Le Quotidien
Le mercredi 29 octobre 2008

Enquête sur les enfants autochtones : famille, collectivité et garde des enfants

2006 

Comparativement aux enfants non autochtones, un pourcentage plus élevé de jeunes enfants autochtones grandissent dans de grandes familles et sont élevés par des parents plus jeunes.

De nombreuses personnes participent à l'éducation des jeunes enfants autochtones, y compris la famille élargie et les membres de la collectivité.

Les enfants autochtones constituent une proportion croissante de tous les enfants au Canada, et de plus en plus d'attention est prêtée à l'importance de la petite enfance comme point de départ de la réussite future.

Dans le cadre du Recensement de 2006, on a dénombré environ 47 000 enfants des Premières nations de moins de 6 ans vivant hors réserve, ainsi qu'environ 35 000 enfants métis et 7 000 enfants inuits du même groupe d'âge.

Enfants des Premières nations vivant hors réserve

Les enfants des Premières nations de moins de 6 ans vivant hors réserve étaient élevés dans des familles plus grandes par des parents plus jeunes, comparativement aux enfants non autochtones. En 2006, 17 % des enfants des Premières nations vivant hors réserve demeuraient dans une famille comptant quatre enfants ou plus, comparativement à 8 % des enfants non autochtones.

Plus du quart (27 %) des enfants des Premières nations de moins de 6 ans vivant hors réserve avaient une mère âgée entre 15 et 24 ans, comparativement à 8 % des enfants non autochtones.

En 2006, 9 enfants des Premières nations de moins de 6 ans vivant hors réserve sur 10 étaient élevés par plus d'une personne. Lorsque l'on a demandé à quelle fréquence l'enfant jouait ou parlait avec différentes personnes (soit une interaction entre ces personnes et l'enfant durant laquelle chacun avait concentré son attention sur l'autre pendant au moins cinq minutes), les répondants ont indiqué que les enfants étaient plus susceptibles de recevoir de l'attention soutenue au moins une fois par jour de leur mère (93 %), suivie de leurs frères et soeurs (69 %) et de leur père (64 %). Au moins une fois par semaine, 67 % des enfants des Premières nations vivant hors réserve recevaient de l'attention soutenue de leurs grands-parents, et 26 %, des aînés.

Près de la moitié (49 %) des enfants des Premières nations de moins de 6 ans vivant hors réserve dans les provinces demeuraient dans des familles à faible revenu en 2006, comparativement à 18 % des enfants non autochtones.


Note aux lecteurs

Ce rapport présente les premiers résultats de l'Enquête sur les enfants autochtones (EEA) de 2006.

L'enquête fournit un vaste ensemble de données sur les enfants inuits, les enfants métis et les enfants de moins de 6 ans des Premières nations vivant hors réserve et demeurant en milieu urbain, en milieu rural et dans les collectivités du Nord à la grandeur du Canada. Elle vise à brosser un tableau du développement des jeunes enfants autochtones et des conditions sociales et de vie dans lesquelles ils apprennent et grandissent.

L'enquête a été élaborée par Statistique Canada et par des conseillers autochtones de partout au pays et a été réalisée conjointement avec Ressources humaines et Développement social Canada. Un groupe consultatif technique (GCT), composé de spécialistes du développement de la petite enfance chez les Autochtones et de divers autres domaines, et représentant différents milieux autochtones, a fourni des conseils sur l'élaboration et la mise en oeuvre de l'enquête.

À partir des recommandations du GCT, l'EEA de 2006 a été conçue de manière globale. Elle recueille de l'information sur une large variété de sujets tels que la santé, le sommeil, la nutrition, le développement, les soins, la garde, les écoles, la langue, le comportement et les activités des enfants.

L'EEA est une enquête postcensitaire. Cela veut dire que l'échantillon a été sélectionné à partir des enfants vivant dans des ménages privés dont la réponse au Recensement de 2006 indiquait qu'ils avaient des origines autochtones, qu'ils s'identifiaient comme Indiens de l'Amérique du Nord, Métis, ou Inuits, qu'ils avaient le statut d'Indiens inscrits ou d'Indiens visés par un traité ou qu'ils appartenaient à une bande indienne. Les données de l'EEA et du Recensement de 2006 sont comprises dans le rapport.


Les parents ou tuteurs des enfants des Premières nations vivant hors réserve étaient généralement satisfaits de nombreux aspects de leur quartier comme endroit où élever des enfants. Un peu plus de la moitié des enfants des Premières nations vivant hors réserve demeuraient dans un quartier jugé comme «excellent» ou «très bien» en tant qu'endroit ayant de «bonnes écoles, garderies éducatives et programmes d'éducation de la petite enfance» et ayant «suffisamment d'installations pour les enfants, comme des centres communautaires, des patinoires, des gymnases et des parcs».

Toutefois, les parents ou les tuteurs étaient moins satisfaits quant à l'accès aux activités et aux services faisant la promotion des valeurs et des coutumes traditionnelles et culturelles. Environ 17 % des jeunes enfants des Premières nations vivant hors réserve demeuraient dans une collectivité considérée comme un endroit «excellent» ou «très bien» à l'égard des activités culturelles autochtones.

Par ailleurs, 24 % des enfants des Premières nations vivant hors réserve qui profitaient de services de garde fréquentaient des services qui faisaient la promotion des valeurs et des coutumes traditionnelles et culturelles, et 15 %, des services où les langues autochtones étaient utilisées.

