Notre société est de plus en plus consciente de la portée
et de la gravité de la violence conjugale. Dans le cadre d'une vaste enquête
nationale sur la violence faite aux femmes menée en 1993 par Statistique
Canada, 30 pour cent (environ trois sur dix) des Canadiennes ont signalé
avoir été victimes d'au moins un acte de violence physique ou sexuelle
infligé par leur conjoint. Le tiers des femmes ayant subi des sévices
avaient craint pour leur vie pendant leur relation avec leur agresseur.1
Quarante-huit pour cent des femmes ayant été mariées auparavant ont déclaré
avoir été victimes de mauvais traitements.
On reconnaît maintenant que les enfants des femmes brutalisées sont profondément
affectés par ces agressions. Le développement psychologique et le comportement
de l'enfant ainsi que la façon dont il s'adapte au milieu scolaire sont
touchés. Les enfants qui ont été témoins d'actes de violence, et ceci
est surtout vrai dans le cas des garçons, risquent davantage d'adopter
un comportement violent à l'âge adulte. En effet, ce sont souvent ces
garçons qui, une fois adultes, deviennent des maris violents et infligent
des blessures graves à leur partenaire.2
Combien d'enfants sont affectés par cette violence?
On estime que 40 à 80 pour cent des enfants des femmes victimes d'agression
sont témoins des sévices subis par leur mère1-3. On s'entend généralement
pour dire que les enfants voient ou entendent la majorité des actes de
violence qui ont lieu dans leur foyer, ou qu'ils en sont conscients d'une
façon ou d'une autre. Selon les hypothèses les plus probables, il semblerait
qu'au Canada, de trois à cinq enfants par classe aient été témoins des
mauvais traitements infligés à leur mère.3 Dans de nombreux cas, les enfants
ont assisté à des incidents d'une grande violence. Par exemple, l'étude
menée par Statistique Canada en 19931 révèle que les enfants ont
signalé avoir été témoins de la brutalité dont leur mère a été victime
dans plus de la moitié des cas où les femmes ont craint pour leur vie.
Ces enfants-témoins assistent presque invariablement à la violence psychologique,
y compris la violence verbale, le dénigrement et les menaces, que subit
leur mère.
Quels sont les liens entre la violence conjugale et la violence faite
aux enfants?
Les enfants qui voient leur père ou le partenaire de leur
mère user de violence à l'endroit de celle-ci sont victimes de violence
psychologique.
On estime que 30 à 40 pour cent des enfants qui sont témoins de
la violence infligée à leur mère subissent le même sort.2
Les femmes sont souvent agressées pendant leur grossesse, ce qui
entraîne quelquefois une fausse couche.1, 2
Les mauvais traitements eux-mêmes ainsi que le traumatisme et
le stress qu'ils causent peuvent réduire les capacités qu'ont les victimes
de violence d'assumer leurs responsabilités de mères. Les enfants de ces
femmes risquent ainsi d'être négligés ou brutalisés par celles-ci.2,4
Dans les familles où le père ou un partenaire masculin inflige
des sévices d'ordre sexuel aux enfants, on constate que la mère est souvent
victime de violence physique ou psychologique infligée par l'homme.5,
6
Quelles sont les conséquences psychologiques et comportementales de
ce genre de violence?
Les enfants qui ont été témoins de la violence infligée à
leur mère par leur père ou le partenaire de leur mère sont fréquemment
atteints du syndrome de stress post-traumatique.7 Les symptômes de ce
syndrome comprennent notamment : le fait de revivre le traumatisme
(sous forme de cauchemars, de pensées ou d'images importunes ou de flash-back);
la peur, l'angoisse, la tension et le sentiment d'être toujours sur ses
gardes; l'irritabilité et les débordements de colère et d'agressivité;
les efforts en vue d'éviter tout ce qui pourrait rappeler les agressions.
