Édouard Cloutier
Université de Montréal
L'année politique au Québec 1988-1989
· | Rubrique : Les tendances de l'opinion publique |
Pour constituer cet aide-mémoire des résultats des sondages politiques qui ont été effectués et diffusés au Québec entre août 1988 et juillet 1989, les journaux La Presse et Le Devoir ont fait l'objet d'une analyse de contenu systématique, ce qui permet de rendre compte en bonne partie des sondages commandités par d'autres médias écrits ou électroniques dont la plupart des résultats sont évoqués dans leurs grandes lignes par La Presse et Le Devoir.
Les données proviennent des dossiers de presse constituées par le Service de recherche et de documentation du département de science politique de l'Université de Montréal. A aussi été mis à contribution le dossier établi par la Commission des sondages du Regroupement québécois des sciences sociales à l'occasion de l'élection fédérale du 21 novembre 1988, ce qui explique les références à des sources non québécoises en octobre et novembre 1988.
Ne seront présentés ici que les résultats qui ont été rendus publics, aucune recherche n'ayant été faite auprès des médias ou des maisons de sondages pour obtenir l'information non diffusée. Il s'agit donc d'une recension de l'opinion telle que le public a pu la connaître.
De plus, n'ont été retenus que les résultats de sondages représentant l'ensemble du Québec, ce qui exclut tant les résultats pancanadiens que les résultats régionaux ou locaux.
Par opinions politiques, il faut entendre premièrement celles qui ont trait au soutien que les citoyens accordent au personnel et aux institutions politiques, telles les intentions de vote, la satisfaction à l'égard des gouvernements, l'évaluation des chefs et la participation électorale. Les opinions politiques comprennent deuxièmement les orientations que l'on souhaite voir adoptées par les institutions gouvernementales en ce qui concerne les affaires constitutionnelles, le processus électoral, les affaires internationales, la défense et la sécurité. Les opinions politiques réfèrent troisièmement aux orientations de pratiques économiques relatives, par exemple, au libre-échange canado-américain et aux relations de travail. Elles réfèrent enfin aux orientations de multiples pratiques sociales telles la langue d'affichage, la garde des enfants, l'aide sociale et la protection de l'environnement.
De l'opinion politique des adultes québécois en 1988-1989, on aura donc une image chiffrée accompagnée, quand elles ont été diffusées par nos sources journalistiques, des données techniques qui permettent de la jauger : date du sondage, identité du sondeur et du commanditaire, taille de l'échantillon, nombre de non-répondants, identité de la source et date de diffusion. Il y manquera toutefois l'énoncé exact des questions dont nous avons malheureusement dû faire l'économie, faute d'espace.
Faute d'espace également, les données ne seront généralement pas analysées. Le lecteur devra donc en faire une lecture propre à ses questionnements. Toutefois, dans le seul cas des intentions de votes, les tendances les plus évidentes seront signalées sans plus.
Il s'agit là de l'indicateur le plus fréquemment diffusé de l'état de l'opinion politique, de sorte qu'on peut en tirer une lecture des fluctuations dans le temps.
Ainsi, le tableau 1 indique que les intentions de vote relatives au gouvernement du Québec ont, tout au long de la période, reflété une confortable avance pour le Parti libéral du Québec. La cote de ce Parti s'est toutefois légèrement infléchie à compter de janvier, soit après l'adoption de la Loi 178 sur la langue d'affichage. Parallèlement, le Parti québécois a vu ses appuis augmenter quelque peu. Les intentions de vote conditionnelles à diverses positions linguistiques hypothétiques, telles que mesurées par Angus Reid en janvier, indiquent bien la cause de ces mouvements. Quant au NPD, son score se maintient généralement à 10- 12 %.
