Agence de santé publique du Canada / Public Health Agency of Canada
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Volume 19, No 1- 2000

 

 

Agence de santé publique du Canada

Réimpression de résumés


1. Physical activity and prostate cancer in the Alpha-Tocopherol, Beta-Carotene (ATBC) Cancer Prevention Study (Finland)

Terryl J. Hartman, Demetrius Albanes, Matti Rautalahti, Joseph A. Tangrea, Jarmo Virtamo, Rachael Stolzenberg, Philip R. Taylor
Cancer Causes Control 1998;9(1):11-18 [traduction]

L'association entre l'activité physique et le cancer de la prostate a été évaluée dans le cadre de la cohorte d'essai de l'alpha-tocophérol, bêta-carotène (ATBC) Cancer Prevention Study (n = 29 133). Durant une période de suivi atteignant neuf ans, 317 cas incidents de cancer de la prostate sont apparus. La relation entre la profession, les loisirs, et toutes les formes d'activités associées, d'une part, et le cancer de la prostate, d'autre part, a fait l'objet d'une évaluation utilisant des modèles de régression multivariés de Cox qui tiennent compte du groupe d'intervention, d'une hyperplasie bénigne de la prostate, de l'âge, du tabagisme et de la résidence en milieu urbain. Comparativement aux travailleurs sédentaires, les personnes qui marchent dans leur travail, les marcheurs/leveurs de poids et les travailleurs de force ont un risque relatif (RR) et des intervalles de confiance à 95 % (IC) de 0,6 (IC = 0,4-1,0), 0,8 (IC = 0,5-1,3) et 1,2 (IC = 0,7-2,0), respectivement. Chez les travailleurs de sexe masculin, on observait une relation inversement proportionnelle entre les activités de loisir (actifs par rapport à sédentaires) et le risque de cancer de la prostate (RR = 0,7, IC = 0,5-0,9). Cette relation inverse dans le cas de l'activité physique a été relevée pour tous les niveaux d'activité professionnelle, sauf chez les travailleurs de force, et était la plus étroite chez les marcheurs comparativement aux hommes sédentaires dans leur travail et leurs loisirs et un peu moins étroite chez les marcheurs/leveurs de poids. Ces résultats reflètent l'effet protecteur exercé par l'activité physique sur le cancer de la prostate.


2. Family history and risk of fatal prostate cancer

Carmen Rodríguez, Eugenia E. Calle, Heidi L. Miracle-McMahill, Lilith M. Tatham, Phyllis A. Wingo, Michael J. Thun, Clark W.
Heath Jr
Epidemiology 1997;8(6):653-7 [traduction]

En vue d'examiner la relation entre le cancer mortel de la prostate et les antécédents familiaux de cancer de la prostate chez un parent du premier degré, nous avons analysé les données d'une étude prospective de mortalité portant sur 481 011 hommes n'ayant aucun antécédent de cancer lors de leur recrutement en 1982. Durant les 9 années de suivi, 1 922 décès par cancer de la prostate ont été enregistrés. Les résultats obtenus au moyen de modèles du risque proportionnel de Cox montrent que les antécédents familiaux de cancer de la prostate sont associés au cancer mortel de la prostate [ratio de taux (RT) = 1,60; intervalle de confiance à 95 % (IC) = 1,31-1,97]; les hommes qui comptaient deux ou plusieurs parents touchés voyaient leur risque augmenter de plus d'un triple (RT = 3,19; IC à 95 % = 1,51-6,71). Lorsque les cas de cancer de la prostate avaient été diagnostiqués chez des parents avant l'âge de 65 ans (RT = 2,03; IC à 95 % = 1,33-3,09), les antécédents familiaux avaient plus d'impact que lorsque le diagnostic avait été établi chez des parents plus vieux (RT = 1,50; IC à 95 % = 1,17-1,91). Les rapports de taux n'augmentaient pas à mesure que l'âge diminuait chez les participants à l'étude. L'augmentation de 60 % dans le risque que couraient les hommes qui avaient au moins un parent touché est plus faible que ce qui a été signalé dans les études précédentes.


