Radiodiffusion privée

En 2008, les recettes d'exploitation des radiodiffuseurs privés ont progressé de 5,6 % pour totaliser 1,6 milliard de dollars (dollars courants), et leurs bénéfices avant intérêts et impôts, de 12,2 % pour atteindre 336,5 millions de dollars.

La marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de 21,1 % réalisée par l'industrie en 2008 a été presque identique au meilleur rendement affiché au cours des 30 dernières années, soit de 21,2 % en 2005.

L'industrie de la radio privée se porte relativement bien sur le plan de la rentabilité depuis plusieurs années déjà. Sa marge bénéficiaire avant intérêts et impôts a été supérieure à 15,0 % à tous les ans depuis le début de la décennie. Cela découle en grande partie d'une réorganisation importante qui a vu l'industrie de la radio se transformer de deux façons.

Premièrement, les grandes entreprises du secteur exploitent de plus en plus de stations, particulièrement dans les plus grands marchés. Ce changement a, d'une part, permis à l'industrie de mieux soutenir la concurrence des autres médias en améliorant l'offre aux annonceurs, et, d'autre part, de mieux contrôler ses dépenses grâce aux économies d'échelle qu'apporte l'exploitation de plusieurs stations dans un même marché. C'est d'ailleurs dans les grands marchés que la radio est la plus rentable, et ce, depuis plusieurs années. En 2008, l'industrie y a réalisé une marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de 25,4 % comparativement à 19,1 % dans les marchés de taille moyenne et à 15,6 % dans les petits marchés.

Deuxièmement, l'industrie s'est renouvelée par le transfert graduel de stations de la bande AM à la bande FM, plus populaire et plus rentable. Cette transition s'est amorcée au début des années 1990 et se poursuit toujours. Le nombre de stations AM est passé à 159 en 2008, soit 15 de moins qu'en 2007.

Les stations qui diffusent encore sur la bande AM sont généralement plus rentables qu'elles l'étaient auparavant. En 2008, elles ont engendré une marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de 8,1 %, soit le meilleur rendement des 20 dernières années. Cela ne représente toutefois qu'une fraction de celle de 24,5 % réalisée par la radio FM.

La radio FM est d'ailleurs l'un des médias traditionnels les plus performants sur le plan de la rentabilité. Sa marge bénéficiaire avant intérêts et impôts en 2008 (24,5 %) a été plus élevée que celles de la télévision spécialisée (23,6 %), de la télévision payante (22,3 %) et surtout, de la télévision traditionnelle privée (0,2 %).

Les succès sur le plan financier de la radio FM ne sont pas nouveaux; elle a généré une marge bénéficiaire avant intérêts et impôts supérieure à 20 % sans interruption depuis 1997.

Le rendement des stations de radio a varié considérablement selon la langue de diffusion. Les stations anglophones ont enregistré en 2008 la marge bénéficiaire avant intérêts et impôts la plus élevée (23,0 %), suivies des stations francophones (13,8 %) et des stations d'autres langues (4,2 %). Ce classement est demeuré inchangé depuis 1998.

Nota : Les statistiques présentées ici se rapportent à l'exercice se terminant le 31 août. Elles ne rendent donc pas compte de l'effet sur l'industrie de la radiodiffusion du ralentissement économique amorcé dans les derniers mois de 2008.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 357-0002 et 357-0003.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2724.

La publication Industrie de la radiodiffusion, 2008 (56-208-X, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Daniel April au 613-951-3177 (daniel.april@statcan.gc.ca) ou avec Sylvain Ouellet au 613-951-2779 (sylvain.ouellet@statcan.gc.ca), Division des enquêtes-entreprises spéciales et de la statistique de la technologie.