Les mouvements de l'opinion électorale fédérale sont plus nombreux et plus complexes, comme on peut le voir au tableau 2. Notons tout d'abord le grand nombre des mesures: durant la seule campagne électorale, pas moins de 26 sondages ont été diffusés par les journaux dont 21 originant de l'extérieur du Québec. De la mi-août à la mi-septembre, le Parti libéral du Canada a glissé d'environ 7-8 points, ce qui l'a placé à égalité avec le Parti conservateur sans que la popularité de ce dernier n'ait bougé. Puis, dans les deux semaines précédant la campagne électorale, le Parti conservateur a connu une ascension appréciable pour distancer le Parti libéral, dont la glissade n'avait pas cessé, d'au moins une douzaine de points. Du début de la campagne électorale (ler octobre) aux débats télévisés (24-25 octobre), l'avance du PC s'est accrue, grâce essentiellement à la débandade continuelle des partisans libéraux qui deviennent alors moins nombreux que ceux du NPD. Les débats allaient secouer quelque peu le cours des choses. Si, dans les deux ou trois jours qui les ont suivi, l'opinion québécoise demeure plutôt stable, on enregistre par la suite un bref surgissement de la fortune libérale qui lui redonne le premier rang. Puis, dix jours après les débats, le PC reprend la tête alors que le NPD accuse un recul significatif. Quelques jours avant l'élection, le PC consolide son avance.
Après l'élection, le PC conserve un haut niveau de soutien jusqu'au printemps où il subit une rude dégringolade qui le ramène nez à nez avec le Parti libéral dans les 36-37 %. Au début de l'été, le NPD retrouve 25 % des voix, seuil en dessous duquel il était passé à l'occasion des débats électoraux.
Gagnera les élections du 21 novembre: PC (69 %), PLC (l 5 %), NPD (6 %) (13-17 octobre, CROP/Presse,TVA; Presse, 22 octobre).
Formera le prochain gouvernement: PC (53%) PLC (26%), NPD (1%) (11-14 novembre, CROP/Presse; Presse, 18 novembre).
Beaucoup ou passablement (42 %), peu ou pas (58%) intéressés par la campagne électorale (13-17 octobre, CROP/Presse; Presse, 22 octobre).
Au cours des dernières élections fédérales, ont lu à propos de la politique: souvent (34%), quelques fois (30%), rarement (15%), jamais (21 %); ont regardé des émissions sur la politique à la télévision: souvent (34%), quelques fois (35%), rarement (19%), jamais (12%); ont discuté de politique: souvent (24%), quelques fois (37%), rarement (23%), jamais (17%) (30 novembre-3 décembre, Gallup ; Presse, 10 décembre).
Pensent que les députés fédéraux sont trop payés: 64% (ND, Gallup; Presse, 24 avril).
Voteraient PLC si Jean Chrétien en était le chef: plus de 50% (20-22 octobre, Gallup/ Toronto Star; Le Devoir, 27 octobre).
Si un parti politique fédéral se donnait une femme pour chef, seraient plus enclins (11 %), moins enclins (3%) à soutenir ce parti; ne seraient pas influencés (8 3 %) (4-7 janvier, Gallup ; Presse, 6 février).
Serait leur favori pour diriger le NPD: ne savent pas (5 8 %), Stephen Lewis (9 %), aucun des 10 noms mentionnés (l 8 %) (5-8 avril, Gallup ; Presse, 14 avril).
Confiance envers les chefs religieux: 48 % (- 8 % sur l'an dernier); les dirigeants d'entreprise: 37% (- 4%); les journalistes: 29% (- 4 %) ; les chefs syndicaux : 26 % (+ 6 %); les chefs politiques: 20% (- 4%) (ND, CROP/ Conseil du patronat; Le Devoir, 7 décembre).
Confiance envers les médecins: 75 % les juges et la police: 66 % ; les avocats : 58 % les journalistes : 53 % ; les syndicats: 45 % ; les députés: 43 % (17-25 mai, CROP/Presse; Presse, 12 juin).
Sujet très ou assez important: 57 % (7-12 octobre, Canadian Facts/CBC; Le Devoir, 17 octobre).
