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Relevé des maladies transmissibles
au Canada
Volume 29 DCC-5 le 1er septembre 2003 Une déclaration d'un comité consultatif
(DCC) PRÉVENTION DE LA COQUELUCHE CHEZ LES ADOLESCENTS ET LES ADULTESDocument Adobe
télédéchargeable Préambule Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) donne à Santé Canada des conseils constants et à jour liés à l'immunisation dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique. Santé Canada reconnaît que les conseils et les recommandations figurant dans cette déclaration reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse le document à des fins d'information. Les personnes qui administrent ou utilisent le vaccin doivent également connaître le contenu des monographies de produit pertinentes. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu des monographies de produit établies par le fabricant autorisé du vaccin au Canada. Les fabricants ont uniquement fait approuver le vaccin et démontré son innocuité et son efficacité lorsqu'il est utilisé selon la monographie du produit. La présente déclaration vise à mettre à jour la stratégie antérieure de lutte contre la coqueluche, en ce qui concerne notamment les adolescents et les adultes, de façon à tenir compte des résultats de la Conférence nationale de concertation sur la coqueluche qui a eu lieu en mai 2002(1). Pour la vaccination des nourrissons, le lecteur est prié de se reporter à l'édition 2002 du Guide canadien d'immunisation(2). Renseignements de base La coqueluche est due à une infection aiguë des voies respiratoires par Bordetella pertussis. Elle est principalement caractérisée par une toux paroxystique se terminant par une inspiration sifflante et des vomissements. La maladie est surtout fréquente chez les enfants, et les complications les plus graves ainsi que les décès surviennent chez les jeunes nourrissons. On enregistre chaque année au Canada de un à trois décès attribuables à la coqueluche chez des nourrissons non immunisés ou partiellement immunisés (p. ex., une ou deux doses du vaccin)(3). Le nombre d'adolescents et d'adultes atteints ne cesse cependant d'augmenter, et la morbidité dans ces cas est importante(4,5). Durant la Conférence nationale de concertation sur la coqueluche qui a eu lieu à Toronto en mai 2002, les participants ont reconnu que l'objectif de la lutte contre la coqueluche consistait à réduire la morbidité et la mortalité associées à la coqueluche pendant toute la vie(1). Ils ont également convenu que la protection des adolescents et des adultes était un objectif louable qui apporterait des bienfaits aux membres de ces cohortes. En outre, la vaccination des adolescents et des adultes peut protéger indirectement les nourrissons. Ces objectifs ont été entérinés par le CCNI. Jusqu'à présent, le calendrier de vaccination consistait en une série primaire administrée à l'âge de 2, 4 et 6 mois, et d'une dose de rappel à 18 mois et entre 4 et 6 ans. On sait depuis longtemps que la protection conférée par le vaccin anticoquelucheux à germes entiers faiblit avec le temps(6,7). Ce vaccin n'était néanmoins utilisé que chez les enfants de < 7 ans vu que la gravité des réactions locales augmentait avec l'âge. À cause du déclin de l'immunité, de nombreux enfants vaccinés deviennent réceptifs à la coqueluche à l'adolescence ou à l'âge adulte. La coqueluche est une fréquente cause de toux pathologique chez les adolescents et les adultes(5,8-14), qui peuvent transmettre l'infection aux nourrissons(15). Le vaccin anticoquelucheux acellulaire a été introduit au Canada en 1997 et a depuis remplacé le vaccin antérieur à germes entiers. La formulation pour adolescents et adultes du vaccin acellulaire a une teneur en antigènes plus faible et est sûr, immunogène et permet de mieux lutter contre cette maladie. Épidémiologie de la coqueluche au Canada Le vaccin liquide à germes entiers contre la coqueluche a été introduit au Canada à la fin des années 40. Il a été graduellement remplacé par le vaccin adsorbé à germes entiers dans les années 80 et par le vaccin acellulaire en 1997-1998 (tableau 1). Depuis le début de la vaccination contre la coqueluche au Canada à la fin des années 40, le nombre de cas signalés a chuté de façon spectaculaire, passant de 160 cas pour 100 000 juste avant l'introduction du vaccin