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Volume 21, No 4 - 2000
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Recensions de livres
Volume 21, No 4 - 2000
Genetics and Public Health in the 21st
Century:
Using Genetic Information to Improve Health and Prevent Disease
Publié sous la direction de Muin J Khoury, Wylie Burke et Elizabeth
J Thomson
New York: Oxford University Press, 2000;
xx + 615 pp; ISBN 0-19-512830-3; 104,00 $
Les progrès réalisés en génétique
humaine, qui découlent en grande partie du Projet du génome
humain, sont en train de bouleverser les pratiques cliniques et médicales.
L'application possible des connaissances acquises en génétique
à la prévention de la maladie et à la promotion
de la santé soulève beaucoup d'enthousiasme. Il est temps
maintenant que les professionnels en santé publique prennent l'initiative
d'explorer la meilleure façon d'utiliser les nouvelles connaissances
apportées par les recherches en génétique en vue
de promouvoir la santé et de prévenir la maladie.
Cet ouvrage arrive à point nommé et aborde de façon
fouillée les questions entourant la génétique et
la santé publique. Surtout, il tempère l'enthousiasme et
les attentes alimentées par les progrès en génétique
humaine en nous confrontant à la réalité : la situation
et les connaissances actuelles, les lacunes dans ce domaine complexe et
les défis qu'il reste à relever. Il donne un aperçu
du point de vue de plusieurs disciplines et souligne l'importance de la
collaboration interdisciplinaire. Bien que l'accent soit mis sur la santé
publique, l'ouvrage présente adroitement tous les aspects de la
génétique humaine, y compris les aspects éthiques,
juridiques, éducatifs et sociaux. Il donne la parole aux consommateurs
et insiste sur l'importance de leur participation à l'élaboration
de politiques.
Les services de génétique ne sont pas une nouveauté
dans le monde de la santé. Dans le passé, ils étaient
offerts dans le cadre des services de santé génésique
et prénatale. L'attention était concentrée sur les
infections monogéniques rares obéissant aux lois mendéliennes.
Les services de génétique s'occupent de plus en plus maintenant
d'affections complexes courantes revêtant une grande importance
sur le plan de la santé publique, telles que les cardiopathies,
le diabète, certains types de maladies mentales, les affections
neurologiques et le cancer. Ce livre, qui s'adresse aux étudiants,
aux chercheurs et aux praticiens en santé publique, fournit des
bases solides pour l'intégration des progrès en génétique
humaine dans la pratique en santé publique et en médecine.
Les collaborateurs sont issus de diverses disciplines, reflétant
le caractère multidisciplinaire de ce domaine.
Le texte est divisé en six parties, qui correspondent aux fonctions
de la santé publique : aperçu de la génétique
et de la santé publique; évaluation de la santé publique;
évaluation des tests génétiques; élaboration,
mise en oeuvre et évaluation des interventions dans la population;
génétique et santé publique : aspects éthiques,
juridiques et sociaux; et communication, éducation et diffusion
de l'information.
Le premier chapitre de la partie 1 présente un cadre pour l'intégration
de la génétique humaine dans la pratique en santé
publique. Bien que le livre présente l'information surtout du point
de vue américain, il est assez général pour s'appliquer
et s'adapter aux circonstances particulières d'un pays donné.
Le cadre repose sur les quatre fonctions en santé publique qui
sont liées à la génétique humaine, à
savoir l'évaluation de la santé publique (surveillance et
épidémiologie), l'évaluation des tests génétiques,
l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation des interventions
dans la population, et la communication et la diffusion de l'information.
On y traite également de questions critiques en génétique
et en santé publique. On trouve dans le chapitre des exemples d'études
qui sont menées actuellement ou qui sont jugées nécessaires,
et les efforts existants de collaboration sont mis en lumière.
Les autres chapitres portent sur les aspects historiques et les défis
et possibilités qui s'offrent actuellement, sur le Projet du génome
humain, son évolution et les nouvelles possibilités en matière
de prévention de la maladie, sur les modèles d'élaboration
des politiques génétiques en santé publique, et sur
le caractère multidisciplinaire de la génétique de
la santé publique dans les domaines de la recherche et de l'éducation.
L'ouvrage présente de nouvelles façons d'aborder la recherche
médicale et épidémiologique et rend compte de la
dimension multidisciplinaire et de la complexité des questions
touchant la génétique humaine et la santé publique.
