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Le vendredi 17 juin 2005

Étude : L'inflation varie-t-elle selon le revenu?

1992 à 2004

L'inflation a varié selon le revenu pendant certaines périodes entre 1992 et 2004, selon une nouvelle étude. Les ménages ayant les revenus les plus élevés et ceux ayant les revenus les plus bas ont tour à tour vu le taux d'inflation de leur groupe augmenter plus rapidement, mais à la fin de la période de 12 ans, leur taux d'inflation moyen est demeuré presque identique.

La présente étude se penche sur le taux d'inflation observé, de janvier 1992 à février 2004, dans deux groupes de ménages : les 20 % de ménages ayant les revenus les plus bas et les 20 % de ménages ayant les revenus les plus élevés.

De janvier 1992 à février 2004, les prix avaient augmenté de 24,7 % pour le cinquième des ménages dont les revenus étaient les plus faibles, ce qui représente en moyenne 1,86 % par année. Ces prix avaient par ailleurs augmenté de 24,4 % pour le cinquième des ménages ayant les revenus les plus élevés, soit une moyenne de 1,83 % par année.

À compter du début de 1994, les ménages à faible revenu ont connu deux années d'inflation relativement modeste. Après janvier 2001, les conditions se sont inversées et les ménages à revenu élevé ont à leur tour traversé une période semblable.

Sur l'ensemble des 12 années, les ménages à revenu élevé ont été favorisés sur le plan de l'inflation par les tendances à long terme de certains articles. Ainsi, les augmentations de prix des appareils électroniques et du matériel informatique qui occupent une plus grande place dans le panier de consommation des ménages à revenu élevé, ont été continuellement inférieures à celles de l'indice d'ensemble des prix à la consommation.

À l'échelle nationale toutefois, l'effet de ces tendances à long terme a été neutralisé par l'effet d'autres articles tels que le prix des loyers, dont la faible augmentation des coûts, en moyenne, a profité aux ménages à faible revenu.

L'Indice des prix à la consommation (IPC) est largement utilisé pour suivre de près les variations du niveau général des prix à la consommation, c'est-à-dire le taux d'inflation. Puisque la variation des prix a une incidence sur le pouvoir d'achat, l'IPC s'avère un indicateur utile pour pratiquement tous les Canadiens.

Alternance de taux d'inflation moins élevés

De façon générale, le taux d'inflation a été moins élevé de janvier 1992 à janvier 2001 chez les ménages à faible revenu qu'il ne l'a été pour les ménages à revenu élevé.

En fait, de janvier 1992 à janvier 2001, l'IPC s'était globalement accru de 1,53 % par année en moyenne chez les ménages canadiens à faible revenu et de 1,65 % chez les ménages à revenu élevé.

Au début de 2001, la situation s'était cependant inversée, l'inflation étant alors moins marquée chez les ménages à revenu élevé, ayant été de 2,07 % en moyenne par année de janvier 2001 à février 2004, comparativement à 2,61 % chez les ménages à faible revenu.

Toutefois, de janvier 1992 à février 2004, les ménages canadiens à faible revenu et ceux à revenu élevé ont connu une inflation globale quasi égale.

Des habitudes de dépense très différentes

On a observé des écarts d'inflation entre les deux groupes de ménages à l'étude, puisque leurs habitudes de dépense différaient.

Autrement dit, l'augmentation du prix d'un article a une incidence différente sur deux groupes distincts si ces groupes consomment l'article en question dans des proportions différentes par rapport à leur consommation globale.

Par exemple, les ménages à faible revenu consacrent une proportion beaucoup plus grande de leurs dépenses à l'achat d'aliments au magasin, tandis que les ménages à revenu élevé ont tendance à dépenser davantage que les autres groupes pour leurs sorties au restaurant.

De plus, peu de ménages à revenu élevé sont locataires et peu de ménages à faible revenu sont propriétaires. C'est pourquoi leurs dépenses pour le logement diffèrent, les ménages à faible revenu consacrant en moyenne 23,5 % de leurs achats au loyer et aux dépenses de logement, comparativement à 3,7 % pour les ménages à revenu élevé.

Les ménages à faible revenu consacrent également une proportion moindre de leurs dépenses aux services publics, par exemple le chauffage et l'eau, car ces frais sont parfois compris dans le loyer.