à < 20 cas pour 100 000 dans les années 80. L'incidence de la coqueluche au Canada a été faible durant les années 80 mais a progressé de façon marquée depuis 1990(16-18). Entre 1990 et 2000, le nombre annuel de cas déclarés a varié de 2 724 à 10 151, bien que ces chiffres sous-estiment probablement l'incidence réelle de la maladie en raison du sous-diagnostic et de la sous-déclaration des cas(16,19,20). Le retour en force de la coqueluche n'était pas dû à une faible couverture vaccinale : celle-ci a toujours dépassé 95 % pour l'administration de trois doses ou plus(21-27). Elle était en grande partie attribuable à la faible efficacité du vaccin adsorbé à germes entiers contre la coqueluche associé aux anatoxines diphtérique et tétanique utilisé au Canada entre 1980 et 1997. Son efficacité était de l'ordre de 20 % à 60 % chez les enfants(19,21-23). La cohorte d'enfants qui n'avaient reçu que ce vaccin était mal protégée et forme le groupe le plus touché depuis 1990(17,18). Bien que la maladie était le plus souvent signalée chez les enfants de < 10 ans, on a observé une tendance constante à la hausse dans l'âge des cas ainsi qu'une plus forte incidence chez les adolescents et les adultes. L'augmentation de l'âge des cas reflète celle des enfants appartenant à la cohorte vulnérable. La proportion de cas de coqueluche chez les adolescents (>= 15 ans) et les adultes est passée de 7,3 % en 1988 à 10,3 % en 1992, à 17 % en 1998 et à 23 % en 2000. Cette progression est due non seulement à la hausse de l'incidence mais également à l'amélioration de la reconnaissance, du diagnostic et de la déclaration de la coqueluche chez les adolescents et les adultes. S'il est vrai que l'utilisation d'un vaccin dont l'efficacité est faible peut expliquer en grande partie la croissance de l'incidence chez les adolescents plus jeunes au Canada, il reste qu'elle ne peut expliquer celle relevée chez les adolescents plus âgés et les adultes qui n'ont pas reçu le vaccin (figure 1). Dans leur cas, le déclin de l'immunité induit par le vaccin constitue l'explication la plus plausible, comme en témoigne l'augmentation de l'incidence chez les adolescents observée également aux États-Unis, en France et dans d'autres pays qui ont utilisé des vaccins différents(28-30). La surveillance active de la coqueluche a révélé que de 1 % à 25 % des patients présentant une toux prolongée souffraient d'une infection à B. pertussis. Au Canada, le Système de surveillance par unité de santé sentinelle a utilisé une combinaison de méthodes de laboratoire pour confirmer la présence d'une infection coquelucheuse chez 9 % à 20 % des cas de toux qui persistait pendant >= 7 jours chez les adolescents et les adultes(5). Aucune évaluation à grande échelle de la proportion d'adolescents et d'adultes réceptifs au Canada n'a été effectuée, mais une réanalyse des données de trois études de ménages a montré que le taux d'attaque secondaire variait entre 11 % et 18 % chez les contacts familiaux de 12 à 29 ans dans les ménages où le cas signalé était également le cas primaire. Dans un essai clinique du vaccin acellulaire contre la coqueluche contrôlé contre placebo qui a été réalisé aux États-Unis auprès de 2 781 adultes, neuf participants du groupe placebo ont présenté une coqueluche durant la période de suivi de 2 ans, soit un taux estimatif annuel de 3 pour 1 000 personnes-années(31). Ce résultat a été enregistré dans des années où il n'y a pas eu d'épidémie et équivaudrait, après extrapolation, à 60 000 cas par année chez les adultes au Canada. Malgré la forte progression de l'incidence de la coqueluche chez les adolescents et les adultes entre 1990 et 1998, les taux d'hospitalisation dans ces groupes sont demeurés faibles (0,8 et 0,1 pour 100 000 habitants, respectivement), comparativement aux taux chez les enfants (270, 25 et 5,7 pour 100 000 chez les enfants de < 1 an, 1-4 et 5-9 ans, respectivement)(17). Tableau 1. Vaccins anticoquelucheux utilisés au Canada, selon la province et le territoire