La partie 2 traite de façon approfondie de l'évaluation
de la santé publique, et chaque chapitre est consacré
à une discipline ou un domaine particulier. Le chapitre 6 porte
sur l'épidémiologie et la biologie moléculaire. On
y fournit des exemples d'applications de l'épidémiologie
moléculaire en santé publique et de collaborations efficaces
entre plusieurs disciplines. On cerne également les besoins en
matière d'éducation en génétique des épidémiologistes,
des professionnels de la santé publique et de la population. Le
chapitre 7 a trait à la surveillance des malformations congénitales
et des maladies génétiques tandis que le chapitre 8 porte
plus particulièrement sur la surveillance de l'hémophilie
et des troubles hématologiques héréditaires. Le chapitre
9 aborde l'évaluation en santé publique de la prédisposition
génétique au cancer. Le domaine de la lutte contre le cancer
est confronté à un nouveau paradigme, à savoir l'identification
et la modification des facteurs de risque environnementaux chez les personnes
présentant une susceptibilité génétique au
cancer. Ce chapitre donne un aperçu des connaissances actuelles
sur la génétique des affections malignes courantes et met
en évidence les lacunes qui doivent être comblées.
Le chapitre 10 quant à lui porte sur l'évaluation en santé
publique de la susceptibilité génétique aux maladies
infectieuses, au paludisme, à la tuberculose et à l'infection
à VIH, et fournit des renseignements détaillés intéressants
sur l'intégration de l'information génétique sur
l'hôte dans les activités de prévention et de lutte
contre les maladies infectieuses. Le chapitre 11 traite de l'évaluation
en santé publique de l'information génétique en milieu
de travail, notamment en ce qui concerne la recherche et la réglementation.
La partie 3 est consacrée à l'évaluation des tests
génétiques. C'est pour les cliniciens le domaine d'application
le plus fréquent et le plus direct des découvertes en génétique
humaine. La priorité actuelle en santé publique est de veiller
à ce que les tests génétiques soient sûrs,
efficaces et de qualité. Le chapitre 12 propose des stratégies
en médecine et en santé publique pour assurer la qualité
des tests génétiques et décrire les exigences relatives
au personnel, les besoins en matière d'éducation et la détermination
de la compétence des personnes qui font passer les tests génétiques.
Le chapitre 13 décrit les programmes d'assurance de la qualité
du dépistage néonatal et traite des questions liées
à la constitution de banques et à l'utilisation de taches
de sang séchées pour l'analyse de l'ADN.
La partie 4 examine l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation
des interventions dans la population, qui est l'objectif ultime de l'application
des connaissances génétiques dans le domaine de la promotion
de la santé et de la prévention des maladies. C'est la partie
du livre la plus pratique et la plus pertinente eu égard aux rôles
de la santé publique. Le chapitre 14 énumère les
choses à faire et à éviter lors de l'évaluation
des besoins en santé publique. Les questions d'accès aux
services de génétique sont étudiées aux chapitres
15 à 17. Le chapitre 18 présente des modèles d'efficacité
en prévention et la façon d'en effectuer une évaluation
critique. Les chapitres 19 à 24 englobent plusieurs aspects des
stratégies en santé publique visant à promouvoir
la santé et à prévenir la maladie, citant certains
exemples de programmes de dépistage néonatal et de maladies
débutant à l'âge adulte. Dans cette partie du livre,
on présente particulièrement bien les défis liés
à la mise en oeuvre des interventions en santé publique
et on n'hésite pas à identifier les obstacles auxquels se
sont heurtées certaines initiatives, tels que l'absence de modification
du comportement chez les personnes présentant une prédisposition
génétique à une maladie donnée. L'ouvrage
propose des moyens de surmonter ces obstacles et cerne les domaines où
il est nécessaire de disposer de plus de données et d'effectuer
plus de recherches.
La partie 4 donne en outre un aperçu plus ou moins international
des initiatives en génétique aux Pays-Bas et dans les pays
en développement. On ignore pourquoi on a choisi de décrire
la situation aux Pays-Bas dans ce livre, si ce n'est pour discuter
du concept de «génétique communautaire». D'autres
pays, comme le Royaume-Uni et l'Australie, qui ont fait des recherches
et produit des documents sur la génétique et les tests génétiques,
n'ont pas été inclus dans le livre. On ne fait pas
non plus état de la situation au Canada. Le Canada commence tout
juste à aborder les questions liées au dépistage
génétique des maladies à déclenchement tardif.
Bien que les questions éthiques, juridiques et sociales entourant
la génétique et la santé publique soient examinées
tout au long du livre, la partie 5 traite plus en profondeur de ces sujets :
la génétique, la santé publique et la loi; le consentement
éclairé au-delà de la rencontre clinique; la surveillance
en santé publique des renseignements génétiques et
les positions éthiques et juridiques face au risque d'ordre social.
