juin 2005
Volume 31S2
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Avant-propos | |
Sommaire | |
Figure 1 : | Proportion des cas déclarés d'ITS par rapport à l'ensemble des maladies à déclaration obligatoire au Canada, 2002 |
Chlamydiose génitale | |
Tableau 1 : | Nombre de cas déclarés et taux de chlamydiose génitale au Canada en 1992, 1997 et 2002 |
Tableau 2 : | Nombre de cas déclarés et taux selon la province/le territoire |
Tableau 3 : | Nombre et taux d'hospitalisation en raison d'une grossesse ectopique, selon l'année et le groupe d'âge, Canada, 1995-2000 |
Figure 1 : | Taux déclarés de chlamydiose génitale au Canada, 1992-2002 |
Figure 2 : | Taux déclarés de chlamydiose génitale chez les hommes au Canada, selon le groupe d'âge, 1992-2002 |
Figure 3 : | Taux déclarés de chlamydiose génitale chez les femmes au Canada, selon le groupe d'âge, 1992-2002 |
Figure 4 : | Cas déclarés et taux de chlamydiose génitale, selon la province/le territoire, 2002 |
Figure 5 : | Taux déclarés de chlamydiose génitale chez les hommes au Canada, selon la province/le territoire, 1997 et 2002 |
Figure 6 : | Taux déclarés de chlamydiose génitale chez les femmes au Canada, selon la province/le territoire, 1997 et 2002 |
Gonorrhée | |
Tableau 1 : | Pourcentage d'augmentation du nombre de cas déclarés de gonorrhée chez les hommes, Canada, 1997-2002 |
Tableau 2 : | Pourcentage d'augmentation du nombre cas déclarée de gonorrhée chez les femmes, Canada, 1997-2002 |
Tableau 3 : | Cas déclarés et taux, selon la province/le territoire |
Tableau 4 : | Sensibilité aux antimicrobiens des souches de N. gonorrhoeae analysées au Canada en 2002 |
Figure 1 : | Taux déclarés de gonorrhée au Canada, 1980-2002 |
Figure 2 : | Taux déclarés de gonnorrhée au Canada, selon le sexe et le groupe d'âge, 2002 |
Figure 3 : | Taux déclarés de gonorrhée chez les hommes au Canada, selon le groupe d'âge, 1992-2002 |
Figure 4 : | Taux déclarés de gonorrhée chez les femmes au Canada, selon le groupe d'âge, 1992-2002 |
Figure 5 : | Cas déclarés et taux de gonorrhée selon la province/le territoire, 2002 |
Figure 6 : | Taux déclarés de gonorrhée selon le sexe et la province/le territoire, 2002 |
Figure 7 : | Taux déclarés de gonorrhée chez les hommes au Canada, selon la province/le territoire, 1997 et 2002 |
Figure 8 : | Taux déclarés de gonorrhée chez les femmes au Canada, selon la province/le territoire, 1997 et 2002 |
Syphilis infectieuse | |
Tableau 1 : | Pourcentage d'augmentation du nombre de cas déclarés de syphilis chez les hommes, Canada, 1997-2002 |
Tableau 2 : | Pourcentage d'augmentation du nombre de cas déclarés de syphilis chez les femmes au Canada, 1997-2002 |
Tableau 3 : | Situation à l'égard de l'absence de la syphilis dans les provinces/territoires, par période de trois ans, Canada, 1994-2002 |
Figure 1 : | Taux déclarés de syphilis infectieuse au Canada, 1993-2002 |
Figure 2 : | Taux déclarés de syphilis infectieuse, selon le sexe et le groupe d'âge, 2002 |
Figure 3 : | Taux déclarés de syphilis infectieuse chez les hommes, 1997 et 2002 |
Figure 4 : | Répartition selon l'âge des cas déclarés de syphilis infectieuse chez les HRSH au Canada, 1994-2002 |
Figure 5 : | Taux déclarés de syphilis infectieuse chez les femmes, selon l'âge, 1997 et 2002 |
Figure 6 : | Cas déclarés et taux de syphilis infectieuse au Canada, selon la province/le territoire, 1993-2002 |
Figure 7 : | Taux déclarés de syphilis infectieuse chez les hommes, selon la province/le territoire, 1997 et 2002 |
Figure 8 : | Taux déclarés de syphilis infectieuse chez les femmes, selon la province/le territoire, 1997 et 2002 |
Notes techniques | |
Références |
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Annexe I | |
Tableau 1.1 : | Cas déclarés et taux de la chlamydiose génitale au Canada selon le groupe d'âge et le sexe, 1991-2002 |
Tableau 1.2 : | Cas déclarés et taux de la chlamydiose génitale au Canada selon la province/le territoire et le sexe, 1991-2002 |
Tableau 2.1 : | Cas déclarés et taux de la gonorrhée au Canada selon le gorupe d'âge et le sexe, 1980-2002 |
Tableau 2.2 : | Cas déclarés et taux de la gonorrhée au Canada selon la province/le territoire et le sexe, 1980-2002 |
Tableau 3.1 : | Cas déclarés et taux de la syphilis infectieuse au Canada selon le groupe d'âge et le sexe, 1993-2002 |
Tableau 3.2 : | Cas déclarés et taux de la syphilis infectieuse au Canada selon la province/le territoire et le sexe, 1993-2002 |
À la section de la Santé sexuelle et des infections transmises sexuellement de l'Agence de la santé publique du Canada, nous sommes heureux de vous offrir cette dernière version du Rapport de surveillance des infections transmises sexuellement (ITS). Le terme ITS est aujourd'hui couramment employé de préférence à MTS (maladie transmise sexuellement), car il est plus général et englobe des infections pouvant être asymptomatiques.
