Édouard Cloutier
Université de Montréal
L'année politique au Québec 1987-1988
· | Rubrique : Les tendances de l'opinion publique |
Le présent article a pour objectif de constituer un aide-mémoire des résultats des sondages qui ont été effectués et diffusés au Québec entre septembre 1987 et août 1988, et qui portaient sur des sujets politiques.
À cette fin, les journaux La Presse et Le Devoir ont fait l'objet d'une analyse de contenu systématique, ce qui permet de rendre compte en bonne partie, mais non totalement, des résultats publiés dans d'autres médias écrits ou électroniques puisque la plupart des sondages commandités par Le Soleil ou The Gazette sont évoqués dans leurs grandes lignes par La Presse et Le Devoir. Ceux commandités par CBC ou le Journal de Montréal ne le sont cependant que rarement.
Ne seront présentés ici que les résultats qui ont été rendus publics, aucune recherche n'ayant été faite auprès des médias ou des maisons de sondages pour obtenir l'information non diffusée. Il s'agit donc d'une recension de l'opinion telle que le public a pu la connaître et, donc, la concevoir.
De plus, n'ont été retenus que les résultats de sondages représentant l'ensemble du Québec, ce qui exclut tant les résultats pancanadiens que les résultats régionaux ou locaux..
Par opinions politiques, il faut entendre celles relatives à l'appui qu'accordent les lecteurs au personnel politique, telles les intentions de vote, la satisfaction à l'égard des gouvernants, l'évaluation des chefs et des partis, celles qui ont trait à des sujets susceptibles d'entraîner une action législative, tels le libre-échange, la langue, l'avortement, ou encore celles qui établissent le climat économique dans lequel baigne l'activité gouvernementale.
De l'opinion politique des adultes québécois en 1987-1988, on aura donc une image chiffrée accompagnée, quand elles ont été diffusées par nos sources journalistiques, des données techniques qui permettent de la jauger: date du sondage, identité du sondeur et du commanditaire, taille de l'échantillon, nombre de non-répondants, identité de la source et date de diffusion.
Il y manquera toutefois l'énoncé exact des questions dont nous avons malheureusement dû faire l'économie, faute d'espace.
Les données ne seront analysées que très sommairement, non pas parce que les chiffres parlent d'eux-mêmes - ce n'est jamais le cas -, mais plutôt pour permettre à chacun d'en faire une lecture propre à ses questionnements. Les tendances les plus évidentes seront signalées sans plus.
Une attention particulière sera toutefois accordée à la façon dont les intentions de vote sont diffusées auprès du public, de manière à établir s'il peut en saisir la signification avec une certaine précision, signification qui dépend essentiellement des données techniques mentionnées plus haut. La question minimale sera donc posée de savoir si les sources journalistiques diffusent ces données techniques qui permettent d'interpréter cette mesure la plus couramment projetée dans le public de sa propre opinion.
Il s'agit là de l'indicateur le plus fréquemment diffusé de l'état de l'opinion politique, de sorte qu'on peut en tirer une lecture des fluctuations dans le temps.
On constatera ainsi, à la lecture du tableau 1, que les intentions de vote relatives au gouvernement du Québec sont restées plutôt stables au cours des mois considérés, le Parti libéral du Québec conservant une majorité absolue des voix (située à environ 55,6 %) et le Parti québécois récoltant trois dixièmes des voix (environ 30 %). De légers mais significatifs déplacements valent toutefois d'être signalés: le Parti québécois a vu son appui s'améliorer légèrement (2 ou 3 points) depuis novembre 1987; le Nouveau Parti démocratique a vu le sien diminuer sensiblement (6-8 points) à compter de la même date; les autres partis font de brèves mais non négligeables apparitions.
Le tableau 2 indique que les intentions de vote au niveau fédéral sont diffusées beaucoup plus fréquemment que le sont celles relatives au niveau provincial (33 diffusions contre 13 diffusions). Ce fait est attribuable essentiellement à la converture qu'accordent les quotidiens montréalais aux résultats québécois des sondages pancanadiens.