Lorsque la mère décide de quitter son partenaire en amenant les
enfants, ceux-ci sont affectés par les perturbations qui touchent leur
foyer, leur routine, leurs amis et souvent leur école. Ces enfants peuvent
avoir peur que la violence reprenne de plus belle et sont souvent conscients
des menaces et des tentatives en vue de reprendre contact faites par leur
père, ou du harcèlement exercé par celui-ci. En même temps, les enfants
peuvent se sentir soulagés à l'idée de se trouver dans un endroit plus
sûr.
Les enfants qui ont été témoins de la violence subie par leur
mère ont beaucoup plus tendance à être déprimés, à se replier sur eux-mêmes,
à avoir peu d'estime d'eux-mêmes et d'autres problèmes psychologiques.2,
8-12
Les enfants-témoins risquent davantage d'avoir des problèmes
de comportement, comme des conflits violents avec leurs pairs, le non-respect
des directives données par des adultes, un instinct destructif et des
affrontements avec la police.8-12
Les enfants dont les parents se séparent peuvent avoir des
sentiments ambivalents à l'égard de leur père. Ils peuvent s'ennuyer de
lui et se soucier de son bien-être tout en ayant peur de lui.
Une fois devenus adolescents, les enfants-témoins peuvent aussi
avoir des sentiments mitigés à l'égard de leur mère. Ils peuvent ressentir
de la sympathie et avoir envie de la soutenir, d'une part, et avoir du
ressentiment à son endroit et lui manquer de respect en raison de ce qu'ils
pensent des choix faits par celle-ci, d'autre part.
Les problèmes psychologiques et comportementaux de ces enfants
sont aussi grands que ceux des enfants qui ont eux-mêmes été brutalisés.12
Quelles sont les conséquences sur les plans scolaire et social?
Les enfants qui sont témoins de la violence infligée à leur mère
par leur père ont généralement des résultats scolaires inférieurs à ceux
des autres élèves. Ils risquent par ailleurs d'avoir un taux d'absentéisme
plus élevé parce qu'ils doivent rester à la maison pour s'occuper de leurs
frères et surs lorsque leur mère est incapable de le faire. Parfois
ils refusent d'aller à l'école parce qu'ils ne veulent pas être séparés
de leur mère. Quel que soit leur âge, ils ont parfois des problèmes de
concentration parce qu'ils sont préoccupés et angoissés. Ils ont tendance
à faire l'école buissonnière plus souvent que les autres. À l'école, ils
peuvent être renfermés ou se montrer agressifs.
Les enfants qui vivent dans un milieu violent sont généralement
moins sociables que les autres.11
Les foyers où sévit la violence sont souvent isolés socialement.
En outre, les enfants y apprennent à dissimuler aux autres le climat de
violence dans lequel ils vivent.2
Quelles sont les conséquences précises en fonction de l'âge et du
sexe?
Même à un très bas âge, les enfants sont gravement affectés par
la violence. Ils peuvent avoir du mal à dormir, prendre du poids ou pleurer
constamment, par exemple.
Les enfants d'âge préscolaire peuvent se montrer angoissés ou
agressifs et vouloir sans cesse être dans les jupes de leur mère.
Les enfants un peu plus âgés sentent souvent qu'il leur incombe
d'essayer d'intervenir pendant un incident violent.
Les enfants-témoins de 6 à 10 ans ont généralement du mal à entretenir
des relations avec leurs compagnons de classe et leurs pairs.
Les adolescents font fréquemment l'école buissonnière, font des
fugues ou abandonnent l'école. Plusieurs ont tendance à vivre des
incidents de violence dans leurs fréquentations. Certains adolescents
nient la réalité pour s'en sortir.
Quelques études, mais pas toutes, démontrent que les filles qui
sont témoins d'actes de violence ont davantage tendance à être renfermées
et déprimées, tandis que les garçons dans la même situation tendent plutôt
à faire preuve d'agressivité. Cependant, on note ces problèmes chez les
garçons comme chez les filles.13
Les garçons, surtout ceux qui ont au moins 11 ans, qui s'identifient
fortement à leur père peuvent l'imiter en se montrant agressifs envers
leur mère et les autres femmes de leur entourage.