Sujet de préoccupation de 3 % (premier choix), 6% (second choix) (14-22 octobre, Sorécom/ Soleil; Soleil, 28 octobre).
Sujet qui fait partie de leurs principales préoccupations : 10 % (en fin de liste) (4-13 novembre, Sorécom/PLQ; Presse, 30 novembre).
Ne connaissent rien ou presque (71% contre 13 % qui connaissent) de l'Accord; approuvent (57 %) l'idée de reconnaître le caractère de société distincte au Québec; pensent que l'Accord est une mauvaise chose pour le Canada (5 %), pensent qu'Ottawa cède trop de pouvoirs aux provinces (10 %); approuvent (63 % contre 20 % qui désapprouvent) le droit de toute province de se retirer des programmes à frais partagés imposés par Ottawa dans des domaines de compétence provinciale, ce avec compensation financière du fédéral (4-7 janvier, Gallup; Presse, 16 janvier).
Favorables à l'accord: 44 % (contre 16 % défavorables); favorables à la reconnaissance du Québec comme société distincte: 59% (710 juin; Gallup; Presse, 22 juin).
Très ou assez préoccupés par l'Accord du lac Meech: 49% (juillet, Gallup; Presse, 31juillet).
Pensent qu'un Québec souverain serait plus en mesure de protéger le caractère français du Québec: 49% (13-16 janvier, CROP/Presse, Presse, 21 janvier).
Favorisent l'indépendance du Québec: 32% (contre 63 %) (19-25 janvier, Angus Reid; Presse, 29 janvier).
Favorables à l'indépendance du Québec: 36 Olo des francophones (ND, Gallup; Presse, 22 juillet).
Favorables à l'élection des sénateurs canadiens: 35 % (ND, Gallup. Presse, 10 avril).
Près de 25 % favorables à ce que le Canada devienne le 5le état américain (ND, Decima Research/McLean; Presse, 26 juin).
Favorables (33 %), défavorables (59 %) aux messages de publicité politique qui critiquent les politiques ou le chef d'un autre parti (2-5 novembre, Gallup; Presse, 7 novembre).
Défavorables (54%) à ce que les entreprises fassent paraître dans les journaux des messages publicitaires visant à orienter l'opinion publique vers une cause ou un parti (17-20 mai, Gallup; Presse, 29 juin).
Admettent que leur intention de vote a été influencée par la publication de résultats de sondages: 7% (contre 89%) (26-29 octobre, Gallup; Presse, Soleil, 4 novembre).
Favorables (49 % contre 21 % défavorables) à ce que le décompte des votes dans l'Est du Canada soit retardé jusqu'à la fermeture des bureaux de scrutin dans l'Ouest (l 2-15 octobre, Gallup; Presse, 20 novembre).
Préfèrent le système actuel à trois partis (78 %) plutôt qu'un système bipartiste (l 5 %) (2-5 novembre, Gallup; Presse, Soleil, 10 novembre).
Satisfaits du choix parmi les trois chefs présentés (35 %) contre souhaiteraient pouvoir choisir parmi d'autres chefs (58%); satisfaits (41% contre 49 % insatisfaits) du niveau de discussion des questions dans la présente campagne électorale (2-5 novembre, Gallup; Presse, 10 novembre).
Souhaiteraient l'automne 1989 (54%), le printemps 1990 (15 %), l'automne 1990 ' (10%)(1619 juin, CROP/Presse ; Le Devoir, 3 juillet).
Pensent que le gouvernement canadien devrait accroître son aide aux pays qui entourent l'Afrique du Sud: 49 % (12-15 octobre, Gallup; Presse, 24 octobre).
Pensent que les relations canado-américaines vont s'améliorer (33 %), rester les mêmes (40 %), se détériorer (6 %) sous la présidence de George Bush (ND, Gallup; Presse, 9 janvier).
Favorables (38% contre 36% défavorables) à l'établissement de relations diplomatiques avec POLP (ND, Gallup; Presse, 17 avril).