De septembre 1987 à août 1988, le Parti progressiste-convervateur s'est vu attribuer une part croissante des intentions de vote de l'électorat québécois; cantonné dans les 20 %jusqu'à janvier 1988, il parvient à s'inscrire sporadiquement dans les 30 % à compter de là, puis dans les 40 % au cours de l'été 1988. Quant au Parti libéral du Canada, son appui subit de constantes variations dans les 30 % et les 40 % avec, dans les derniers mois, une tendance à la stabilisation vers 40 %, le plaçant ainsi à la même hauteur que le PC. Le Nouveau Parti démocratique, par contre, qui occupait le haut du pavé, avec environ 40 % des voix en septembre et octobre, a vu son avantage s'élimer peu à peu pour se retrouver, en fin d'été, en troisième position avec environ 25% des appuis. Les autres partis, qui accaparaient collectivement de 3 à 4 % en début de période, s'inscrivent à peine au tableau à la fin de l'année.
Dans les informations techniques publiées par les quotidiens, on constate que, sur 46 diffusions d'intentions de vote, si presque toutes donnent la date exacte du sondage ainsi que l'identité du sondeur et du commanditaire, 37% (17/46) fournissent la taille de l'échantillon et 26% (12/46) précisent le nombre de personnes parmi cet échantillon qui n'ont pas répondu à la question sur l'intention de vote. En fait, dans seulement 20% (9/46) des sondages diffusés est-il possible d'établir le nombre de répondants réels sur lesquels les résultats se fondent. Signalons enfin que dans 5 cas (tous relatifs au scrutin fédéral), les quotidiens ne donnent même pas les proportions de voix qui échoient à certains partis.
En février, les électeurs accordaient le plus de chances aux partis suivants de remporter la majorité des votes aux prochaines élections fédérales: PLC,27%, PC, 61%, NPD, 12% (3-6 février Gallup; La Presse, 18 février).
Au niveau québécois :
Qui serait le meilleur chef pour le PQ? P.-M. Johnson, 36%; J. Parizeau, 17%; B. Landry, 7%; P. Marois, 6%; Jean Garon, 6%; non réponse, 28 % (18-30 sept., Sorécom; Le Soleil, 10 octobre).
Souhaitent voir succéder à P.-M. Johnson: J. Parizeau, 50%; P. Marois, 14%; J. Garon, 10%; aucun, 7% ; non-réponse, 17%.
Ce que veut J. Parizeau: l'indépendance du Québec, 44%; l'affirmation nationale, 9%; le fédéralisme associé, 6 % ; le statu quo fédéraliste, 6%; non-réponse, 35% (16-17 nov., Créatec; Le Devoir, 20 nov.).
Un gouvernement du PQ dirigé par J. Parizeau ferait dans l'ensemble mieux ou moins bien que le gouvernement actuel dirigé par R. Bourassa ? Mieux, 25%; moins bien, 34% (Le Devoir, 20 nov.).
Quel chef politique possède les meilleures qualités? R. Bourassa, 35%; J. Parizeau, 34%; P. Marois, 7 %; J. Garon, 4 %; P. Paradis, 2 %; P. Gobeil, 1 % (13-24 nov. Sorécom; Le Devoir, 30 nov.).
Au niveau canadien :
Approuvent la façon dont ils accomplissent leur tâche: B. Mulroney, 35 %; J. Turner, 21 %; E. Broadbent, 47 % (2-5 sept., Gallup; La Presse, 21 sept.).
Satisfaits de leur travail: B. Mulroney 41 % contre 46%; J. Turner 26% contre 52%; E. Broadbent 68 % contre ND (3-4 février, Augus Reid; Le Devoir, 27 fév.).
Approuvent le travail de B. Mulroney: 38 % contre 47 % (17-21 mars, Augus Reid; Le Devoir, 26 mars).
Approuvent les réalisations du gouvernement conservateur depuis sept. 1984: 29% contre 35 % (4-7 mai, Augus Reid; La Presse, 24 mai).
Chef le mieux qualifié pour être premier ministre: B. Mulroney 31%; E. Broadbent 20%; J. Turner 13 % ; les trois également 21 % ; non réponse 15 % (15-18 mai, CROP-Presse; La Presse, 28 mai).
En général :
Assez ou tout à fait confiance dans ces dirigeants : religieux 56 % ; chefs d'entreprises 41 % ; Journalistes 33 % ; politiques 24 % ; syndicaux 20 % (ND; Le Devoir, 3 déc.).
Favorables 45 % ; défavorables 35 % (fin août-début sept., Angus Reid/Réseau Pro-Canada; Le Devoir, 9 sept.).
Pour le Canada: plus avantageux 44 % ; moins avantageux 29 % (2-5 sept., Gallup; La Presse, ler oct.).