Tous les enfants sont-ils affectés dans la même mesure?
Les enfants dont la mère se montre particulièrement forte et qui
bénéficient d'un réseau social solide s'en tireront mieux.4 Lorsque des
secteurs de leur vie sont vraiment satisfaisants, que ce soit l'école,
les relations sociales ou le sport, l'enfant a de meilleures chances
de s'épanouir malgré le milieu violent dans lequel il vit.
Les enfants qui sont à la fois témoins et victimes sont les plus
affectés par la violence.9
Le fait d'être témoin d'actes de violence mène-t-il la violence?
Les enfants qui vivent dans un milieu où règne la violence apprennent
très tôt qu'ils peuvent exercer un pouvoir et un contrôle sur les autres
par la force.2
Les enfants-témoins sont plus enclins à excuser les comportements
violents et risquent davantage de se montrer agressifs à l'égard de leurs
pairs et des adultes.2
Les garçons qui ont vu leur mère brutalisée par leur père risquent
plus que les autres de faire preuve de violence à l'endroit de leur partenaire,
que ce soit pendant les fréquentations ou dans le mariage. De leur côté,
les filles-témoins ont davantage tendance à accepter les mauvais
traitements infligés par l'homme qu'elles fréquentent ou qu'elles épousent.13
Comment peut-on venir en aide aux enfants qui ont assisté à des incidents
de violence conjugale?
La protection adéquate des femmes battues et de leurs enfants exige une
réponse communautaire concertée qui sous-entend la collaboration de tous
les professionnels et de tout le personnel des organismes de services
formés de manière à pouvoir comprendre tout ce que comporte la violence
conjugale et ses conséquences sur les enfants. Il est également important
de sensibiliser la population à toutes les facettes du problème.
Grâce au dépistage rapide et à l'aiguillage approprié des femmes battues,
on peut éviter celles-ci et leurs enfants d'être victimes de nouvelles
agressions.
Les questions touchant le système judiciaire et la police
Lorsque le système judiciaire et la police protègent efficacement
les femmes maltraitées et leurs enfants, le traumatisme des enfants s'en
trouve diminué. Parmi les questions d'actualité dans ce domaine,
citons : les ordonnances de protection efficaces et faciles à obtenir;
un accès rapide au foyer conjugal en l'absence de l'agresseur; l'application
des conditions en matière de probation et des dispositions législatives
interdisant le harcèlement avec menaces. L'imposition des peines
qui conviennent dans le cas de la violence conjugale a des répercussions
directes sur la sécurité des enfants, leur sentiment de ne plus être en
danger et leur adaptation à leur nouvelle vie.
La protection des enfants
Reconnaître que le fait d'avoir été témoin d'actes de violence conjugale
constitue une forme de violence morale et psychologique représente une
première étape importante de la démarche visant à protéger les enfants.
Il est aussi essentiel d'offrir un soutien à la mère sans rejeter la responsabilité
de la violence sur elle. Au Canada, six provinces sur dix stipulent dans
leurs législations que les enfants qui ont été témoins de la brutalité
subie par une femme peuvent avoir besoin d'être protégés.14 (Cependant,
les services de protection de l'enfance sont déjà ensevelis sous les dossiers
et risquent fort de ne pas avoir le temps de s'occuper de tels cas).
