Étude : L'emploi dans les métiers spécialisés

En 2007, plus de un million de personnes travaillaient dans le secteur des métiers spécialisés, secteur au sein duquel l'emploi a progressé à un taux annuel moyen soutenu de 2,2 % depuis la récession au début des années 1990. Ce secteur comprend des métiers (tels que celui de plombier, de maçon, de mécanicien et de grutier) dont l'exercice exige un permis ou un certificat de compétence professionnelle.

En 1987, l'Alberta représentait 9 % de l'ensemble de l'emploi dans les métiers; en 2007, cette part était passée à 15 %. La part de la Colombie-Britannique est passée de 11 % à 15 % au cours de la même période.

Par contre, l'Ontario représentait 36 % de l'emploi dans les métiers en 2007, alors que sa part était de 41 % en 1987. Cette baisse est essentiellement attribuable au ralentissement de la croissance de l'emploi.

En 2007, les gains horaires moyens étaient plus élevés dans les métiers (22,36 $) que dans les autres professions combinées (21,02 $), ce qui traduit en partie la prédominance des emplois à temps plein et le taux de syndicalisation relativement élevé dans les métiers spécialisés. Les gens de métiers les mieux rémunérés étaient les électriciens, les grutiers et les plombiers.

Entre 1997 et 2007, les employés dans le secteur des métiers ont vu leurs gains horaires moyens en dollars constants augmenter de 3,5 %, soit la moitié de la croissance (+7,4 %) enregistrée chez les travailleurs des autres professions.

Le travail autonome est un phénomène grandissant chez les gens de métiers. En 1987, 9 % d'entre eux étaient travailleurs autonomes; en 2007, cette proportion était passée à 15 %. Certains métiers ont connu des taux de croissance du travail autonome encore plus élevés, mais sans pour autant rattraper les autres professions.

Le vieillissement de la population a suscité des préoccupations générales quant au remplacement des travailleurs près de la retraite. Le ratio entre les entrants (âgés de 25 à 34 ans) et les travailleurs près de la retraite (50 ans ou plus) permet de répondre à la question de l'équilibre démographique et montre que les métiers spécialisés présentaient un taux de remplacement plus élevé en 2007 que les autres professions combinées (1,0 contre 0,7 respectivement). Toutefois, ce ratio a varié d'un métier à un autre, certains métiers bénéficiant d'un ratio plus élevé de jeunes travailleurs (environ 1,5 chez les plombiers et les maçons, par exemple).

Dans l'ensemble, 17 % des gens de métiers étaient des immigrants, contre 21 % dans les autres professions combinées. Aucun des métiers n'avait une proportion d'immigrants plus élevée que les autres professions. En 2007, 10 % des plombiers étaient des immigrants, ce qui est la plus faible proportion de tous les métiers.

Nota : L'article «L'emploi dans les métiers spécialisés» publié dans L'emploi et le revenu en perspective s'appuie sur l'Enquête sur la population active et la Classification nationale des professions pour examiner les tendances de l'emploi dans les métiers et les caractéristiques des gens de métiers. Aux fins de la présente étude, huit métiers ont été retenus. Les métiers dans le secteur des services ne font pas partie de l'étude.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3701.

L'article «L'emploi dans les métiers spécialisés» figure maintenant dans l'édition en ligne d'octobre 2008 de L'emploi et le revenu en perspective, vol. 9, n^o 10 (75-001-XWF, gratuite), qui est accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec l'agent de diffusion au 613-951-4660 (perspective@statcan.gc.ca), Division de l'analyse des enquêtes auprès des ménages et sur le travail.