Souhaitent que les élections portent sur le libre-échange 60 % (7-14 oct., Angus Reid; La Presse, 18 oct.).
(l 1-15 oct., Léger et Léger; Le Devoir, 24 oct.) 54% satisfaits de l'entente conclue avec les USA; 68 % pensent que Mulroney devrait tenir un référendum sur cette question ou déclencher des élections 63%; 58% nient que l'accord permettra aux conservateurs de gagner les prochaines élections; 72 % s'estiment mal informés; 38 % contre 28 % pensent que le Québec en sortira perdant, les gagnants étant les entreprises 64 %, les exportateurs 63 %, les consommateurs 46 %, les commerçants 40 % ; 58 % pensent que les USA feront plus de gains que le Canada; la majorité ne croit pas que la souveraineté du Canada soit menacée; 34% croient en la probabilité que le Québec devienne un État américain.
(nov. CROP/Conseil du patronat; La Presse, 3 déc.) 73 % pensent que le libre-échange constitue un sujet assez ou très important; l'effet du libre-échange sur l'économie du Québec: aiderait 44 %, nuirait 27 %, peu d'effet 13 %, non-réponse 15%.
58 % favorisent le concept de libre-échange avec les USA; 47 % favorisent l'entente conclue avec les USA (28 nov.- 17 déc., Environics/The Globe and Mail; La Presse, 30 déc.).
(13-16 janvier, Créatec/Le Devoir; Le Devoir, 1, 4-5 fév.) 69 % nient que le Québec deviendra un État américain; 54% contre 40% pensent improbable qu'il y ait atteinte à la souveraineté du Canada; 52% n'écartent pas la possibilité de changer d'idée au sujet du libre-échange dans un proche avenir; 37 % savent que plus de la moitié des exportations du Canada vont aux USA; des majorités absolues croient que le libre-échange améliorera l'économie canadienne 5 8 %, entraînera une baisse du prix des aliments 54 % et des produits américains 62 %, favorisera les investissements étrangers 60 %, augmentera la productivité des entreprises 59 %, aura de bons effets sur les rapports Québec-USA 55 % et améliorera la valeur du dollar canadien 52 %, mais n'améliorera ni leur propre situation financière 56%, ni leur sécurité d'emploi 58 %;il y a partage des opinions relativement aux effets du libre-échange sur l'agriculture, les programmes sociaux, la différenciation des économies régionales, les rapports Québec-Canada, le niveau de vie des Canadiens, le prix de l'électricité et de l'essence, l'évolution du Québec comme société distincte et de l'idée de l'indépendance du Québec et le cours probable des rapports commerciaux Canada-USA en l'absence d'une entente de libre-échange; quel pays a le plus à gagner d'une entente? USA 54%, Canada 31 %, les deux également 20 % ; degré de confiance dans les USA comme partenaire dans un accord? Très grande 5 %, assez grande 40 %, pas très grande 41 %, pas du tout 11 % ; degré de confiance en divers intervenants dans le débat sur le libre-échange ? R. Bourassa 51 %, J. Parizeau 44 %, E. Broadbent 44 %, B. Mulroney 39 %, J. Turner 29 %, les associations de consommateurs 78 %, les économistes 68 %, l'Union des producteurs agricoles 63 %, les journalistes 54%, le patronat 40%, les syndicats 36%.
73% contre 23% sont d'avis que la province devrait avoir deux langues officielles de façon que les services gouvernementaux soient offerts dans ces deux langues (2-5 sept., Gallup; La Presse, 13 oct.).
54% pensent que R. Bourassa a mal agi en matière de langue d'affichage (13-24 nov., Sorécom; La Presse, 30 nov.).
Des majorités absolues sont insatisfaites de la politique linguistique de R. Bourassa, pensent que des changements à la loi 10 1 pourraient perturber la paix sociale au Québec, sont d'accord pour permettre l'affichage bilingue avec Priorité. au français, s'opposent à ce qu'il y ait des changements à la loi 10 1 (mars, CROP/CFCF; Le Devoir, 31 mars).
74 % contre 22 % sont d'accord pour permettre l'affichage dans une autre langue que le français, si le français y figure (mai, Sorécom/Alliance Québec; Le Devoir, 31 mai).