La garde de l'enfant et le droit de visite
Après la séparation, de nombreux agresseurs se servent de la garde légale
de l'enfant pour menacer leur ex-femme ou exercer un contrôle sur celle-ci.15
La période suivant immédiatement la rupture est remplie de dangers pour
la mère qui risque d'être victime de nouvelles agressions et même de perdre
la vie. Une étude récente en Nouvelle-Écosse démontre que des 1 157 femmes
ayant subi des sévices par l'ex-conjoint, 24 pour cent des victimes ont
été brutalisées tandis que celui-ci exerçait le droit de visite qui lui
avait été accordé par les tribunaux.16 La violence conjugale devrait être
un des principaux facteurs à examiner lorsque la garde d'un enfant est
en cause, car les répercussions de cette décision sont énormes pour la
mère et ses enfants.17
La santé mentale de l'enfant et les groupes de soutien pour les enfants
Comme les enfants sont souvent témoins des sévices subis par leur mère
et que cette situation a de graves répercussions, la violence conjugale
est un important problème à considérer quand on se penche sur la
santé mentale des enfants. Les groupes de soutien pour les enfants-témoins
constituent un service très appréciable. Les enfants peuvent y apprendre
des façons de se protéger eux-mêmes quand la violence fait rage. On leur
dit aussi que personne n'a le droit de brutaliser qui que ce soit et qu'ils
ne sont pas responsables de la violence dont ils sont témoins. Ils peuvent
aussi découvrir comment régler un conflit sans avoir recours à la violence.18-19
Compte tenu de la manière dont l'enfant s'adapte à sa nouvelle vie, il
se peut qu'il ait besoin de traitements individuels ou de traitements
précis pour combattre la dépression, la peur, les problèmes de stress
causés par le traumatisme ou pour mettre fin à un comportement agressif.
Les refuges et les groupes de défense pour les femmes battues
Les services de soutien pour les femmes battues, qu'il s'agisse de refuges,
de services juridiques, de maisons d'hébergement ou d'un soutien
financier, ont tous d'importantes répercussions positives sur les enfants
de ces femmes. Sans ces services, un bien plus grand nombre d'enfants
continueraient à assister à des actes de violence.
Les écoles
Chaque année, les écoles canadiennes sont en contact avec des centaines
de milliers d'enfants-témoins. Le perfectionnement professionnel des enseignants
et l'établissement de protocoles dans les écoles en vue d'aider ces
enfants constituent deux éléments de solution très importants.
La prévention
La collaboration des milieux scolaires et communautaires des programmes
de sensibilisation représente notre meilleur espoir pour ce qui est de
faire connaître à tous les membres de la collectivité les répercussions
que le fait d'avoir été témoin de mauvais traitements peut avoir sur les
familles et les enfants. Il existe des programmes efficaces qui peuvent
être mis en uvre à faible coût.
Documents pour la prévention Pour les enseignants :
A.S.A.P.: A School-based Anti-Violence Program, M. Sudermann, P. Jaffe,
E. Schieck, London, Family Court Clinic, London, 1993.
Le programme A.S.A.P. comporte un plan détaillé pour la mise en uvre
de programmes de prévention de la violence dans les écoles. Le plan a
fait l'objet d'une évaluation et il met surtout l'accent sur les relations
hommes-femmes. Il a été conçu à l'intention des enseignants, des élèves
et des parents. La participation de la collectivité est une composante
importante du programme qui traite de la violence conjugale, de la violence
dans les fréquentations, de l'intimidation, du racisme, du sexisme
et d'autres formes de violence. Le manuel indique également comment s'occuper
des divulgations faites par les enfants. Il comprend également plusieurs
documents que l'on peut reproduire. Il s'accompagne d'un document de référence
pédagogique, 65 leçons sur la prévention de la violence. La documentation
s'obtient auprès de: The London Family Court Clinic, 254, rue Pall Mall,
London (Ontario) N6A 5P6. Tél. : (519) 679-7250.
Pouce : La prévention en milieu scolaire de la violence faite aux
femmes, Fédération canadienne des enseignantes et enseignants, Ottawa,
1990.
Pouce est un programme de prévention de la violence conçu à l'intention
des enfants de la maternelle au secondaire 5, qui favorise la discussion
en classe et la tenue d'activités adaptées à l'âge des élèves. Il s'agit
d'un outil précieux qui comporte des exercices pouvant être exécutés en
classe, des exercices individuels, des documents à distribuer, des livres
à lire à haute voix et des vidéocassettes. Le manuel est offert en
anglais et en français.
