Gouvernement du Canada - Ministère des Finances
Éviter tous les menus (touche d'accès : 2) Éviter le premier menu (touche d'accès : 1)
Menu (touche d'accès : M)
Info budgétaire
Info économique et financière
Institutions et marchés financiers
Questions internationales
Questions d'ordre social
Impôts et tarifs
Paiements de transfert aux provinces

 

- Activités internationales -

Washington, D.C. 
le 23 septembre 2005

Déclaration des ministres des Finances du G-7 et des gouverneurs des banques centrales

Désistement : Cette déclaration du G-7 n'est offerte qu'à titre de service aux usagers de ce site.

Dans l’ensemble, l’économie mondiale poursuit son expansion et les perspectives d’une croissance soutenue sont bonnes puisque les tensions de prix sous-jacentes sont contenues. Toutefois, les prix plus élevés de l’énergie, les déséquilibres croissants à l’échelle mondiale et le renforcement des tensions protectionnistes pèsent davantage sur les perspectives.

Nous avons discuté des prix élevés et volatils du pétrole et convenu des mesures importantes à prendre. Premièrement, nous nous réjouissons des mesures prises par les membres de l’Agence internationale de l’énergie et par les pays producteurs de pétrole pour accroître l’offre de pétrole et de produits pétroliers sur le marché, et nous invitons ceux qui disposent d’une capacité de réserve à accroître la production de façon soutenue. Deuxièmement, il faut des investissements significatifs dans l’exploration, la production, l’infrastructure énergétique et la capacité de raffinage. Troisièmement, les pays producteurs de pétrole devraient instaurer un climat propice à l’investissement, des marchés ouverts appliquant des pratiques commerciales transparentes, ainsi que des cadres de réglementation stables. Nous soulignons l’importance d’améliorer le caractère opportun, la qualité et la transparence des données du marché pétrolier, en plus d’accroître l’offre d’énergie à moyen terme et l’efficience. Quatrièmement, nous améliorerons et renforcerons notre dialogue avec les producteurs de pétrole. Cinquièmement, nous affirmons que les subventions et le plafonnement artificiel des prix qui retiennent le prix du pétrole et des produits pétroliers ont un effet négatif sur le marché mondial et devraient être évités. Sixièmement, nous nous engageons à favoriser et à déployer la technologie et l’innovation. Septièmement, nous appuyons la conservation de l’énergie, de même que le recours à des sources d’énergie renouvelable et de remplacement comme solutions à long terme, et nous encourageons la Banque mondiale à promouvoir l’investissement dans les sources d’énergie de remplacement et dans l’efficience énergétique dans les pays en développement. Enfin, nous nous engageons à instaurer des politiques et des pratiques visant à améliorer les perspectives du marché mondial de l’énergie.

Il incombe à l’ensemble de la communauté internationale de relever le défi de corriger les déséquilibres mondiaux à moyen terme, et cela doit être fait de manière à optimiser la croissance soutenue. Les pays du G7 ont un rôle critique à jouer, tout comme d’autres. Il faut des mesures énergiques pour corriger les déséquilibres à l’échelle internationale et stimuler la croissance; pousser plus loin la consolidation financière aux États-Unis; appliquer d’autres réformes structurelles en Europe; et multiplier les réformes structurelles, y compris la consolidation financière, au Japon. Les représentants du G7 ont tenu une autre séance élargie aujourd’hui avec le Brésil, la Chine, l’Inde, la Russie et l’Afrique du Sud. Nous réitérons notre appui au Programme de croissance. Nous avons convenu de nous réunir à nouveau en décembre, au Royaume-Uni.

Il est essentiel que le cycle de Doha donne des résultats d’envergure d’ici la fin de 2006 pour stimuler la croissance mondiale et la réduction de la pauvreté. Nous réclamons la mise sur pied d’un marché mondial reposant sur des règles multilatérales. Nous pressons tous les membres de l’Organisation mondiale du commerce de s’engager fermement à faciliter l’accès au marché dans les domaines de l’agriculture, des produits industriels et des services, particulièrement pour les pays en développement; de réduire sensiblement les mesures de soutien intérieures qui faussent les échanges commerciaux; d’éliminer toute forme de subventionnement des exportations agricoles; et de réaliser des progrès marqués à l’égard des services, y compris les services financiers, car la libéralisation des secteurs financiers est liée à une croissance accrue.