3. Diabetes mellitus and risk of prostate cancer (United States)

Edward Giovannucci, Eric B. Rimm, Meir J. Stampfer, Graham A. Colditz, Walter C. Willett
Cancer Causes Control 1998;9(1):3-9 [traduction]

Quelques études mais non la totalité semblent indiquer que le risque de cancer de la prostate serait plus faible chez les diabétiques. Toutefois, les études n'ont pas toujours tenu compte du temps écoulé depuis le diagnostique du diabète sucré ou n'ont pas contrôlé les facteurs de confusion tels que l'alimentation et le biais associé au diagnostic. Nous avons donc examiné cette relation dans la Health Professionals Follow-Up Study pour la période allant de 1986 à 1994. Dans cette étude, 1 369 nouveaux cas de cancer de la prostate qui n'étaient pas de stade A1 ont été décrits chez 47 781 hommes. Des antécédents de diabète diagnostiqué (surtout diabète de l'adulte) ont été associés à un risque réduit de cancer de la prostate (risque relatif multivarié [RR] = 0,75; intervalle de confiance à 95 % [IC] = 0,59-0,95) après correction pour tenir compte de l'âge, de l'indice de masse corporelle (poids/taille2) à l'âge de 21 ans, et en 1986, de la race, de la vasectomie et des apports caloriques totaux, des graisses totales, du calcium, du fructose et du lycopène. Après avoir exclu la première année de suivi après le diagnostic du diabète, le RR s'établissait à 0,63 (IC = 0,54-0,89). Le taux de cancer de la prostate ne diminuait pas dans les cinq premières années qui suivaient le diagnostic (RR = 1,24, IC = 0,87-1,77), mais fléchissait au cours des cinq années suivantes (RR = 0,66, IC = 0,39-1,10) et atteignait le point le plus bas après 10 ans (RR = 0,54, IC = 0,37-0,78); la valeur P pour la tendance avec le temps est égale à 0,004. Des associations similaires ont été observées pour les cas avancés. Il est peu probable que nos résultats soient dus à un biais de détection. On ne peut vraiment expliquer l'existence de cette relation mais elle peut être le reflet des modifications hormonales associées au diabète, peut-être le faible taux de testostérone.


4. Cognitive aspects of recalling and reporting health-related events: Papanicolaou smears, clinical breast examinations, and mammograms

Richard B. Warnecke, Seymour Sudman, Timothy P. Johnson, Diane O'Rourke, Andrew M. Davis, Jared B. Jobe
Am J Epidemiol 1997;146(11):982-92 [traduction]

Le présent rapport examine les processus cognitifs utilisés par 178 femmes de 50 ans et plus pour extraire l'information concernant la fréquence avec laquelle elles ont subi des tests de Papanicolaou, des mammographies et un examen clinique du sein. Les femmes choisies faisaient partie d'une organisation de soins de santé intégrés qu'elles fréquentaient depuis au moins 5 ans. Il ressort des études publiées que les déclarations relatives à des événements périodiques, telles que ces types de tests, sont le plus souvent fondées sur des schémas, technique d'estimation où les événements sont présentés avec un contenu générique. Ainsi, si l'on pense que l'intervention est subie annuellement, la répondante indiquera qu'elle a subi cinq tests en 5 années. L'étude a essayé de voir si les réponses sont plus exactes lorsque l'on utilise le rappel épisodique, c'est-à-dire où l'on oblige les répondantes à signaler chaque événement, plutôt qu'en présentant l'information sous la forme d'un schéma. Les résultats indiquent que la plupart des erreurs concernaient les rapports sur les frottis de Papanicolaou, ce qui correspond aux conclusions des études publiées, et que le taux d'erreur était le plus faible dans le cas des mammographies. Peu importe la façon dont le questionnaire est présenté, les répondantes ont continué d'utiliser des schémas fondés sur la date de l'examen physique annuel. La plupart des erreurs de déclaration étaient dues à une estimation incorrecte de l'intervalle entre les examens.