(30 mai-8 juin, Créatec/Devoir-CKAC; Le Devoir, 20-25 juin) des majorités absolues de francophones et d'anglophones se contredisent sur les effets positifs et négatifs de la loi 101, sur sa nécessité, sur son respect des droits des anglophones, sur sa sévérité à l'endroit des anglophones et sur la volonté du gouvernement du Québec de protéger les droits des anglophones; des majorités absolues de francophones et d'anglophones s'accordent à penser que le gouvernement du Québec a la volonté de protéger le français, que l'affichage bilingue devrait être permis avec une priorité accordée au français, le tiers des francophones favorisant toutefois 1'unilinguisme français et le tiers des anglophones le libre choix; 58 % contre 38 % pensent que le gouvernement du Québec devrait se soumettre à un éventuel jugement de la Cour suprême qui déclarerait que l'obligation d'afficher en français seulement contrevient à la liberté d'expression; le parti politique le plus apte à s'occuper des questions linguistiques? Au niveau provincial: PQ 39%, PLQ 30%; au niveau fédéral: PLC 31 %, PC 21 %, NPD 14 %; le chef politique le plus apte à s'occuper des questions linguistiques ?Au niveau provincial: R. Bourassa 33 %, J. Parizeau 33 % ; au niveau fédéral: B. Mulroney 34 %, J. Turner 13 %, E. Broadbent 18 %.
Lequel serait meilleur pour l'avenir du Québec? Le fédéralisme tel que précisé par l'accord du lac Meech (ND), un État souverain économiquement associé au Canada 44 %, la séparation complète ND (l 3-24 nov., Sorécom/Le Soleil; Le Soleil, 27-29 nov.).
53 % pensent que le Canada devrait devenir une république dirigée par un président élu; 39% pensent que le Canada devrait continuer à prêter allégeance à la reine (2-5 décembre, Gallup; La Presse, 24 déc.).
Concernant l'indépendance du Québec, le PQ devrait en abandonner la poursuite 44%, la mettre en veilleuse 24%, la mettre de l'avant 25 % (7-24 mars, Environics/Devoir; Le Devoir, 25 avril).
31 % contre 63 % pensent que l'idée de la séparation de la province de Québec du reste du Canada prend de plus en plus d'ampleur.
La majorité connaît peu l'accord du lac Meech (9-21 juin, Environics/Le Devoir; Le Devoir, 19 juillet).
Il devrait être permis dans tous les cas 27 %, permis dans certains cas seulement ND, interdit dans tous les cas ND (3-6 février, Gallup; La Presse, 12 fév.).
Il devrait être permis sur demande 43 % (février, Angus Reid; La Presse, 10 mars).
Il devrait être légal en toutes circonstances 26%, légal en certaines circonstances 62%, illégal en toutes circonstances 11 %, non-réponse 2 % (1-4 juin, Gallup; La Presse, 28 juin).
89 % sont satisfaits de l'enseignement dispensé à l'école primaire publique; 75 % sont satisfaits de l'école secondaire publique; totalement d'accord 28 plutôt d'accord 30 %, plutôt en désaccord 21 totalement en désaccord 14 % sur le fait que le gouvernement de R. Bourassa permette, grâce à des subventions, l'ouverture de nouvelles écoles privées (octobre, CROP/La Presse; La Presse, 11 oct.).
53 % sont insatisfaits contre 40 % satisfaits de la qualité de l'enseignement primaire et secondaire (28 nov.-17 déc., Environics/The Globe and Mail; Le Devoir, 10 fév.).
Voudraient que l'enseignement de l'histoire soit obligatoire à l'élémentaire 77 %, au secondaire 87%, au collégial 62% (12-28 fév., Sorécom/ SSJB ;La Presse, 11 mars).
La pratique du patronage au sein du gouvernement fédéral a augmenté au cours des trois dernières années: d'accord 45%, pas d'accord 15 %, non-réponse 41 % (2-5 sept., Gallup; La Presse, 17 sept.).
73% d'accord avec l'énoncé selon lequel les conservateurs ne sont pas victimes de plus de scandales politiques que les autres partis (février, Angus Reid; La Presse, 27 fév.).
52% des francophones souhaiteraient acquérir la nationalité française (23-26 janvier, IQOP; La Presse, 2 fév.).
