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Les mauvais traitements à l'égard des aînés en établissement

Table des matières

  1. Qu’est-ce que les mauvais traitements à l’égard des aînés?
      
  2. Pourquoi les aînés sont-ils particulièrement exposés à des mauvais traitements en établissement?
      
  3. Quelle est l’étendue du problème?
      
  4. Comment déceler les mauvais traitements à l’égard des aînés en établissement
      
  5. Comment prévenir les mauvais traitements à l’égard des aînés en établissement
      
  6. Dénoncer les mauvais traitements à l’égard d’aînés en établissement
      
  7. Conseils pour aider les aînés à prévenir les mauvais traitements
      
  8. Lectures suggérées
      
  9. Documents audiovisuels suggérés
      
  10. Renvois

Renseignements au sujet du document

 1.  Qu’est-ce que les mauvais traitements à l’égard des aînés?

On entend par mauvais traitements à l’égard des aînés toute exploitation des relations entre un travailleur de la santé et un aîné. L’abus profite à l’exploiteur et nuit à la personne exploitée1.

Le Centre national d’information sur la violence dans la famille (1998) classe les mauvais traitements à l’égard des aînés en quatre grandes catégories :

  • La violence physique, où l’agresseur inflige de la douleur, des blessures ou des malaises corporels au moyen de gifles, de coups, de coups de poing, de volées de coups, de brûlures, d’agressions sexuelles ou de brutalité.
      
  • La violence psychologique porte atteinte à l’identité, à la dignité et à la confiance en soi de l’aîné. Ainsi, l’agresseur peut proférer des injures ou des menaces, blasphémer, crier après l’aîné, le parodier, l’ignorer, l’isoler, l’exclure d’événements importants ou le priver de ses droits.
      
  • L’exploitation financière, ou exploitation matérielle, consiste en l’utilisation à mauvais escient d’argent ou de biens. L’agresseur peut voler de l’argent ou des biens, contrefaire une signature sur des chèques de pension ou des documents juridiques, abuser d’une procuration, forcer un aîné ou l’amener par des voies détournées à vendre ou à donner ses biens.
      
  • La négligence se produit lorsqu’un aidant ne répond pas aux besoins d’un aîné qui ne peut y subvenir lui-même. L’aidant peut refuser à l’aîné eau, nourriture, médicaments, soins médicaux, thérapie, soins infirmiers, produits de santé, vêtements ou visites.

Violer les droits de l’aîné est une autre forme de mauvais traitements2. Il peut s’agir, par exemple, de le soigner, de lui faire subir des interventions ou de le faire participer à des recherches sans son consentement.

Voici des exemples de mauvais traitements possibles en établissement :

  • recours inutile à la force physique;
      
  • recours inutile à des moyens de contention3;
      
  • coups, pincements, poussées3;
      
  • aîné malmené ou traitement administré avec rudesse3;
      
  • emploi d’un ton brusque avec l’aîné;
      
  • commentaires désobligeants susceptibles de causer des torts psychologiques, ou cruauté mentale3;
      
  • harcèlement sexuel ou attentat à la pudeur3;
      
  • violence verbale qui menace, contrarie ou incommode l’aîné3;
      
  • exploitation financière, comme le vol3;
      
  • toute forme de punition pour le comportement de l’aîné3;
      
  • prestation de soins contre la volonté de l’aîné;
      
  • pressions pour que l’aîné se dépêche lorsqu’on lui donne des soins, alors qu’il serait moins agressif s’il prenait son temps4;
      
  • toute forme de négligence, comme de ne pas répondre à l’appel d’un aîné, le laisser reposer dans des draps souillés ou le faire manger trop vite3;
      
  • absence d’examen régulier du programme de soins de chaque aîné3;
      
  • déplacement en fauteuil roulant sans dire à l’aîné où on l’emmène;
      
  • emprunt d’effets personnels de l’aîné sans sa permission;
      
  • refus d’appeler l’aîné par le nom qu’il préfère; et
      
  • règlements en apparence sensés mais qui nuisent aux aînés. Ainsi, un règlement qui interdit les bains sans surveillance aurait pour but de sensibiliser les soignants à leur obligation de superviser la toilette des aînés mais il empêcherait un aîné autonome de prendre son bain sans surveillance.

 2.  Pourquoi les aînés sont-ils particulièrement exposés à des mauvais traitements en établissement?

Le phénomène des mauvais traitements à l’égard des aînés en établissement peut être attribuable à la pénurie de ressources ou aux difficultés éprouvées par les travailleurs en santé.