5.,Prevalence and predictors of health risk behaviours during early pregnancy: Saskatoon Pregnancy and Health Study

Nazeem Muhajarine, Carl D'Arcy, Lindsay Edouard
Can J Public Health 1997;88(6):375-9

Il y a peu de données sur l'exposition prénatale à l'alcool, au tabac, aux médicaments psychotropes et à la caféine au Canada. Cette étude présente les taux courants de prévalence à Saskatoon de ces quatre comportements à risque pendant le premier trimestre de la grossesse et leurs associations aux facteurs sociodémographiques. Des données ont été recueillies auprès de 605 femmes enceintes (taux de participation de 83 %) à l'aide d'entretiens personnels. La caféine était le produit le plus utilisé (87 %), suivi par l'alcool (46 %), le tabac (30 %), et les médicaments psychotropes (7 %). En tout, 36 % des femmes ont admis l'utilisation de deux de ces produits, 16 % de trois et 4 % de tous les quatre. En général ces comportements à haut risque sont plus répandus parmi les femmes avec de bas niveaux de scolarité et de revenu, d'origine autochtone ou Métis, ne vivant pas avec un partenaire, ayant eu des accouchements et, dans certains cas, d'un jeune âge. Ces résultats font ressortir les besoins de certains groupes de femmes enceintes et l'importance de comprendre le comportement à haut risque des mères à travers les réalités structurelles et culturelles de la vie des femmes.


6. Estimation of breast cancer risk by women aged 40 and over: a population-based study

N. Hébert-Croteau, P. Goggin, N. Kishchuk
Can J Public Health 1997;88(6):392-6

Objectif : Identifier les facteurs associés à la connaissance du cancer du sein et à la perception du risque de cette maladie.

Méthode : Entrevue téléphonique auprès de 412 femmes âgées de 40 ans ou plus, résidant à Montréal et sélectionnées de façon aléatoire.

Résultats : La majorité des répondantes avaient été exposées récemment à de l'information concernant le cancer du sein, mais seulement le tiers d'entre elles connaissaient la probabilité moyenne de cette maladie au cours de la vie, environ 1 sur 10. Les femmes plus âgées se considéraient systématiquement à faible risque (rapport des cotes (OR) de se percevoir à faible risque pour celles de 50 ans ou plus versus celles de moins de 50 ans: 2,6, intervalle de confiance à 95 %: (1,5, 4,6)). De plus, une histoire de cancer du sein chez une parente au premier degré (OR: 5,3 (1,7, 17,0)) et une mammographie récente (OR: 3,0 (1,4, 6,2)) étaient fortement associées à la probabilité de se considérer à risque élevé.

Conclusions : Les campagnes d'information devraient faire connaître la fréquence du cancer du sein dans différents groupes d'âge et la force des associations démontrées avec des facteurs de risque spécifiques. Une meilleure connaissance du risque est susceptible de stimuler la participation soutenue au dépistage.


7. Second primary cancers related to smoking and treatment of small-cell lung cancer

Margaret A. Tucker, Nevin Murray, Edward G. Shaw, David S. Ettinger, Mack Mabry, Martin H. Huber, Ronald Feld, Frances A. Shepherd, David H. Johnson, Stefan C. Grant, Joseph Aisner, Bruce E. Johnson
J Natl Cancer Inst 1997;89(23):1782-8 [traduction]

