Les norovirus sont un groupe de virus qui causent la gastro-entérite chez les humains. Ces mini-organismes font partie de la famille des calicivirus. Si les animaux peuvent transporter différents genres de calicivirus, on ne pense pas que ce soit le cas pour les norovirus. L'appellation « norovirus » a été approuvée officiellement en 2002. Auparavant, on parlait plutôt de virus semblables à Norwalk. Les norovirus, que l'on retrouve dans toute l'Amérique du Nord, sont très infectieux. Ils peuvent survivre sur à peu près toutes les surfaces, notamment les poignées de portes, les éviers, les rampes d'escalier et la verrerie. Ils sont présents toute l'année, mais ont une activité accrue en hiver et touchent tous les groupes d'âge.
On trouve des norovirus dans les selles et les vomissures des personnes infectées qui sont malades, et ce jusqu'à trois ou quatre jours au moins après leur rétablissement. Certaines personnes peuvent être contagieuses un bon deux semaines après leur rétablissement. L'infection se produit généralement par un contact direct avec une personne infectée qui est malade ou qui l'a été récemment. Elle se produit également par contact indirect si on touche des surfaces contaminées par le virus, comme des poignées de porte, ou si on mange des aliments ou boit des liquides contaminés.
Les norovirus peuvent résister à des taux relativement élevés de chlore et à des températures diverses. Ils peuvent survivre jusqu'à 12 heures sur des surfaces dures dans l'environnement et jusqu'à 12 jours sur de la moquette contaminée. Les norovirus se transmettent facilement dans des milieux où les gens sont en contact étroit : écoles, garderies, établissements de soins de longue durée et de soins de santé et navires de croisière.
Les norovirus causent des nausées, des vomissements, la diarrhée et des crampes d'estomac. Les personnes atteintes peuvent également éprouver une fièvre à faible intensité, des refroidissements, des douleurs musculaires et la fatigue. La maladie apparaît souvent brusquement, de 24 à 48 heures environ après une exposition.
Chez la plupart des personnes en santé, la diarrhée aiguë et les vomissements durent habituellement de huit à douze heures, et elles se rétablissent normalement dans les 48 heures. Chez un certain nombre de personnes, les symptômes peuvent se prolonger.
Il est possible de réduire les risques d'infections causées par des norovirus en prenant les mesures suivantes :
Les personnes infectées par les norovirus sont contagieuses à partir du moment où elles se sentent malades jusqu'à trois ou quatre jours au moins après leur rétablissement. Certaines personnes peuvent être contagieuses un bon deux semaines après s'être rétablies. De bonnes pratiques hygiéniques, comme se laver les mains fréquemment, sont très importantes durant cette période.
Il n'existe pas de traitement préventif (vaccin ou médicament antiviral) pour les norovirus, et ces derniers ne peuvent être traités au moyen d'antibiotiques, qui combattent des bactéries et non des virus. Toutefois, les personnes en santé se rétablissent par leurs propres moyens dans les 48 heures environ.
Les personnes atteintes devraient boire beaucoup de liquide (eau ou jus) pour prévenir la déshydratation - un effet grave que peut produire une infection. Les boissons pour athlètes (réhydratantes) ne sont pas recommandées parce qu'elles ne remplacent pas les nutriments et minéraux perdus par suite de la maladie. S'il survient une déshydratation grave, le malade risque de devoir se rendre à l'hôpital pour une réhydratation.
En règle générale, les norovirus causent des symptômes gastro-intestinaux désagréables mais résolutifs, tels que la diarrhée et les vomissements. Le risque d'une affection plus grave, notamment d'une déshydratation, est plus susceptible de se produire chez les tout-petits, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli.
Des décès sont survenus dans des maisons de soins infirmiers durant des éclosions de norovirus, mais il est difficile de savoir dans quelle mesure ces virus ont causé la mort à des personnes déjà fragiles ou malades. Il s'agirait d'un facteur contributif plutôt que la cause du décès.
L'Agence se tient au courant des cas de maladies gastro-intestinales et des éclosions au moyen de programmes nationaux de surveillance.
De 300 à 400 éclosions ont été signalées cette année, ce qui reflète une hausse par rapport à 2002. Cette augmentation est sans doute due à une incidence accrue, mais également à un meilleur recensement.
À l'heure actuelle, de 300 à 400 éclosions sont signalées annuellement depuis 2002, alors qu'on en comptait moins de 100 au cours des années précédentes (1998-2001). Cette hausse est sans doute attribuable en partie à un nombre accru d'éclosions et à un meilleur recensement.
Un cas s'entend d'une seule personne malade, alors qu'une éclosion comporte deux personnes ou plus associées par une exposition commune dans une période de temps déterminée.