L’établissement

  • Parfois, les établissements n’ont pas assez d’infirmières ou d’infirmiers autorisés pour superviser les autres travailleurs de la santé et leur servir de modèle de comportement, ces travailleurs n’ayant peut-être pas reçu de formation en gériatrie5.
      
  • L’établissement ne communique peut-être pas clairement sa position sur la question des mauvais traitements. Il n’a peut-être pas de politiques ou de lignes directrices pour renseigner le travailleur de la santé sur ce qui est considéré comme des mauvais traitements et lui indiquer les mesures à prendre s’il en est témoin6.
      
  • L’établissement n’est peut-être pas en mesure de fournir des soins de qualité et un environnement sécuritaire à ses résidents. Il ne tient peut-être pas suffisamment compte des effets des soins qu’il est en mesure d’offrir7.

Les travailleurs de la santé

  • Lorsque la plupart des soins sont dispensés par des travailleurs de la santé qui n’ont à peu près pas d’autorité dans l’établissement, ces travailleurs sont susceptibles de maltraiter les aînés encore plus impuissants qu’eux1.
      
  • Le personnel de l’établissement croit peut-être que l’aîné n’a besoin que de soins de protection, et ne répond donc qu’aux besoins physiques de base. Il risque ainsi de ne pas satisfaire l’ensemble des besoins de l’aîné1. Résultat : l’aîné n’a pas la chance de s’occuper de lui-même, d’assumer des responsabilités ou de prendre sa situation en main8.
      
  • Les travailleurs de la santé doivent peut-être s’occuper d’un trop grand nombre d’aînés chaque jour, d’où un niveau de stress élevé6. Ce stress professionnel conduit parfois les travailleurs à maltraiter les aînés.
      
  • Le travailleur de la santé en établissement qui est très jeune et qui s’occupe d’aînés depuis peu de temps pourrait avoir une attitude négative envers eux. Celui qui est mal formé à la prestation de soins aux aînés est lui aussi susceptible d’avoir une attitude négative qui peut l’amener à maltraiter les aînés5.
      
  • Il se peut que le travailleur de la santé soit d’une culture différente de celle de l’aîné et qu’il risque ainsi de ne pas respecter ou comprendre ce qui importe pour l’aîné9.
      
  • Il se peut que les travailleurs ne sachent pas qu’ils maltraitent les aînés. Ainsi, ils peuvent croire que conduire un aîné à une activité lui fera du bien, même lorsque celui-ci ne veut pas y aller. C’est de l’abus, puisque l’aîné est privé de son droit de choisir ce qu’il fera de sa journée10.

Les aînés

  • Les aînés vivant en établissement peuvent souffrir de maladies comme la maladie d’Alzheimer qui leur fait perdre la mémoire ou la capacité de se débrouiller. Ils font parfois des choses qui irritent le personnel. Ce qui rend la situation plus dangereuse pour ces aînés, c’est que leur maladie les empêche de signaler d’éventuels mauvais traitements6.
      
  • Parfois, les aînés capables de signaler des mauvais traitements ne le font pas, soit parce qu’ils craignent des représailles de la part du travailleur de la santé, soit parce qu’ils croient n’avoir aucun droit11.
      
  • Les aînés sont parfois violents et agressifs envers les travailleurs de la santé. Il arrive souvent qu’ils frappent, égratignent, mordent ou injurient les travailleurs ou crient après eux12. Si le travailleur n’a personne à qui en parler, il se défoule parfois sur l’aîné

 3.  Quelle est l’étendue du problème?

En 1994-1995, plus de 5 p. 100 des adultes de plus de 65 ans vivaient en établissement (Statistique Canada).

Il est très difficile d’obtenir de l’information sur l’ampleur réelle des mauvais traitements infligés dans les établissements de soins pour aînés. Les trois études répertoriées qui portaient sur les mauvais traitements étaient toutes des enquêtes. Quoique peu fiables du point de vue scientifique, puisqu’elles n’indiquent pas l’incidence des mauvais traitements, ces études démontrent que la violence envers les aînés existe vraiment.