Jusqu'en 2001, l'inflation est moins marquée chez les ménages à faible revenu

De janvier 1992 à janvier 2001, on a enregistré un taux d'inflation relativement moindre chez les ménages à faible revenu au Canada, ce qui s'explique surtout par une augmentation moins marquée des prix des loyers, des aliments achetés au magasin et du tabac. En même temps, la hausse du prix des véhicules automobiles et de l'essence a fait augmenter l'inflation pour les ménages à revenu élevé.

Cependant, les répercussions d'autres dépenses ont partiellement contré les effets mentionnés précédemment, l'augmentation moins forte des coûts des appareils électroniques, de l'habillement et des paiements des intérêts hypothécaires ayant ralenti la hausse de l'IPC chez les ménages à revenu élevé.

Après 1992, les loyers ont augmenté moins vite en moyenne que ne l'a fait l'indice d'ensemble des prix à la consommation, ce qui a ralenti la croissance du taux d'inflation pour les ménages à faible revenu. Une partie de cette différence a toutefois été contrebalancée par une augmentation lente des paiements des intérêts sur l'hypothèque, dont la hausse n'a été que légèrement supérieure à 10 %, tandis que l'indice d'ensemble des prix à la consommation a progressé de près de 17 %.

Cela a eu pour effet de contenir la montée de l'IPC des ménages ayant une hypothèque, ce type de ménage ne se trouvant que très rarement dans le quintile des plus faibles revenus.

Le prix des automobiles a augmenté rapidement jusqu'en 1998, puis ils se sont stabilisés. Mais en janvier 2001, ils ne s'en étaient pas moins accrus de plus de 25 % par rapport à janvier 1992. Cela a eu pour effet de hausser davantage l'inflation chez les ménages à revenu élevé que chez ceux à faible revenu.

Après janvier 2001, la situation a changé au pays et les prix ont augmenté davantage chez les ménages à faible revenu.

C'est la hausse des prix du tabac, à compter de 2002, qui a le plus contribué à faire monter l'indice d'ensemble des ménages à faible revenu durant cette période. En février 2004, les produits du tabac coûtaient presque 80 % de plus qu'en janvier 2001, ce qui a fait monter l'inflation d'environ 1,3 point de pourcentage chez les ménages à faible revenu comparativement aux ménages à revenu élevé.

Cependant, le ralentissement de l'augmentation des loyers s'est poursuivi, ce qui a contribué en partie à tempérer cet effet, freinant l'inflation chez les ménages à faible revenu.

Les prix des voitures, l'un des principaux articles du panier de consommation des ménages à revenu élevé, ont diminué légèrement de janvier 2001 à février 2004, ayant réduit l'inflation chez ces ménages durant cette période.

Des écarts plus marqués entre les provinces

De janvier 1992 à février 2004, les écarts du taux d'inflation dans les différentes provinces ont été moindres entre les ménages à revenu élevé et les ménages à faible revenu qu'ils ne l'ont été entre les provinces elles-mêmes.

Ces écarts tiennent au fait que la variation des coûts de certains articles importants, comme les frais de scolarité, les services publics (gaz, électricité), les paiements des intérêts sur l'hypothèque et l'assurance automobile fluctuent grandement d'une province à l'autre. Certains de ces écarts étaient également attribuables au fait que les habitudes de dépense des ménages à revenu élevé et à faible revenu diffèrent selon les provinces.

En raison de l'évolution différente de ces prix et des différences liées aux d'habitudes de dépense, les taux globaux d'inflation ont évolué différemment d'une province à l'autre de 1992 à 2004 chez les ménages des différentes catégories de revenu. En Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan, l'augmentation des prix a été relativement plus forte chez les ménages à faible revenu, alors que c'était l'inverse en Ontario et au Québec.

Les paiements des intérêts sur l'hypothèque constitue un exemple d'une dépense dont la variation des prix n'a pas été la même partout au pays. Au Québec, par exemple, ces paiements ont augmenté de presque 34 % de janvier 1992 à février 2004, alors qu'en Ontario, la hausse était de moins de 14 %. Par contre, en Colombie Britannique, les propriétaires ont expérimenté une baisse moyenne de 12 % de leurs paiements des intérêts hypothécaires. Ces différences ne sont pas tellement dues aux taux d'intérêt hypothécaires qu'aux prix des maisons et à la distribution du parc immobilier.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 2301 et 3508.

L'article analytique intitulé L'inflation varie-t-elle selon le revenu?, 1992 à 2004, no 30 (11-621-MIF2005030, gratuit) est maintenant accessible en ligne dans la série Analyse en bref (11-621-MIF).

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Radu Chiru (613) 951-3998, Division des prix.



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Date de modification : 2005-06-17 Avis importants