Le mardi 16 septembre 2008

Enquête nationale auprès des apprentis

À l'échelle nationale, 88 % des apprentis ayant terminé leur programme d'apprentissage avaient un emploi, comparativement à 82 % des apprentis qui ne l'avaient pas terminé. Ceux qui ont terminé leur programme étaient également plus susceptibles d'avoir des emplois à temps plein et de gagner des salaires plus élevés.

À l'échelon provincial et territorial, les apprentis qui ont terminé leur programme étaient aussi plus susceptibles d'avoir un emploi que ceux qui ne l'avaient pas terminé. La différence était plus prononcée en Ontario, où 91 % des finissants avaient un emploi comparativement à 82 % des décrocheurs. En revanche, la différence était moins prononcée au Québec, où 72 % des finissants et 70 % des décrocheurs avaient un emploi.

Dans l'ensemble du Canada, parmi ceux qui avaient un emploi, les personnes qui avaient terminé leur formation étaient plus susceptibles d'avoir des emplois permanents (80 % des finissants comparativement à 76 % des décrocheurs). Cette situation était la même pour toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception de l'Alberta, où une égale proportion (77 %) de finissants et de décrocheurs qui travaillaient occupaient un emploi permanent.

Les gains horaires de ceux qui avaient terminé leur programme d'apprentissage étaient supérieurs à ceux qui en avaient décroché. À l'échelle nationale, le salaire horaire médian des finissants était de 27 $ comparativement à 20 $ pour les décrocheurs. À l'échelon des provinces et des territoires, les différences entre les salaires horaires médians des finissants et des décrocheurs étaient plus élevées dans les provinces de l'Atlantique et en Alberta. Elles étaient moins élevées dans les territoires et en Saskatchewan.

Certains décrocheurs reprennent et terminent leur formation

Plus du tiers (36 %) des persévérants en 2004 avaient terminé leur programme d'apprentissage en 2007, alors que 56 % poursuivaient encore leur formation. Seulement 8 % avaient abandonné leur programme d'apprentissage.

Cependant, presque deux tiers (64 %) des personnes qui avaient abandonné un programme d'apprentissage en 2004 avaient repris leur apprentissage en 2007 et avaient terminé leur programme d'apprentissage (26 %) ou étaient toujours inscrits à un programme (38 %). Un peu plus du tiers des décrocheurs en 2004 étaient toujours des décrocheurs trois ans plus tard.

Les femmes étaient plus susceptibles de revenir et de terminer leur programme que les hommes. Environ 38 % des femmes qui avaient décroché en 2004 avaient terminé leur programme en 2007, comparativement à seulement 24 % de leurs homologues masculins.

Note aux lecteurs L'Enquête nationale auprès des apprentis de 2007 permet d'examiner en profondeur les facteurs qui interviennent dans la réussite à l'apprentissage, dans la reconnaissance professionnelle des apprentis ainsi que dans la transition au marché du travail. L'enquête a été centrée sur trois groupes, dont les finissants (les personnes qui ont terminé leur programme d'apprentissage) et les décrocheurs (les personnes qui ont abandonné leur programme d'apprentissage). L'enquête portait aussi essentiellement sur un nouveau groupe d'apprentis, «les persévérants», soit les personnes qui restent inscrites à leurs programmes pendant plus d'une fois et demie la durée prévue. Ce groupe permettra principalement de comprendre pourquoi certains apprentis prennent plus de temps à terminer leur programme d'apprentissage. L'enquête est le fruit d'une collaboration entre Ressources humaines et Développement social Canada, les autorités de l'apprentissage dans toutes les provinces et tous les territoires ainsi que Statistique Canada. Les travaux ont été effectués sous la direction du Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage.

Les raisons de ne pas terminer un programme d'apprentissage

Il n'y a pas un facteur prédominant, mais plutôt une multitude de facteurs qui expliquaient pourquoi les décrocheurs quittaient leur programme d'apprentissage. La raison mentionnée le plus souvent par les décrocheurs (16 %) pour ne pas terminer leur programme d'apprentissage était qu'il n'y avait pas assez de travail dans le métier pour justifier de continuer ou que le revenu comme apprenti était insuffisant pour satisfaire leurs besoins.

Environ 10 % des décrocheurs ont interrompu leur programme parce qu'ils ont reçu une meilleure offre d'emploi. Un 8 % supplémentaire des décrocheurs ont interrompu leur formation parce qu'ils n'aimaient pas le travail ou les conditions de travail.

Par ailleurs, 8 % des apprentis avaient abandonné leur programme parce qu'ils voulaient changer d'emploi ou de carrière, qu'ils étaient devenus travailleurs autonomes ou qu'ils avaient perdu leur intérêt pour le métier. Une autre proportion de 4 % avait décroché en raison de problèmes liés à l'employeur, à l'entreprise ou au syndicat, y compris l'annulation du programme d'apprentissage ou le non-respect des règles par l'employeur.

En outre, 3 décrocheurs sur 10 (30 %) ont déclaré une variété d'autres raisons pour ne pas avoir terminé leur programme d'apprentissage.

Les profils des femmes et des hommes classés comme des persévérants en 2004 étaient très semblables. Dans le cas des deux sexes, 36 % avaient terminé leur programme d'apprentissage en 2007, alors qu'un peu plus de la moitié (55 % des femmes et 56 % des hommes) étaient encore inscrits. À peu près les mêmes proportions d'hommes (7 %) et de femmes (8 %) avaient décroché en 2007.

En 2007, 34 % des Autochtones et 37 % des non-Autochtones avaient terminé leur apprentissage, alors que 56 % des personnes des deux groupes étaient encore inscrites. Environ 9 % des Autochtones avaient abandonné leur programme, ce qui se rapproche du taux de 7 % pour les non-Autochtones.

La comparaison des immigrants ayant obtenu le droit d'établissement et de tous les autres apprentis donnait des résultats semblables. Dans les deux groupes, 36 % des apprentis avaient terminé leur programme en 2007, et plus de la moitié (58 % des immigrants ayant obtenu le droit d'établissement et 56 % de tous les autres apprentis) étaient encore inscrits à un programme. Environ 6 % des immigrants ayant obtenu le droit d'établissement avaient abandonné leur programme, en comparaison de 8 % de tous les autres apprentis.

Parmi ceux qui avaient abandonné leur programme, les femmes étaient plus susceptibles de déclarer avoir abandonné en raison d'obligations familiales comme raison principale du décrochage, alors que les hommes étaient plus susceptibles de déclarer avoir abandonné en raison du manque de travail ou de revenus insuffisants. Les apprentis autochtones étaient plus susceptibles de déclarer abandonner en raison d'obligations familiales et de l'insuffisance de travail comme raisons principales du décrochage.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3160.

Les publications Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble du Canada 2007 (81-598-XWF2008001, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble des provinces de l'Atlantique 2007 (81-598-XWF2008002, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble du Québec 2007 (81-598-XWF2008003, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble de l'Ontario 2007 (81-598-XWF2008004, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble du Manitoba 2007 (81-598-XWF2008005, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble de la Saskatchewan 2007 (81-598-XWF2008006, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble de l'Alberta 2007 (81-598-XWF2008007, gratuite), Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble de la Colombie-Britannique 2007 (81-598-XWF2008008, gratuite) et Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d'ensemble des Territoires 2007 (81-598-XWF2008009, gratuite), sont maintenant accessibles à partir du module Publications de notre site Web.

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