Défavorables (78 % contre 11 % favorables) au projet du gouvernement fédéral d'acquérir une flottille de sous-marins à propulsion nucléaire (ND, Gallup; Presse, 21 janvier).
Approuvent la décision du gouvernement Mulroney d'autoriser les essais de missiles de croisière américains non armés en territoire canadien: 28% (50% dans les autres provinces) (ND, Gallup; Presse, 6 avril).
Pensent que, dans leur communauté, la police entretient des préjugés à l'endroit des minorités raciales: oui (27 O/c) non (57 %) ; approuvent la façon dont la police exerce ses fonctions dans leur communauté: 70% (contre 25% désapprouvent) (8-11 février, Gallup; Presse, 23 février).
Satisfaits en général du travail de la police (87%); satisfaits du travail de la police pour assurer la sécurité dans les moyens de transport en commun: (38% contre 37% insatisfaits); satisfaits des rapports de la police avec le-, minorités ethniques (48 %); pensent que la police entretient de bons rapports avec la population en général (85 %), avec les personnes âgées (88 %), avec les conducteurs automobiles (78 %), avec les jeunes (71 %), avec les cyclistes (69 %), avec les minorités ethniques (49%); pensent que les policiers sont polis avec les citoyens (85 %), abusent de leur pouvoir (51 %), agissent souvent avec brutalité (41 %), ne respectent pas eux-mêmes les règlements qu'ils doivent faire respecter (50%), ne sont pas punis lorsqu'ils font des erreurs professionnelles (48 %) ; pensent que les plaintes portées contre les policiers sont utiles (58 %), inutiles (35 %); sont d'accord pour embaucher plus de policiers provenant des minorités ethniques (72 %), de sexe féminin (74 %) (17-25 mai, CROP/Presse ; Presse, 12 juin).
Pensent qu'en général les aéroports canadiens ont un personnel suffisant pour assurer la sécurité des voyageurs: oui (24%), non (45%) (ND, Gallup; Presse, 14janvier).
Pensent que les formulaires d'impôt sont inutilement difficiles à remplir (42 %) (17-20 mai, ND; Presse, 8 juin).
Pensent que le libre-échange serait avantageux (57%) (le plus haut score parmi les régions canadiennes), désavantageux (26 %) pour le Canada «7- 10 septembre, Gallup; Presse, 17 septembre).
Favorables (47 %), défavorables (35 %) (2-3 octobre, Angus Reid; Gazette, 29 octobre).
Favorables (51%), défavorables (32%) (2 -10 octobre, Environics; Globe and Mail, 14 octobre).
Se disent peu ou pas renseignés à ce sujet (73 %) ; disent que cette question sera importante dans leur décision électorale (62 %) ; favorables (47%), défavorables (30%) (7-12 octobre, Canadian Facts; Presse, Soleil, Le Devoir, 17 octobre).
Considèrent le sujet comme important (71 %) mais pas assez discuté (64%); pensent que le libre-échange aidera (40%), nuira à (24%), n'aura pas d'effet sur (13%) l'économie du Québec (13-17 octobre, CROP/Presse; Presse, 22 octobre).
Le libre-échange est leur premier (16 %), second (21 %) sujet de préoccupation (l 4-22 octobre, Sorécom/Soleil; Soleil, 28 octobre).
Les partisans du libre-échange ne sont pas majoritaires (25-30 octobre, Environics/Globe and Mail, 1er novembre).
Favorables (43 %), défavorables (42 %) (26-27 octobre, Angus Reid; Gazette, 29 octobre).
Favorables (26 %), défavorables (41 %) (2-5 novembre, Gallup; Presse, 8 novembre).
Favorables (47%), défavorables (42%); voudraient que l'entente soit renégociée (48 %) plutôt qu'acceptée telle quelle ou abandonnée (3-8 novembre, Environics/Globe and Mail; Globe and Mail, 11 novembre).
Pensent que le libre-échange influencera leur vote (52%), représente un risque accru pour l'identité canadienne et la souveraineté du pays (48%); favorables (37%), défavorables (35%) (4-8 novembre, Canadian Facts/CBC; Le Devoir, 11 novembre).