L’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario13 a mené une enquête auprès de 804 infirmières et infirmiers et 804 infirmières et infirmiers auxiliaires :

  • 20 p. 100 ont dit avoir vu des aînés maltraités dans des foyers de soins infirmiers;
      
  • 31 p. 100 ont dit avoir vu des patients malmenés;
      
  • 28 p. 100 ont dit avoir entendu des employés crier ou jurer après des patients;
      
  • 28 p. 100 ont dit avoir entendu des commentaires déplacés à l’endroit de patients;
      
  • 10 p. 100 ont dit avoir vu d’autres employés frapper ou pousser des patients.

Dans le cadre d’une autre enquête menée au Québec14, 140 professionnels ont été interrogés sur la violence dans les établissements et les foyers :

  • 974 actes de violence ont été signalés;
      
  • de ces 974 actes, 35,5 p. 100 ont été observés dans des centres résidentiels et des hôpitaux;
      
  • 28,4 p. 100 ont été observés dans des établissements, dont des établissements privés subventionnés par le gouvernement.

Deux chercheurs américains5 ont fait un sondage auprès de 577 infirmières, infirmiers, aides-infirmières et aides-infirmiers travaillant dans 31 foyers de soins au New Hampshire. Les employés ont déclaré que dans l’année précédant l’étude :

  • 36 p. 100 d’entre eux avaient été témoins de violence physique;
      
  • 21 p. 100 avaient été témoins de recours excessif à des moyens de contention;
      
  • 17 p. 100 avaient vu des patients poussés, empoignés ou pincés;
      
  • 15 p. 100 avaient été témoins de gifles ou de coups;
      
  • 81 p. 100 avaient été témoins d’actes de violence psychologique, les employés en colère criant ou jurant après les résidents, les insultant ou les isolant indûment.

4.  Comment déceler les mauvais traitements à l’égard des aînés en établissement

Les indices qui suivent peuvent être des signes de mauvais traitements infligés à un aîné par un travailleur de la santé.

  • L’aîné et le travailleur ne donnent pas la même version des faits.
      
  • Le récit ne cadre pas avec la gravité du traumatisme.
      
  • Le travailleur donne une explication vague ou étrange du traumatisme subi par l’aîné15.
      
  • L’aîné a peur, semble paranoïaque, est déprimé, renfermé, mécontent ou agité.
      
  • L’aîné change de comportement lorsque le travailleur entre dans la pièce ou en sort15.
      
  • Les aînés atteints de démence parlent parfois de ce qui leur est arrivé. Il faudrait que le travailleur de la santé écoute l’aîné même quand ce qu’il dit paraît confus. Souvent, les propos qui semblent décousus renferment un grain de vérité16.

En cas de violence physique soupçonnée, il faudrait examiner l’aîné afin de dépister :

  • des traumatismes autour de la bouche, de la figure et des yeux;
      
  • des touffes de cheveux manquantes ou une hémorragie sous le cuir chevelu, qui indiqueraient que l’aîné s’est fait tirer les cheveux;
      
  • des contusions, en particulier des empreintes de main ou de doigts, ou des contusions à des endroits inexplicables;
      
  • des traumatismes aux cuisses et au périnée, en cas d’agression sexuelle.

5.  Comment prévenir les mauvais traitements à l’égard des aînés en établissement

Il y a deux niveaux de responsabilité en prévention de mauvais traitements.

D’abord, l’établissement doit prendre les mesures nécessaires pour réduire les risques de mauvais traitements à l’égard des aînés. Il peut, par exemple :

  • mettre au point un énoncé de mission axé sur les résidents, où l’établissement s’engage à offrir des soins et une vie de qualité17;
      
  • afficher une déclaration des droits des résidents17;
      
  • veiller à ce que tous les travailleurs sachent ce qui est considéré comme des mauvais traitements à l’égard des résidents;
      
  • adopter une politique de tolérance zéro à l’égard des mauvais traitements (cela peut varier selon les normes du travail des différentes provinces);
      
  • voir à ce qu’une procédure d’enquête complète soit conçue et engagée sans délai dans tous les cas présumés ou réels de mauvais traitements à l’égard de résidents17;
      
  • offrir régulièrement à tous les employés des séances d’information au sujet du processus du vieillisse-ment afin de les sensibiliser aux besoins des aînés;
      
  • encourager et aider tous les travailleurs à suivre des cours de gérontologie pour se renseigner davantage sur le vieillissement;
      
  • donner une formation en résolution de conflits à tous les travailleurs17;
      
  • tenir régulièrement des réunions pluridisciplinaires de planification des soins, et plus particulièrement, de prise en charge des résidents difficiles à soigner;
      
  • encourager les travailleurs à parler à leur superviseur de leurs préoccupations et frustrations à l’égard des résidents difficiles à soigner, étant donné que des discussions franches et régulières contribuent à réduire les tensions et aident les travailleurs à envisager les problèmes avec plus d’objectivité.
      