La partie 6 sur la communication, l'éducation et la diffusion
de l'information porte sur les exigences de base touchant les mécanismes
de communication et les répercussions de la génétique
médicale dans un cadre de santé publique, en tenant compte
des responsabilités éthiques et sociales. On y décrit
également le modèle transactionnel de communication et son
application à la génétique dans le domaine de la
santé publique. Le chapitre 29 sur la formation en génétique
dans le secteur de la santé publique traite des besoins en matière
d'éducation dans de nombreuses disciplines de la santé publique
et recommande certaines orientations. Le chapitre 30 présente le
point de vue des consommateurs en ce qui a trait aux tests génétiques,
et notamment des expériences personnelles qui rappellent aux lecteurs
l'envers humain des politiques et des programmes. On y discute du rôle
des consommateurs en ce qui concerne les politiques entourant les tests
génétiques. Enfin, le chapitre 31 s'intéresse à
l'utilisation d'Internet pour diffuser l'information génétique
aux fins de la santé publique.
Toutes les disciplines oeuvrant dans le domaine de la santé publique
sont touchées par les progrès scientifiques en génétique
humaine. Tous les professionnels de la santé publique devront inévitablement
intégrer des études, des politiques et des programmes nouveaux
en génétique humaine dans leur travail de tous les jours.
Cet ouvrage sera alors d'une très grande utilité.
Cote globale : |
Excellente |
Points forts : |
Arrive à point nommé
Fait le tour du sujet
Nous ramène les deux pieds sur terre malgré toute la
frénésie entourant les progrès en génétique
humaine
Multidisciplinaire
Bien fouillé |
Points faibles : |
Aucun renseignement de base en génétique ni de glossaire |
Lecteurs : |
Étudiants, chercheurs et praticiens en santé
publique |
Lynne Belle-Isle
Épidémiologiste
Division de la surveillance et de l'évaluation de la lutte contre
le cancer
Bureau du cancer
Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques
Agence de santé publique du Canada
Indice de l'adresse: 0602E2
Santé Canada, pré Tunney
Ottawa (Ontario) K1A OL2
Spatial Epidemiology: Methods and Applications
Publié sous la direction de P Elliott, JC Wakefield, NG Best et
DJ Briggs
Oxford: Oxford University Press, 2000;
xviii + 463 pp; ISBN 0 19 262941 7; 127,50 $
Le domaine de la santé de la population suscite de plus en plus
d'intérêt et l'on reconnaît en général
qu'un vaste éventail de facteurs, ou de déterminants, influent
sur la santé. Un certain nombre de ces déterminants, tels
que la pollution atmosphérique par les particules ont des caractéristiques
spatiales distinctes, alors que d'autres, comme la disparité des
revenus ou la ségrégation résidentielle, sont propres
à des lieux. Pour mieux comprendre l'influence de ces déterminants,
il pourrait être plus utile et, dans certains cas essentiels, d'avoir
recours à des études spatiales. Malheureusement, l'épidémiologie
a accordé peu d'attention à l'aspect spatial; il est donc
particulièrement rafraîchissant de tomber sur un livre comme
Spatial Epidemiology.
J'aimerais tout d'abord préciser le contenu de ce livre. Bien
qu'on y retrouve 25 chapitres sur divers aspects de l'épidémiologie
spatiale, il ne s'agit pas d'un survol exhaustif du domaine de l'épidémiologie
spatiale, comme on peut le lire sur la jaquette. En fait, les directeurs
de la publication le soulignent dans le premier chapitre, déclarant
que l'accent est mis sur les études sur des secteurs restreints.
Ils indiquent par la suite pourquoi les études portant sur les
secteurs restreints sont préférables à d'autres types
d'analyses spatiales. Heureusement, le reste du texte ne suit pas toujours
cette logique, bien que la plupart des chapitres portent sur des études
axées sur des secteurs restreints.
Il s'agit néanmoins d'un ouvrage de référence utile
pour les chercheurs qui s'intéressent à l'épidémiologie
spatiale. Il est divisé en quatre sections : données sur
la santé et la population, méthodes statistiques, cartographie
des maladies et répartition des grappes de cas, et exposition et
lien avec la santé.
Les chapitres de la première section traitent des problèmes
soulevés par l'utilisation de données spatiales : inexactitudes
dans le codage géographique, différences dans le codage
des effets sur la santé d'une région administrative à
l'autre, problèmes liés aux données du recensement,
biais de constatation associé à la migration, expositions
environnementales et facteurs sociaux-économiques de confusion,
exposition non uniforme à l'intérieur d'une région,
dépendance spatiale et problème des unités géographiques
modifiables (MAUP). Bien que les exemples cités concernent surtout
des études portant sur des secteurs restreints, ces questions sont
importantes dans tout type d'analyse spatiale. Deux aspects importants
n'ont cependant pas été abordés dans cette section
: les variables contextuelles et l'envergure des études.
La deuxième section présente un assortiment de méthodes
statistiques qui fera saliver les spécialistes de l'épidémiologie
spatiale. Bien qu'elle porte également sur les études axées
sur les secteurs restreints et la détection de grappes, tout un
chapitre est consacré aux études de corrélation écologique.