Donnent le libre-échange comme leur principale préoccupation (60 %) (4-13 novembre, Sorécom/PLQ; Presse, 30 novembre).
Le libre-échange aidera (43 %), nuira à (24 %), n'aura pas d'effet sur (11%) l'économie du Québec (l 1-14 novembre, CROP/Presse; Presse, 18 novembre).
Favorables (41 %), défavorables (25 %) (seule région où les favorables sont relativement majoritaires) (14-17 novembre, Gallup; Presse, 19 novembre).
Lors d'un conflit de travail, accordent leur confiance au syndicat (42 %), au patron (23 %); favorisent un plus grand accès à la syndicalisation (58%); pensent que les travailleurs devraient devenir actionnaires dans leur entreprise (88 %); croient que les relations de travail se sont améliorées au cours des dernières années surtout à cause des syndicats (32 %), des patrons (23 %), de l'État (23 %); font davantage confiance à la FTQ (24 %), à la CSN (22 %), à la CEQ (l 1 %), à la CSD (3%), à aucune centrale (16%) (1417 juin, Léger & Léger/Avenir; Presse, 21 juillet).
Appuient la position syndicale (58 %), gouvernementale (26%) sur les conditions de travail; syndicale (56%), gouvernementale (29%) sur les salaires ; pensent que le gouvernement devrait se soumettre à l'arbitrage obligatoire (82%) (14-17 juin, Léger & Léger/Avenir; Presse, 21 juillet).
Seraient d'accord pour augmenter le salaire des enseignants même si cela implique une augmentation des impôts (9 %), mais sans augmentation d'impôts (36 %); opposés à l'augmentation des salaires (41%) (7-10 septembre, Gallup; Presse, 26 septembre).
Approuvent les revendications des infirmières: 72 % (contre 12 % qui approuvent le gouvernement); approuvent leur refus de faire du temps supplémentaire: 61% (33% désapprouvent); pensent que le gouvernement devrait s'en tenir à ses offres et mettre fin aux moyens de pression par une loi spéciale (9 %), que le gouvernement devrait offrir davantage (28 %), que la question devrait être soumise à l'arbitrage obligatoire (54%); pensent que les infirmières sont trop peu payées (54%), assez payées (31%), trop payées (2%); pensent qu'on devrait diminuer (59 %), maintenir (27 %), augmenter (2 %) leur tâche (16-19 juin, CROP/Presse; Presse, 22 juin).
Approuvent la retraite obligatoire à 65 ans: 51% (1-4 mars, Gallup; Presse, 20 avril).
Favorables à l'offre de Toronto d'accueillir les Jeux olympiques d'été de 1996: 50% (contre 8 % opposés) (7- 10 septembre, Gallup; Presse, 22 septembre).
Favorables; 41 % (ND, Gallup; Presse, 28 mars).
Trouvent qu'il y a trop de prises de contrôle d'entreprises: 50% (ND, Gallup; Presse, 15 mai).
Dans les douze prochains mois, l'économie va s'améliorer (37%), se détériorer (15%), rester la même (16 %) (1-7 novembre, SOM/This Week in Business; This Week in Business, 19 novembre).
Ça va bien au Québec: 74%; les conditions économiques sont bonnes: 73 % (ND, CROP/Conseil du patronat; Le Devoir, 7 décembre).
Parmi les utilisateurs de l'informatique (13% de la population, 19 % des travailleurs), 68 % des francophones estiment que l'utilisation de l'anglais dans le domaine de la micro-informatique constitue un problème important pour le Québec; 83% pensent que le gouvernement devrait intervenir (mai-juin-juillet 1986, Econosult/Conseil de la langue française; Le Devoir, 27 octobre).
Une majorité est opposée à la solution choisie par le gouvernement pour solutionner la question de l'affichage (l 9-21 décembre, Sorécom ; Presse, 21 janvier).
