Après une soirée d'anniversaire des plus réussies, Fanie, Alex et Andréanne reçoivent un étrange message leur interdisant d'aller en forêt sous peine de représailles. Cette forêt, leur territoire, leur est interdite. Les choses n'allaient pas en rester là. La bande projette d'y construire une cabane et d'y passer une bonne partie des vacances. Mais voilà que quelqu'un veut les éloigner. Pourquoi ? Les soupçons se portent d'abord sur les frères Trottier qui aiment bien terroriser les gens. Cependant, une histoire beaucoup plus grave se trame tout près. Fanie et sa bande réussiront-ils à trouver une solution? Sur le thème de la protection de l'environnement, nous avons ici une histoire bien structurée et une bonne intrigue qui saura plaire à tous. Les dialogues tout au long du récit sont bien dosés. Le petit groupe de jeunes prend conscience de l'importance de la protection des milieux naturels et trouvera les moyens nécessaires pour les protéger. Parfois, la solution se trouve dans l'imaginaire des enfants. GAYA ET LE PETIT DÉSERT : HISTOIRES À CONTER DANS LA MAIN Il était une fois une petite fille du nom de Gaya qui vivait chez son grand-père Androu. Un beau matin d'automne, Gaya descend la colline pour aller chercher de l'eau au puits. À sa surprise, il est presque à sec. Son grand-père lui dit de ne pas s'en faire, que tout cela n'est que temporaire, mais Gaya veut en connaître la cause. Elle avait lu dans un vieil almanach que les humains devraient consulter plus souvent les animaux, les arbres, la vie qui les entoure. C'est ce qu'elle décide de faire. Elle va interroger le grand chêne, l'écureuil, le hibou et le castor, à la recherche d'indices. Chacun blâme le voisin de ses actes. Elle doit, dans tout ce casse-tête, trouver qui est vraiment responsable. Une histoire des plus intéressantes qui amène le lecteur à réfléchir aux actes qu'il pose envers l'environnement. Plutôt que de blâmer l'autre, ne devrait-il pas commencer par blâmer l'acteur le plus important, c'est-à-dire lui-même? L'originalité de cette histoire, comme celle de Léo et les presqu'îles, est que le lecteur est invité à se situer physiquement dans le creux de sa main, chaque doigt représentant un lieu particulier et la paume, elle, représentant le point central de l'histoire. Les illustrations sont très vivantes et l'utilisation des couleurs douces incite l'enfant au calme. Une histoire qui plaira autant aux grands qu'aux petits par l'originalité de son point de vue et la douce poésie qui en émane.
Cécile Gagnon conte et raconte. Cela tient à sa nature, à son essence. Justement, dans L'Herbe qui murmure, elle a rassemblé huit petits contes tous aussi délicieux les uns que les autres, dont le thème central est l'arbre. L'arbre garni de ses feuilles, habité par les insectes, les champignons, les oiseaux et les écureuils. L'arbre aimé de Pamela, cette petite fille si différente, capable de communiquer à l'aide d'un caoutchouc. La relation d'amitié qui unit l'arbre et l'enfant permettra à celle-ci de se connaître davantage, de s'accepter et de vivre pleinement sa vie d'enfant. Il y a même dans ce recueil une petite histoire d'à peine deux pages, « L'arbre de Monsieur Armand », qui plaira aux enfants qui connaissent bien la boîte d'objets perdus de leur école. Que dire de « Confiture de carottes » sinon que vous ne planterez plus vos graines de carotte sans penser à cette histoire. Car voilà qu'une petite carotte et un vieil arbre font ensemble des explorations souterraines grâce aux longues racines de l'arbre. Ils passent ensuite tout un hiver enlacés, à l'abri du gel et, au printemps, une grande joie les attend. Tous les contes sont agrémentés d'une illustration en noir et blanc. Ils sont faciles à lire à haute voix et sonnent bien à l'oreille des enfants. Pour eux, la nature sera donc à portée de votre voix.
Flavie en est quitte pour une autre journée de vacances le premier jour de la rentrée scolaire. Une tempête de neige s'est abattue sur la ville de Montréal un 29 août. Mais tout cela est très étrange. Flavie remarque que certains phénomènes météorologiques se produisent dans des circonstances qui ne sont peut-être pas étrangères à son entourage. Elle décide donc de demander l'aide de monsieur Vacherin, un détective privé quelque peu excentrique, pour trouver la solution à tous ces événements. Nous avons là une histoire farfelue qui se lit d'un seul trait tellement elle est amusante et captivante. On veut en connaître le dénouement le plus rapidement possible. Son style est alerte et les événements sont nombreux. Quelques illustrations amusantes ici et là viennent ajouter une autre dimension au texte et du mouvement à l'histoire, qui en a déjà beaucoup. Faire la pluie et le beau temps prend ici une autre dimension que l'auteure nous fait connaître par l'entremise de légendes et de croyances.