Je tiens à féliciter les auteurs d'avoir fourni de nombreux
exemples comparatifs des méthodes appliquées, et les bibliographies
à elles seules valent le coût du livre. L'analyse est toutefois
beaucoup trop érudite pour les néophytes dans le domaine
de la statistique spatiale et on formule peu de recommandations quant
aux méthodes qui conviennent le mieux à l'étude de
certaines questions ou dans certains contextes.
La troisième section traite surtout de la cartographie des maladies,
son histoire, les méthodes utilisées et les problèmes
associés à l'étude des maladies rares ou des maladies
infectieuses. Ces chapitres soulèvent d'importantes questions associées
à la création d'une carte - quel type de carte, quelle région
utiliser, quel risque relatif ou taux faut-il illustrer, quelles couleurs
ou quels symboles choisir - et exposent des façons d'y répondre. Cette
section se termine par deux chapitres sur la détection des grappes. Le
premier (chapitre 17) présente un excellent aperçu de la répartition par
grappes dans une perspective théorique et historique en présentant un
grand nombre d'exemples concrets d'études de grappes de cas de cancer.
On explique également l'utilité de rechercher et d'examiner les grappes
de cas. Le deuxième chapitre est le seul du livre à traiter avec un minimum
de détails de l'envergure des études, illustrant les différences dans
les résultats des études sur la leucémie infantile d'envergure différente.
Ces chapitres fournissent ensemble une excellente introduction aux analyses
des grappes de cas.
La dernière section porte sur l'évaluation de l'exposition,
traitant des moniteurs personnels, des moniteurs de micro-milieux et des
moniteurs ambiants, des méthodes d'interpolation (en particulier
le krigeage), l'établissement d'un modèle de dispersion,
l'utilisation de données de télédétection
et l'analyse de l'activité dans le temps. On cite trois exemples
de domaines où l'épidémiologie spatiale est utile
: la pollution atmosphérique et l'étude SAVIAH, les risques
associés à l'eau de boisson et les risques pour la santé
liés au changement climatique. Toutefois, le chapitre sur l'eau
de boisson est décevant parce qu'on y discute des questions touchant
l'évaluation de l'exposition sans traiter d'aucun aspect spatial.
Le chapitre 20, sur le monitorage personnel, ne cadre pas non plus avec
le livre parce qu'on n'y aborde pas les concepts spatiaux. Heureusement,
le reste de cette section est bien étoffé et, à l'aide
d'exemples, explique les raisons d'être de l'épidémiologie
spatiale, sujet qu'il aurait peut-être mieux valu placer au début
de l'ouvrage.
L'épidémiologie spatiale est encore un nouveau domaine
et bien que ce livre fournisse des références utiles aux
chercheurs qui effectuent déjà des études spatiales,
il est peu probable qu'il intéresse ceux qui n'ont pas encore saisi
l'utilité de telles recherches. Par exemple, dans le cadre d'une
analyse des questions liées aux données spatiales, il serait
intéressant de discuter des variables intégrales et contextuelles1,
qui sont des mesures valides d'un attribut propre à une région,
et cela fournirait également l'occasion de traiter de l'utilisation
des analyses spatiales.
Bien que cet ouvrage renferme des renseignements utiles, il manque de
cohérence. Les chapitres se lisent comme des articles indépendants
et ne semblent pas faire partie d'un tout, à un tel point que certains
sujets (comme le MAUP) sont traités ad nauseam et d'autres (tels
que l'envergure des études) sont à peine abordés.
Ce qui manque, c'est un ensemble commun de principes partagés par
les auteurs. Ma lecture terminée, je ne savais toujours pas pourquoi
les auteurs pensent que l'espace est un aspect important à prendre
en considération dans l'étude de la santé et en quoi
les concepts spatiaux, tels que l'envergure des études et la dépendance
spatiale, définissent les recherches qu'ils mènent.
Cote globale : |
Bonne |
Points forts : |
Boîte à outils pour les chercheurs qui veulent effectuer
des analyses spatiales, notamment des études sur des secteurs
restreints. |
Points faibles : |
Absence de cohérence entre les chapitres. On n'explique pas
pourquoi et quand on devrait effectuer des analyses spatiales. On
discute peu des concepts et théories de base en géographie. |
Lecteurs : |
Chercheurs en santé, techniciens en SIG et statisticiens
qui effectuent déjà des études en épidémiologie
spatiale ou s'intéressent à ce domaine. Certains chapitres
peuvent s'avérer utiles pour un public plus large. |
Références
1 Susser M. The Logic in Ecological: The Logic of Analysis. Am
J Public Health 1994;84(5):825-829.
Alette Willis
Coordonnatrice de projets de recherche
Centre d'évaluation du risque pour la santé des populations
Université d'Ottawa
451, chemin Smyth
Ottawa (Ontario) K1H
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