Pensent que l'affichage commercial bilingue devrait être permis: 61 % (contre 38 %); que l'affichage unilingue anglais devrait être prohibé: 95 % (vs 3 %) ; accordent la priorité à la sauvegarde de la culture française (77 %) plutôt qu'à la liberté d'expression des anglo-québécois (15 %) (4-7 janvier, Gallup; Presse, 12 janvier).
Croient que le gouvernement était justifié de restreindre le droit d'afficher en anglais pour assurer la protection du français: 61 % ; que la Loi 178 constitue un recul pour le français (58%), un progrès pour le français (22%), le statut quo (15%); pensent que les relations entre les deux principales communautés linguistiques vont se détériorer (46 %), s'améliorer (9 %); que la Loi 178 risque de compromettre la paix sociale au Québec: 59% (contre 34%); insatisfaits de la Loi 178: 60% (contre 36% satisfaits); pensent que la Loi 178 constitue un progrès pour l'anglais (37 %), un recul pour l'anglais (25 %), le statut quo (24 %) ; optimistes concernant l'avenir du français au Québec: 59% (contre 37% pessimistes); une majorité rejette la désobéissance qui consisterait à afficher à l'extérieur dans la langue de son choix; iraient jusqu'à boycotter les commerces qui affichent à l'extérieur dans une autre langue que le français: 34 % (contre 59 %) (13-16 janvier, CROP/Presse Presse, 21 janvier).
Selon les francophones, le gouvernement aurait dû maintenir l'affichage unilingue à l'intérieur 36%), aurait dû étendre l'affichage bilingue à l'extérieur (33 %), a pris la bonne décision (28 %); avec la Loi 178, l'avenir du français sera moins bien assuré (45 %), mieux assuré (9 %), maintenu tel quel (42 %) ; le français aura toujours besoin d'une protection spéciale au Québec (83 %) (1925 janvier, Angus Reid; Presse, 29 janvier).
La fourniture de services de garderie à l'intention des mères qui travaillent est essentiellement une responsabilité familiale (40 %), une responsabilité à laquelle le gouvernement devrait s'associer (50%); favorables à une hausse des dépenses fiscales qui permettrait au gouvernement de subventionner les garderies destinées aux enfants d'âge pré-scolaire: 47% (contre 47% défavorables) (4-7 janvier, Gallup; Presse, 26 janvier).
Favorables (52 % contre 41 % défavorables) à une hausse des dépenses fiscales qui permettrait au gouvernement de subventionner les garderies pour enfants d'âge pré-scolaire (5-8 juillet, Gallup; Soleil, 14 août).
Jugent importante la réforme du régime d'aide sociale: 86% (novembre, CROP/Conseil du patronat; Devoir, 7 décembre).
Premier sujet de préoccupation (34 %) ; second sujet de préoccupation (16%) (14-22 octobre, Sorécom/Soleil; Soleil, 28 octobre).
Principale préoccupation (47 %) (4-13 novembre, Sorécom/PLQ; Presse, 30 novembre).
Sujet très (77%), assez (20%) important (novembre, CROP/Conseil du patronat; Devoir, 7 décembre).
Croient que le gouvernement fédéral est très ou relativement sérieux sur la question des pluies acides: 43 % (ND, Gallup; Presse, 3 avril).
S'opposent à une hausse progressive des frais de scolarité à l'université: 49% contre 46% qui approuvent (novembre, CROP/Conseil du patronat; Devoir, 7 décembre)
Très (16%), assez (45 %)satisfaits du programme d'assurance maladie du Québec (ND, ND; Presse, 11 avril).
Estiment que le racisme est en augmentation au Canada: 56%; disent avoir été victimes à un moment donné de leur vie, de discrimination en raison de leur âge, leur religion, leur sexe, leur origine raciale ou autre caractéristique identifiable: 21 % (ND, Gallup; Presse, 20 mars).
