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Crime organisé
de souche asiatique (COSA)
Au Canada, le crime organisé de souche asiatique (COSA) est très mobile et diversifié sur le plan culturel et linguistique et se compose principalement de réseaux peu structurés. Les groupes du COSA sont bien établis en Colombie- Britannique, en Alberta et en Ontario et sont de plus en plus actifs en Saskatchewan, au Manitoba, au Québec et au Canada atlantique. Les groupes du COSA continuent de s’associer à d’autres groupes du crime organisé à l’échelle nationale et internationale, surtout aux États-Unis et en Asie du Sud-Est. Les groupes criminels de souche asiatique sont entreprenants et sont souvent mêlés à de nombreuses activités criminelles simultanément. Les groupes du COSA continuent d’être actifs dans les domaines de l’importation, de la production et du trafic de drogues illicites, de la fraude sur des cartes de crédit ou de paiement, des jeux illégaux, du prêt usuraire au casino, de la prostitution et de l’exploitation de salons de massage, du blanchiment d’argent et du passage de migrants. Les groupes criminels de souche asiatique restent très impliqués dans l’importation et la distribution à grande échelle de l’héroïne provenant de l’Asie du Sud-Est, et ils continuent d’étoffer le rôle qu’ils jouent dans l’importation et le trafic de la cocaïne. Ces groupes restent actifs dans la fabrication et le trafic de drogues synthétiques illicites telles que l’ecstasy. De plus, le COSA continue de recycler les produits de la criminalité et d’investir l’argent recyclé dans des entreprises légitimes et activités criminelles. Les groupes de souche vietnamienne continuent de participer très activement à la culture résidentielle et au trafic à grande échelle de la marihuana. Ces groupes sont bien établis en Colombie-Britannique et dans le sud de l’Ontario et étendent la culture de la marihuana à l’Alberta et le Canada atlantique. Ces opérations sont généralement très bien organisées et comptent sur d’importants réseaux interprovinciaux et réseaux de distribution aux États-Unis. Dans une opération, un groupe de souche vietnamienne a expédié en Ontario, par train, de la marihuana cultivée dans le Lower Mainland, en C.-B., puis a transporté une partie de la marihuana dans des camions gros porteurs vers les États-Unis. Une enquête distincte menée en Ontario a indiqué que des personnes associées à un groupe criminel de souche vietnamienne exploitaient un commerce de matériel de culture hydroponique qui, en plus de vendre ce matériel, offrait d’installer ce matériel pour la culture de la marihuana, de fournir les plants clones, d’aider à récolter les plants et de trouver des acheteurs pour la récolte. Les groupes criminels de souche vietnamienne demeureront actifs sur une grande échelle dans la culture de la marihuana afin d’empocher des profits élevés tout en courant un faible risque de se faire attraper. Le cas échéant, les peines imposées sont relativement légères. Dans l’industrie de la marihuana, la concurrence entre les groupes criminels et la menace de se faire voler la récolte continue d’être à l’origine de violations de domicile, de cambriolages, de voies de fait, de meurtres et de blessures liées à pièges. Les installations de culture de la marihuana dans des résidences constituent des menaces considérables pour la santé du public : moisissures toxiques, multiples dangers d’incendie, vapeurs chimiques produites par divers pesticides et risque d’électrocution. Certains produits de la criminalité générés par la culture et le trafic de la marihuana par des groupes criminels de souche vietnamienne sont réinvestis par ces groupes afin de financer d’autres activités illicites, telles que l’importation de l’ecstasy, d’huile de cannabis et de cocaïne. En 2003, un groupe criminel de souche vietnamienne était impliqué dans l’entreposage de grandes quantités de stupéfiants précurseurs servant à la production de l’ecstasy dans deux entrepôts de la région d’Ottawa. Ces substances auraient pu produire environ 200 000 à 300 000 pilules. Dans la production de l’ecstasy, les émanations toxiques provenant de solvants et les réactions chimiques potentiellement violentes constituent une menace pour le public. La violence continue d’être une constante dans les groupes du COSA. À Calgary et à Edmonton, des meurtres, de nombreuses fusillades au volant d’une voiture et de voies de fait découlent de la concurrence entre les groupes du COSA pour obtenir le contrôle du commerce des drogues illicites.
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