Les francophones se perçoivent avant tout comme Québécois 49 %, Canadiens français 39 %, Canadiens 11 %, autres 1 % alors que les anglophones se perçoivent surtout comme Canadiens 75 %, Québécois 10 %, Canadiens anglais 10%, Canadiens français 2%, autres 2% (30 mai-8 juin; Créatec/Le Devoir-CKAC; Le Devoir, 20-25 juin).
Les provinces et le fédéral collaborent de façon plus efficace maintenant: d'accord 62%, pas d'accord 15 %, non-réponse 23 %; les Québécois sont plus satisfaits maintenant de leur position au Canada qu'ils ne l'étaient il y a trois ans: d'accord 48 %, pas d'accord 28 %, non-réponse 24 % ; le favoritisme à l'égard de certaines régions du Canada a augmenté au cours des trois dernières années: d'accord 44 %, pas d'accord 22 %, non-réponse 34 % (2-5 sept., Gallup; La Presse, 17 sept.).
70% voudraient le maintenir tel quel, 12% l'augmenter et 15% le diminuer (13-24 nov., Sorécom/Le Soleil; La Presse, 30 nov.).
61 % sont d'accord contre 32 % en désaccord avec une hausse des dépenses fiscales qui permettrait au gouvernement de subventionner des garderies pour les enfants d'âge préscolaire (3-6 fév. Gallup; La Presse, 3 mars).
Les francophones y sont favorables 38 %, défavorables 40%, indifférents 22% et les anglophones favorables 78 %, défavorables 8 %, indifférents 12%; 36% contre 60% des francophones considèrent qu'il s'agit d'un événement important alors que 64% contre 36% des anglophones en font autant; toutes origines linguistiques confondues, des majorités absolues sont d'accord pour souhaiter la bienvenue à la reine tout en ignorant sa venue prochaine (1-6 oct., CROP/La Presse; La Presse, 17 oct.).
Plus de 80 % sont contre le droit de grève dans les hôpitaux, les écoles, les postes, le transport en commun, les services d'électricité et de gaz; 45% sont en désaccord avec le droit de grève dans les entreprises privées (nov., CROP/Conseil du patronat du Québec; Le Devoir, 3 déc.).
61 % s'opposent à l'utilisation de l'énergie nucléaire (oct., Décima Research/Association nucléaire canadienne; La Presse, 2 déc.).
43 % pensent que cela devrait être généralement permis, 13 % que cela devrait être permis en certaines circonstances, 42 % s'y opposent (6-9 avril, Gallup; La Presse, 5 mai).
l'économie 19 %, le chômage 30 %, le gouvernement 6%, le commerce avec les USA 10%, autres 29 % (3-6 février, Gallup; La Presse, 29 fév.).
s'améliorera 27 %, se détériorera 30 %, demeurera inch âgée 30 % (octobre, Gallup ; La Presse, 23 nov.).
s'améliorera 33 %, se détériorera 19 %, demeurera inchangée 41 % (novembre, Gallup; La Presse, 23 nov.).
s'améliorera 30 %, se détériorera 26 %, demeurera inchangée 37 % (3-6 fév., Gallup; La Presse, 7 mars).
Les politiques du gouvernement pour améliorer la situation économique du pays donnent l'impression qu'il traite cette question convenablement: oui 44%, non 37%, non-réponse 19% (janvier, Gallup; La Presse, 8 fév.).
(Sondage, auprès des chefs d'entreprise) 67 % identifient les tracasseries administratives du gouvernement provincial, 59 % le fardeau fiscal et 37 % la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée (Fédération canadienne des entreprises indépendantes; La Presse, 4 mai).
(Sondage auprès des patrons d'entreprises) 94% les jugent bonnes ou excellentes (CROP/Conseil du patronat; La Presse, 13 juillet).
75 % trouvent que ça va bien ou très bien au Québec (nov., CROP/Conseil du patronat; La Presse, 4 mai).
Un seul sondage a été diffusé qui porte sur les relations internationales et n'entre pas, par conséquent, dans les catégories ci-haut mentionnées.
- Degré de confiance en l'habileté des États-Unis à traiter des problèmes actuels du monde: très grande et grande confiance 25 %, peu ou très peu confiance 71 %, non-réponse 4 % (début mars, Gallup; La Presse, 11 avril). Comme dans les sondages des années précédentes portant sur la même question, c'est au Québec que la politique extérieure des États-Unis est perçue avec le plus de scepticisme. Ainsi en mars, ailleurs au Canada, la proportion de très grande ou grande confiance atteignait 40 %.