Contexte : On a fait état d'un risque accru de second cancer primitif chez les patients ayant survécu à un cancer du poumon à petites cellules. Il est difficile d'évaluer dans quelle mesure le traitement a contribué à l'apparition d'un second cancer, en partie à cause du petit nombre de patients examinés dans un même établissement qui ont survécu pendant une longue période. Nous avons mené une étude dans plusieurs établissements en vue d'évaluer le risque parmi les survivants de developper un second cancer primitif autre qu'un cancer du poumon à petites cellules. Méthodes : Nous avons recueilli des données sur les caractéristiques démographiques, le tabagisme et le traitement dans les dossiers médicaux de 611 patients qui n'avaient pas présenté de récidive pendant plus de 2 ans après le traitement d'un cancer du poumon à petites cellules confirmé par des analyses histologiques, et nous avons accumulé les personnes-années de suivi. Les taux d'incidence du cancer et de mortalité par cancer basés sur une population ont été utilisés pour estimer le nombre prévu de cancers ou de décès. Le risque actuariel de second cancer a été estimé à l'aide de la méthode de Kaplan-Meier. Résultats : Par rapport à l'ensemble de la population, le risque de second cancer parmi ces patients (surtout de cancers du poumon autres qu'à petites cellules) était multiplié par un facteur de 3,5. Le risque de second cancer du poumon était 13 fois plus élevé chez ceux qui avaient subi une irradiation thoracique alors qu'il était sept fois plus élevé chez les patients non irradiés. Le risque était supérieur chez les personnes qui ont continué de fumer, des données indiquant une interaction entre l'irradiation thoracique et le maintien du tabagisme (risque relatif = 21). Dans le cas des patients ayant reçu diverses formes d'associations chimiothérapiques, les augmentations du risque étaient comparables (9,4 à 13 fois plus élevées dans l'ensemble), sauf pour ceux qui ont été traités avec des agents alkylants ayant continué de fumer, qui ont vu le risque augmenter de 19 fois. Implications : Comme ils courent un risque beaucoup plus grand, les personnes qui ont survécu à un premier cancer devraient cesser de fumer et peuvent envisager de participer à des essais de chimioprévention secondaires.


8. Mortalité attribuable au tabagisme au Québec

Benoît Lévesque, Louis Rochette, Suzanne Gingras
Can J Public Health 1998;89(1):28-32

Dans les pays industrialisés, le tabagisme est la principale cause de morbidité évitable et de décès prématurés. Si la mortalité attribuable au tabagisme a déjà été estimée pour la population du Québec, elle ne l'a jamais été sur une base régionale. Dans le cadre de cette étude, nous avons calculé la mortalité attribuable à l'habitude de fumer par région socio-sanitaire au Québec pour 10 pathologies très fortement associées à l'habitude de fumer. Le calcul a été fait pour la période de 1984 à 1993 à l'aide des données issues du recensement de 1991 (variables démographiques), de l'enquête Santé-Québec 1987 (prévalence du tabagisme), du fichier des décès du Bureau de la statistique du Québec (mortalité), et de la cohorte américaine du ÒCancer Prevention Study IIÓ (risques relatifs). Pour les pathologies investiguées, 24 637 et 62 711 décès sont respectivement attribuables au tabagisme chez les femmes et les hommes durant la période à l'étude, soit des pourcentages attribuables de 29,4 et 51,2 %. Il n'y a pas de différence significative entre les régions, indiquant en cela un problème à l'échelle de la province. Ces données viennent de nouveau confirmer l'impact énorme de l'usage du tabac sur la santé de la population. La lutte contre le tabagisme est un choix de société qui s'impose d'emblée au Québec.


9. L'usage de la cigarette au Québec de 1985 à 1994 : une comparaison avec le Canada

J. Aubin, L. Caouette
Can J Public Health 1998;89(1):22-7

Le tabagisme est le facteur auquel on attribue le plus grand nombre de maladies et de décès évitables au Canada. L'usage de la cigarette a considérablement diminué dans la population adulte entre 1965 et 1986, mais qu'en est-il au cours de la dernière décennie? Des enquêtes publiques québécoises et canadiennes sont utilisées afin de comparer les types d'usage de la cigarette de 1985 à 1994, entre le Québec et le Canada et selon le sexe.

La prévalence des fumeurs a augmenté ces dernières années chez les hommes du Québec seulement. Des différences entre le Québec et le Canada sont observées dans les profils d'évolution du taux d'abandon comme dans celui de la prévalence des fumeurs. Il ne semble pas que les différences dans l'usage de la cigarette entre le Québec et le Canada soient en voie de s'effacer. Au Québec, le profil d'évolution de cette habitude diffère selon le sexe, ce qui laisse croire que certains facteurs agissent différemment auprès des hommes et des femmes. Les données d'enquêtes publiques permettent de suivre les tendances à moyen ou à long terme, alors qu'il s'avère difficile de suivre avec précision l'évolution de l'usage de la cigarette d'une année à l'autre, étant donné la faible taille des échantillons par région et la lente évolution des comportements.