*Toutes les provinces ont utilisé le vaccin liquide des Laboratoires Connaught (maintenant Aventis Pasteur) sauf le Québec, qui a eu recours à celui produit par l'Institut Armand-Frappier. Tous les vaccins adsorbés ont été fabriqués par les Laboratoires Connaught. Ads : vaccin adsorbé Figure 1. Taux signalé d’incidence de la coqueluche chez les adolescents et les adultes selon l’âge : Canada, 1987-2000 Population cible pour la vaccination anticoquelucheuse chez les adolescents et les adultes Comme nous l'avons mentionné précédemment, même si le déclin de la protection conférée par le vaccin est un phénomène universel qui touche tous les adolescents et les adultes, la situation au Canada est particulière en raison de la présence d'une cohorte d'adolescents vulnérables n'ayant reçu que le vaccin adsorbé à germes entiers, dont le pouvoir protecteur est plus faible(17). Comme le vaccin adsorbé à germes entiers a été introduit entre 1980 et 1985, selon la province ou le territoire, l'année de naissance des enfants plus âgés appartenant à la cohorte touchée varie en conséquence (tableau 1). Les plus jeunes sont nés en 1994-1995, et le vaccin acellulaire a commencé à être administré entre 1997 et 1998 dans tout le Canada. Les enfants nés depuis 1995 devraient être moins vulnérables, car ils devraient avoir reçu au moins une dose de rappel du vaccin acellulaire à l'âge préscolaire. De nombreux enfants de cette cohorte ont contracté la coqueluche au cours des 10 dernières années, et la proportion devrait être plus forte chez les enfants plus âgés, étant donné leur exposition cumulative plus longue à la maladie. Pour mieux protéger cette cohorte, l'administration d'une seule dose du vaccin acellulaire contre la coqueluche est recommandée. Si l'on n'intervient pas, il est à prévoir que le taux de transmission demeure élevé dans cette cohorte au Canada. Selon des modèles mathématiques, on prévoit cependant que l'incidence générale de la coqueluche au pays sera plus faible au cours de la prochaine décennie qu'entre 1990 et 2000 en raison de la meilleure protection conférée aux enfants plus jeunes par le vaccin acellulaire(1). Le risque que les jeunes enfants de cette cohorte qui ont reçu le vaccin acellulaire deviennent vulnérables à l'adolescence dépendra de la durée de l'immunité induite par ce vaccin. On ne le saura que dans quelques années, après avoir suivi sur une longue période les enfants auxquels on a administré ce vaccin. Il sera alors possible de déterminer s'il est nécessaire d'administrer une ou des doses de rappel subséquentes et quel est le moment idéal pour le faire. La prévention de la coqueluche chez les adultes est souhaitable et ceux-ci peuvent être protégés efficacement et en toute sécurité contre cette maladie par le vaccin acellulaire. On n'a pas toutefois établi si un programme qui assurerait une couverture vaccinale étendue est faisable et on ignore toujours quel devrait être l'intervalle entre les doses de rappel. Préparations vaccinales homologuées Les seuls vaccins anticoquelucheux offerts au Canada sont des vaccins acellulaires préparés à partir d'antigènes purifiés de B. pertussis. Les vaccins acellulaires ont été mis au point dans le but de réduire la fréquence et la gravité des effets secondaires locaux et généraux associés aux vaccins à germes entiers. Tous les vaccins acellulaires actuellement offerts sur le marché contiennent de l'anatoxine coquelucheuse (AC), de l'hémaglutinine filamenteuse (FHA) et de la pertactine (PRN). Certains renferment également des fimbriae (Fim). La formulation pour adolescents et adultes du vaccin associé contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche contient moins d'antigènes diphtériques et coquelucheux que les vaccins utilisés chez les enfants d'âge préscolaire. L'abréviation dCaT renvoie donc à la formulation pour adolescents et adultes du vaccin acellulaire contre la coqueluche alors que l'abréviation DCaT désigne la formulation pour nourrissons. Les deux préparations sont adsorbées sur du phosphate d'aluminium. Efficacité et immunogénécité En 1995-1996, les résultats de sept études sur l'efficacité de huit vaccins DCaT pour nourrissons ont été publiés. Ces études n'avaient pas pour objet de comparer l'efficacité de divers vaccins acellulaires contre la coqueluche et avaient des plans expérimentaux différents; il y a donc peu de conclusions à en tirer quant à la valeur relative des différents produits. Tous les vaccins acellulaires étaient efficaces; la plupart étaient aussi efficaces ou plus efficaces que le vaccin DCT à germes entiers reçu par les sujets témoins. Tous les vaccins acellulaires contre la coqueluche homologués au