Lectures suggérées
Ending the Cycle of Violence: Community Responses to Children of Battered
Women, E. Peled, P. Jaffe, J. Edleson, Éd. Sage Publications, Thousand
Oaks, CA, 1995.
Un excellent ouvrage de référence pour les travailleurs communautaires
et les professionnels uvrant dans le domaine juridique ou dans le
domaine des services sociaux, de la police ou de la défense des droits.
Parmi les sujets couverts, citons : l'évaluation de la situation,
la garde de l'enfant, la défense des droits et la prévention.
A Handbook for the Prevention of Family Violence: Child Abuse, Wife Assault
and Elder Abuse, S. Mulligan, S. Barrs, D. Mitchell, R. Pickering,
J. Pritchard, J. Quinn, Éd. Un projet de prévention de la violence
familiale du Community Child Abuse Council of Hamilton - Wentworth, 1991.
Ce manuel renferme notamment de l'information utile sur la violence conjugale
et sur ses conséquences pour les enfants. Il porte aussi sur la violence
physique et sexuelle faite aux enfants et sur les mauvais traitements
infligés aux personnes âgées.
Children of Battered Women, P. Jaffe, D. Wolfe, S. Wilson. Sage
Publications, Newbury Park, 1990.
Voilà un bon ouvrage de référence sur les conséquences de la violence
conjugale pour les enfants qui en sont témoins. Un programme de thérapie
de groupe destiné aux enfants y est décrit.
Vidéocassettes
Prévenir la violence familiale : Un catalogue de vidéocassettes
canadiennes sur la violence familiale. On y trouve une liste des vidéocassettes
pouvant être empruntées à l'Office national du film du Canada moyennant
de légers frais administratifs. On peut se procurer le catalogue auprès
du Centre national d'information sur la violence dans la famille. Tél. :
1-800-267-1291.
Make a Difference: How to Respond to Child Witnesses of Woman Abuse (1995).
The London Coordinating Committee to End Woman Abuse, a/s de C.A.S. of
London & Middlesex. Tél. : (519) 455-9000.
Une vidéocassette de 20 minutes réalisée à l'intention des enseignants
et des personnes qui dispensent des services aux enfants. Parmi les sujets
traités, citons : les effets que la violence conjugale peut avoir
sur les enfants qui en sont témoins; comment reconnaître ces enfants;
comment réagir devant leurs révélations.
Le Prince héritier (1989). L'Office national du film du Canada (aussi
offert en anglais).
Une vidéo de 37 minutes qui cerne la souffrance et les problèmes de deux
enfants (Billy, âgé de 15 ans, et son jeune frère) dont la mère est violentée
par son époux.
Break the Cycle (1991). Esprit Films Ltd., Tél. : (905) 685-8336.
Cette vidéocassette de 25 minutes traite de questions touchant la violence
conjugale. Elle présente des entretiens avec une femme battue, un conjoint
violent et plusieurs adolescents qui ont été témoins d'actes de violence
commis à l'endroit de leur mère.
Tulip Doesn't Feel Safe (1993). Kinetic, Inc. Tél. : (416) 963-5979.
Un film d'animation de 15 minutes ayant pour but de montrer à des enfants
de six à huit ans quoi faire dans diverses situations dangereuses, en
particulier lorsque la violence conjugale sévit.
Enfantillage (1990). Office national du film du Canada (aussi offert
en anglais).
Un court métrage sans paroles de six minutes qui combine dessins et animation
de marionnettes pour illustrer les effets qu'a sur un jeune garçon la
dispute de ses parents.
Seen but Not Heard? (1993). Friday Street Productions and the B.C. Interval
and Transitions Houses. On peut l'obtenir en communiquant avec l'Office
national du film du Canada.