10. Relations of cigarette smoking and dietary antioxidants with placental calcification

Lisa M. Klesges, David M. Murray, Judith E. Brown, Suzanne P. Cliver, Robert L. Goldenberg
Am J Epidemiol 1998;147(2):127-35 [traduction]

Des associations ont été relevées entre le tabagisme maternel et la maturation accélérée du placenta, telles que mesurées par la calcification du tissu. Les auteurs ont essayé de voir si les apports en antioxydants alimentaires, en vitamine C, en alpha-tocophérol et en bêta-carotène, étaient associés à une calcification de la surface maternelle et des villosités du placenta dans une cohorte de fumeurs et de non-fumeurs à risque de donner naissance à des bébés trop légers pour l'âge gestationnel. L'examen macroscopique et histologique des placentas ont permis de déterminer le degré de calcification à la surface (n = 1 213) et au niveau des villosités placentaires (n = 730), respectivement, dans une étude prospective portant sur des femmes de races blanche et noire ayant accouché d'un seul enfant entre décembre 1985 et octobre 1988 à la University of Alabama, au Birmingham Hospital à Birmingham, Alabama. Après correction pour tenir compte de la race et de l'âge gestationnel, la probabilité de calcification de la surface et des villosités placentaires augmentait à mesure qu'augmentaient les taux de tabagisme. Des réductions importantes de la calcification au niveau des villosités étaient associées à l'apport en alpha-tocophérol, après correction pour tenir compte du tabagisme et de la gestation alors que les apports en bêta-carotène et en vitamine C étaient associés à une réduction significative de la calcification chez les Noires mais non chez les Blanches. La calcification de la surface placentaire ne semblait pas être liée à l'apport en antioxydants. Les résultats obtenus par les auteurs confirment l'existence d'une relation pathologique entre le tabagisme et la calcification placentaire et semble indiquer que les antioxydants alimentaires peuvent réduire la calcification des villosités.


11. The effect of water fluoridation on the bone mineral density of young women

Cathy M. Arnold, Donald A. Bailey, Robert A. Faulkner, Heather A. McKay, Robert G. McCulloch
Can J Public Health 1997;88(6):388-91

Introduction : Des effets ostéogénétiques du fluorure thérapeutique ont été signalés; cependant, l'influence d'une exposition à un faible niveau de fluoruration de l'eau sur la densité osseuse n'est pas claire. Nous avons étudié les effets d'une exposition de longue durée à l'eau fluorée sur la teneur minérale de l'os, pendant les années de croissance.

Méthodes : Chez 24 femmes en santé venant de Regina, on a mesuré la teneur minérale de l'os (fluorure 0,1 mg/l) ainsi que chez 33 femmes venant de Saskatoon (fluorure 1,0 mg/l), sans noter aucune différence entre les groupes par rapport aux facteurs taille, poids, mode de vie ou régime.

Résultats : Les femmes de Saskatoon avaient une teneur minérale de l'os moyenne significativement plus élevée aux tomographies de la colonne lombaire antéropostérieures et de l'analyse volumétrique estimée à L3, sans aucune différence pour l'ensemble du corps ou le fémur proximal.

Conclusion : Une exposition à la fluoruration de l'eau pendant les années de croissance peut avoir un effet positif sur la densité osseuse rachidienne chez les jeunes femmes.


12. Alzheimer's disease as a cause of death in the United States

Donna L. Hoyert, Harry M. Rosenberg
Public Health Rep 1997;112(6):497-505 [traduction]

Objectif. Décrire l'ampleur de la mortalité associée à la maladie d'Alzheimer et les tendances relatives à cette maladie afin de montrer que la maladie d'Alzheimer se classe parmi les principales causes de décès, de décrire un changement méthodologique touchant l'établissement du rang et de discuter des questions relatives à la déclaration de la maladie d'Alzheimer sur les certificats de décès.

Méthodes. Les auteurs ont analysé les données sur la mortalité tirées du National Vital Statistics System.

