 était similaire à celui de leurs homologues nés au Canada. Il y avait une exception notable, soit en Ontario, où les 61 000 immigrants arrivés avant 1997 et ayant obtenu un grade universitaire en Asie avaient un taux d'emploi plus bas que celui de leurs homologues nés au Canada.

Faible taux d'emploi des immigrants ayant un diplôme de l'enseignement postsecondaire de la plupart des régions et des périodes d'immigration

En 2007, 29 %, soit environ 900 000 immigrants âgés de 25 à 54 ans, étaient titulaires d'un certificat ou d'un diplôme d'études postsecondaires (excluant les grades universitaires). À quelques exceptions près, les immigrants qui avaient atteint ce niveau de scolarité, sans égard à la période écoulée depuis leur arrivée au pays et à la région où ils avaient obtenu leur diplôme, avaient un taux d'emploi bien inférieur à celui des personnes nées au Canada ayant atteint un niveau de scolarité semblable.

L'exception la plus notable a été notée chez les immigrants arrivés avant 1997 et ayant obtenu leur diplôme de l'enseignement postsecondaire au Canada. Ce groupe, qui représente près de la moitié de tous les immigrants ayant un diplôme, avait un taux d'emploi comparable à celui de leurs homologues nés au Canada.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3701.

L'étude «Les immigrants sur le marché du travail canadien en 2007 : analyse selon la région d'obtention des études postsecondaires», qui fait partie de la Série d'analyses de la population active immigrante (71-606-XWF2008004, gratuite), est maintenant accessible. À partir du module Publications de notre site Web, sous Publications Internet gratuites, choisissez Travail.

Pour commander des données ou pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-4090 ou composez sans frais le 1-866-873-8788 (travail@statcan.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Christel Le Petit au 613-951-3856 (christel.lepetit@statcan.ca), Division de la statistique du travail.

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