Ce rapport arrive à point nommé puisque la section de la Santé sexuelle et des infections transmises sexuellement réexamine en ce moment les objectifs nationaux en matière d'ITS établis en 1996 tout en coordonnant la révision des Lignes directrices canadiennes pour les MTS de 1998. De plus, cette section, de concert avec les provinces et les territoires, a poursuivi l'élaboration d'un ensemble minimal de données. Un tel ensemble favoriserait l'uniformité et laponctualité de la transmission des données au niveau national. Toutefois, pour accomplir efficacement ce travail, il faut bien connaître la situation nationale actuelle en matière d'ITS.
Ce document porte sur l'information épidémiologique de base qui a trait aux maladies transmises principalement par contact sexuel et dont la déclaration à l'Agence de la santé publique du Canada est obligatoire. Un comité fédéral/provincial/territorial (FPT) a dressé la liste des maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale en s'aidant d'un processus d'établissement des priorités. Les critères adoptés visaient à garantir la meilleure exploitation des ressources dans le cadre de la prévention et de la surveillance de maladies qui menacent les Canadiens. La chlamydiose génitale, la gonorrhée et la syphilis infectieuse sont des ITS figurant sur la liste. D'autres infections, telles les infections génitales à virus herpes simplex ou à virus du papillome humain, ne doivent pas obligatoirement être déclarées, et c'est pourquoi elles ne sont pas abordées dans ce document.
Ce rapport sur les tendances au Canada en matière d'ITS est rédigé à l'intention des gouvernements, des professionnels de la santé, des chercheurs, des organismes bénévoles qui participent à la prestation et à la planification des services ainsi que du grand public. Il a pour objectif de fournir de l'information qui servira à appuyer et à guider la prise de décision et les programmes visant à améliorer l'état de santé des Canadiens.
Tous les systèmes de surveillance présentent des limites, et le nôtre ne fait pas exception. Ainsi, bon nombre d'ITS sont asymptomatiques et peuvent donc passer inaperçues, et n'être ni diagnostiquées ni déclarées. De plus, la recherche de contacts est un volet indispensable à la prévention et au contrôle des ITS. Or, une augmentation récente des comportements sexuels à risque, comme le fait d'avoir des partenaires sexuels anonymes, rend cette tâche difficile. Il est donc possible que les infections chez les contacts anonymes des cas ne soient pas dépistées ni enregistrées dans le système de surveillance. Parmi les personnes asymptomatiques, seules celles qui demandent des analyses ou des soins médicaux seront enregistrées dans ce système de surveillance passive. En raison de ces limites, les chiffres cités dans le présent rapport constituent sans doute une sous-estimation du fardeau réel de la maladie. Malgré tout, le rapport fournit une estimation de l'importance des ITS au Canada et des tendances à cet égard. Les données recueillies jusqu'en 2001 sont définitives, mais les données de 2002 sont toujours sujettes à modifications à cause des délais de déclaration et d'autres contraintes des systèmes de surveillance.
À la lecture du rapport, veuillez ne pas oublier qu'il peut y avoir de légères variations entre les données de l'Agence de la santé publique du Canada et celles communiquées par chaque province et territoire. Le cas échéant, les données provinciales ou territoriales font autorité, car elles sont les plus à jour.