  • encourager les travailleurs à prendre cinq minutes pour se calmer lorsque la tension et la frustration les empêchent de faire preuve de compassion à l’égard des résidents;
      
  • assurer une rotation régulière des travailleurs affectés à des groupes de résidents nombreux ou difficiles, en vue de réduire les risques d’épuisement et de mauvais traitements;
      
  • ou bien, charger régulièrement un travailleur de la santé de donner des soins à un cas lourd ou à un résident agressif. Cela peut aider le travailleur et l’aîné à nouer des liens qui réduiront les risques de mauvais traitements de part et d’autre;
      
  • mettre sur pied un bon conseil des résidents qui donnera suite aux dossiers.

Ensuite, chaque travailleur de la santé doit adopter diverses stratégies pour ne pas maltraiter les résidents :

  • Insistez pour que la question des soins aux résidents difficiles ou agressifs soit abordée aux réunions du personnel.
      
  • Parlez à vos collègues des cas difficiles et demandez-leur ce qu’ils auraient fait ou ce qu’ils ont fait en pareille situation.
      
  • S’il y a impasse, que le résident refuse les soins et qu’il est impossible de le raisonner, laissez-le seul et revenez plus tard. Si le résident est capable de raisonner, entendez-vous sur un autre moment ou demandez-lui s’il a d’autres solutions à vous proposer.
      
  • Arrêtez-vous un moment si vous sentez que vous commencez à perdre patience.
      
  • Excusez-vous auprès du résident si vous lui avez dit quelque chose de blessant.
      
  • Assurez-vous de bien connaître la politique et les procédures de votre établissement en matière de mauvais traitements. Sachez ce qui constitue des mauvais traitements et comment procéder à cet égard.
      
  • Si votre établissement n’a pas de politique à cet égard, demandez à votre superviseur ce qu’il pense des mauvais traitements envers les résidents, en quoi ils consistent et ce qu’il faut et ne faut pas faire.
      
  • Si vous faites partie d’une association professionnelle, renseignez-vous sur ses normes concernant les mauvais traitements à l’égard des aînés.
      
  • Si vous n’êtes pas membre d’une association professionnelle, renseignez-vous auprès d’un collègue qui en fait partie.
      
  • Traitez le résident avec tout le respect que vous aimeriez vous-même recevoir.
      
  • Signalez tout mauvais traitement observé ou présumé.

 6.  Dénoncer les mauvais traitements à l’égard d’aînés en établissement 

Il y a deux niveaux de responsabilité en ce qui concerne la dénonciation des mauvais traitements.

D’abord, l’établissement doit établir des mécanismes pour que les travailleurs de la santé sachent ce qu’il faut dénoncer et à qui. Les travailleurs doivent sentir qu’ils peuvent signaler un cas de mauvais traitements sans trop craindre les représailles. Ils doivent aussi avoir l’assurance qu’une enquête appropriée aura lieu. Il faudrait également rassurer les résidents pour qu’ils ne craignent pas de dénoncer les mauvais traitements. Pour encourager la dénonciation, l’établissement peut aborder la question des mauvais traitements aux réunions d’équipe afin que les travailleurs se sentent à l’aise d’en parler ouvertement.

Ensuite, il faut que les travailleurs de la santé eux-mêmes dénoncent les mauvais traitements. En fait, plusieurs provinces obligent les travailleurs de la santé à dénoncer les mauvais traitements dont ils sont témoins18.

Bien des raisons peuvent empêcher le travailleur de la santé de dénoncer les mauvais traitements dont il est témoin. Il se sent peut-être impuissant. Il croit peut-être que ce type de comportement est accepté par l’établissement. Le travailleur de la santé ne sait peut-être pas que ce qu’il voit peut causer du tort au résident. Le travailleur hésitera peut-être à dénoncer un collègue, de peur d’être considéré comme un traître ou d’être rejeté par ses collègues lorsqu’ils apprendront la nouvelle. Or, ne pas dénoncer revient à dire qu’il est normal qu’un membre du personnel maltraite un aîné.

