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Crime organisé
traditionnel (de souche italienne) (COT)
Survol national Le crime organisé traditionnel (de souche italienne) est bien établi au Canada. L’histoire de nombreux groupes remonte à plusieurs générations. Cette présence de longue date est le fruit de leur force organisationnelle, qui découle de la stabilité de leurs relations avec d’autres groupes et associés du crime organisé. Au Canada, ces associations comprennent des bandes de motards criminalisées, des groupes du crime organisé de souches asiatique, est-européenne et autochtone ainsi que d’autres groupes du crime organisé. Le COT entretient également des liens internationaux avec des groupes du crime organisé en Amérique du Sud, en Italie et aux États-Unis. Les groupes du crime organisé traditionnel (de souche italienne) font partie de l’une des trois catégories principales suivantes selon leurs origines géographiques : la mafia sicilienne, la ‘Ndrangheta (ou calabraise) et La Cosa Nostra, basée aux États-Unis. Le COT s’avère toujours le plus puissant au Canada central, y compris en Ontario et au Québec, mais il exerce également son influence à des degrés divers dans d’autres provinces canadiennes. Quoi qu’il en soit, la mafia sicilienne constitue encore le groupe le plus influent du pays. Depuis le transfert de pouvoirs qui s’est produit dans la mafia calabraise dans les années 1970, la mafia sicilienne fait reposer son organisation sur des liens familiaux étroits tout en accroissant sa capacité à mener des opérations complexes susceptibles de s’étendre à tout le pays. Généralement, le COT au Canada a des capacités extrêmement poussées, dont la capacité d’entreprendre de nombreuses activités criminelles et la capacité s’y rattachant d’utiliser des entreprises légitimes pour accroître leurs activités criminelles. Son implication dans le commerce de drogues illicites constitue une source importante de revenus, y compris l’importation, la distribution et le trafic de diverses drogues illicites et la culture de la marihuana. Les activités liées aux drogues vont de la revente de stupéfiants aux stratagèmes d’importation de haut niveau (à la tonne), impliquant une relation de confiance à l’égard de réseaux internationaux. L’étendue des opérations et leur complexité varient dans les groupes du COT et déterminent la portée de leurs activités criminelles. Toutefois, l’importation et la distribution de cocaïne, de haschich, d’ecstasy et de marihuana demeurent les principales sources de revenus. Les jeux illégaux et le commerce de paris sont également une spécialité des groupes du COT au Canada, y compris les jeux d’argent dans Internet (loteries illégales à l’étranger) et les installations de jeux illégaux dans les cafés ou les restaurants. À des degrés divers, d’autres activités criminelles du COT comprennent le blanchiment d’argent, le prêt usuraire, l’extorsion, la fraude et les vols à grande échelle. Toutefois, tous les groupes du COT au Canada influent sur les collectivités, par l’intermédiaire des entreprises ou des investissements légitimes, notamment l’immobilier. Ce qui aide les organisations criminelles du COT à devenir plus puissantes, c’est leur capacité à réinvestir leurs profits illicites dans leurs entreprises légitimes. Les entreprises légitimes visées par les groupes du COT comprennent la construction et les compagnies de transport, les restaurants et les bars et les commerces d’importation-exportation. Non seulement elles offrent des occasions de blanchir l’argent, mais elles permettent aussi d’étendre leur influence. En 1998, le projet OMERTA a démontré que certains groupes du COT ont accès au système bancaire international, dans lequel ils peuvent recycler les produits de la criminalité. Le COT élabore des objectifs stratégiques pour étendre et renforcer son influence. Il maintient un profil bas, conformément à l’utilisation stratégique de la violence et sous le couvert d’une entreprise légitime. Des relations internationales et interprovinciales lui permettent de faciliter ses opérations criminelles. La capacité de recycler les produits de la criminalité est devenue un élément essentiel pour le COT au Canada, tout comme son niveau de raffinement, et la richesse accumulée grâce au trafic des stupéfiants et au commerce de paris illégal nécessite un niveau élevé d’expertise et d’isolation (sic). Les groupes du COT des provinces de l’Ouest maintiennent un profil relativement bas tout en continuant à participer au trafic de la cocaïne, au blanchiment d’argent, aux jeux illégaux et au commerce de paris. En Colombie-Britannique, les groupes du COT sont fortement impliqués dans le commerce de paris et les jeux illégaux. En Alberta, les groupes du COT sont très impliqués dans le trafic de stupéfiants et exploitent de nombreuses entreprises légitimes. Les groupes du COT qui sont actifs en Saskatchewan et au Manitoba sont moins influents que d’autres groupes du COT, mais ils participent surtout au trafic de stupéfiants. Les groupes du crime organisé traditionnel (de souche italienne) les plus influents continuent d’être actifs dans le Canada central, où les réseaux les plus importants exercent une influence sur des régions clés du pays, y compris en Colombie- Britannique et dans les provinces de l’Atlantique. Ces puissants groupes du COT sont capables de mener une grande variété d’opérations criminelles grâce à des réseaux nationaux et internationaux. Un récente enquête sur le COT menée avec succès en Ontario, le projet RIP, a mené à l’arrestation de 32 personnes en 2002. Elle a permis de désorganiser un réseau criminel impliqué dans la distribution de drogues, dont la marihuana, l’ecstasy, le gamma hydroxybutyrate (GHB), les stéroïdes anabolisants, la psilocybine (champignons magiques), la fraude sur les cartes de crédit et de marchandises volées. Des relations interprovinciales et des liens avec les États-Unis ont permis l’arrestation de criminels de l’Ontario, du Nouveau- Brunswick et de l’État de New York. Au Canada atlantique,
les groupes du COT basés dans d’autres provinces continuent d’exercer
leur influence en se servant de la côte et des ports maritimes pour
importer de grandes quantités de stupéfiants au Canada.
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