Le présent rapport, de même que la surveillance continue des ITS sont rendus possibles grâce aux efforts déployés par les personnes ou les entités suivantes :
Maureen Perrin, BA, ITMD
Analyste principale en matière de surveillance
Santé sexuelle et infections transmises sexuellement
Division des infections acquises dans la collectivité
Centre de prévention et de contrôle des maladies
infectieuses
Cara Bowman, MScS
Analyste en matière de surveillance
Santé sexuelle et infections transmises sexuellement
Division des infections acquises dans la collectivité
Centre de prévention et de contrôle des maladies
infectieuses
Susanne Shields, MSc
Chef, ITS et surveillance comportementale
Santé sexuelle et infections transmises sexuellement
Division des infections acquises dans la collectivité
Centre de prévention et de contrôle des maladies
infectieuses
Barbara Jones
Gestionnaire intérimaire
Santé sexuelle et infections transmises sexuellement
Division des infections acquises dans la collectivité
Centre de prévention et de contrôle des maladies
infectieuses
Dr Thomas Wong, MD, MHP, CMFC,
FRCPC
Directeur
Division des infections acquises dans la collectivité
Centre de prévention et de contrôle des maladies
infectieuses
Depuis le dernier rapport, on a observé une augmentation continue des trois infections transmises sexuellement (ITS) qui sont à déclaration obligatoire au niveau national : la chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis infectieuse. Cette tendance à la hausse des taux d'ITS s'est manifestée à partir de 1997.
D'autres pays industrialisés font état d'une tendance à la hausse plus ou moins prononcée des taux d'ITS. Au Royaume-Uni, les taux de chlamydiose augmentent depuis 1996, et ceux de gonorrhée, depuis 1995(1). En 2002, les taux de syphilis infectieuse étaient 73 % plus élevés chez les hommes et 33 % plus élevés chez les femmes qu'en 2001(1). Sauf en 2000, les taux de chlamydiose aux États-Unis ont augmenté de façon soutenue depuis 1996(2). Toutefois, contrairement au Canada où les taux sont en augmentation constante depuis 1998, les taux de gonorrhée aux États-Unis en 2002 étaient les plus bas enregistrés en 4 ans. Toujours aux États-Unis, les taux de syphilis infectieuse ont bondi de 12,4 % par rapport au taux de 2001, ce qui est nettement plus bas que la hausse de 66,7 % qu'accuse le Canada.
Il y a eu 56 241 cas de chlamydiose génitale en 2002, soit un taux de 179,3 pour 100 000 personnes. Ce taux représente une augmentation de 11,1 % par rapport au taux de 161,4 pour 100 000 de 2001, et une augmentation de 57,5 % par rapport au taux de 1997. Le nombre de cas déclarés de gonorrhée en 2002 s'élevait à 7 367, soit un taux de 23,5 pour 100 000 personnes, ce qui représente une hausse de 7,9 % par rapport au taux de 2001 (21,8 pour 100 000) et de 57,3 % par rapport au taux de 1997. En 2002, 463 cas de syphilis infectieuse ont été déclarés, ce qui équivaut à un taux de 1,5 pour 100 000. Ce taux est supérieur de 66,7 % à celui de 2001 (0,9 pour 100 000) et de 284,9 % au taux de 1997. Néanmoins, il faut interpréter avec prudence le pourcentage d'augmentation de la syphilis infectieuse (comparativement à ceux de la chlamydiose et de la gonorrhée), car le nombre de cas et les taux sont très faibles.
À quelques exceptions près, les tendances des ITS en fonction du sexe sont demeurées assez constantes. Les femmes sont toujours touchées par la chlamydiose de façon disproportionnée. Les taux de gonorrhée et de syphilis demeurent plus élevés chez les hommes. Les hommes et les femmes les plus à risque de chlamydiose et de gonorrhée sont âgés de 15 à 19 ans. Par contre, le portrait que l'on brosse de la syphilis a changé : les femmes les plus à risque demeurent celles âgées de 20 à 39 ans, tandis que les hommes les plus à risque ont entre 25 et 59 ans et, parmi ceux-ci, ceux entre 30 et 39 ans sont particulièrement à risque.
En 2002, les cas déclarés de chlamydiose, de gonorrhée et de syphilis représentaient 51 % des cas de maladies à déclaration obligatoire dont Santé Canada a été informé. Au fil des années, cette proportion est demeurée relativement inchangée.
Figure 1 : Proportion des cas déclarés d'ITS par rapport à l'ensemble des maladies à déclaration obligatoire au Canada, 2002*
* Données préliminaires
Source : Maladies à déclaration obligatoire, Division
de la surveillance et de l’évaluation des risques,
Agence de la santé publique du Canada, 2004
juin 2005
Volume 31S2
Version PDF (1 220 KB)