Canada ont une efficacité d'environ 85 %(32). On ne connaît pas la durée de la protection offerte par les vaccins acellulaires contre la coqueluche, mais les données semblent indiquer que la protection ne diminue pas durant les 4 premières années de suivi. Le suivi à long terme se poursuivra chez plusieurs des cohortes qui ont participé aux études sur l'efficacité. Il existe peu de données montrant si l'administration aux adolescents et adultes déjà vaccinés d'une dose unique de la formulation pour adolescents et adultes est un moyen efficace de prévenir l'infection coquelucheuse, la maladie ou sa transmission. Il a cependant été établi qu'une seule dose avait entraîné une augmentation des titres d'anticorps anticoquelucheux des sujets bien supérieure à celle observée en Suède chez les nourrissons qui avaient reçu trois doses de vaccin acellulaire contre la coqueluche(33,34). Étant donné que l'efficacité démontrée dans l'étude suédoise était de 85 %, il est raisonnable de croire que la protection contre la forme grave de la maladie chez les adolescents et les adultes serait du même ordre. La seule étude menée dans le but d'évaluer directement l'efficacité du vaccin chez les adultes a révélé qu'une dose unique du vaccin acellulaire à trois composants offrait une grande protection(31). L'estimation ponctuelle de l'efficacité du vaccin en fonction de la définition de cas primaire était de 92 %, mais comme les cas n'étaient pas nombreux, l'intervalle de confiance (32 %-99 %) était très grand. D'autres preuves indirectes à l'appui de l'effet protecteur d'une seule dose de DCaT viennent de données montrant que les nourrissons ou les enfants d'âge préscolaire qui ont déjà reçu le vaccin adsorbé à germes entiers risquaient beaucoup moins de contracter la coqueluche si on leur administrait comme dose de rappel unique le vaccin acellulaire plutôt que le vaccin adsorbé à germes entiers(35). Adolescents On devrait administrer à tous les préadolescents et adolescents qui n'ont pas reçu de dose du vaccin acellulaire une seule dose de la formulation pour adolescents et adultes du vaccin acellulaire contre la coqueluche. Une campagne unique de vaccination de toute la cohorte est la stratégie qui permettrait de prévenir la plupart des cas. Idéalement, les adolescents qui ont déjà reçu leur dose de rappel de dT se verraient administrer le vaccin acellulaire monovalent contre la coqueluche, mais ce produit n'est pas encore vendu au Canada. Ou encore on peut leur donner sans danger une dose du vaccin associé dCaT. Des données limitées portant sur des adultes qui ont reçu deux doses du dCaT à un mois d'intervalle n'ont fait ressortir aucune augmentation de l'incidence des réactions indésirables(33). Le dCaT devrait à tout le moins remplacer le dT dans le programme régulier d'administration des doses de rappel aux adolescents. Le moment pour l'administration de la dose de rappel devrait si possible être choisi en fonction des tendances épidémiologiques locales. Adultes Dans le cas des adultes qui n'ont pas déjà reçu une dose du vaccin acellulaire, il est recommandé de remplacer la dose de rappel unique d'anatoxines diphtérique et tétanique (dT) par le vaccin associé antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux acellulaire (dCaT). Lutte contre les éclosions Même si on manque de données à l'appui de son efficacité, le vaccin acellulaire contre la coqueluche a été utilisé en toute sécurité pour lutter contre les éclosions de coqueluche au sein de populations définies, comme celles fréquentant les écoles et les hôpitaux. Si l'on envisage d'utiliser le dCaT chez les personnes de >= 7 ans pour lutter contre une éclosion, cette initiative devrait être assortie d'une évaluation de l'efficacité du vaccin. Le rôle de la chimioprophylaxie dans la prise en charge des contacts est abordé dans une autre publication(1). Calendrier et posologie Les adolescents et les adultes devraient recevoir une dose unique de la formulation associée pour adolescents et adultes de dCaT. La durée de la protection offerte par la dose de rappel n'a pas encore été précisée et on recommande pour le moment de n'administrer qu'une seule dose. Le CCNI mettra à jour cette recommandation à la lumière des résultats d'un suivi de longue durée des enfants ayant reçu le vaccin acellulaire. Voie d'administration Tous les