Considèrent que les agressions sexuelles arrivent très souvent (70%), constituent un problème sérieux (90%); croient que le gouvernement devrait s'engager plus activement pour aider les victimes et essayer de prévenir le problème (90 %) ; trouvent que les agresseurs ne sont pas punis assez sévèrement (86 %) ; sont insatisfaits du traitement judiciaire accordé aux victimes (84%) (28 février-3 mars, Léger & Léger/ Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les crimes à caractère sexuel; Presse, 5 avril).
Devrait être légal en toutes circonstances (26 %), légal en certaines circonstances (60%), illégal en toutes circonstances (l 3 %) (7-10 septembre, Gallup; Presse, 29 sept.).
Premier ou second sujet de préoccupation: 29% (14-22 octobre, Sorécom/ Soleil; Soleil, 28 oct.).
Principale préoccupation: 22%, (4-13 nov.; Sorécom/PLQ; Presse, 30 novembre.
Devrait être légal en toutes circonstances (35 %) (janvier, Gallup; Presse, 27 février).
Considèrent que le foetus est un être humain: oui (65%), ça dépend (14%), non (18%); favorables à la légalisation de l'avortement en toutes circonstances (38 % contre 58 % défavorables) ; favorables à la légalisation de l'avortement si la santé physique ou mentale de la mère est en danger (90% contre 7% défavorables), s'il y a risque de malformation chez l'enfant (81 % contre 13 % défavorables), si la mère a été violée (83 % contre 10 % défavorables), dans les cas de violence conjugale (63% contre 25% défavorables) dans les cas de difficultés financières (30 % contre 63 % défavorables); l'avortement devrait pouvoir être pratiqué jusqu'à la 12e semaine de grossesse (67 %), jusqu'à la 16e ou la 20e semaine (10%), après 24 semaines (5 %), ne devrait jamais pouvoir être pratiqué (l 3 %) ; pensent que le droit de la mère a priorité sur le droit du foetus: tout a fait d'accord (41 %), plutôt d'accord (24 %), plutôt en désaccord (15%), tout à fait en désaccord (13%); pensent que le père est en droit d'interdire à la mère de sa faire avorter: tout à fait d'accord (13 %), plutôt d'accord (16%), plutôt en désaccord (27%), tout à fait en désaccord (38%); pensent que la mère est en droit de désobéir à un tribunal lui interdisant l'avortement en se faisant avorter quand même: tout à fait d'accord (21 %), plutôt d'accord (l 5 %), plutôt en désaccord (24 %), tout à fait en désaccord (34 %) -appuient Chantal Daigle (45 %), Jean-Guy Tremblay (22%) dans le débat qui les oppose; d'accord (39 % contre 52 % en désaccord) avec l'injonction émise par la Cour supérieure et confirmée par la Cour d'appel (31 juillet 3 août, CROP/Presse, TM, TVA; Presse, 5 août).
Constitue un problème sérieux dans sa ville ou sa région: oui (39 %), non (53 %) (30 novembre3 décembre, Gallup; Presse, 19 décembre).
La pornographie explicite qui n'implique ni les enfants, ni la violence, ni l'avilissement devrait être autorisée: oui (39%), non (58%) (30 novembre-3 décembre, Gallup; Presse, 15 déc.).
Pensent que la possession de marijuana ne devrait donner lieu à aucune sanction (23 %) (710 juin, ND; Presse, 3 juillet).
Pensent que la faim est un problème grave au Canada: 63% (ND, Gallup; Presse, 8 mai).
Premier choix: environnement (34 chômage (l 7 %), libre-échange (16 %), lac Meech (317c): premier et second choix: environnement (50 %), chômage (36 %), libre-échange (37 %), avortement (29%), baisse de la natalité (23%), lac Meech (9%) (14-22 octobre, Sorécom/Soleil; Soleil, 28 octobre).
Libre-échange (60%), environnement (47%), chômage (30%), avortement (22%), natalité (l 9 %), lac Meech (10 %) (4-13 novembre, Sorécom/PLQ; Presse, 30 novembre).