Résultats. De plus en plus, la maladie d'Alzheimer est indiquée comme cause du décès sur les certificats de décès aux États-Unis; il reste que cette augmentation peut être due à divers facteurs, dont l'amélioration du diagnostic et la sensibilisation à la maladie ou à des changements dans la perception de la maladie comme cause de décès. En 1995, la maladie d'Alzheimer a été citée comme la cause sous-jacente de 20 606 décès. Dans l'ensemble, elle occupait le 14e rang parmi les causes de décès en 1995, et le 8e rang pour ce qui est des personnes de 65 ans et plus. L'établissement du rang d'après les taux de mortalité et la cause du décès différait en fonction de certaines variables démographiques.

Conclusions. Compte tenu de cet important problème de santé publique, la maladie d'Alzheimer a été ajoutée à la liste des causes pouvant être reconnues comme principales causes de décès aux États-Unis, à partir de 1994 pour les statistiques de mortalité. Un certain nombre de considérations doivent être prises en compte lorsqu'on interprète les statistiques de mortalité concernant la maladie d'Alzheimer, notamment la façon dont les diagnostics sont établis, la façon dont l'affection est classée et le but des certificats de décès.


13. Can we monitor socioeconomic inequalities in health? A survey of U.S. health departments' data collection and reporting practices

Nancy Krieger, Jarvis T. Chen, Gregory Ebel
Public Health Rep 1997;112(6):481-90 [traduction]

Objectif. En vue d'évaluer la possibilité d'effectuer une surveillance systématique des inégalités socio-économiques en matière de santé et des obstacles à cet égard à l'aide des statistiques de l'état civil des États-Unis et des données tirées des registres de maladie, les auteurs ont examiné les méthodes existantes de collecte des données et de déclaration pour certaines variables socio-économiques.

Méthodes. En 1996, les auteurs ont envoyé par la poste un questionnaire aux 55 bureaux de l'état civil des services de santé qui communiquaient des données au National Center for Health Statistics (NCHS) afin de déterminer quels types de données socio-économiques ils recueillaient sur les certificats de naissance et de décès ainsi que dans les registres des cas de cancer, de sida et de tuberculose et quel type de données socio-économiques faisait-on systématiquement état dans les publications des services de santé.

Résultats. Les services de santé recueillaient systématiquement des données sur la profession figurant sur les certificats de décès et dans la plupart des registres de cas de cancer. Ils recueillaient des données sur le niveau de scolarité dans les certificats de décès et de naissance. Aucune des bases de données n'enregistrait d'information sur le revenu et seules quelques-unes recueillaient des données sur l'emploi, la société qui offrait une assurance-maladie ou l'assistance publique reçue. Lorsque des données socio-économiques étaient recueillies, elles n'étaient pas habituellement compilées dans les rapports publiés (sauf le niveau de scolarité de la mère indiqué sur le certificat de naissance). Au nombre des obstacles qui, d'après les répondants, entravaient la collecte et la communication des données socio-économiques figurait l'absence de ressources et les réserves concernant la confidentialité et l'exactitude des données. Toutes les bases de données, néanmoins, contenaient de l'information sur l'adresse de résidence, ce qui donne à penser que les dossiers pourraient être codés géographiquement et couplés avec des données socio-économiques du recensement.

Conclusions. Les statistiques de l'état civil et les registres de cas de maladie des États et du gouvernement fédéral aux États-Unis devraient recueillir et publier systématiquement des données socio-économiques afin d'améliorer les efforts en vue de suivre les tendances relatives aux inégalités sociales dans le domaine de la santé et réduire les écarts observés.


14. The effect of a community-based police surveillance program on snowmobile injuries and deaths

Brian H. Rowe, Sandra A. Therrien, Jennifer A. Bretzlaff, Vic S. Sahai, K. V. Nagarajan
Can J Public Health 1998;89(1):57-61

Les blessures graves en motoneige sont évitables et associées aux déplacements en fin de soirée, à la consommation d'alcool et à la vitesse. Nous avons étudié l'efficacité d'un programme communautaire de surveillance (STOP) pour la prévention de blessures graves liées à des accidents de motoneige à Sudbury, en Ontario. Des bénévoles ont été formés au protocole policier et nommés comme agents de police spéciaux pour renforcer la surveillance policière sur les pistes de motoneige de 1993 à 1995. Les hospitalisations et les décès suite à des accidents en motoneige à Sudbury ont été examinés; des comparaisons ont également été faites entre les périodes précédant (1990-1992) et suivant (1993-1995) l'application du programme STOP.