Le narrateur de ce récit parcourait un jour une vieille région des Alpes. Une région de landes nues, monotone et désolée, où il n'y avait pas d'eau et où il ne poussait que de la lavande sauvage. Il rencontra sur ces terres inhospitalières un berger solitaire qui l'invita à se restaurer et à dormir chez lui. Cet homme paisible lui plut d'emblée. Or, il avait une habitude particulière : tous les soirs, il triait soigneusement cent glands qu'il allait au matin semer sur les terres avoisinantes. Ces terres n'étaient aucunement les siennes; il ignorait à qui elles appartenaient. Peu importe, tous les jours, jour après jour, il refaisait le même manège. Les années passèrent. Finalement, grâce au temps, à ses efforts, à la providence et à la nature, des arbres de toutes essences peuplèrent cette région. L'eau réapparut, de petits animaux de toutes espèces s'installèrent et des gens revinrent vivre dans la région. Ces transformations s'opérèrent si lentement qu'elles n'étonnèrent personne. Tous crurent à une « forêt naturelle ». La région, depuis la première visite du narrateur, avait énormément changé. L'air était devenu doux et chargé d'odeurs, les vieilles sources taries s'étaient remises à couler, des villages avaient été reconstruits. La région était désormais un endroit où il faisait bon habiter. À la mort d'Elzéard Bouffier, le berger solitaire planteur d'arbres, plus de dix mille personnes lui devaient leur bonheur. Cette histoire de Jean Giono est un véritable hymne à la grandeur de l'être humain. Le ton toujours modéré, toujours très pudique du récit en accentue l'extraordinaire plutôt qu'il ne le dilue. En fait, Giono aurait voulu non pas nous dire Elzéard Bouffier, mais nous le rendre présent dans ses silences, dans sa simplicité et sa grandeur. Chaque phrase exprime l'immense respect de Giono « pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu ». Les illustrations de Frédéric Bach sont à la hauteur du texte. Légères, elles se présentent à l'œil comme des feuilles au vent. Les traits coulants et sans insistance sont tantôt tristes tantôt gais tout en restant toujours très pudiques. Ils font sentir plutôt qu'ils montrent. Même la coloration douce, tendre et diverse participe à cet effet.
Observer la nature à différentes saisons a quelque chose de passionnant, surtout quand on possède un de ces guides. Plus que des guides, ces livres nous proposent plusieurs activités à faire avec un équipement simple et à la portée de tous. Après en avoir utilisé un, nous voulons savoir ce que l'autre saison nous réserve comme activités ou phénomènes à découvrir. Ces guides renferment une foule de renseignements sur différents sujets relatifs à la saison à laquelle ils se rapportent. Que ce soit pour savoir comment les oiseaux survivent au froid, pourquoi les jours allongent, quelles sont les constellations particulières à chaque saison, comment reconnaître les nuages, tous ces éclaircissements y sont répertoriés et illustrés de façon à rendre le tout très agréable à consulter. Que l'on vive en ville ou à la campagne, chacun trouvera dans ces petites merveilles des activités et des renseignements qui sauront combler leurs besoins. À recommander à tous les assoiffés de connaissances qui ne peuvent se lasser d'observer et de comprendre la nature qui les entoure.
Sur les bords du lac Villiers, au nord de Saint-Michel-des-Saints, dans la forêt laurentienne, vit un naturaliste autodidacte qui a plein d'histoires à raconter. Il nous fait part de ses actions pour sauver un balbuzard blessé et de ses recensements ornithologiques et fauniques de sa région. Il nous raconte sa vie en solitaire; peu importe la saison, l'hiver étant sans doute la période la plus difficile. Chaque jour est un combat pour la survie dans ce pays au climat si sévère. Ses seuls moyens de transport sont le traîneau à chiens l'hiver et le canot l'été. Pour lui, le respect de l'environnement est une priorité, car sa vie en dépend. Il nous raconte la beauté de son pays où la vie et la mort n'ont rien d'étranger au quotidien de celui qui y vit. Libre! c'est avant tout l'histoire de Claude Arbour, qui décide un jour de quitter la civilisation moderne pour partir vivre seul, loin au cœur de la nature. Il nous fait vivre une série d'anecdotes qui sont toutes empreintes de convictions et d'amour pour une nature qui est sans cesse agressée par la société de consommation envahissante. Ce récit est une version abrégée de l'ouvrage Le Chant du Nord; le jeune lecteur aura probablement envie d'en savoir plus sur cet être exceptionnel par la lecture de la version intégrale.
< Fred! Habille-toi, nous allons à la pêche. Dans ce récit alerte et bien mené de la perspective du personnage central de Fred, Marie-Danielle Croteau nous présente une histoire agréable et attachante qui valorise l'imagination au service du bon sens, voire main dans la main avec lui, comme une sorte d'alliance qui adoucit aussi bien l'ennui du quotidien que les incidents plus épisodiques de la vie. De sympathiques dessins en noir et blanc agrémentent le récit selon l'esprit de cette collection.
Il s'agit ici de l'histoire de Nemesh, grand-père innu (Montagnais) qui raconte « la montaison » dans la rivière Mishtashipu (rivière Moisie) à sa petite-fille et à ses amis. Chaque peuple, à sa façon, explique par sa tradition orale des phénomènes naturels difficilement explicables sans connaissances scientifiques. Le terme « En plus de la migration du saumon, l'auteur aborde les rites et coutumes des Autochtones tels les fêtes de fin de saison, le droit de parole des femmes et des hommes et l'état de conscience modifié auquel peut accéder le chef spirituel. C'est par le ton du récit et du choix des mots que l'auteur rend compte du lien sacré qu'entretiennent les Autochtones avec la nature. Les illustrations figuratives en noir et blanc illustrent bien le récit et facilitent la lecture. Comme pour tous les livres de la collection Plus, on retrouve à la fin un contenu informatif de quelques pages sur le saumon et la vie traditionnelle des Autochtones du nord-est de l'Amérique. |
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