7.  Conseils pour aider les aînés à prévenir les mauvais traitements  

Il arrive souvent que les aînés maltraités qui vivent en établissement ne dénoncent pas leur situation. Les raisons sont nombreuses :

  • les aînés ne connaissent peut-être pas leurs droits;
      
  • les aînés peuvent craindre qu’on ne les croie pas s’ils dénoncent les mauvais traitements, ou penser qu’il n’y a personne qui serait suffisamment digne de confiance pour qu’ils leur parlent de leur situation;
      
  • les aînés peuvent croire que s’ils dénoncent l’employé, celui-ci les maltraitera encore plus.

Il y a plusieurs choses que la famille, les amis et les aînés vivant en établissement peuvent faire pour prévenir les mauvais traitements :

  • Parlez à un employé de l’établissement en qui vous avez confiance de la façon dont vous, un être cher ou un autre aîné est traité.
      
  • Connaissez vos droits. La plupart des établissements ont une déclaration des droits du résident où il est question du droit à la dignité. De plus, dans bien des cas, les mauvais traitements peuvent constituer un acte criminel.
      
  • N’ayez pas peur de dire à un travailleur de la santé que vous n’aimez pas sa façon de prodiguer des soins. Notez les détails de ce qui est arrivé pour vous en souvenir lorsque vous signalerez la situation à l’administration.

8.  Lectures suggérées

Beaulieu, M., et M. Tremblay. Les mauvais traitements envers les personnes aînées en milieu institution-nel : Document de discussion rédigé à partir de documentation en langue française, Ottawa, Direction générale de la promotion et des programmes de la santé, 1995.

Centre national d’information sur la violence dans la famille. Les mauvais traitements et la négligence envers les personnes âgées en milieu institutionnel, Ottawa, Direction générale des programmes et des services de santé, Santé Canada, 1994.

MacLean, Michael J. Abuse and neglect of older Canadians: Strategies for change, Ottawa et Toronto, Association canadienne de gérontologie et Thompson Educational Publishing, 1995.

Murphy, N. Trousse de formation et ressources à l’intention des fournisseurs de services : Mauvais traitements et négligence envers les personnes âgées, Ottawa, Direction générale des programmes et des services de santé, Santé Canada, 1994.

Pillemer, K., et B. Hudson. « A model-abuse prevention program for nursing assistants », Gerontologist, vol. 33, no 1, 1993, p. 128-131.

 9.  Documents audiovisuels suggérés

Baycrest Centre for Geriatric Care (1996). Institutional Abuse: Everyone’s Problem. Cette trousse éducative renferme une vidéo et un guide de l’animateur. Les annexes contiennent des modèles de formulaires et les principes du centre Baycrest en matière de mauvais traitements. La vidéo part de l’hypothèse que les mauvais traitements dans les établissements sont systémiques; on y voit donc divers scénarios de mauvais traitements, et des suggestions pour les prévenir. Différents types de mauvais traitements sont présentés : entre employés, d’un employé à un résident, d’un résident à un bénévole et d’un membre de la famille à un employé.

Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario (1995). Un, c’est un de trop : Programme d’apprentissage pour la prévention des mauvais traitements infligés aux patients. Cette trousse éducative comprend une vidéo, un guide de l’animateur et un guide d’autoformation. Destinée au personnel infirmier, elle traite de divers types de mauvais traitements, dont ceux infligés aux aînés. La vidéo emploie diverses techniques pour illustrer des expériences et des situations pouvant provoquer des mauvais traitements, et suggère des stratégies pour les prévenir ou en atténuer les risques.

Services de santé des Sœurs de la Charité d’Ottawa (1997). Prévention des mauvais traitements dans les établissements de soins de longue durée. Cette trousse éducative comprend deux vidéos : Prévention des mauvais traitements dans les établissements de soins de longue durée - intervention et prévention et Favoriser un milieu de soutien et de respect dans les établissements de soins de longue durée. Elle comprend aussi un guide de l’animateur et des diapositives pour rétroprojecteur. La trousse se compose de neuf modules qui portent sur un large éventail de questions : mauvais traitements, intervention, droits et devoirs des résidents, défense des droits en matière de soins de longue durée, prévention des mauvais traitements, mort et deuil, et prise de décisions.

10.  Renvois 

  1. Cassell, E.J. « Abuse of the elderly: Misuses of power », New York State Journal of Medicine, vol. 89, no 3, 1989, p. 159-162.
      
  2. Spencer, C. Les mauvais traitements et la négligence envers les personnes âgées en milieu institutionnel : Document de travail rédigé à partir de documentation en langue anglaise, Ottawa, Direction générale des programmes et des services de santé, Santé Canada, 1994.
      