Pour la période précédente, il y a eu 102 blessures, 87 hospitalisations et 15 décès, par comparaison à 57 blessures, (p = 0,0004), 53 hospitalisations (p = 0,00001) et 4 décès (p = 0,13) pour la période ultérieure. Tous les autres facteurs et caractéristiques démographiques des accidents sont apparus similaires. D'importantes économies ont pu être réalisées grâce à cette intervention; les économies au plan des soins intensifs ont dépassé 70 000 $ par an et les coûts associés aux décès ont diminué de 5 millions. Une intervention visant à renforcer la surveillance sur les pistes de motoneige permet de réduire l'incidence de blessures résultant d'accidents liés à des motoneiges.


15. A descriptive epidemiology of sport and recreation injuries in a population-based sample: results from the Alberta Sport and Recreation Injury Survey (ASRIS)

W. Kerry Mummery, John C. Spence, Joanne A. Vincenten, Donald C. Voaklander
Can J Public Health 1998;89(1):53-6

Le Alberta Sport and Recreation Injury Survey de 1996 est une étude rétrospective qui décrit l'incidence annuelle de blessures dans la province de l'Alberta intervenues dans le cadre d'activités de sport et de loisirs. Les données ont été recueillies au moyen d'un sondage téléphonique réalisé au moyen des techniques de composition aléatoire des numéros, afin d'avoir un échantillon représentatif d'Albertains pour l'hiver 1995-1996. L'échantillon a produit un total de 3 790 répondants représentant 1 478 foyers, répartis également entre les genres, avec une fourchette d'âge allant de 6 à 93 ans. Des questions ont été posées au sujet des blessures non mortelles ayant fait l'objet de soins médicaux qui avaient été causées par des activités de sport et de loisirs. Les résultats révèlent que l'incidence annuelle de blessures de ce type est de l'ordre de 11 %. Pour ce qui concerne les répondants ayant déclaré avoir été blessés dans le cadre d'une activité sportive ou de loisir, les blessures les plus courantes ont été les entorses/déchirures de ligament (31 %), les élongations musculaires (19 %), et les fractures (13 %). Les endroits du corps le plus souvent touchés par ces blessures ont été les genoux (21 %) et les chevilles (14 %).


16. The mental health of informal caregivers in Ontario: an epidmiological survey

Jeanette J. Cochrane, Paula N. Goering, Joy M. Rogers
Am J Public Health 1997;87(12):2002-7 [traduction]

Objectifs. Cette étude décrit l'état de santé mentale, l'incapacité, la santé physique, et l'utilisation des services de santé mentale des soignants naturels de moins de 65 ans dans la province de l'Ontario.

Méthodes. Sont analysées dans cette étude les données recueillies dans le cadre du volet sur la santé mentale de l'Enquête sur la santé en Ontario, enquête effectuée à l'échelle de la province et basée sur une population. À partir de la troisième édition révisée du Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux, des diagnostics ont été générés au moyen d'un modèle structuré. Les auteurs comparent la prévalence au cours de l'année écoulée de troubles psychiatriques, d'une maladie physique, de l'incapacité et de l'utilisation de services de santé mentale chez les soignants et les non-soignants. On examine également l'effet confondant possible de certaines variantes comme l'âge, le sexe, l'emploi et une situation économique défavorisée.

Résultats. Les soignants naturels (n = 1 219) constituaient 15 % de l'échantillon. Les soignants affichaient des taux plus élevés de troubles affectifs (6,3 % contre 4,2 %) et anxieux (17,5 % contre 10,9 %) que les non-soignants et consultaient près de deux fois plus les services de santé pour des problèmes de santé mentale.

Conclusions. Il est particulièrement important de consigner des données sur les soins dispensés par des soignants naturels et sur la prévalence accrue des troubles psychiatriques, de l'incapacité et le recours plus fréquent aux services de santé par les soignants, les gouvernements misant de plus en plus sur les soins communautaires. Pour y arriver, il faut reconnaître les besoins des soignants et y répondre en établissant des services de soutien adéquats et facilement accessibles.



Dernière mise à jour : 2002-10-02 début