Enfants métis

Les enfants métis de moins de 6 ans étaient élevés par des parents plus jeunes que les enfants non autochtones. Plus du cinquième (22 %) des enfants métis de moins de 6 ans avaient une mère âgée entre 15 et 24 ans, comparativement à 8 % des enfants non autochtones.

En 2006, 9 enfants métis de moins de 6 ans sur 10 étaient élevés par plus d'une personne. Lorsque l'on a demandé à quelle fréquence l'enfant parlait ou jouait avec différentes personnes (soit une interaction entre ces personnes et l'enfant durant laquelle chacun avait concentré son attention sur l'autre pendant au moins cinq minutes), les répondants ont indiqué que les enfants étaient plus susceptibles de recevoir de l'attention soutenue au moins une fois par jour de leur mère (94 %), suivie de leur père (71 %) et de leurs frères et soeurs (70 %). Au moins une fois par semaine, 69 % des enfants métis recevaient de l'attention soutenue de leurs grands-parents, et 24 %, des aînés.

Près du tiers (32 %) des enfants métis de moins de 6 ans vivant dans les provinces demeuraient dans une famille à faible revenu en 2006, comparativement à 18 % des enfants non autochtones.

Les parents ou les tuteurs des enfants métis étaient généralement satisfaits de nombreux aspects de leur quartier comme endroit où élever des enfants. Environ 6 enfants métis sur 10 avaient des parents qui pensaient que «leurs écoles, leurs garderies éducatives et leurs programmes d'éducation de la petite enfance» étaient «excellents» ou «très bien». Des proportions à peu près égales d'enfants métis avaient des parents qui estimaient avoir «suffisamment d'installations pour les enfants, comme des centres communautaires, des patinoires, des gymnases et des parcs» ainsi qu'une collectivité «sécuritaire».

Toutefois, les parents ou les tuteurs étaient moins satisfaits de l'accès aux activités et aux services faisant la promotion des valeurs et des coutumes traditionnelles et culturelles. Environ 16 % des jeunes enfants métis vivaient dans une collectivité considérée comme un endroit «excellent» ou «très bien» à l'égard des activités culturelles autochtones.

Parmi les enfants métis fréquentant un service de garde, 14 % en fréquentaient un qui faisait la promotion des valeurs et des coutumes traditionnelles et culturelles. Environ 6 % fréquentaient un service où les langues autochtones étaient utilisées.

Enfants inuits

En 2006, 9 enfants inuits de moins de 6 ans sur 10 étaient élevés par plus d'une personne. Lorsque l'on a demandé à quelle fréquence l'enfant parlait ou jouait avec différentes personnes (soit une interaction entre ces personnes et l'enfant durant laquelle chacun avait concentré son attention sur l'autre pendant au moins cinq minutes), les répondants ont indiqué que les enfants étaient plus susceptibles de recevoir de l'attention soutenue au moins une fois par jour de leur mère (92 %), suivie de leur père et de leurs frères et soeurs (73 %). Au moins une fois par semaine, 71 % des enfants inuits recevaient de l'attention soutenue de leurs grands-parents, et 35 %, des aînés.

En 2006, 28 % des enfants inuits vivaient dans une famille composée de quatre enfants ou plus, comparativement à 8 % des enfants non autochtones. Environ le quart (26 %) des enfants inuits de moins de 6 ans avaient une mère âgée entre 15 et 24 ans, soit trois fois la proportion de 8 % enregistrée chez les enfants non autochtones.

Comparativement aux enfants non autochtones, de nombreux enfants inuits habitaient dans des ménages comptant plusieurs générations. En 2006, 16 % vivaient dans des ménages avec leurs parents et leurs grands-parents, soit une proportion plus de trois fois plus élevée que celle de 5 % observée chez les enfants non autochtones.

Même si la part importante de ménages multigénérationnels chez les Inuits peut refléter des valeurs culturelles traditionnelles, le manque de logements peut aussi jouer un rôle à cet égard. Environ 43 % des enfants inuits vivaient dans un logement surpeuplé, soit six fois la proportion de 7 % enregistrée chez les enfants non autochtones.

Environ 30 % des enfants inuits avaient des parents ou des tuteurs indiquant qu'ils étaient «insatisfaits» ou «très insatisfaits» de la condition de leur logement.

Environ 45 % des enfants inuits avaient des parents qui pensaient que «leurs écoles communautaires, leurs garderies éducatives et leurs programmes d'éducation de la petite enfance» étaient «excellents» ou «très bien». Environ un enfant inuit sur trois (34 %) avait des parents qui indiquaient que les installations, comme des centres communautaires, des patinoires, des gymnases et des parcs, étaient «excellentes» ou «très bien» pour leurs enfants.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5108.

La publication Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : la famille, la collectivité et la garde des enfants (89-634-XWF2008001, gratuite) ainsi qu'un ensemble de tableaux intitulé Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : tableaux de données connexes (89-634-XWF2008005, gratuit) sont maintenant accessibles à partir du module Publications de notre site Web.

Les données de l'Enquête sur les enfants autochtones de 2006 (qui comprennent les données de l'Enquête sur les enfants du Nord de 2006) sont maintenant offertes.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636, Division des communications et des services de bibliothèque.

Le fichier analytique de l'Enquête sur les enfants autochtones sera accessible aux centres de données de recherche partout au Canada. Pour obtenir plus de renseignements sur le Programme des centres de données de recherche, communiquez avec Gustave Goldmann au 613-951-1472, Programme des centres de données de recherche.

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