  3. Ontario Hospital Association. Guidelines for the protection of patients and residents in healthcare facilities, 1984.
      
  4. Meddaugh, D.I. « Covert elder abuse in the nursing home », Journal of Elder Abuse and Neglect, vol. 5, no 3, 1993, p. 21-37.
      
  5. Pillemer, K., et D.W. Moore. « Abuse of patients in nursing homes: Findings from a survey of staff », Gerontologist, vol. 29, no 3, 1989, p. 314-320.
      
  6. Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario. Un, c’est un de trop : Programme d’apprentissage pour la prévention des mauvais traitements infligés aux patients, 1995.
      
  7. Pillemer, K., et R. Bachman-Prehn. « Helping and hurting: Predictors of maltreatment of patients in nursing homes », Research on Aging, vol. 13, no 1, 1991, p. 74-95.
      
  8. Goodridge, D.M., P. Johnston et M. Thomson. « Conflict and aggression as stressors in the work environment of nursing assistants: Implications for institutional elder abuse », Journal of Elder Abuse & Neglect, vol. 8, no 1, 1996, p. 49-67.
      
  9. Chappell, N.L., et M. Novak. « The role of support in alleviating stress among nursing assistants », The Gerontologist, vol. 32, no 3, 1992, p. 351-359.
      
  10. Hall, B.L., et J.G. Bocksnick. « Therapeutic recreation for the institutionalized elderly: Choice or abuse », Journal of Elder Abuse & Neglect, vol. 7, no 4, 1995, p. 49-61.
      
  11. Kimsey, L., A. Tarbox et D. Bragg. « Abuse of the elderly. The hidden agenda: The caretakers and the categories of abuse », Journal of the American Geriatric Society, vol. 29, 1981, p. 465-472.
      
  12. Pillemer, K., et D.W. Moore. « Highlights from a study of abuse of patients in nursing homes », Journal of Elder Abuse & Neglect, vol. 2, 1990, p. 5-29.
      
  13. Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario. « Abuse of clients by RNs and RNAs: Report to Council on Result of Canada Health Monitor Survey of Registrants », Toronto, The College, 1993, p. 1-11.
      
  14. Bélanger, L., T. Darche, H. de Ravinel et P. Grenier. « Violence et personnes âgées », (1) Montréal, Les cahiers de l’Association québécoise de gérontologie, 1981.
      
  15. Patterson, C., et E. Podnieks. « A guide to the diagnosis and treatment of elder abuse », Ontario Medical Review, janvier 1993, p. 11-17.
      
  16. Mullan, C. « It doesn’t happen here... Action on elder abuse », Elderly Care, vol. 7, no 4, 1995, p. 36.
      
  17. Health Horizons. A model for the prevention of elder abuse in long-term care facilities, Owen Sound (Ontario), 1991.
      
  18. Robertson, G.B. Legal approaches to elder abuse and neglect in Canada. Dans : Abuse and neglect of older Canadians: Strategies for change, Michael J. MacLean (éd.), Ottawa et Toronto, Association canadienne de gérontologie, Thompson Educational Publishing, 1995, p. 54-62.

Ce document a été préparé par Irene Ens, du Baycrest Centre for Geriatric Care, à Toronto.

Renseignements au sujet du document

Pour obtenir plus d’information, communiquez avec le :

Centre national d’information sur la violence dans la famille
Unité de la prévention de la violence familiale
Division des questions relatives à la santé
Direction générale de la promotion et des programmes de santé
Santé Canada
Indice de l’adresse : 1909D1
9e étage, immeuble Jeanne-Mance, Pré Tunney
Ottawa (Ontario) K1A 1B4 CANADA
Téléphone : 1-800-267-1291 ou (613) 957-2938
Télécopieur : (613) 941-8930
Téléimprimeur : 1-888-267-1233 ou (613) 941-7285
ATME : 1-888-561-5643 ou (613) 952-6396
Site Web : www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn

On peut obtenir, sur demande, la présente publication dans des formats de substitution.

This fact sheet is also available in English under the title Abuse of Older Adults in Institutions.

Mars 1999 (révisé)

Les opinions exprimées dans ce document sont celles de l’auteure et ne reflètent pas nécessairement les points de vues de Santé Canada.

Notre mission est d’aider les Canadiens et les Canadiennes à maintenir et à améliorer leur état de santé.

Santé Canada

 
 
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Dernière mise à jour : 2003-01-18