Une vidéocassette de 29 minutes traitant des effets que les sévices infligés
à leur mère peuvent avoir sur les enfants qui en ont été témoins.
Livres pour les enfants
Hear My Roar: A Story of Family Violence, par Ty Hochban et Vladyana
Krykorka, Annick Press Ltd., Toronto, 1994.
Il s'agit d'un livre à lire aux enfants âgés de cinq ans et plus
qui vivent dans un milieu familial où la mère est victime de violence.
Il peut servir de cadre de discussion à ceux qui s'entretiennent avec
un enfant qui a été témoin d'actes de violence conjugale chez lui.
Mommy and Daddy are Fighting, S. Paris, Seal Press, Seattle, 1986.
Never, No Matter What, par M. Oho et C. Clarke, Women's Press, Toronto, 1988.
Something is Wrong at My House: A Book about Parents' Fighting, par Diane
Davis, Parenting Press, Inc., Seattle, 1984.
Un bon ouvrage qui parle de sentiments et suggère des moyens permettant
de faciliter la vie des jeunes exposés à la violence familiale.
Documents en français (Livres et vidéocassettes suggérés)
Au Grand Jour par Madeleine Lacombe, Regroupement provincial des maisons
d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale,
Montréal, 1990.
Derrière les chiffres, Regroupement provincial des maisons d'hébergement
et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, Montréal, 1990.
Enfantillage (1990) Office national du film du Canada (aussi offert en
anglais).
Interventions auprès des enfants exposés à la violence conjugale, par
Yvette Garceau Durant, Centre local de services communautaires de Sept-Îles, 1990.
Portrait de santé des femmes violentées et de leurs enfants, par Suzanne
Kérouac, Elizabeth Taggart, et Joëlle Lescop, Faculté d'Infirmière, Université
de Montréal, 1986.
Le Prince héritier (1989). Office national du film du Canada (aussi offert
en anglais).
Un film de fiction qui cerne la souffrance des adolescents aux prises
avec les situations d'un quotidien devant lequel ils se sentent impuissants.
Mais le sont-ils vraiment?
Relations parents-enfants : Fiche de renseignements (1993). Centre
national d'information sur la violence dans la famille.
Violence conjugale : Les enfants-témoins (1995). CECOM de l'hôpital
de Rivière-des-Prairies, Montréal, Québec. Tél: (514) 328-3503.
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contre la conjointe. Bulletin Juristat, vol. 14, no. 9,
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Belsten.
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Thousand Oaks, CA: Sage Publications.
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for children of battered women. In Peled, E., Jaffe, P.G., & Edleson,
J.L. (Éd.), Ending the cycle of violence: Community responses to children
of battered women. Thousand Oaks, CA: Sage Publications.
Le présent Aperçus a été révisé en vertu d'un contrat par la London Family
Court Clinic (Marlies Sudermann, Peter Jaffe et Lynn Watson). Nous tenons
à remercier la Unité de la prévention de la violence familiale, Santé
Canada, dont les commentaires et les suggestions ont guidé nos efforts.
Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la violence conjugale
et de ses conséquences sur les enfants ou au sujet d'autres formes de
violence familiale, veuillez communiquer avec :
Centre national d'information sur la violence dans la famille
Indice de l'adresse : 1909D1
Unité de la prévention de la violence familiale
Agence de santé publique du Canada
Ottawa (Ontario) K1A 1B4
Téléphone : (613) 957-2938 ou sans frais : 1-800-267-1291
Télécopieur : (613) 941-8930
Téléimprimeur : (613) 941-7285 ou composez sans frais : 1-888-267-1233
Page de départ Internet : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn/
Par ATS : (613) 952-6396 ou sans frais : 1-800-561-5643
On peut obtenir sur demande la présente publication
(sur disquette, en gros caractères, sur bande sonore ou en braille).
Mars 1991
Avril 1996 (révisé)
Notre mission est d'aider les Canadiens et les Canadiennes
à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada
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