vaccins acelllulaires associés contre la coqueluche sont des vaccins adsorbés et doivent être injectés par voie intramusculaire. Conditions d'entreposage Les vaccins qui contiennent le composant anticoquelucheux doivent être conservés à une température de 2 °C à 8 °C et ne doivent pas être congelés. À l'instar de tous les vaccins adsorbés, ceux qui contiennent le composant anticoquelucheux et qui ont été congelés ne doivent pas être administrés. Administration simultanée d'autres vaccins Les vaccins acellulaires contre la coqueluche peuvent être administrés en même temps que d'autres vaccins inactivés ou vivants mais à des sites anatomiques différents. Si l'on ne profite pas d'une si belle occasion, la couverture vaccinale risque d'être plus faible. Aucun des produits ne devrait être mélangé dans une même seringue à d'autres vaccins, à moins que cette pratique ne soit expressément préconisée dans la notice du fabricant. Effets secondaires Chez les adultes, le taux d'effets secondaires après le dCaT est comparable à celui observé après le dT (tableau 2)(34). L'événement le plus fréquemment signalé est une réaction locale : douleur dans 89 % des cas, érythème dans 12 % et œdème dans 17 % des cas. Les réactions locales sont généralement bénignes et transitoires. Voici par ordre décroissant de fréquence les effets secondaires systémiques signalés : céphalée (39 %), baisse d'énergie (29 %), douleurs généralisées (20 %), nausées (15 %), frissons (13 %), diarrhée (10 %), fièvre (9 %), douleur et tuméfaction articulaires (9 %) et vomissements (2 %). On n'observe aucune augmentation cliniquement significative de la fréquence d'effets secondaires après le dCaT (tableau 2) par rapport au dT. Contre-indications et précautions Le vaccin contre la coqueluche ne doit pas être administré aux personnes qui ont eu une réaction anaphylactique à une dose antérieure ou à un composant quelconque du vaccin (voir notice du fabricant). La survenue d'une réaction locale importante à une dose antérieure ne devrait pas être considérée comme une contre-indication de la poursuite du calendrier recommandé. Autres considérations Les membres plus âgés de la cohorte d'enfants qui ont reçu le vaccin acellulaire contre la coqueluche dans le cadre de leur primovaccination sont nés en 1997-1998. Pour déterminer comme il convient s'il est nécessaire de leur administrer une dose de rappel à l'adolescence, il sera important de surveiller activement la durée de leur immunité contre la maladie au cours des prochaines années. De même, avant de recommander un intervalle entre les doses de rappel, il faudrait effectuer des recherches en vue d'évaluer la durée de la protection conférée par l'administration d'une seule dose de rappel aux adultes ou aux adolescents ayant reçu d'abord le vaccin à germes entiers. Des études de faisabilité devraient être menées pour trouver des stratégies efficaces permettant d'obtenir une forte couverture vaccinale chez les adultes. Tableau 2. Effets secondaires signalés après l'administration de la formulation pour adultes du vaccin antitétanique et antidiphtérique seul (dT) ou en association avec le vaccin acellulaire contre la coqueluche (dCaT)(34)
QUALITÉ DES PREUVES À L'APPUI DE LA RECOMMANDATION Une dose unique de rappel de dCaT devrait être administrée aux adolescents et aux adultes au lieu du vaccin dT actuel comme mesure de protection contre la coqueluche (A 1). Références
PRÉCISIONPRÉVENTION DE LA COQUELUCHE CHEZ LES ADOLESCENTS ET LES ADULTES Vol 29, DCC-5, 1er septembre 2003 À la page 6, sous Indications, la section Adolescents, cette déclaration réfère à une étude publiée : «Ou encore on peut leur donner sans danger une dose du vaccin associé dCaT. Des données limitées portant sur des adultes qui ont reçu deux doses du dCaT à un mois d'intervalle n'ont fait ressortir aucune augmentation de l'incidence des réactions indésirables(33).» L'étude citée présentait les résultats d'adultes qui avaient reçu 1 dose de dCaT suivie un mois plus tard d'une dose de vaccin monovalent contre la coqueluche. Il n'y a donc pas de données cliniques décrivant l'innocuité de deux doses de dCaT administrées dans un court intervalle. [Relevé des maladies transmissibles au Canada] [Table des matières] [Prochaine]
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Dernière mise à jour : 2004-03-02 |