Nous répétons que les taux de change devraient refléter les fondements de l’économie. La volatilité excessive et les fluctuations désordonnées des taux de change nuisent à la croissance économique. Nous continuons de surveiller étroitement les marchés de change, et de coopérer au besoin. Nous nous réjouissons de ce que les autorités chinoises aient récemment décidé d’assouplir leur régime de taux de change. Nous nous attendons à ce que cette plus grande ouverture sur les marchés améliore le fonctionnement et la stabilité de l’économie mondiale et du système monétaire international.

Nous approuvons l’examen stratégique du Fonds monétaire international (FMI) par son directeur général, et nous sommes aussi d’avis que l’optimisation des retombées conjuguée à la limitation des défis posés par la mondialisation devrait être un principe directeur des activités du FMI. L’intégration plus poussée des économies et l’accroissement des flux de capitaux privés sont essentiels pour définir les priorités du FMI. Nous soulignons l’importance de moderniser la structure de gouvernance interne et externe du FMI pour refléter l’évolution de l’économie mondiale. La Banque devrait se consacrer davantage à la réduction de la pauvreté par le biais de la croissance économique et d’un meilleur accès aux possibilités économiques, à la mesure des résultats et à la lutte contre la corruption.

Nous avons réitéré notre appui à l’égard de la proposition du G8 sur l’allégement de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), tout en veillant à ce que la capacité de financement des institutions financières internationales ne soit pas réduite. Cette proposition mobilisera des ressources supplémentaires pour aider les pays à réaliser les objectifs de la Déclaration du Millénaire, à favoriser la viabilité à plus long terme de la dette et à améliorer l’équilibre des positions de paiement. Nous invitons tous les actionnaires de l’Association internationale de développement, du Fonds de développement pour l’Afrique et du FMI à terminer rapidement et à mettre en œuvre cette initiative historique et cruciale. Nous maintenons notre engagement à financer entièrement cet allégement en répartissant équitablement le fardeau, et nous sommes prêts à respecter les engagements financiers que nous avons pris lors du sommet de Gleneagles conformément à nos régimes budgétaires et parlementaires respectifs. Dans le cas du FMI, le G8 fournira quelque 150 millions de dollars à la Facilité intérimaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC). Le FMI devrait mettre immédiatement en place dans la FRPC le guichet permettant de contrer les effets des chocs exogènes et le mécanisme de soutien stratégique. Nous invitons les pays producteurs de pétrole à contribuer au guichet qui devrait aider les pays pauvres à réagir aux chocs des prix des produits de base, comme le pétrole. Nous souscrivons à l’estimation du FMI selon laquelle il y a lieu de mettre en place une FRPC autonome. Sous réserve d’une répartition équitable du fardeau, nous nous engageons à couvrir les coûts assumés par les pays qui pourraient devenir assujettis à l’Initiative en faveur des PPTE sur la base de leur fardeau d’endettement à la fin de 2004. Nous examinerons l’initiative renforcée en faveur des PPTE en 2006, y compris l’application de la disposition de temporarisation et la question de savoir si d’autres mesures s’imposent à la lumière de la capacité de financement future des institutions financières internationales.

Les événements tragiques survenus à Londres en juillet nous rappellent que le terrorisme demeure une menace. C’est pourquoi nous avons réitéré notre engagement à lutter contre le financement des activités terroristes en renforçant nos systèmes de blocage des actifs et notre intervention, en améliorant la mise en commun de l’information et en considérant la mise sur pied d’outils financiers multilatéraux pour faire échec aux activités criminelles et illicites. Nous réitérons notre appui à l’engagement soutenu des institutions financières internationales en vue de contrer le financement des activités terroristes et les opérations financières illicites, y compris le recyclage des produits de la criminalité.


Dernière mise à jour :  2005-09-26 Haut

Avis importants